Touristes et pèlerins sur les champs de bataille

Cornette
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Re: Touristes et pèlerins sur les champs de bataille

Message par Cornette »

Bonsoir Jiibe,

Merci pour cet envoi original ! Nous attendons la retranscription, mais rien ne presse.

Bonne soirée

Cornette
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mikado
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Re: Touristes et pèlerins sur les champs de bataille

Message par mikado »

Bonsoir à tous

D'abord, tous mes vœux à la communauté de passionnés en cette nouvelle année.

Je « rebondis » sur ce message car j'ai acquis il y a un certain temps un lot de négatifs (66) que j'ai scanné car il y avait des soldats qui paradaient et, entre autres, du matériel militaire, etc.
Je me suis aperçu que ces photos, dans leur grande majorité, avaient été faites lors d'une sortie sur les champs de bataille, peut-être un pèlerinage ! Ensuite les vues se terminent par un immense défilé (14 juillet 19 ?)
Il n'est pas évident de mettre des noms de lieux sur ces photos. Mais pour que vous en profitiez, j'ai réuni les photos dans un album consultable dans Picasa. Ces photos sont brutes, pas retouchées et de qualité technique médiocre.

Pour le coup d'œil, bon visionnage ici

Cordialement
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jiibe
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Re: Touristes et pèlerins sur les champs de bataille

Message par jiibe »

Tout de suite nous avions reconnu en lui un personnage intéressant. Il se promenait parmi les tombes. Visage émacié, barbichette et moustaches blanches, béret alpin et tenue semi-militaire, senti-sportive... Il avait tout à fait l'allure de l'officier retraité. Il l'est. C'est avec amabilité qu'il nous renseigna sur son état-civil, son passé.
<<Ancien du 15.2, je suis revenu pour la première fois ici en 1923. Depuis, je passe chaque année plusieurs semaines dans la région ; je monte presque tous les jours à pied de Cernay au Vieil Armand et je redescends de même. Je me plais ici. Pendant la guerre (celle de 14-18) nous avons été bien accueillis dans la vallée de Saint-Amarin et j'aime ces montagnes que j'ai toutes parcourues avec émotion.>>
Un homme étonnant
Quand on sait que cet homme, sec comme un sarment de vigne, a 77 ans, on ne peut que s'étonner de sa vigueur. M. André Girault, qui habite à Aulnay-sous-Bois, dans la banlieue nord de Paris, nous confia encore qu'il connaissait le champ de bataille comme sa poche, avec ses moindres boyaux, son plus petit blockhaus. Et c'est avec empressement que nous acceptâmes de faire sous sa conduite, une visite plus détaillée de ce promontoire rocheux.
<<J'ai été mobilisé en 1914comme sergent-fourrier de réserve, au 15.2, composé essentiellement
de Parisiens et de Vosgiens, puis, plus tard, quand les pertes se firent sentir, de Jurassiens. Je me suis battu au Vieil Armand de mars 1915 à décembre 1915, puis à nouveau au printemps 1916. Ensuite, nous avons fait l'Argonne où j'ai été blessé au chemin des Dames.>>
Ce que M. Girault ne nous dit pas, mais le revers de son veston nous le révèle, c'est qu'il a été décoré de la croix de guerre avec étoile de vermeil, et la Légion d'honneur à titre militaire. Il est l'un des quatre anciens du 15.2, à qui le président de la République, M. René Coty, a serré la main le 9 juillet 1957, lors de son voyage en Alsace.
Mais, déjà, nous sommes arrivés. Après avoir passé au-dessus de la crypte, nous avons traversé le cimetière que trop peu de touristes visitent. Nous gravissons maintenant le large sentier rocailleux, qui mène à la croix. Aucune pancarte, aucune indication.
Les positions Françaises
Ce sentier large et creux était alors un profond boyau et constituait la plus importante de nos voies de ravitaillement, en première ligne, mais c'était aussi une voie d'évacuation des blessés, qui étaient transportés sur des brancards à deux roues, nous confia notre guide. Comme vous le voyez, il ne reste pas grand vestige de la présence des troupes françaises, qui occupaient le versant ouest de la croupe. Les tranchées sont presque entièrement dissimulées sous la végétation. Tenez, voici le seul abri français encore visible. Il a été construit avec des pierres, des poutres et de la terre. Aucun ouvrage de maçonnerie. Nos bases de ravitaillement étaient fort éloignées. Il fallait tout amener de Bussang par Saint-Amarin et Willer, en empruntant des sentiers muletiers. Tandis qu'en face...
De temps à autre, nous butons contre des barbelés ou des «queues de cochon», ces tiges de fer tordues en spirale que les poilus vrillaient littéralement dans le sol et auxquelles ils accrochaient les fils de fer barbelés.
Les positions allemandes
Nous avons dépassé la croix et arrivons sur le versant est de ce sommet rocheux, d'où nous dominons la plaine d'Alsace. Un panorama superbe, et dont on ne se lasse pas. Pendant une heure et demie, M. Girault nous fera visiter une multitude d'ouvrages fortifiés. Nous pénétrerons dans des tranchées, entrerons dans des souterrains, nous nous faufilerons avec précaution à l'intérieur des fortins, dont nous fouillerons les divers réduits, à la lumière de nos lampes de poche, nous grimperons dans des tourelles d'observation par des échelles à barreaux d'acier, scellés dans le mur ; nous descendrons, à la seule lumière de nos lampes, des escaliers de plus de 40 marches. Nous escaladerons les rochers jusqu'aux casernes taillées et bétonnées dans le roc, nous jetterons un coup d'oeil par les meurtrières.
<< Les Allemands avaient la partie plus facile. D'une part leurs secondes lignes étaient établies à contre-pente, souvent hors de vue, dans l'angle mort de notre artillerie : la pente est très abrupte dans ce qu'on appelle l'entre-cuisses. D'autre part les bases de ravitaillement, à Wuenheim et au pied de la montagne, étaient très proches. Les Allemands ont construit une route, la voie serpentine, qui, en 7 virages, monte jusqu'à la côte 850. Vous voyez ces deux tuyaux ? L'un amenait l'eau, élevée jusqu'ici par une station de pompage, l'autre l'air comprimé, destiné à alimenter les marteaux pneumatiques, qui creusaient le roc. Les Allemands avaient également un chemin de fer à voie étroite (60 cm) et un téléférique! Nos adversaires, en 1916 surtout, se sont formidablement retranchés. Leurs ouvrages avaient souvent plusieurs étages et lorsqu'on avait pris d'assaut l'un de ces étages, la partie n'était Pas gagnée pour autant. Souvent nous reperdions le tout.>>
Campés au sommet de l'Aussichtsfelsen, le plus formidable bastion avancé des lignes allemandes, notre cicerone, du bout de sa canne, nous désigne à 100 m, le toit d'une tourelle blindée qui affleure.
<< De cette tourelle, alors recouverte de terre, surgissait un périscope de sous-marin, qui permettait à l'observateur de surveiller toute la partie sud des lignes françaises.>>
La visite des principales fortifications, autour du sommet, est terminée. Bien d'autres sont encore dispersées à droite et à gauche de l'ancienne ligne de front, qui s'étendait sur 1.800 m, mais il est presque impossible d'y accéder. les sentiers étant recouverts d'éboulis de rochers, la pente étant très raide. Plus bas se trouvent les trois Rehfelsen, (« Rochers des chevreuils”) et, à la côte 570, le fameux Hirzstein, où les chasseurs alpins résistèrent si farouchement.
<< Les Rehfelsen étaient toujours une position allemande avancée dans nos lignes. Nous n'avons jamais réussi à prendre cette position. Les Français ont pu occuper le toit, mais les Allemands restaient à l'intérieur. Les uns criaient aux autres de se rendre. Finalement, nous dûmes reculer.>>
La «furia francese» du 21 décembre 1915
Nous marchons maintenant sur la voie serpentine, dont, avec quelques travaux, on pourrait faire une magnifique route touristique. Non loin de la courbe 3, notre guide nous désigne l'emplacement extrême où il arriva lui-même, lors de la grande offensive française du 21 décembre 1915.
<< Le sommet avait déjà changé de mains plusieurs fois. Le 21 décembre 1915, après une formidable préparation d'artillerie, nous déclenchâmes l'assaut. En quelques heures nous submergeâmes les lignes allemandes et arrivâmes jusqu'à leur dernière ceinture de résistance, mais nous ignorions qu'elle était si faible, sinon nous serions allés jusqu'à Wattwiller. Et puis, l'attaque avait eu lieu en éventail si bien que, partis groupés du sommet, nous étions arrivés en bas, fort éparpillés. C'est à ce moment que je fus envoyé auprès du colonel Pour lui porter un message. Le colonel m'envoya dans un autre secteur, également en estafette, si bien que j'échappai au sort de mes camarades car la riposte des Allemands, renforcés par des troupes fraîches, fut formidable. Le 15.2, fut décimé.>>
<<C'est à ce moment que se place un épisode significatif. Dans notre avance, nous avions occupé une tranchée où se trouvaient des blessés allemands. Nous y avons amené là nos propres blessés et tous furent soignés par nous, sans distinction de nationalité, grâce à quoi, lorsque les Allemands reprirent la tranchée et firent des prisonniers parmi nos camarades, ceux-ci bénéficièrent d'un régime de faveur. A Mulhouse, déjà, ils purent rédiger des cartes postales et informer leurs familles.>>
Les souvenirs de M. Girault jaillissent en foule. Un livre n'y suffirait pas.
<< Nos ennemis étaient souvent bien renseignés sur nos intentions. Aussi, fin décembre, la veille de notre départ au repos, une pancarte s'éleva au-dessus de leurs tranchées: «Au revoir, le 15.2, on se retrouvera ! ».
Après janvier 1916, les deux adversaires comprirent que la conquête du sommet, qui avait été pris et repris cinq ou six fois, n'était pas possible d'une façon décisive. Jusqu'en novembre 1918, ce fut surtout une guerre de coups de mains. Des deux côtés, les pertes avaient été trop lourdes. Au mètre carré, le nombre des tués était plus élevé qu'à Verdun, dont le champ de bataille s'inscrivait quand même dans un quadrilatère de 35 km sur 32.

Une vieille amie du pèlerin
Nous ne sommes plus très éloignés, maintenant, de la cantine. Voilà encore des ruines de casernes allemandes et de casemates.
<< C'est là qu'étaient logées de jeunes recrues allemandes entre 1942 et 1944. Dans les casemates couchaient des prisonniers russes et polonais. Ces derniers étaient chargés de nettoyer les tranchées, cependant que les recrues se livraient à des simulacres d'attaque sur le champ de bataille.>>

Un terrain d'entraînement qui ne rappelait que par trop les conditions d'une bataille réelle.
La cantine, qui apparaît à un détour du chemin, est un ensemble de baraquements sombres et de blockhaus. C'était le P.C. allemand en 1914-1918. En 1919, Mme Zeller vint s'y installer. Elle en fit une auberge. Une salle contenait un petit musée très intéressant, mais, il y a deux ans, elle a cédé l'affaire à un jeune couple, qui veut y installer des chambres. Les objets du musée dorment à présent dans des caisses. M. Girault et Mme Zeller se connaissent depuis 35 ans et sont toujours ravis de se revoir, l'été venu.
<< N'avez-vous jamais eu peur de vivre ainsi toute seule, au milieu des bois, sur ce champ de bataille, demandons-nous à Mme Zeller.
Non, jamais. Jusqu'au jour où un journaliste, en mal de titre ronflant, écrivit: « Une femme vit seule parmi 60.000 morts». Pendant plusieurs mois, j'ai été terriblement déprimée et je renvoyais tous les touristes car je croyais qu'on voyait en moi une bête curieuse. C'était il y a quatre ans. Maintenant, j'ai retrouvé tout mon calme et mon équilibre.>>

Mais il se fait tard et nous prenons congé de cette femme aussi aimable que courageuse.
Le secret d'une rare vitalité !
Il faut remonter. M. Girault ouvre la marche. A 77 ans, il trotte comme un lapin.
<< Je fais chaque jour le double ou le triple de ce que nous avons fait aujourd'hui, nous confie notre guide, nullement essoufflé. Chaque fois que je reviens ici, je rajeunis de 20 ans. Et, pourtant, j'ai travaillé jusqu'à 75 ans comme chimiste-analyse dans des conditions souvent malsaines. Maintenant, je passe mon temps dans ma grande maison de 11 pièces, à Aulnay, où j'habite avec une de mes filles, mon gendre et leurs trois enfants. Je bricole beaucoup, je jardine. Dans mon jardin se dresse un sapin de 12 mètres qui, naturellement, vient des Vosges. Et, bien sur, je marche...>>
M. Girault est très sobre. A la cantine, il n'acceptera qu'un verre de limonade, mais, par contre il ne dédaignera pas un verre de vin rouge au repas. Il n'a jamais fumé !
Une richesse touristique inexploitée
Avant de redescendre vers la plaine et de retourner à Paris, il tint aussi à faire ses adieux à un autre vieil ami, M.Boch père, le gardien de la crypte, lui aussi ancien combattant de 1914-1918.
<<Beaucoup de visiteurs, cette année, M. Boch ? lui demandons-nous.>>

500.000 personnes s'arrêtent bon an, mal an ici. Parmi elles, 93.000 sont cette année descendues à la crypte, dont près de 45.000 Allemands. Sur le bouclier recouvrant l'ossuaire, vous verrez trois fois plus de gerbes allemandes que de gerbes françaises. Au début, les Allemands sont venus peu nombreux, puis, voyant que leur présence ne soulevait aucune animosité dans la région, leur nombre a augmenté considérablement.
Nous avions déjà fait la même constatation ce printemps, à Verdun. Les Allemands sont maintenant aussi à l'aise au Vieil-Armand que nous le sommes au Feldberg et au Titisee. Et c'est bien ainsi.
Par contre, tout le monde ici se plaint de ce que le sommet et les fortifications ne soient pas mieux entretenus. Des sentiers bien tracés et démarqués, un itinéraire affiché bien en vue, voire un guide appointé, pourraient rendre ce lieu historique plus intéressant pour la grande masse, qui va rarement plus loin que le cimetière. Même l'admirable monument du 15.2. est difficile à trouver. Les anciens de ce régiment ont d'ailleurs préparé des panneaux qui restent à fixer. Mais le sommet lui-même dépend de plusieurs ministères, qui se renvoient la balle. En attendant, l'ensemble, à part la crypte et le cimetière, est dans un état de délabrement avancé. Au pied des rochers. une végétation sauvage envahit tout. On a prévu de reboiser jusqu'à la côte 850. mais quand exécutera-t-on ce projet.

C'est n'est qu'un au revoir
La nuit tombe. Les dernières voitures de touristes sont parties depuis longtemps. Dans la grisaille de cette fin de journée automnale, nous ramenons notre guide à Thann, où il loge à l'hôtel. M. Girault reviendra en mars prochain. Et, à nouveau, le « pèlerin du Vieil Armand» arpentera ce massif qui lui est si cher, ce-sommet devenu un lieu sacré pour les anciens combattants de 1914- 1918 et les touristes de deux nations enfin réconciliés.

René GRUNEISEN
<< Le paysage est féérique : sommets élevés, grandes chaumes, jolis ravins, territoire de chasse vaste.>>
Lieutenant De Rochambeau, tué le 15 juin 1915.


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jiibe
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Re: Touristes et pèlerins sur les champs de bataille

Message par jiibe »

Le texte a été traduit avec un logiciel OCR et recontrôlé ensuite mais il peut y rester encore quelques erreurs... :D

Amicalement
<< Le paysage est féérique : sommets élevés, grandes chaumes, jolis ravins, territoire de chasse vaste.>>
Lieutenant De Rochambeau, tué le 15 juin 1915.


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stcypre
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Re: Touristes et pèlerins sur les champs de bataille

Message par stcypre »

Bonjour,

J'organise depuis 1982 le Pèlerinage annuel et national à Verdun (pour ma région).
Ce pèlerinage (le terme a été désiré par les anciens de Verdun) s'effectue depuis les années 1938. Il a la particularité d'une "RELEVE" organisée le dimanche soir à Douaumont avec des flambeaux.
J'ai connu au cours de ces cérémonies de nombreux anciens Poilus et ai amené F. Viviès, dernier survivant du fort de Vaux durant de nombreuses années.
Je reste à votre disposition pour toutes précisions.
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Rutilius
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Re: Touristes et pèlerins sur les champs de bataille

Message par Rutilius »


Bonjour Stéphan,
Bonjour à tous,
« ... les premiers de ces guides – ceux consacrés à la première bataille de la Marne – ont été publiés dès 1917, accompagnés d'un petit livret intitulé " Nos champs de bataille " expliquant la démarche de l'éditeur. »
Bien noté, mais je doute qu'ils aient été d'une quelconque utilité aux « touristes » – ou « voyeurs » en puissance –, compte tenu des restrictions de circulation alors imposées aux voyageurs dans la zone des armées...


Le Temps, n° 20.505, Lundi 27 août 1917, p. 3, en rubrique « Affaires militaires – Armée ».


Image

_____________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Cornette
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Re: Touristes et pèlerins sur les champs de bataille

Message par Cornette »

Bonjour à tous,

Une fois de plus vous excuserez ce message adressé à tous, mais cela me semble plus simple de répondre ainsi ; j'espère seulement n'oublier personne.

Merci à Mikado pour ce lien vers Picasa. Je regarderai plus longuement ce soir ces vues ; au passage, j'ai cru reconnaître la cathédrale de Reims... et ai peut-être une idée sur l'un des villages. On reconnait effectivement la place de la Concorde, non loin des Champs-Élysées, et il me semble aussi qu'il s'agit du 14 juillet 1919.

Merci Jiibe pour la retranscription. Voici un article publié 40 ans après la fin de l'armistice...
Je m'interroge sur le sens de "15.2" : pardonnez mon ignorance pour un secteur de l'ancien front que je ne connais pas du tout, mais s'agit-il du 152e RI ?

Merci à St-Cypre pour cette information, je prends bonne note car sans savoir très bien où tout cela va me mener, je verrai aussi en fonction du type de photographies retrouvées. Je reviendrai plus tard vers vous à ce propos.
Le terme "pèlerin" ne m'étonne pas, la distinction "touriste-pèlerin" existe déjà en 1915 pour définir deux catégories de personnes susceptibles après la guerre de se rendre sur les champs de bataille.

Enfin Rutilius, personne n'est dupe à l'époque, me semble-t-il, sur l'inutilité immédiate de ces 3 premiers volumes. Michelin, comme le TCF d'ailleurs, se positionne déjà pour l'après-guerre.

C'est un plaisir en tous cas de vous lire tous.

Bien cordialement

Cornette
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stcypre
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Re: Touristes et pèlerins sur les champs de bataille

Message par stcypre »

Bonjour,

Si vous le désirez vous pourriez participer au Pèlerinage de Verdun en juin prochain.
C'est au cours de ce voyage du souvenir que vous pourriez comprendre ce qu'est un pèlerinage à Verdun...
Cordialement.
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
jlk
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Re: Touristes et pèlerins sur les champs de bataille

Message par jlk »

Bonsoir

Le sujet de ce "tourisme" débutant a été traité dans ce livre écrit par mon ami Régis Latouche, même si le titre ne laisse pas entrevoir cette facette du propos

http://www.decitre.fr/livres/lorraine-1 ... 80226.html

Il en reste quelques exemplaires en vente à l'ossuaire de Douaumont, pour ceux qui veulent éviter les frais de port et envisagent une visite à Verdun.
Ce livre a été récompensé par un prix littéraire et je ne saurais que vous le conseiller.

Cordialement
JL Kaluzko
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jiibe
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Re: Touristes et pèlerins sur les champs de bataille

Message par jiibe »

Bonjour à tous,

Une fois de plus vous excuserez ce message adressé à tous, mais cela me semble plus simple de répondre ainsi ; j'espère seulement n'oublier personne.

Merci à Mikado pour ce lien vers Picasa. Je regarderai plus longuement ce soir ces vues ; au passage, j'ai cru reconnaître la cathédrale de Reims... et ai peut-être une idée sur l'un des villages. On reconnait effectivement la place de la Concorde, non loin des Champs-Élysées, et il me semble aussi qu'il s'agit du 14 juillet 1919.

Merci Jiibe pour la retranscription. Voici un article publié 40 ans après la fin de l'armistice...
Je m'interroge sur le sens de "15.2" : pardonnez mon ignorance pour un secteur de l'ancien front que je ne connais pas du tout, mais s'agit-il du 152e RI ?

Merci à St-Cypre pour cette information, je prends bonne note car sans savoir très bien où tout cela va me mener, je verrai aussi en fonction du type de photographies retrouvées. Je reviendrai plus tard vers vous à ce propos.
Le terme "pèlerin" ne m'étonne pas, la distinction "touriste-pèlerin" existe déjà en 1915 pour définir deux catégories de personnes susceptibles après la guerre de se rendre sur les champs de bataille.

Enfin Rutilius, personne n'est dupe à l'époque, me semble-t-il, sur l'inutilité immédiate de ces 3 premiers volumes. Michelin, comme le TCF d'ailleurs, se positionne déjà pour l'après-guerre.

C'est un plaisir en tous cas de vous lire tous.

Bien cordialement

Cornette


Bonsoir Cornette, bonsoir à tous,

Oui il s'agit bien du 152e RI !

Amicalement...
<< Le paysage est féérique : sommets élevés, grandes chaumes, jolis ravins, territoire de chasse vaste.>>
Lieutenant De Rochambeau, tué le 15 juin 1915.


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