Bonjour à tous !
Quel sujet passionnant auquel j'ai accordé des heures de recherches !
Pour revenir au sujet initiale, il y a en 1914 une nuance entre "dissimulation" de "camouflage".
La dissimulation s'approche des premières pratiques, rendre moins visible la pièce d'artillerie avec une peinture adaptée.
Le camouflage, la volonté est de cassé la forme de l'objet via des techniques d'arts : formes géométriques, paysages etc. Il ne faut pas oublier que le camouflage n'est pas que lié à la peinture uniquement mais à la réalisation de "faux" : faux arbres, faux cadavres etc...
J'invite tous ceux s’intéressant au sujet à lire l'ouvrage de Céline Coutin "Tromper l'ennemi, l'invention du camouflage moderne en 1914-1918"
Elle pose de très bonnes bases sur le sujet.
J'aimerai ajouté à ce poste une petite pièce issue de ma collection, le livret militaire d'Alfred Finot, artiste Nancéen et camoufleur ! Né en 1876, c'est un ami d'Eugène Corbin, l'un des grands noms du camouflage. Alfred Finot a par ailleurs sculpté la pierre tombale de la famille Corbin.
Notre homme rejoint la section de camouflage en janvier 1916 alors qu'elle était encore raccroché au 13e RAC. Puis en octobre il passe avec la section affectée au 1er Génie !
Il pratique à l'atelier de Nancy.
Veuillez excuser la qualité des photos, n'ayant pas le livret sous la main pour le numériser. On voit cependant son nom et sur la page d'information le tampon "Section de camouflage".
Pour l'anecdote : trouvé en brocante ^^
Bien à vous,
Baptiste
L'invention du camouflage
Re: L'invention du camouflage
- Pièces jointes
-
- Extrait de la page de couverture (photo trop volumineuse pour le forum)
- Finot.jpg (245.7 Kio) Consulté 553 fois
-
- Alfred Finot
- finot_a_alfred_finot.jpg (8.06 Kio) Consulté 553 fois
-
- Extrait du livret militaire
- 20240811_110516.jpg (436.36 Kio) Consulté 553 fois
Re: L'invention du camouflage
Bonjour
viewtopic.php?p=412829&hilit=jacopozzi#p412829
et même un faux Paris mais qui n'a pas eu le temps d'être achevé
viewtopic.php?p=412829&hilit=jacopozzi#p412829
"Il pleuvait en cette nuit de Noël 1914, où les Rois Mages portaient des Minenwerfer."
Re: L'invention du camouflage
Bonjour,
Après les camoufleurs Auxerrois…
… je me suis intéressée à Louis Guingot (tout simplement car j'ai des ancêtres vosgiens portant ce nom).
Ceci à partir de l'article "La première veste de camouflage de guerre du monde" accessible via le lien figurant dans le message de Jérôme Charraud du 22 juin 2012 (1er message de la page 2)…
… ce qui m'a amenée à consulter les journaux des marches et opérations (JMO) du 6e régiment d'artillerie à pied (6e RAP), régiment qui a vu passer plusieurs camoufleurs.
J'y ai trouvé la mention de pièces de 155 long qui ont été prélevées sur l'armement de la place de Toul dès octobre 1914, pour l'envoi de batteries aux armées, suite à l'ordre du lieutenant-colonel Fetter, commandant l'artillerie de la place : source : JMO de la 32e batterie du 6e RAP, 26 N 1193/1, vues 11 et 12
Je me demande si ces 155 L pourraient être les 155 L de Bange recherchés par Guy François dans son message du 9 mai 2013 (1er message de la page 5) :
Mais l'article mentionné eu début de mon message mentionne que Guingot a peint des canons utilisés dans le secteur de Toul : Comme l'ordre du 5 octobre 1914 mentionne les batteries qui ont été désarmées, il "suffit" de pointer l'ensemble des batteries de 155 L désarmées début octobre 1914 pour savoir si des pièces ont pu aller ailleurs que dans la Marne.
Je m'y attelle de ce pas…
Cordialement,
loloastre
Après les camoufleurs Auxerrois…
… je me suis intéressée à Louis Guingot (tout simplement car j'ai des ancêtres vosgiens portant ce nom).
Ceci à partir de l'article "La première veste de camouflage de guerre du monde" accessible via le lien figurant dans le message de Jérôme Charraud du 22 juin 2012 (1er message de la page 2)…
… ce qui m'a amenée à consulter les journaux des marches et opérations (JMO) du 6e régiment d'artillerie à pied (6e RAP), régiment qui a vu passer plusieurs camoufleurs.
J'y ai trouvé la mention de pièces de 155 long qui ont été prélevées sur l'armement de la place de Toul dès octobre 1914, pour l'envoi de batteries aux armées, suite à l'ordre du lieutenant-colonel Fetter, commandant l'artillerie de la place : source : JMO de la 32e batterie du 6e RAP, 26 N 1193/1, vues 11 et 12
Je me demande si ces 155 L pourraient être les 155 L de Bange recherchés par Guy François dans son message du 9 mai 2013 (1er message de la page 5) :
Certes, l'ordre du 5 octobre 1914 concerne des batteries envoyées dans la Marne (au moins pour ce qui concerne la 32e batterie), et pas du côté de Pont-à-Mousson.AVLF a écrit :On retrouve l'éternel argument du peintre Guirand de Scevola, "inventeur" à l'automne 1914 du camouflage à Pont-à-Mousson autour d'une pièce de 155 L.Il serait d'ailleurs intéressant de connaître la date exacte de cette "invention" car les 155 L de Bange ont paru sur le front bien après la bataille de la Marne.
Mais l'article mentionné eu début de mon message mentionne que Guingot a peint des canons utilisés dans le secteur de Toul : Comme l'ordre du 5 octobre 1914 mentionne les batteries qui ont été désarmées, il "suffit" de pointer l'ensemble des batteries de 155 L désarmées début octobre 1914 pour savoir si des pièces ont pu aller ailleurs que dans la Marne.
Je m'y attelle de ce pas…
Cordialement,
loloastre
L'invention du camouflage.
Bonsoir à tous,
□ Voir également le sujet : « L’art du camouflage » :
—> viewtopic.php?p=84700#p84700
—> viewtopic.php?p=84700#p84700
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: L'invention du camouflage
Bonjour,
Daniel,
Merci pour le lien vers le sujet, que je vais (re)lire, et peut-être compléter avec des "trouvailles" liées au 6e RAP.
En attendant, et comme annoncé plus haut, voici ce que j'ai trouvé sur la destination des pièces de 155 L venant des batteries du 6e RAP désarmées début octobre 1914.
Je laisse de côté les pièces destinées aux batteries en partance pour la Marne, suite à l'ordre du 5 octobre 1914 du commandant Fetter. (J'en ai trouvé au moins 10 sur les 18 mentionnées dans l'ordre.)
Autres localisations de pièces de 155 long du 6e RAP (certes, rien ne dit que ce sont des 155 L de Bange) :
Le 4 octobre 1914, le lieutenant Ollitrault, de la 10e batterie, "part dans la région de Gironville prendre le commandement d'une batterie de 155 long sur ceintures de roues" : Le lieu correspond à Gironville-sous-les-Côtes (55), à une trentaine de kilomètres à l'ouest-sud-ouest de Pont-à-Mousson. Et la batterie du lieutenant Ollitrault est toujours dans le même secteur au 14 octobre, ainsi qu'en décembre 1914.
Le 5 octobre 1914, le capitaine commandant la 26e batterie "accompagne jusqu'à Domèvre-en-Haye" un détachement et une "une pièce de 155 L" : Domèvre-en-Haye (54) est située à environ 13 km au sud-ouest de Pont-à-Mousson.
Cela fait suite à un ordre du 30 septembre 1914 désignant la batterie pour "renforcer éventuellement la 6e Bie dans le service des batteries-tr[…] et des batteries mobiles de 155 L avec ceintures de roues".
Le 6 octobre 1914, la 27e batterie "embarque à Toul à destination de Lerouville. 5 batteries de tir de 155 L sont constituées" : Lérouville (55) est le lieu de débarquement. Les batteries ont ensuite été placées sous les ordres des commandants des artilleries des 15e et 16e divisions.
Certes, rien ne dit que les pièces proviennent du désarmement de batteries de la place de Toul (ni que ce sont des 155 L de Bange).
Cordialement,
loloastre
Daniel,
Merci pour le lien vers le sujet, que je vais (re)lire, et peut-être compléter avec des "trouvailles" liées au 6e RAP.
En attendant, et comme annoncé plus haut, voici ce que j'ai trouvé sur la destination des pièces de 155 L venant des batteries du 6e RAP désarmées début octobre 1914.
Je laisse de côté les pièces destinées aux batteries en partance pour la Marne, suite à l'ordre du 5 octobre 1914 du commandant Fetter. (J'en ai trouvé au moins 10 sur les 18 mentionnées dans l'ordre.)
Autres localisations de pièces de 155 long du 6e RAP (certes, rien ne dit que ce sont des 155 L de Bange) :
Le 4 octobre 1914, le lieutenant Ollitrault, de la 10e batterie, "part dans la région de Gironville prendre le commandement d'une batterie de 155 long sur ceintures de roues" : Le lieu correspond à Gironville-sous-les-Côtes (55), à une trentaine de kilomètres à l'ouest-sud-ouest de Pont-à-Mousson. Et la batterie du lieutenant Ollitrault est toujours dans le même secteur au 14 octobre, ainsi qu'en décembre 1914.
Le 5 octobre 1914, le capitaine commandant la 26e batterie "accompagne jusqu'à Domèvre-en-Haye" un détachement et une "une pièce de 155 L" : Domèvre-en-Haye (54) est située à environ 13 km au sud-ouest de Pont-à-Mousson.
Cela fait suite à un ordre du 30 septembre 1914 désignant la batterie pour "renforcer éventuellement la 6e Bie dans le service des batteries-tr[…] et des batteries mobiles de 155 L avec ceintures de roues".
Le 6 octobre 1914, la 27e batterie "embarque à Toul à destination de Lerouville. 5 batteries de tir de 155 L sont constituées" : Lérouville (55) est le lieu de débarquement. Les batteries ont ensuite été placées sous les ordres des commandants des artilleries des 15e et 16e divisions.
Certes, rien ne dit que les pièces proviennent du désarmement de batteries de la place de Toul (ni que ce sont des 155 L de Bange).
Cordialement,
loloastre