François: j'ai transmis l'info brute, je ne peux garantir s'il est vraiment passé par le 36e RI, je m'attend à tout surtout sur le net.
Cela me fait penser au collègue qui me soutenais mordicus que Karmina Burana était de Wagner et non de Karl Orf puisqu'il l'avait téléchargé sous ce nom en P2P (peer to peer). MDR (mort de rire).
Seul parmi les jeunes, Antonin Artaud, le poète surréaliste, entendait le canon pour la première fois, et encore était-il bien dans son rôle d'intellectuel pacifiste mourant en holocauste dans un trou d'obus, un vrai, où se trouvait les restes d'un bras avec une plaque d'identité où on pouvait encore déchiffrer: "Fulle ... 916" (classe 1916). Ce martyr avait vingt ans".
Reste comme toujours et partout depuis qu'un fait se raconte, à compter les pour et les contre.
Cordialement
Alain
Merci Alain pour cet élément de réponse.
Ayant un peu étudié Artaud, je ne peux l'imaginer dans un cadre militaire quel qu'il soit. Quoiqu'avec la folie des combats...
Concernant les croix de bois, que les acteurs aient participé ou non aux combats, je le trouve autrement plus réussi que tout ce que l'on peut voir depuis quelques dizaines d'années. Sorti en 1931, il a évidemment bénéficié je suppose des témoignages et conseils de combattants, sans parler des équipements et des décors encore peut-être à l'état "naturel". Le thème d'un film, son message, sont une chose, souvent réussie, par contre la mise en scène et le réalisme laissent souvent à désirer, et non des moindres ! ("Les sentiers de la gloire", "Capitaine Conan", "La vie et rien d'autre" et j'en passe ...)
Bonjour Je réponds presque 10 ans après mais concernant la liste des films que vous donnez ...je ne partage pas votre opinion sur " capitaine Conan"...ni sur " la vie et rien d'autre" qui d'ailleurs n'est pas un film qui se passe pendant la guerre...mais restitue bien l'ambiance d'après guerre...et comme par hasard ces 2 films sont de Tavernier...
Cordialement
« Les hommes pour la plupart n’étaient pas gais ; ils étaient résolus, ce qui vaut mieux. »
Marc Bloch
"Les goûts et les couleurs..." sont une chose. Cela étant, il me semble que ce n'est en effet pas rendre justice à Tavernier que d'ignorer de quelle fidélité il a fait preuve à l'égard des textes de Roger Vercel et Jean Cosmos dans ces deux films. Pour avoir lu les deux romans, et avoir vu (et adoré, je l'avoue) ses deux adaptations, ma foi...
Et pour le coup - sujet à la mode - le traitement de la justice militaire dans Capitaine Conan nous change des tristes et caricaturaux Sentiers de la gloire. Quant à l'évocation de la guerre dans La Vie et rien d'autre, guerre achevée mais omniprésente, elle tient tout à fait la distance de la comparaison avec ce qu'en a fait Coppola dans son Gardens of Stone, pour une autre guerre.
Mais c'est une autre histoire, et je le redis, "les goûts et les couleurs...".
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.