Bonsoir,
La cote du dossier du Lt-Cl Sauvage au SHD est : 5Ye 127 983.
Je pense le demander en début d'année prochaine pour répondre à une question, concernant ce Lt-Cl, qui m'a été posée par ailleurs.
Je regarderai s'il y a une photo de notre homme, et dans ce cas...merci Canon !
Cordialement
Bernard.
Lieutenant-colonel SAUVAGE
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bernard larquetou
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machault
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Re: Lieutenant-colonel SAUVAGE
Bonjour à tous,
Je reprends ce fil afin de fournir les raisons de l’affectation du colonel SAUVAGE au commandement de la Subdivision de la Sarthe alors qu’il dirigeait auparavant la 70° Brigade. Cette modification n’avait pas manqué de susciter des interrogations (Badon54) sur les raisons qui l’avaient motivée (limogeage ou non).
Tout d’abord, un grand MERCI à Bernard Larquetou qui a eu la gentillesse d’accéder pour nous au dossier SHD de cet officier supérieur.
En fait, ce changement d’affectation n’a été motivé que par l’état de santé dégradé du colonel SAUVAGE.
En effet, le 7 mai 1916, le colonel a été gravement intoxiqué aux gaz lacrymogènes, malgré le port du masque M2, lors d’un bombardement violent (entre 11 h 30 et 18 h) alors qu’il se trouvait à la tête de sa brigade dans une casemate du Fort de Tavannes. Le JMO du service de santé du 57°RI indique qu’à 9 h un dépôt de munitions du Fort saute. Ce jour là, la brigade enregistre des pertes conséquentes (55 tués, 79 blessés, 2 disparus).
Aucun des JMO (brigade, 57°RI, 144°RI, service de santé) ne signale que le colonel Sauvage ait quitté son poste alors que le certificat d’origine de blessures, établi le jour même, fait état d’un larmoiement abondant, d’une toux quinteuse persistante, d’une sensation insupportable d’étouffement, de brûlures intra-thoraciques et d’ un état de congestion inquiétant. Constat est établi au 1° août 1916 de diverses séquelles : troubles pulmonaires graves, urinaires et cardiaques.
Il bénéficie de soins intensifs durant 2 mois (sans précision de dates et de lieu) suite à cette intoxication. Il demeure à la tête de sa brigade à l’été 1916 (La Harazée, secteur relativement calme à cette époque). Suite à des marches pénibles par mauvais temps entre le camp de Mailly et la Somme (Belloy en Santerre) durant l’hiver 16-17, les troubles cardiaques et pulmonaires réapparaissent et l’obligent à demander un congé de repos (6 février 1917). Sa sollicitation, fin juillet 1917, d’un poste d’Etat-Major au front n’ayant pu obtenir satisfaction, il est nommé à la Subdivision de la Sarthe.
Rappelé au front en décembre 1917 (placé en réserve du commandant de la 4°armée), il est réexaminé, au camp de Châlons, par les médecins qui le déclarent, en mars 1918, inapte à faire campagne. En mai 1918, il est affecté à l’Etat-Major du département de la Seine (Commission des Congés de Convalescence). A sa demande, il est relevé de son emploi en décembre 1918 et mis en congé illimité de démobilisation. Il décède le 17 août 1919 à Paris (mention « Mort pour la France »).
Cordialement.
JL Arnould
Photo du colonel Sauvage (dossier SHD).
Je reprends ce fil afin de fournir les raisons de l’affectation du colonel SAUVAGE au commandement de la Subdivision de la Sarthe alors qu’il dirigeait auparavant la 70° Brigade. Cette modification n’avait pas manqué de susciter des interrogations (Badon54) sur les raisons qui l’avaient motivée (limogeage ou non).
Tout d’abord, un grand MERCI à Bernard Larquetou qui a eu la gentillesse d’accéder pour nous au dossier SHD de cet officier supérieur.
En fait, ce changement d’affectation n’a été motivé que par l’état de santé dégradé du colonel SAUVAGE.
En effet, le 7 mai 1916, le colonel a été gravement intoxiqué aux gaz lacrymogènes, malgré le port du masque M2, lors d’un bombardement violent (entre 11 h 30 et 18 h) alors qu’il se trouvait à la tête de sa brigade dans une casemate du Fort de Tavannes. Le JMO du service de santé du 57°RI indique qu’à 9 h un dépôt de munitions du Fort saute. Ce jour là, la brigade enregistre des pertes conséquentes (55 tués, 79 blessés, 2 disparus).
Aucun des JMO (brigade, 57°RI, 144°RI, service de santé) ne signale que le colonel Sauvage ait quitté son poste alors que le certificat d’origine de blessures, établi le jour même, fait état d’un larmoiement abondant, d’une toux quinteuse persistante, d’une sensation insupportable d’étouffement, de brûlures intra-thoraciques et d’ un état de congestion inquiétant. Constat est établi au 1° août 1916 de diverses séquelles : troubles pulmonaires graves, urinaires et cardiaques.
Il bénéficie de soins intensifs durant 2 mois (sans précision de dates et de lieu) suite à cette intoxication. Il demeure à la tête de sa brigade à l’été 1916 (La Harazée, secteur relativement calme à cette époque). Suite à des marches pénibles par mauvais temps entre le camp de Mailly et la Somme (Belloy en Santerre) durant l’hiver 16-17, les troubles cardiaques et pulmonaires réapparaissent et l’obligent à demander un congé de repos (6 février 1917). Sa sollicitation, fin juillet 1917, d’un poste d’Etat-Major au front n’ayant pu obtenir satisfaction, il est nommé à la Subdivision de la Sarthe.
Rappelé au front en décembre 1917 (placé en réserve du commandant de la 4°armée), il est réexaminé, au camp de Châlons, par les médecins qui le déclarent, en mars 1918, inapte à faire campagne. En mai 1918, il est affecté à l’Etat-Major du département de la Seine (Commission des Congés de Convalescence). A sa demande, il est relevé de son emploi en décembre 1918 et mis en congé illimité de démobilisation. Il décède le 17 août 1919 à Paris (mention « Mort pour la France »).
Cordialement.
JL Arnould
Photo du colonel Sauvage (dossier SHD).
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Gerard GEHIN
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- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Re: Lieutenant-colonel SAUVAGE
Bonjour, merci Jean Luc et Bernard,
Je ne savais pas qu'il avait obtenu la mention MPLF
Je le réintègre dans ma liste
Amicalement
Gérard
Je ne savais pas qu'il avait obtenu la mention MPLF
Je le réintègre dans ma liste
Amicalement
Gérard