Bonsoir à tous,
Émile Madaye, qui exploitait à Vienne-le-Château
(Marne) un fonds de commerce de bonneterie et de chaussures sous la raison sociale «
E. Madaye Fils », était un homme parfaitement honorable. Et il eut, durant la Grande guerre, une conduite à tous égards exemplaire, qui lui valut en 1919, à titre civil, la citation suivante
(J.O., 24 oct. 1919, p. 11.794) :
Par acte en date des 15 et 17 mai 1920, reçu par
Me Philippot, notaire à Paris, il vendit à un sieur
Amos (Cour d’appel de Paris, 1re ch. – Ch. du conseil –, 10 déc. 1920 — Exposé des faits) :
— le fonds de commerce, «
avec enseigne, achalandage et tout ce qui pouvait subsister du matériel et des marchandises », moyennant le prix de 90.000 fr ;
— plusieurs immeubles, et notamment deux terrains sis à Vienne-le-Château, «
et tout ce qui pouvait subsister des constructions existant sur ce terrain », moyennant le prix de 10.000 fr.
Le même acte céda au prix de 500.000 fr. «
au moins » les indemnités pour dommages de guerre auxquelles le vendeur était susceptible de prétendre, prix payable en cinq annuités avec intérêts fixés à 6 %.