Merci de votre conseil,
je vais le suivre.
Bien amicalement,
Bertrand
11è RMTA Artois 1918
- Capitaine_Charles
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Re: 11è RMTA Artois 1918
Bien amicalement,
Bertrand Hugonnard-Roche
Bertrand Hugonnard-Roche
- Capitaine_Charles
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Re: 11è RMTA Artois 1918
Je vous livre tel que je viens de les retranscrire les états de service, campagnes, blessures et citations de mon AGP comme je l'avais promis. Ceux qui y verraient des éléments à discussion sont les bienvenus.
Bonne soirée,
RETRANSCRIPTION ETATS DE SERVICES, CAMPAGNES, BLESSURES ET CITATIONS DU CAPITAINE CHARLES :
7ème Régiment de Tirailleurs
Etat général des services et campagnes de
Jules-François-Ernest CHARLES (1873-1918)
né le 23 février 1873 à Toutry département de la Côte d'Or (21) fils de Jean-Baptiste et de BERTHEAU Marie,
n'a pas contracté de mariage au corps.
Capitaine n° Mul 255 Français d'origine.
(ce document se présente sous la forme d'une grande feuille de 70 cm x 30 cm environ, le texte étant sur trois colonnes. La première étant consacrée aux services effectifs de toute nature rappelés sur les matricules ou dont il a été justifié. La deuxième colonne comprend les campagnes rappelées sur les matricules où il a été justifié. La troisième colonne est celle des observations sur les services et campagnes réclamés par l'intéressé mais dont il n'a pas été justifié. Pour une présentation simple et linéaire de ce document, on donnera la liste des états de service par ordre chronologique en mentionnant à la suite les détails figurant dans les trois colonnes appelées respectivement SE, C et O pour Services, Campagnes et Observations.)
SE : Dispensé art 23 (engagement décennal) a été compris sur la liste de recrutement de la Classe 1893 de la subdivision de Dijon n°89 de tirage dans le canton de Semur n°859 au registre matricule du recrutement du 27ème régiment d'infanterie 2è classe le 13 novembre 1894, caporal le 24 septembre 1895, envoyé le 24 septembre 1895 en congé en attendant son passage dans la réserve – a renoncé à la dispense qui lui avait été conférée en vertu de l'article 237 – rappelé à l'activité par décision ministérielle du 2 juin 1896 le 11 juin 1896 – caporal le 11 juin 1896 pour accomplir les 2 années de service dont il avait été dispensé – sergent le 25 décembre 1896 – sergent fourrier le 5 novembre 1897 – sergent le 11 mai 1897 – rengagé pour 2 ans avec prime le 23 mai 1898 – à compter du 11 juin 1898 école militaire des sous-officiers – élève officier le 10 avril 1899 – n° 125 de sortie sur 307 élèves – 66ème régiment d'infanterie sous-lieutenant le 1er avril 1900 – 66ème régiment d'infanterie lieutenant le 1er avril 1902 – passé au 1er régiment de tirailleurs algériens par décision ministérielle du 9 mai 1906 – 1er régiment de tirailleurs algériens lieutenant le 9 mai 1906 – a suivi en 1910 la 3ème série des cours de l'école de tir de la Valbonne – passé au 58ème régiment d'infanterie maintenu à la mission militaire du Maroc par décision ministérielle du 9 février 1912 – 58ème régiment d'infanterie lieutenant le 9 février 1912 affecté à la mission militaire du Maroc pour l'encadrement de l'armée chérifienne par décision ministérielle du 29 février 1912 – mis hors cadre à dater du 1er mars 1912 – note ministérielle du 13 mars 1912 n°2340 1/1 – passé au 141è régiment d'infanterie et détaché au service des renseignements du Maroc par décision ministérielle du 9 avril 1912 – 141ème régiment d'infanterie lieutenant bureau des renseignements du Boucheron adjoint stagiaire le 1er septembre 1912 – désigné pour faire partie de la mission militaire française au Maroc par décision ministérielle du 10 janvier 1913 – promu capitaine et affecté au 1er régiment étranger par décision ministérielle du 23 septembre 1913 – mis à la disposition du ministre par télégramme 6680 B en date du 8 août 1917 du bourmestre résident général commandant en chef du Maroc – passé au 7ème régiment de marche de tirailleurs par décision ministérielle en date du 5 novembre 1917 (J.O.) du 13 novembre 1917 – capitaine le 5 novembre 1917 – mort pour la France le 17 octobre 1918 à 22 heures à l'ambulance 204 à Chauny (aisne) – avis officiel AB bis 14579 du 30 octobre 1918 – rayé des contrôles le 18 octobre 1918.
C : Algérie du 6 juin 1906 au 12 octobre 1906 – Tunisie du 13 octobre 1906 au 26 septembre 1907 – Algérie du 27 septembre 1907 au 29 novembre 1907 – colonnes formées pour opérer dans l'amalat d'oudja-maroc en guerre du 30 novembre 1907 au 20 juin 1909 – Algérie du 21 juin 1909 au 9 avril 1910 – Algérie du 24 mai 1910 au 1er mai 1911 – opérations militaires dans le Maroc occidental en guerre du 2 mai 1911 au 12 août 1913 – Algérie du 16 octobre 1913 au 14 mai 1914 – opérations militaires sur les confins nord Algérie-Maroc du 15 mai 1914 au 1er août 1914 – contre l'Allemagne (Maroc) du 2 août 1914 au 27 août 1917 – contre l'Allemagne (France) du 28 août 1917 au 18 octobre 1918.
O : parti au Maroc le 2 août 1914 et rentré en France le 27 août 1917. parti aux armées le 28 août 1917 décédé le 17 octobre 1917.
BLESSURES ET CITATIONS : cité à l'ordre de la colonne ordre général n°11 décision du 7 octobre 1915 : n'a cessé de commander sa compagnie avec la plus grande distinction notamment le 29 juin 1915 où il a fait preuve de beaucoup d'énergie et de résolution dans un engagement très vif avec des marocains embusqués. Extrait de l'ordre général n°1 de la subdivision du Maroc oriental : a entrepris avec beaucoup de décision une poursuite contre un djich qui venait d'enlever un troupeau, a parfaitement conduit et dirigé l'opération qui a parfaitement exécutée a parfaitement réussie. Décision du 20 février 1916 cité à l'ordre de la subdivision de Tadla Zaïan du 30 mars 1917 a montré au combat de aïl affi le 4 février 1917, où sa compagnie subit des pertes sensibles et ne put être repliée que la dernière du bataillon un calme et un sang froid admirable et fait preuve des plus belles qualités maneuvrières. Cité à l'ordre de la 2ème brigade marocaine n°99 du 31 janvier 1918 depuis peu au front de France après avoir parfaitement préparé sa compagnie le 8 janvier 1918 menée à l'assaut des lignes allemandes avec une belle témérité et un complet mépris du danger sous un feu violent de mitrailleuses a ramené dans nos tranchées deux mitrailleuses des prisonniers et de nombreux documents. Ordre général de la 58ème division n°366 août 1918 offier d'un calme et d'un courage pendant la journée de combat du 20 juillet s'est prodigué dans l'accomplissement de ses fonctions d'adjudant major parcourant les lignes avec un calme mepris du danger blessé à son poste de combat. Blessé en guerre le 20 juillet 1918 à Tigny.
DECORATIONS : Médaille commémorative du Maroc (agrafe oudjda). Chevalier de la légion d'honneur décret du 31 décembre 1912. Croix de guerre étoile de bronze. Officier de l'ordre chérifien de l'ouessan alaouite (dahir du 10 octobre 1917)
Mentionné en bas du document : 7ème régiment de tirailleurs. A Constantine le 21 février 1919 pour les membres du Conseil d'administration. Le major délégué. Signé : illisible.
Ce qui n'est pas mentionné dans ce document :
Fait Officier de la légion d'Honneur à titre posthume (octobre 1918). Son appartenance au 11è régiment de marche de tirailleurs algériens jusqu'à la fin de la guerre n'est pas mentionnée ??
Retranscrit sur la copie autographe délivrée à la famille par les autorités militaires (document que je détiens parmi d'autres).
Bonne soirée,
RETRANSCRIPTION ETATS DE SERVICES, CAMPAGNES, BLESSURES ET CITATIONS DU CAPITAINE CHARLES :
7ème Régiment de Tirailleurs
Etat général des services et campagnes de
Jules-François-Ernest CHARLES (1873-1918)
né le 23 février 1873 à Toutry département de la Côte d'Or (21) fils de Jean-Baptiste et de BERTHEAU Marie,
n'a pas contracté de mariage au corps.
Capitaine n° Mul 255 Français d'origine.
(ce document se présente sous la forme d'une grande feuille de 70 cm x 30 cm environ, le texte étant sur trois colonnes. La première étant consacrée aux services effectifs de toute nature rappelés sur les matricules ou dont il a été justifié. La deuxième colonne comprend les campagnes rappelées sur les matricules où il a été justifié. La troisième colonne est celle des observations sur les services et campagnes réclamés par l'intéressé mais dont il n'a pas été justifié. Pour une présentation simple et linéaire de ce document, on donnera la liste des états de service par ordre chronologique en mentionnant à la suite les détails figurant dans les trois colonnes appelées respectivement SE, C et O pour Services, Campagnes et Observations.)
SE : Dispensé art 23 (engagement décennal) a été compris sur la liste de recrutement de la Classe 1893 de la subdivision de Dijon n°89 de tirage dans le canton de Semur n°859 au registre matricule du recrutement du 27ème régiment d'infanterie 2è classe le 13 novembre 1894, caporal le 24 septembre 1895, envoyé le 24 septembre 1895 en congé en attendant son passage dans la réserve – a renoncé à la dispense qui lui avait été conférée en vertu de l'article 237 – rappelé à l'activité par décision ministérielle du 2 juin 1896 le 11 juin 1896 – caporal le 11 juin 1896 pour accomplir les 2 années de service dont il avait été dispensé – sergent le 25 décembre 1896 – sergent fourrier le 5 novembre 1897 – sergent le 11 mai 1897 – rengagé pour 2 ans avec prime le 23 mai 1898 – à compter du 11 juin 1898 école militaire des sous-officiers – élève officier le 10 avril 1899 – n° 125 de sortie sur 307 élèves – 66ème régiment d'infanterie sous-lieutenant le 1er avril 1900 – 66ème régiment d'infanterie lieutenant le 1er avril 1902 – passé au 1er régiment de tirailleurs algériens par décision ministérielle du 9 mai 1906 – 1er régiment de tirailleurs algériens lieutenant le 9 mai 1906 – a suivi en 1910 la 3ème série des cours de l'école de tir de la Valbonne – passé au 58ème régiment d'infanterie maintenu à la mission militaire du Maroc par décision ministérielle du 9 février 1912 – 58ème régiment d'infanterie lieutenant le 9 février 1912 affecté à la mission militaire du Maroc pour l'encadrement de l'armée chérifienne par décision ministérielle du 29 février 1912 – mis hors cadre à dater du 1er mars 1912 – note ministérielle du 13 mars 1912 n°2340 1/1 – passé au 141è régiment d'infanterie et détaché au service des renseignements du Maroc par décision ministérielle du 9 avril 1912 – 141ème régiment d'infanterie lieutenant bureau des renseignements du Boucheron adjoint stagiaire le 1er septembre 1912 – désigné pour faire partie de la mission militaire française au Maroc par décision ministérielle du 10 janvier 1913 – promu capitaine et affecté au 1er régiment étranger par décision ministérielle du 23 septembre 1913 – mis à la disposition du ministre par télégramme 6680 B en date du 8 août 1917 du bourmestre résident général commandant en chef du Maroc – passé au 7ème régiment de marche de tirailleurs par décision ministérielle en date du 5 novembre 1917 (J.O.) du 13 novembre 1917 – capitaine le 5 novembre 1917 – mort pour la France le 17 octobre 1918 à 22 heures à l'ambulance 204 à Chauny (aisne) – avis officiel AB bis 14579 du 30 octobre 1918 – rayé des contrôles le 18 octobre 1918.
C : Algérie du 6 juin 1906 au 12 octobre 1906 – Tunisie du 13 octobre 1906 au 26 septembre 1907 – Algérie du 27 septembre 1907 au 29 novembre 1907 – colonnes formées pour opérer dans l'amalat d'oudja-maroc en guerre du 30 novembre 1907 au 20 juin 1909 – Algérie du 21 juin 1909 au 9 avril 1910 – Algérie du 24 mai 1910 au 1er mai 1911 – opérations militaires dans le Maroc occidental en guerre du 2 mai 1911 au 12 août 1913 – Algérie du 16 octobre 1913 au 14 mai 1914 – opérations militaires sur les confins nord Algérie-Maroc du 15 mai 1914 au 1er août 1914 – contre l'Allemagne (Maroc) du 2 août 1914 au 27 août 1917 – contre l'Allemagne (France) du 28 août 1917 au 18 octobre 1918.
O : parti au Maroc le 2 août 1914 et rentré en France le 27 août 1917. parti aux armées le 28 août 1917 décédé le 17 octobre 1917.
BLESSURES ET CITATIONS : cité à l'ordre de la colonne ordre général n°11 décision du 7 octobre 1915 : n'a cessé de commander sa compagnie avec la plus grande distinction notamment le 29 juin 1915 où il a fait preuve de beaucoup d'énergie et de résolution dans un engagement très vif avec des marocains embusqués. Extrait de l'ordre général n°1 de la subdivision du Maroc oriental : a entrepris avec beaucoup de décision une poursuite contre un djich qui venait d'enlever un troupeau, a parfaitement conduit et dirigé l'opération qui a parfaitement exécutée a parfaitement réussie. Décision du 20 février 1916 cité à l'ordre de la subdivision de Tadla Zaïan du 30 mars 1917 a montré au combat de aïl affi le 4 février 1917, où sa compagnie subit des pertes sensibles et ne put être repliée que la dernière du bataillon un calme et un sang froid admirable et fait preuve des plus belles qualités maneuvrières. Cité à l'ordre de la 2ème brigade marocaine n°99 du 31 janvier 1918 depuis peu au front de France après avoir parfaitement préparé sa compagnie le 8 janvier 1918 menée à l'assaut des lignes allemandes avec une belle témérité et un complet mépris du danger sous un feu violent de mitrailleuses a ramené dans nos tranchées deux mitrailleuses des prisonniers et de nombreux documents. Ordre général de la 58ème division n°366 août 1918 offier d'un calme et d'un courage pendant la journée de combat du 20 juillet s'est prodigué dans l'accomplissement de ses fonctions d'adjudant major parcourant les lignes avec un calme mepris du danger blessé à son poste de combat. Blessé en guerre le 20 juillet 1918 à Tigny.
DECORATIONS : Médaille commémorative du Maroc (agrafe oudjda). Chevalier de la légion d'honneur décret du 31 décembre 1912. Croix de guerre étoile de bronze. Officier de l'ordre chérifien de l'ouessan alaouite (dahir du 10 octobre 1917)
Mentionné en bas du document : 7ème régiment de tirailleurs. A Constantine le 21 février 1919 pour les membres du Conseil d'administration. Le major délégué. Signé : illisible.
Ce qui n'est pas mentionné dans ce document :
Fait Officier de la légion d'Honneur à titre posthume (octobre 1918). Son appartenance au 11è régiment de marche de tirailleurs algériens jusqu'à la fin de la guerre n'est pas mentionnée ??
Retranscrit sur la copie autographe délivrée à la famille par les autorités militaires (document que je détiens parmi d'autres).
Bien amicalement,
Bertrand Hugonnard-Roche
Bertrand Hugonnard-Roche
- Jean RIOTTE
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Re: 11è RMTA Artois 1918
Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Bertrand,
11ème RMT (suite)
L'instruction reprend jusqu'au 22 mai 1918, date à laquelle le régiment relève des bataillons américains dans le secteur de Girouville-Liouville (Meuse). Relevé à son tour le 12 juin, le régiment est transporté le 18 dans l'Oise où il est affecté à la 58ème DI.
Après un mois de repos dans la région de Montdidier le 11ème RMT est embarqué le 16 juillet et transporté en lisière sud de la forêt de Compiègne. Désormais bien entraîné le régiment va entrer dans la période active de son histoire et prendre part aux attaques de la fin de la guerre.
Il participe à une attaque menée de l'Aisne à la Marne, en direction de Fère-en-Tardenois, par les Armées Degoutte et Mangin. Marchant derrière la Division marocaine, encadrée par deux Divisions américaines, le régiment reçoit le 19 juillet 1918, la mission de se porter dans le ravin de Vauxcastille pour soutenir la 2è DIUS qui a perdu du terrain entre Tigny et Charentigny. Il reçoit l'ordre, dans la soirée de relever le 6è RIUS de la 2è DI américaine. Là, pour son premier vrai combat le 11ème RMT va subir une véritable hécatombe. Les 20, 21, et 22 juillet plusieurs tentatives pour s'emparer du village de Tigny et du bois d'Hartennes échouent. Malgré de lourdes pertes le régiment réussit à faire des prisonniers, à prendre des mitrailleuses et se cramponne au terrain conquis. Il est relevé le 23 juillet. Il a perdu 29 officiers, dont ses 3 chefs de bataillons, et 1170 tirailleurs.
Renvoyé à l'arrière, il est reconstitué avec un renfort de jeunes recrues et désigné pour participer à la bataille de Noyon.
En ligne le 18 août 1918 sur le front de l'Ecouvillon, il attaque le 19, s'empare de la Ferme d'Attiche et du bois de la Mare-aux-Chênes. Du 20 août au 4 septembre, au cours de combats ininterrompus, le 11ème RMT, dans le cadre de la bataille de Noyon, réalise une avance de 18 km, culbute les arrière-gardes ennemies et les rejette au-delà du Mont Saint-Siméon.
Retiré du combat complètement épuisé, le régiment a encore perdu 39 officiers, dont le lieutenant-colonel Charles-Roux blessé, et 1104 tirailleurs. Relevé le 5 septembre, aussitôt réorganisé, le 11ème RMT est à nouveau en ligne le 27 septembre 1918 dans le faubourg de Saint-Firmin, de La Fère et, poursuivant ses efforts, réussit à forcer le passage de la Serre le 16 octobre.
(à suivre)
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Bonsoir Bertrand,
11ème RMT (suite)
L'instruction reprend jusqu'au 22 mai 1918, date à laquelle le régiment relève des bataillons américains dans le secteur de Girouville-Liouville (Meuse). Relevé à son tour le 12 juin, le régiment est transporté le 18 dans l'Oise où il est affecté à la 58ème DI.
Après un mois de repos dans la région de Montdidier le 11ème RMT est embarqué le 16 juillet et transporté en lisière sud de la forêt de Compiègne. Désormais bien entraîné le régiment va entrer dans la période active de son histoire et prendre part aux attaques de la fin de la guerre.
Il participe à une attaque menée de l'Aisne à la Marne, en direction de Fère-en-Tardenois, par les Armées Degoutte et Mangin. Marchant derrière la Division marocaine, encadrée par deux Divisions américaines, le régiment reçoit le 19 juillet 1918, la mission de se porter dans le ravin de Vauxcastille pour soutenir la 2è DIUS qui a perdu du terrain entre Tigny et Charentigny. Il reçoit l'ordre, dans la soirée de relever le 6è RIUS de la 2è DI américaine. Là, pour son premier vrai combat le 11ème RMT va subir une véritable hécatombe. Les 20, 21, et 22 juillet plusieurs tentatives pour s'emparer du village de Tigny et du bois d'Hartennes échouent. Malgré de lourdes pertes le régiment réussit à faire des prisonniers, à prendre des mitrailleuses et se cramponne au terrain conquis. Il est relevé le 23 juillet. Il a perdu 29 officiers, dont ses 3 chefs de bataillons, et 1170 tirailleurs.
Renvoyé à l'arrière, il est reconstitué avec un renfort de jeunes recrues et désigné pour participer à la bataille de Noyon.
En ligne le 18 août 1918 sur le front de l'Ecouvillon, il attaque le 19, s'empare de la Ferme d'Attiche et du bois de la Mare-aux-Chênes. Du 20 août au 4 septembre, au cours de combats ininterrompus, le 11ème RMT, dans le cadre de la bataille de Noyon, réalise une avance de 18 km, culbute les arrière-gardes ennemies et les rejette au-delà du Mont Saint-Siméon.
Retiré du combat complètement épuisé, le régiment a encore perdu 39 officiers, dont le lieutenant-colonel Charles-Roux blessé, et 1104 tirailleurs. Relevé le 5 septembre, aussitôt réorganisé, le 11ème RMT est à nouveau en ligne le 27 septembre 1918 dans le faubourg de Saint-Firmin, de La Fère et, poursuivant ses efforts, réussit à forcer le passage de la Serre le 16 octobre.
(à suivre)
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Florent Deludet
- Messages : 568
- Inscription : dim. sept. 18, 2005 2:00 am
Re: 11è RMTA Artois 1918
Lire "le 6ème Regiment de Marines " ( USMC et non Infantry Regiment)Il reçoit l'ordre, dans la soirée de relever le 6è RIUS de la 2è DI américaine.
Florent
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: 11è RMTA Artois 1918
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Bertrand,
(suite et fin)
Les attaques reprennent les jours suivants et, pour sa belle conduite, le 11ème RMT reçoit sa première citation à l'ordre de l'Armée.
Le 25 octobre 1918, la ferme Ferrière, fortement organisée et farouchement défendue, est enlevée avec des pertes sensibles dont celle du chef de corps le lieutenant-colonel Charles-Roux, tué à l'ennemi en menant l'assaut avec les premières vagues.
Le 28 octobre le lieutenant-colonel Moog prend le commandement du régiment.
Le mouvement en avant se précipite et de nombreuses localités sont libérées. Le 7 novembre le 11ème RMT est placé en réserve de Division. Les Allemands sont en pleine retraite; Hirson est prise le 9 novembre et c'est à Cendron, en Belgique, que le régiment apprend la signature de l'armistice du 11 novembre.
Du 27 septembre au 11 novembre 1918, la régiment a perdu 17 officiers et 1030 tirailleurs.
Le 17 décembre 1918 il obtient sa deuxième citation à l'ordre de l'Armée, lui donnant droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918 qui lui est remise le 19 janvier 1919.
Sources: Zouaves et Tirailleurs: les régiments de marche et les régiments mixtes (1914-1918), tome 2, de Jean Louis Larcade, Editions des Argonautes.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Bonjour Bertrand,
(suite et fin)
Les attaques reprennent les jours suivants et, pour sa belle conduite, le 11ème RMT reçoit sa première citation à l'ordre de l'Armée.
Le 25 octobre 1918, la ferme Ferrière, fortement organisée et farouchement défendue, est enlevée avec des pertes sensibles dont celle du chef de corps le lieutenant-colonel Charles-Roux, tué à l'ennemi en menant l'assaut avec les premières vagues.
Le 28 octobre le lieutenant-colonel Moog prend le commandement du régiment.
Le mouvement en avant se précipite et de nombreuses localités sont libérées. Le 7 novembre le 11ème RMT est placé en réserve de Division. Les Allemands sont en pleine retraite; Hirson est prise le 9 novembre et c'est à Cendron, en Belgique, que le régiment apprend la signature de l'armistice du 11 novembre.
Du 27 septembre au 11 novembre 1918, la régiment a perdu 17 officiers et 1030 tirailleurs.
Le 17 décembre 1918 il obtient sa deuxième citation à l'ordre de l'Armée, lui donnant droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918 qui lui est remise le 19 janvier 1919.
Sources: Zouaves et Tirailleurs: les régiments de marche et les régiments mixtes (1914-1918), tome 2, de Jean Louis Larcade, Editions des Argonautes.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: 11è RMTA Artois 1918
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Florent,
Merci pour cette précision qui ne remet pas en cause l'excellente étude du regretté Jean-Louis Larcade.
Je ne connais pas grand chose du C.E.U.S en France en 14-18.
Il était composé que d'unités de Marines ou bien il y avait aussi des R.I.U.S.?
Merci d'avance.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Bonjour Florent,
Merci pour cette précision qui ne remet pas en cause l'excellente étude du regretté Jean-Louis Larcade.
Je ne connais pas grand chose du C.E.U.S en France en 14-18.
Il était composé que d'unités de Marines ou bien il y avait aussi des R.I.U.S.?
Merci d'avance.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Capitaine_Charles
- Messages : 42
- Inscription : mar. déc. 05, 2006 1:00 am
Re: 11è RMTA Artois 1918
Merci beaucoup pour cet historique complet qui me permet d'avancer. Sans abuser, pourriez-vous m'expliquer (étant complètement ignard en termes militaires...) pourquoi dans l'état des services et campagnes de mon AGP il est toujours mentionné comme faisant partie du 7è RTA même à la fin (juillet à octobre 1918) où il est effectivement dans le 11è RMTA ?? Vos précisions me seraient utile pour mieux comprendre. Par ailleurs si vous avez la possibilité de retranscrire l'historique du 7è RTA cela pourrait être intéressant pour et moi et pour d'autres, ne possédant pas ces livres. D'avance merci,
Bien amicalement,
Bertrand Hugonnard-Roche
Bertrand Hugonnard-Roche
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: 11è RMTA Artois 1918
Bonjour à toutes et à tous,
Re-Bertrand,
Les unités de marche (Division, Régiment, Bataillon, Compagnie) sont des formations constituées d'éléments provenant de divers horizons et que l'on rassemble momentanément pour constituer une nouvelle unité.
C'est le principe. Qui comme tous les principes en France (effet de l'exception culturelle?
) souffrent de nombreuses exceptions!!!
A commencer par le 11ème RMT puisque ses 3 bataillons provenaient tous du 7ème RTA!!
Par ailleurs bien que combattant sous l'écusson du 11ème RMT, il continuait administrativement à dépendre du 7ème RTA, d'où votre remarque concernant cette "bizarrerie".
L'administration française, civile et miltaire, regorge de ces "bizarreries" qui font tout son charme...et dont l'étranger "rigole".
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re-Bertrand,
Les unités de marche (Division, Régiment, Bataillon, Compagnie) sont des formations constituées d'éléments provenant de divers horizons et que l'on rassemble momentanément pour constituer une nouvelle unité.
C'est le principe. Qui comme tous les principes en France (effet de l'exception culturelle?

A commencer par le 11ème RMT puisque ses 3 bataillons provenaient tous du 7ème RTA!!
Par ailleurs bien que combattant sous l'écusson du 11ème RMT, il continuait administrativement à dépendre du 7ème RTA, d'où votre remarque concernant cette "bizarrerie".
L'administration française, civile et miltaire, regorge de ces "bizarreries" qui font tout son charme...et dont l'étranger "rigole".
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Florent Deludet
- Messages : 568
- Inscription : dim. sept. 18, 2005 2:00 am
Re: 11è RMTA Artois 1918
Bonjour a tous
Pour Jean:
Justement seule ,de tout l'AEF, la 2nd Division US comportait une brigade USMC: 2 regiments de Marines; le 5th et le 6th et un bataillon de Mitrailleurs, le 6th.
Ils se distinguaient, entre autres, par un uniforme spécial , vert foret, pour se différencier de l'US army.
L'esprit de Corps !
La 2nd division est certainement la plus célèbre de l'AEF, par justement ses Marines, ses combats du Bois Belleau en Juin 18, et ses pertes sévères...
Voilà pour cette précision.
Florent
Pour Jean:
Bien sur, rien a remettre en cause chez Larcade dont je possède également les livres.Merci pour cette précision qui ne remet pas en cause l'excellente étude du regretté Jean-Louis Larcade.
Je ne connais pas grand chose du C.E.U.S en France en 14-18.
Il était composé que d'unités de Marines ou bien il y avait aussi des R.I.U.S.?
Justement seule ,de tout l'AEF, la 2nd Division US comportait une brigade USMC: 2 regiments de Marines; le 5th et le 6th et un bataillon de Mitrailleurs, le 6th.
Ils se distinguaient, entre autres, par un uniforme spécial , vert foret, pour se différencier de l'US army.
L'esprit de Corps !
La 2nd division est certainement la plus célèbre de l'AEF, par justement ses Marines, ses combats du Bois Belleau en Juin 18, et ses pertes sévères...
Voilà pour cette précision.
Florent
- Jean RIOTTE
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Re: 11è RMTA Artois 1918
Bonjour Florent,
Merci pour ces précisions qui apportent un petit plus à ce qu'écrit Larcade. Je vais mettre aussitôt un post-it à la page correspondante de son livre.
Nos amis belges ont raison: l'union fait la force.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Merci pour ces précisions qui apportent un petit plus à ce qu'écrit Larcade. Je vais mettre aussitôt un post-it à la page correspondante de son livre.
Nos amis belges ont raison: l'union fait la force.
Cordialement.
Jean RIOTTE.