Assis dans la tranchée de repli à côté de Jean Riotte, le 03 mars 2006, ce dernier, devant s’absenter un moment pour une corvée, m’a prêté le livre qu’il lisait en me demandant, faute de signet, de le lui conserver ouvert à la page 174 à laquelle il venait de parvenir et où le cas de la famille IMHAUS était évoqué.
Inoccupé moi-même, j’ai entrepris la poursuite de la lecture de son ouvrage. Son absence ayant duré plus que prévu, j’ai pu atteindre la page 268. Voici ce qui y figurait :
« …les familles nombreuses ont durement payé leur tribut à la patrie. A St Paul, dans le canton d’Evian, six frères ont eu 75 enfants. L’un d’eux en a eu 25 à lui tout seul, dont 18 sous les drapeaux. A St Genest-Malifaux, dans la Loire, une veuve a 7 fils mobilisés. Un certain Arqué, de Ste Croix, dans l’Ariège, a 9 fils au feu, de 41 à 24 ans. Un territorial de la Manche a 13 frères aux armées. Trousselier, le père d’un des récents vainqueurs du Tour de France cycliste, a vu partir ses 2 gendres et ses sept fils…De ces défenseurs du sol de France, la petite histoire ne dit pas combien étaient revenus. Mais il est resté le souvenir de quelques hécatombes significatives, dont beaucoup supportées avec un courage et une abnégation exemplaires. Une mère ariégeoise a vu tomber 8 de ses 11 fils. Leur sœur unique écrit à l’un des survivants : « J’apprends que Charles et Lucien sont morts… Eugène est blessé grièvement. Quant à Louis et à Jean, ils sont morts aussi…Maman pleure. Elle dit que tu sois fort et que tu ailles les venger… Mon cher frère, fais ton devoir. »…Caroline Wilson, une journaliste américaine, qui a rencontré au début de la guerre, à Clermont Ferrand, une mère de sept garçons, la retrouve quinze mois après. Elle demande des nouvelles : « ça va bien pour la patrie » lui répond la mère. Six de ses fils ont été tués. Le septième est aveugle et fou. »
Jean étant de retour, je lui tends son ouvrage en jetant un coup d’œil sur la couverture. J’y lis « Vie et Mort des Français. 1914-1918. » André DUCASSE, Jacques MEYER, Gabriel PERREUX.
Merci pour ce message. Je suis en admiration sur la qualité des écrits de ce forum.
Je vous félicite sur la manière d'aborder un thème.
Chacun n'est pas aussi à l'aise avec sa langue natale. Mais lorsqu'on l'utilise, il faut l'utiliser bien (svp plus de language SMS, pensez aux autres qui débutent ou qui découvrent notre langue).
Cordialement
Petite nièce de Camille (46ème R.I puis 289ème R.I.) parmi les descendants des 13 frères et soeurs de Camille (scieur?) - Arrière-pte-fille de Joseph & Léonie la Côte-en-Couzan (Loire)
et petite nièce d'Armand prêtre mort à la frontière belge en 1952
Bonsoir à tous,
Ce n'est que donc relativement récemment que l'on s'est aperçu qu' "il faut sauver le soldat Ryan " ?
Auriez-vous connaissance de pareil(s) "sauvetage(s )" lors de cette première guerre mondiale ?
Cordialement
Bonsoir ,
Ce n'est pas un sauvetage mais peut être une" manière de sauvetage " .Lorsque mon grand père a été incorporé en 1916 ,son frère aîné était prisonnier , deux de ses frères étaient morts le même jour ( 16 juin 1915 à Chanteclerc ) , quant à lui il fut versé dans l'artillerie ( 113 ° RAL ) en tant qu'ordonnance d'un capitaine ce qui lui a peut être sauvé la vie . Nous avons toujours pensé sans en avoir la preuve que l'administration militaire avait "mis à l'écart" mon GP alors que sur les trois Frères précédents deux servaient dans le même Régiment ( 83 ° RI ) et un dans le Régiment de Réserve ( 238 ° RI )
Soeur Clémentine Mélanie GUILLAUD-MAGNIN, religieuse garde-malade, est décédée dans l'un des hôpitaux temporaires d'Arcachon des suites d'une maladie contagieuse contractée "en service".
Du même patronyme vous trouverez aussi Célestin-Marie, Félix-Séraphin, Joseph-Alexandre et Lucien-Emile, tous originaires de 3 villages ruraux voisins : Le Passage, Le Pin et Valencogne, en Isère entre Lyon et Grenoble. Y a-t-il une rue ou une place portant le nom de GUILLAUD-MAGNIN dans l'un de ces villages ?
Je suis allé lundi matin nettoyer la tombe de Soeur Guillaud-Magnin et samedi matin prochain (rendez-vous à 10 heures à l'entrée principale du cimetière) nous lui rendrons hommage entre amis ainsi qu'à ses frères/cousins.
Xavier
Bonjour
Les deux frères Vinay, tués le 27 novembre 1916 à la côte 1248 au nord de Monastir, tous 2 au 372e RI
Maurice Edouard, né le 8 avril 95 à Bourg (Ain), s/lieutenent au 372e RI
Henri Eugène, né le 15 avril 90 à Bourg (Ain), lieutenant au 372e RI
Tous deux élève ou ancien élève au lycée Ampère à Lyon