Un chauffeur et sa SSA introuvables

[loloastre]

Re-,
La suite…
La citation à l'ordre de l'armée du 3 avril 1916 de la "section américaine n°5 (Harjes") est publiée 3 fois au journal officiel :

• une première fois le 25 mai 1916 :

  

  SSU5_citation_ordre_3avril1916_v1_JORF_25mai1916_p4641.JPG (20.6 Kio) Consulté 1036 fois

• la deuxième fois, il s'agit d'un errata, publié le 18 mai 1917 :

  

  SSU5_citation_ordre_3avril1916_errata_JORF_18mai1917_p3986.JPG (28.03 Kio) Consulté 1036 fois

• la troisième fois est une citation publiée le 1er décembre 1918, annulant et remplaçant la précédente :

  

  SSU5_citation_ordre_3avril1916_v2_JORF_1dec1918_p10361.JPG (22.67 Kio) Consulté 1036 fois

La troisième et la première sont identiques.
Peut-être parce que les sous-lieutenants Rouff et Hollande n'ont pas fait partie de cette section ?

Curieusement, lors de l'attribution de la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire, comme vu dans le journal officiel [JORF du 1er mai 1919, page 4519], c'est la version avec Rouff et Hollande qui est reprise !

Pour Rouff, il y a peut-être eu un imbroglio avec une autre citation ?
Ce pourrait être Louis Hippolyte ROUFF, classe 1906, matricule 665 au recrutement de Vesoul : https://archives.haute-saone.fr/ark:/77 ... daoloc/0/1
- promu sous-lieutenant à titre temporaire par décision ministérielle du 23 juin 1915 [JORF du 26/06/1915, page 4298], et maintenu au "service automobile, 18e rég. de dragons"
- cité à l'ordre de l'armée le 7 mai 1916 [JORF du 12 juin 1916, page 5224], alors qu'il était "sous-lieutenant commandant la section sanitaire anglaise n°4"
- sous-lieutenant à titre définitif par décret du 1er juin 1917 [JORF du 9 juin 1917, page 4484], rang du 20 mai 1917, et maintenu au 20e ETEM, service automobile
- promu lieutenant par décret du 25 novembre 1917 [JORF du 5 décembre 1917, page 9829] (toujours au 20e ETEM, service automobile)
- mentionné comme "commandant la section sanitaire 50" à cette date dans ses états de service
- "muté par ordre à la 140e compagnie du 20e escadron du train le 7 octobre 1918" [ses états de services]

Cordialement
Laurence

[Eric Mansuy]

Bonsoir à tous,
Bonsoir Laurence,

Merci beaucoup pour vos recherches.
Cette appellation reste relativement obscure, même aux Etats-Unis, où des articles de presse de 1917 mentionnent encore des engagements venant de se produire à la section "Norton-Harjes" !

Concernant Rouff, oui, c'est bien Louis Hippolyte qui est passé par la SSA 4.

Quant aux éléments figurant dans l'historique du 20e ETEM, ils m'ont toujours laissé dubitatif : dater la formation des sections 1 à 5 de novembre 1915 n'a pas de sens puisque plusieurs de celles-ci sont déjà en France depuis des mois à ce moment ; en outre, la section 6, "formée en novembre 1918", reste introuvable en l'état dans quelque source que ce soit, et mon correspondant anglais n'a jamais trouvé trace d'aucun homme qui y ait été affecté durant les deux mois de son "existence".

Merci encore, dans tous les cas : il y a là beaucoup encore à fouiller.

Bien sincèrement,
Eric Mansuy

[loloastre]

Bonjour,
Avant archivage de mes notes, je livre une piste sur une question restant en suspens :

aucune trace de la SSA 3 anglaise à la Ire Armée après le 8 octobre 1918

J'en était restée à :

Au 8 octobre 1918, il semble que ce soit la "section française n°7" qui fasse le service à la 15e DI, "la S.S.A 3 ayant quitté à Nesles". Source : JMO du GBD 15, 26 N 296/11, vues 53-54.

Je vais regarder si je peux trouver l'arrivée de la SSA 3 anglaise dans une des divisions de la 1re armée début octobre 1918.

L'hypothèse serait que la SSA 3 anglaise ait changé de nom après un passage par un parc pour révision ou changement de véhicules.

Cette idée m'est venue suite à lecture d'un article de la revue Automobilia mentionnant, au sujet de la S.S. 140 :
« Cette section formée le 22 novembre 1915, et appelée alors S.S. 99, fut, quand l'usure des voitures en nécessita la révision, reconstituée en S.S. 140 avec ses cadres, la plupart de ses anciens conducteurs et un matériel neuf. »
source : Automobilia : l'automobile aux armées, n° 20 - 15 janvier 1918, p. 41, gallica.bnf.fr
Évidemment, cette mention est à prendre avec de grandes réserves.
J'ai essayé de la confirmer avec d'autres sources, notamment via des parcours de militaires ayant appartenu à l'une ou l'autre de ces sections, mais n'ai pas persévéré.

Néanmoins, je pense que cette éventualité n'est pas à exclure pour la SSA 3 anglaise.

Cordialement.
Laurence

[morrisc8]

Bonjour, je viens d'acheter quelques photos des ambulances anglaises SSA 3 avec des troupes françaises et
anglaises, je les posterai ici dès leur arrivée.
Cordialement,
Keith
Hello, I have just bought some photos of the English SSA 3 Ambulances with French and English troops,
I will post them on here when they arrive.
Regards,
Keith

[morrisc8]

Bonjour,
quatre des photos sont arrivées à 3 SSA. Convoi des mineurs du Yorkshire.
Cordialement,
Keith
Hello,
Four of the photos have arrived 3 SSA. Yorkshire Mine Workers Convoy.
Regards,
Keith

[morrisc8]

Pour une France intrépide, récit de l'aide britannique aux blessés et victimes français de la guerre ; par
Laurence Binyon (Auteur)
For dauntless France, an account of Britain's aid to the French wounded and victims of the war;
by Laurence Binyon (Author)
Plus d'infos sur la SSA en France. En anglais à partir de page 61
More info on the SSA in France. In English start from page 61
Link https://dn790007.ca.archive.org/0/items ... iny_bw.pdf
Regards, Cordialement,
Keith
Keith

[morrisc8]

1915 SSA 1-3 et 4 de . Pour la France intrépide, un compte rendu de l'aide de la Grande-Bretagne aux blessés et victimes français de la guerre Il s'agit de la montagne appelée le Linge-Kopf, un promontoire rocheux massif surmonté de forêts de pins, qui avant l'automne devaient être rasés par des tirs d'obus incessants en un chaume de souches calcinées. L'attaque commença fin juillet. La nature du terrain rendit les opérations singulièrement difficiles. Pendant six semaines, la bataille continua, coups et contre-coups furieux se répondant, et finit par s'éteindre en septembre, avec peu de résultats, sinon des pertes sanglantes des deux côtés. Les sections étaient rattachées aux divisions des célèbres Chasseurs Alpins. Les sections 1, 3 et 4 furent toutes appelées à servir dans cette attaque. La section 3 amena les blessés sur une route en zigzag abrupte, dont les angles étaient sous le feu direct des Allemands, depuis un grand poste de secours souterrain en hauteur sur le flanc d'une montagne. Pendant dix-huit jours et dix-huit nuits consécutives, les hommes travaillèrent sans se déshabiller. Tout le convoi était en route tout le temps. La section I travaillait un peu plus loin, vers le nord. Et leurs conducteurs avaient peut-être encore plus de difficultés à affronter ; ils devaient travailler sur les crêtes des Vosges par une route qui était auparavant considérée comme carrossable et qui était abondamment bombardée. Après les dix-huit jours les plus durs, le convoi fut réduit d'environ quarante voitures à sept. La section 4 avait vingt-huit voitures travaillant continuellement en haut des montagnes, depuis un groupe de cabanes dans la forêt jusqu'à un petit lac. Les routes à cette époque n'étaient rien de mieux que des sentiers muletiers, que les voitures avaient souvent beaucoup de mal à gravir. Les Allemands essayaient continuellement de bloquer la route de montagne par laquelle arrivaient les vivres et par laquelle la section 3 transportait les blessés, en y faisant éclater d'énormes obus. Une fois, ils réussirent à la bloquer pendant un court instant, les obus de dix-sept pouces brisant les rochers et les faisant tomber en tas en travers de la route. Mais cela ne gêna pas nos ambulanciers dans leur travail. Des voitures furent envoyées en rond pour amener les blessés jusqu'à la barrière. D'autres voitures arrivèrent de l'autre côté de celle-ci et les blessés furent rapidement transportés et transférés d'une voiture à l'autre. A l'un des virages en zigzag, directement sous le feu des tireurs d'élite allemands, un homme de la section 3 fut tué et plusieurs autres blessés. Pour empêcher toute réparation, les Allemands lançaient constamment des éclats d'obus sur la route.

1915 SSA 1-3 and 4 from .  For dauntless France, an account of Britain's aid to the French wounded and victims of the war

This is the mountain called the Linge-Kopf, a massive, rocky promontory crested with pine-woods, which before the autumn were to be razed by ceaseless shell-fire to a stubble of charred stumps. The attack began in late July. The nature of the ground made the operations singularly difficult. For six weeks the battle continued, furious stroke and counter-stroke answering each other, and at last died away in September, with little result but sanguinary losses on both sides. The sections were attached to divisions of the famous Chasseurs Alpins.

Sections 1, 3, and 4 were all called on to serve in this attack. Section 3 brought the wounded down a steep zigzag road, the corners of which were under direct fire from the Germans, from a large underground poste de secours high up on a mountain-side. For eighteen days and nights consecutively the men worked, without taking off their clothes. The whole convoy was on the road all the time.

 Section I was working a little farther off, to the north.And their drivers had perhaps even greater difficulties to encounter ; they had to work over crests of the Vosges by a road which previously was reckoned in carrossable, and was extensively shelled. After the worst eighteen days the convoy was reduced from about forty cars to seven. Section 4 had twenty-eight cars continually working high up on the mountains from a collection of huts in the forest to a little lake. The roads at that time were no better than mule-tracks, which the cars had often the greatest ado to climb. The Germans were continually trying to block the mountain road by which supplies came up, and by which Section 3 carried down the wounded, by bursting huge shells upon it. Once they succeeded in blocking it for a short time, the seventeen-inch shells smashing up the rocks and tumbling them in a heap across the road. But even this did not interfere with our ambulance men's labours. Cars were sent round which brought the wounded down from above as far as the barrier. Other cars came up to the nearer side of it ; and the wounded were quickly carried round and transferred from one car to the other. At one of the corners on the zigzag bends, directly under the fire of the German snipers, one man of Section 3 was killed and several more were wounded. To prevent repair, the Germans constantly burst shrapnel over the road.

[morrisc8]

Bonjour,
Encore quelques photos de ma collection du même groupe. Ambulances françaises et américaines.
Cordialement,
Keith
Hello,
A few more photos from my collection of the same group. French and US Ambulances .
Regards,
Keith

[morrisc8]

Bonjour,
quel est le chiffre 204 au dos des photos ?
Cordialement,
Keith
Hello,
What is 204? on the back of the photos.
Regards,
Keith

[morrisc8]

Carte postale de SSA 2
Photo and Postcard of SSA 2