
La "Feuille" Morte en Août 1917.
Il y avait, et il y a peut-être encore, au musée de Varennes en Argonne, une remarquable évocation de la guerre des mines, notamment avec des maquettes et vues en coupe.
Pour en revenir aux réseaux Allemands, il faut avoir vu pour intégrer les travaux titanesques auxquels ils se sont livrés.
Il est courant d'affirmer que les Allemands voulaient s'accrocher au terrain mais que les Français n'avaient pas besoin de tels ouvrages, puisqu'ils finiraient bien par chasser les Allemands aux prix des sacro-saintes offensives. "Attaquons, attaquons… comme la lune", déclara je crois Lanrezac.
Mais, tout de même, malgré une certaine propagande, qu'avions nous du coté Français ?
Je laisserai volontiers la conclusion au Capitaine Delvert :
"Mardi 29 Février. La progression allemande sur Verdun a des causes non mystérieuses. Nous manquions d'abris de bombardement. Il n'est pas douteux que des troupes un peu "culottées" peuvent supporter, dans les cagnas, un bombardement même de soixante douze heures, et conserver leur moral… à condition que la cagna ne s'écroule pas sur leur tête.
Les boches avaient, avant la guerre, sept cent mille hommes. Ils ont dû en constituer un corps du génie de cinq cent mille hommes au moins, admirablement préparés à la construction et à l'organisation des abris souterrains nécessaires dans cette guerre. Nous avions, j'imagine, environ cent mille ouvriers de la mine en France. Il eût fallu ne pas en perdre un…"
Cordialement,
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