Bonjour,
Je trouve bizarrd qu'il soit allé dans un dépot penitentiaire car il n'y a rien dans son registre matricule qui relate une quelconque indiscipline, seulement qu'il a été fait prisonnier le 6 Novembre 1914 en où à WERBEN (f) rapatrier le 16 décembre 1918.Puis mis en congé illimité le 1/04/1919 etc.. dans l'armé active au 79è régiment d'infanterie(Nancy) puis passé dans la réserve active au 1re régiment d'infanterie (Le Blanc) Voir photo ci-desous.
dans la réserve active au 1re régiment d'infanterie (Le Blanc)
Bonjour
Jean claude dit "Werben était un camp secondaire comportant un dépôt pénitentiaire" cela ne veut pas dire qu'il n'y a que du pénitentiaire.
Pour préciser que le régiment du Blanc est le 68e RI.
Si Aimé NIBODEAU (Un nom du coin) a été fait prisonnier le 6 novembre, il ne pouvait être au 79e RI (11e DI) puisque du 2 au 9 novembre cette division faisait " Retrait du front et mouvement par étapes vers Saint-Pol." Sources: Parcours de Guerre
Par contre cela correspond au parcours du 68e RI, qui défendait Ypres à ce moment. 23 octobre – 6 décembre 1914. – Engagée dans la BATAILLE D’YPRES au nord-est et au sud-est d’Ypres :
Le 23 octobre, prise de Zonnebeke et attaques en direction de Passchendaele ; des éléments participent à des combats vers Hollbeke et Klein-Zillebeke (2)
Puis occupation d’un secteur vers Wallemolen, et la voie ferrée d’Ypres à Roulers ; Le 8 novembre, extension du front, à gauche, jusqu’au sud de Poelcappelle.
Le 17 novembre, réduction, à droite, jusqu’à la route d’Ypres à Roulers.
Du 20 au 24 novembre, déplacement du secteur, vers la droite, entre Wallemolen et le sud de Broodseinde.Parcours de Guerre
A la lecture de registre matricule, je pencherais donc:
Service militaire 79e RI
Mobilisation 68e RI (Ce régiment avait un recrutement dans l'Indre et la Vienne)
il n'est pas rare que les gars de la 9e Région militaire (Départements 36-37-79-86) fasse leur service dans l'Est puis soient mobilisés dans les régiments locaux.
A la lecture de registre matricule, je pencherais donc:
Service militaire 79e RI
Mobilisation 68e RI (Ce régiment avait un recrutement dans l'Indre et la Vienne)
il n'est pas rare que les gars de la 9e Région militaire (Départements 36-37-79-86) fasse leur service dans l'Est puis soient mobilisés dans les régiments locaux.
Bonsoir Jérôme,
Donc si j'ai bien compris il a fait ses classes à Nancy au 79è RI et lors de la mobilisation en 1914 il a été incorporé au 68è RI au Blanc. Alors il été dans le 68è RI quand il a été fait prisonnier. Donc il faut que j'oriente mes recherches vers le 68è RI. Merci à vous
Bonsoir Jérôme,
Donc si j'ai bien compris il a fait ses classes à Nancy au 79è RI et lors de la mobilisation en 1914 il a été incorporé au 68è RI au Blanc. Alors il été dans le 68è RI quand il a été fait prisonnier. Donc il faut que j'oriente mes recherches vers le 68è RI. Merci à vous
Cordialement Calimero
Bonsoir
Effectivement, comme je l'indiquais au-dessus, je penche plutôt pour le 68e qui lui était au combat le 6 novembre 1914 (défense d'Ypres). Le 6 novembre est un jour noir pour le 68e RI. Le JMo indique des pertes non quantifiables (on sent la panique à bord).
Sources JMO: http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html (Pages 33 à 35).
Malheureusement, le JMO du 79e RI n'est pas complet, ce qui aurait permis de confirmer les données du site Parcours des Hommes.
Bonjour,
J'ai eu du mal à situer le WERBEN où le fantassin Pierre Arnaud avait séjourné, mais depuis hier j'y suis arrivée.
Ce soldat de la Vienne, âgé de 31 ans, était à l'origine au 125e RI, il est entré au 68e RI aussitôt arrivé sur le front après la "décimation" de Champagne. C'était à Villars-Marmerit près de Reims, le 8 septembre 14 je crois) . Comme le soldat Nibodeau dont parle Calimero, il a été fait prisonnier le 6 novembre 1914 en Belgique.
Son carnet contient un bref récit de ces affrontements furieux, et son départ vers l'Allemagne.
Je pourrai en donner des passages si ça vous intéresse.
Il est dirigé sur le camp de GARDELEGEN où il arrive le 11 novembre 14 au soir. (De ce premier camp, j'ai une photo d'un groupe de prisonniers datée du 12 juillet 1915).
Le 1er septembre 1915, il se retrouve à WERBEN (sur Elbe, aujourd'hui Hansestadt-Werben), 6e compagnie, n°4248, baraque 1. (2 cartes postales de la ville de Werben qui confirment qu'il s'agit bien du Werben sur Elbe).
Il quitte ce camp le 26 février 1916, arrive le soir à STENDAL, qu'il quitte par le train le 6 mars.
Il arrive le 6-7 mars à SKALMIERSCHUTZ à côté de Posen, aujourd'hui Posnan, en Pologne. Il s'attend à être affecté à la culture. Le 12 mars 1916, il est à SCZYZYPIORNO, un ancien camp russe, puis encore à Skalmierschütz qu'il quitte fin mars pour le camp de LAUBAN, "en Silésie au bord de l'Autriche". Là il est affecté à la culture dans une ferme (à Herischdorf ?) à 30km de Lauban où il restera jusqu'à la fin des hostilités. Il est affecté au camp de SPROTTAU, pas très éloigné de Lauban et ce sans changer de ferme. Il est bien traité et jouit d'une certaine liberté de mouvement. (J'ai plusieurs photos de prisonniers à Lauban).
Si j'interviens, c'est que parmi les gens que Pierre Arnaud a croisés dans ce périple figure un certain Nibodeau, qu'il est peut-être sur les photos que j'ai sans pouvoir identifier ceux qui figurent dessus. Je serais heureuse de les partager.
Dautre part, dans un courrier de 1929, un certain Olivier Abot de Saulgé (86), sollicite un témoignage sur son état de santé. Il souffre d'asthme depuis la guerre , évoque les congestions pulmonaires contactées lors du creusement d'un canal en hiver. Il écrit : "Nibodeau et toi m'avez soigné comme deux frères...Comme Nibodeau voudras-tu aller témoigner sur l'honneur que tu m'as soigné à Werben-sur-Elbe en décembre 1915 et janvier 1916, au maire de ta commune ?..."
La vie dans ce camp n'était pas du gâteau, mais là-dessus aucun commentaire.
Voilà. En espérant une suite,
Cordialement aussi,
JM