Hôpital allemand Lazaret de Montmedy et prisonniers

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stcypre
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Re: Hôpital allemand Lazaret de Montmedy et prisonniers

Message par stcypre »

Bonjour,
Voici ce que j'ai publié sur ce camp de Cassel.

CASSEL

Surnommé le « camp de la mort ». Il se situait sur une petite colline. Environ 20 000 prisonniers de guerre et 3 000 civils soi-disant francs-tireurs (hommes de 75 ans, femmes, adolescents et enfants de 13 à 20 ans). On comptait 3 annexes : Niederzwehren, Burgerschüle et Philosophienweg et il existait deux pénitenciers : Cassel Wehlheiden, et Fulda. Une baraque dite « le saloir » accueillait les nouveaux arrivants qui subissaient dans ce local des vaccinations et un enregistrement administratif.
Kommandant : général von Dömming, major Seebow et capitaine Lenz.
Lazarett : plus de 10 000 cas de typhus et environ 3 000 décès dont 620 français. En avril 1915, on enterrait de 30 à 50 morts par jour, dans une fosse commune. Un témoin : « Les médecins étaient partis, les infirmiers et gardes se faisaient rares dans le camp. Ils se trouvaient en dehors des réseaux barbelés et nous faisaient glisser les repas au moyen d’une planche. » Terrible épidémie sans doute du à la présence des WC près des points d’eau. Mais les cadavres laissés pendant des jours sans sépulture constituèrent de nouveaux foyers d’épidémie. Lors du procès de Leipzig, le nombre de décès fut évalué à plus de 3 000. Et puis comble de malheur la diphtérie fera son apparition constituant une complication redoutable.
Visite : selon un membre visiteur de camp : « Cassel restera pour l’Allemagne une honte éternelle ».
Journal : Le Soutien.
Anecdotes : dans ce lieu il y avait 2 baraques d’aliénés en provenance d’autres camps. Également 2 fosses d’aisances situées aux deux extrémités du camp c'est-à-dire une longue poutre sur laquelle il y avait de la place pour 30 prisonniers à la fois. Le soir les fosses débordaient et il est arrivé que des hommes affaiblis soient tombés dedans. La vidange de ces fosses, corvée répugnante, était réservée aux prisonniers anglais.
Dans une baraque séparée du camp, il existait une prison appelée maison de correction, pour civils et militaires, y compris des détenus allemands.
Les civils portaient un brassard jaune à chaque bras avec l’inscription PG. A proximité du camp, le château de Wilhelmshöbe, dans lequel fut interné Napoléon III après Sedan. Dans ce même endroit, Guillaume II, jeune étudiant, y logea pendant ses études.
Livres :
Dumontel A : Lettres de l’arrière, 2005.
Eeman H : Captivité, 1984.
Laprat R : Carnets de la grande guerre, 2010.
Steen T : Négociations pour les prisonniers de guerre, 1918.
Zavie E : Prisonniers en Belgique, 1917.

Il faut savoir que les PG de 14-18, connurent de 2 à 5 camps différents, sans oublier les nombreux Kommando ou chantiers de travail.
CDLT.
Stcypre.
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
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