Bonsoir,
Quelques précisions sur le trajet du 127e RI lors de l'offensive "Mangin" du 20 août 1918 : parti à 7h10, Tartiers est contourné par le nord, après la conquête des tranchées de Salzburg et d'Innsbruck :
Les pertes s'élèvent à 42 morts et 7 disparus (ce qui ne veut pas dire "anéantis", mais peut-être prisonniers ou égarés au soir du 20).
Le secteur est ensuite repris par le 327e RI, puis le 8e Zouaves, puis les Américains de la 32e DI US... Les corps des tués ont été probablement inhumés dans le cimetière provisoire de tartiers, ou l'un des 4 de Nouvron, dans les jours suivants. C'est à cette occasion que les objets personnels ont pu être recueillis.
Mon grand oncle Léon Richard sera tué le 29, quelques kilomètres plus loin (Juvigny), son corps inhumé seulement début septembre, avec le recueil des objets suivants :
On retrouve le classique porte-monnaie, la plaque d'identité de poignet (en 1918, 2 plaques : une au cou, l'autre au poignet. En cas de décès l'une des 2 doit être laissée pour identification future du corps).
Je reviens également sur la fiche qui indique bien : "tué à l'ennemi", mention attribuée après identification du corps et de son décès.
Que s'est-il passé ensuite ? Voilà la question... Le village de Tartiers est bombardé jusqu'en septembre, le cimetière a-t-il été atteint et les corps mélangés ?
Nous retrouvons les différentes définitions du mot "disparu", tel qu'évoqué ici :
pages1418/forum-pages-histoire/autre/di ... 3323_1.htm
Pas "disparu" au sens de l'état civil, mais disparition du corps post mortem. Ce n'est pas le premier cas que je rencontre pour ce secteur en août 18, les rafales d'obus bouleversent en permanence les sépultures provisoires.
Si je trouve d'autres pistes, je ne manquerais pas de vous les communiquer.
Cordialement,
Régis