Des femmes dans la guerre (Hauts-de-France)
J.O. du 26 avril 1919 page 4320
CITATIONS
Mme PALLAIN (Marguerite-Amélie), infirmière militaire bénévole de 1ère classe à l'hôpital temporaire 74, à Saint-Omer : s'est distinguée dans toutes les formations sanitaires dont elle a fait partie, par son dévouement, son esprit de discipline et ses qualités professionnelles ; n'a pas craint de solliciter un service particulièrement dangereux à Dunkerque. S'est fait remarquer d'une façon spéciale, les 13 décembre 1917 et jours suivants, en assurant l'évacuation de l'hospice mixte d'Hazebrouck sous un bombardement intense, montrant ainsi un parfait exemple du mépris du danger.
Voir sur cette infirmière : https://www.ccomptes.fr/fr/biographies/ ... re-georges
PALLAIN (Marguerite-Amélie) née Marguerite Amélie Anne Varin-Bernier (Lisle-en-Rigault, Meuse, 28/8/1880-9/1933 Gondreville-la-Franche (Loiret), infirmière militaire bénévole à l’hôpital de Saint-Omer, croix de guerre avec palme, médaille des épidémies... Elle Epouse, le 24 mai 1905, à Bar-le-Duc (Meuse)PALLAIN (André-Georges)
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Mme DE VENDEGIES, née DE BONNIÈRES, au château de Sorval, près de Walincourt (Nord) : pendant deux ans et demi a hébergé et caché chez elle au péril de sa vie et de celle de ses enfants un soldat français chargé d'une mission secrète. A su obtenir de son personnel une discrétion absolue. A ainsi permis l'envoi de renseignements intéressants au commandement et donné un bel exemple de patriotisme.
Voir sur le site Gallica : Inventaire des archives du château de Sorval * par M. l'Abbé THELLIEZ ; où il est question de l'épisode de guerre évoqué dans la citation.
* commune de Selvigny, canton de Clary (Nord)
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... nicaise%22
Dans le même J.O. et à la même page figure la citation suivante :
L'ABBÉ THELLIEZ (Cyrille), de Caudry (Nord) : en pays occupé, n'a pas hésité à concourir à cacher aux Allemands, pendant deux ans et demi, la présence d'un soldat français chargé de sa mission. A contribué à l'accomplissement de cette mission en recherchant personnellement des renseignements qu'il transmettait à ce soldat. Soupçonné par l'ennemi, a été arrêté à deux reprises et envoyé dans un atelier de travaux forcés. A donné ainsi pendant une longue période et au péril de sa vie un bel exemple de patriotisme.
Des femmes dans la guerre
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Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: Des femmes dans la guerre
Des femmes dans la guerre (Hauts-de-France)
J.O. du 20 juin 1920 page 8732
Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
Mme Lebrun-Lussiez, demeurant à Sommaing-sur-Escaillon (Nord) : restée en pays envahi, a caché plusieurs jours dans sa maison des militaires français. A facilité leur évasion vers la France libre. A été condamné à treize mois de prison par l'ennemi.
Mmes et Mlle Bernard-Lemaître, à Haubourdin (Nord) : du mois d'octobre 1914 à l'armistice, alors que la ville d'Haubourdin était occupée par l'ennemi, ont montré le plus grand sang-froid en tenant caché un soldat français blessé qu'elles ont réussi à soustraire à toutes les recherches des Allemands.
Mme Diverchy-Derieux, demeurant 67, rue de la Gare, à Wallers près Valenciennes (Nord) : au péril de sa vie, a facilité, en avril 1917, l'évasion par la Belgique et la Hollande de trois soldats français et notamment un officier de gendarmerie.
Mme Clicteur, née Steenbeck (Pauline), demeurant à Lille (Nord), 27, boulevard d'Alsace : pendant toute une année, alors que la ville de Lille était occupée par les Allemands, a hébergé et tenu caché, au péril de sa vie, un soldat français du 8e régiment d'infanterie territoriale. A été, pour ce fait, Condamnée à six mois de prison.
Mme Vicart (Laure), née Pochon, demeurant à Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) : demeurée à Biache-Saint-Vaast pendant l'occupation allemande, a caché chez elle un prisonnier français échappé de la bataille de Monchy; condamnée à mort pour ce fait, puis graciée, a subi deux ans et demi de captivité dans les geôles allemandes.
Mme Briois, directrice de l'école des filles à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais) : a fait preuve d'un bel esprit d'abnégation en se mettant spontanément à la disposition du médecin chef d'un hôpital d'évacuation à Nœux-les-Mines, De janvier à août 1915, a coopéré à l'organisation de l'hôpital et a prodigué ses soins avec un dévouement infatigable aux blessés en traitement.
J.O. du 20 juin 1920 page 8732
Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
Mme Lebrun-Lussiez, demeurant à Sommaing-sur-Escaillon (Nord) : restée en pays envahi, a caché plusieurs jours dans sa maison des militaires français. A facilité leur évasion vers la France libre. A été condamné à treize mois de prison par l'ennemi.
Mmes et Mlle Bernard-Lemaître, à Haubourdin (Nord) : du mois d'octobre 1914 à l'armistice, alors que la ville d'Haubourdin était occupée par l'ennemi, ont montré le plus grand sang-froid en tenant caché un soldat français blessé qu'elles ont réussi à soustraire à toutes les recherches des Allemands.
Mme Diverchy-Derieux, demeurant 67, rue de la Gare, à Wallers près Valenciennes (Nord) : au péril de sa vie, a facilité, en avril 1917, l'évasion par la Belgique et la Hollande de trois soldats français et notamment un officier de gendarmerie.
Mme Clicteur, née Steenbeck (Pauline), demeurant à Lille (Nord), 27, boulevard d'Alsace : pendant toute une année, alors que la ville de Lille était occupée par les Allemands, a hébergé et tenu caché, au péril de sa vie, un soldat français du 8e régiment d'infanterie territoriale. A été, pour ce fait, Condamnée à six mois de prison.
Mme Vicart (Laure), née Pochon, demeurant à Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) : demeurée à Biache-Saint-Vaast pendant l'occupation allemande, a caché chez elle un prisonnier français échappé de la bataille de Monchy; condamnée à mort pour ce fait, puis graciée, a subi deux ans et demi de captivité dans les geôles allemandes.
Mme Briois, directrice de l'école des filles à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais) : a fait preuve d'un bel esprit d'abnégation en se mettant spontanément à la disposition du médecin chef d'un hôpital d'évacuation à Nœux-les-Mines, De janvier à août 1915, a coopéré à l'organisation de l'hôpital et a prodigué ses soins avec un dévouement infatigable aux blessés en traitement.
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Eric ABADIE
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Re: Des femmes dans la guerre
Des femmes dans la guerre
J.O. du 20 juin 1920 page 8732
Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
Mlle DAUDU (Suzanne), domiciliée à Paris, 29, rue Balagny *(Seine), au début de la campagne en 1914, âgée seulement de treize ans, se trouvant en régions envahies, a fait preuve de courage et de dévouement en aidant au passage en Hollande de nombreux soldats français et alliés.
* Ancienne voie de la commune des Batignolles-Monceau connue sous le nom de chemin des Bœufs, elle est officiellement créée en 1846, intégrée au territoire de la ville de Paris en 1860, et numérotée en 1876. Elle devient rue Balagny à la fin du XIXe siècle, en mémoire d'Auguste Balagny, premier maire du 17e arrondissement de Paris. La rue prend en 1945 le nom du jeune étudiant Guy Môquet fusillé par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale et qui résidait à proximité
VOIR : https://www.cparama.com/forum/paris-rue ... 13356.html
J.O. du 20 juin 1920 page 8732
Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
Mlle DAUDU (Suzanne), domiciliée à Paris, 29, rue Balagny *(Seine), au début de la campagne en 1914, âgée seulement de treize ans, se trouvant en régions envahies, a fait preuve de courage et de dévouement en aidant au passage en Hollande de nombreux soldats français et alliés.
* Ancienne voie de la commune des Batignolles-Monceau connue sous le nom de chemin des Bœufs, elle est officiellement créée en 1846, intégrée au territoire de la ville de Paris en 1860, et numérotée en 1876. Elle devient rue Balagny à la fin du XIXe siècle, en mémoire d'Auguste Balagny, premier maire du 17e arrondissement de Paris. La rue prend en 1945 le nom du jeune étudiant Guy Môquet fusillé par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale et qui résidait à proximité
VOIR : https://www.cparama.com/forum/paris-rue ... 13356.html
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Eric ABADIE
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Re: Des femmes dans la guerre
Des femmes dans la guerre
HEROS OUBLIES
Mme Charlotte MATHA et sa fille Suzanne DAUDU qui devint par la suite Mme DUROT
Sur la page liminaire d'une étude romancée consacrée à la "Guerre Secrète", Jean VIOLAN, pseudonyme dissimulant la personnalité d'un des meilleurs agents du 2e Bureau qui s'y connaît en courage, a écrit cette phrase, lourde de signification :
"A Mme MATHA, femme de ménage et à sa fille Suzanne je dédie, plein d'admiration et de respect, ce livre."
Mme MATHA, sa fille Suzanne ?
Ces noms ne provoquent, hélas, aucune résonnance dans les mémoires, comme ils n'y éveillent aucun souvenir. Celles qui les portent sont, pourtant, deux françaises, au noble cœur qui, durant la Grande Guerre, firent spontanément et vaillamment leur Devoir, tout leur Devoir et même plus.
Charlotte MATHA risqua, un grand nombre de fois, le peloton d'exécution et, pour le service du Pays, consentit le plus grand sacrifice auquel une mère puisse consentir : celui d'envoyer sa fille, sa fille chérie, alors âgée de treize ans, accomplir les missions les plus périlleuses.
A cette âge où les autres fillettes jouaient encore à la poupée dans la maison quiète sous le regard tendre d'une maman, la petite Suzanne, risquant les coups de fusil des sentinelles et les terribles crocs des chiens dressés pour cette chasse sauvage, conduisait par les nuits sans lune, au travers de la forêt sinistre, des soldats français, anglais ou russes, coupés de leurs lignes, et leur faisait franchir la frontière.
Des centaines d'hommes durent à cette brave enfant qui fut aussi, elle le prouva, une enfant brave et à sa mère, d'échapper à l'horreur des camps de concentration, à l'enfer des mines de sel, lui durent de retrouver un foyer, des êtres chers.
Peut-être l'image de la fillette calme et résolue, dont ils ignoraient le nom comme elle ignorait le leur, revient-elle parfois hanter le souvenir de ces combattants anglais, français et même russes et susciter à l'adresse de l'inconnue un élan de reconnaissance.
Souhaitons-le.
Il serait trop cruel, en vérité, de supposer que l'ingratitude de ces soldats puisse venir s'ajouter à celle du Pays, à celle des Pouvoirs Publics qui, eux, déplorons-le, ont oublié !
***
Nous avons pu rencontrer, alors qu'elle se trouvait de passage à Amiens, Mme Suzanne DUROT, la fille de Mme Charlotte MATHA.
La courageuse fillette de jadis qui appartint à l'organisation légendaire à laquelle collaborèrent la glorieuse Miss Edith CAVELL, la Princesse Marie de CROY, Louise THULIEZ, Jeanne de BELLEVILLE, M. Herman CAPIOD, est devenue une charmante jeune femme, fine, aimable et d'une extrême simplicité.
Aussi modeste qu'elle fut brave autrefois, Mme Suzanne DUROT a, non sans peine, consenti à évoquer, à notre intention, quelques souvenirs vieux de vingt ans.
Très simplement, sans insister, réduisant à des proportions modestes un rôle qui fut grand, elle nous a dit, avec une émotion qui perçait parfois malgré tout, sous ses paroles, ce que furent pour sa mère et elle les heures douloureuses et tragiques vécues en 1914 et 1915 au château de Bellignies, aux confins de la frontière belge...
***
Au mois de juillet 1914, M. MATHA, convoqué pour accomplir une période à Maubeuge, préféra, plutôt que de les laisser à Paris où ils demeuraient, amener avec lui son épouse Charlotte MATHA, sa belle-fille Suzanne DAUDU, alors âgée de douze ans et son fils qui allait avoir six ans.
Il les installa à Bavay où la déclaration de guerre les surprit.
M. MATHA rejoignit son régiment et sa femme demeura avec ses deux enfants, presque sans ressources.
Bientôt la retraite commença pour les armées anglaises et françaises reculant devant les hordes allemandes, dix fois supérieures en nombre.
Chaque jour passaient des troupes épuisées, des débris de régiments français et anglais se repliant vers Maubeuge.
Puis, arrivèrent les troupes allemandes.
Mme MATHA était allée offrir ses services à la Princesse Marie de CROY (dont la famille d'origine picarde a pour berceau Croüy) qui, dans son château de Bellignies qu'elle n'avait pas voulu abandonner, avait installé une ambulance.
Après la capitulation de Maubeuge - nous explique Mme Suzanne DUROT - la Princesse de CROY apprit que la forêt de Mormal (proche du château et qui couvre une superficie d'environ 10.000 hectares) servait de refuge à de nombreux soldats anglais qui, traqués par les Allemands, manquant de nourriture, y erraient à l'aventure.
C'est alors que se créa l'organisation secrète ayant pour but de sauver ces malheureux et de les aider à rejoindre la Hollande -c'est à dire le salut - en passant par la Belgique.
Les dangers à surmonter pour accomplir heureusement cette tâche étaient grands.
Charlotte MATHA, Louise THULIEZ et plusieurs autres allaient recueillir dans les tanières de la forêt où ils se dissimulaient, les soldats traqués et les amenaient nuitamment au château où ils recevaient les soins que nécessitait leur état.
Ensuite on préparait leur évasion.
Il fallait pour cela des vêtements civils et de fausses pièces d'identité.
Je me souviens que nous avons passé des nuits entères à coudre et à préparer ces vêtements, nous dit Mme Suzanne DUROT.
Quant aux fausses pièces, Charlotte MATHA, Louise THULIEZ, Mlle MORIAMÉ, passant la frontière, au prix de mille difficultés, allaient en prendre livraison chez M. Herman CAPIOD, ingénieur belge, qui les fabriquait et servait d'agent de liaison entre le château de Bellignies et Miss CAVELL, qui, on le sait, résidait à Bruxelles.
Un jour, les valeureuses femmes constatèrent qu'elles avaient été trahies. Une perquisition, demeurée vaine, fut effectuée au château par la police allemande.
à suivre .../
Le Progrès de la Somme, mardi 14 juillet 1936 N° 20.761
HEROS OUBLIES
Mme Charlotte MATHA et sa fille Suzanne DAUDU qui devint par la suite Mme DUROT
Sur la page liminaire d'une étude romancée consacrée à la "Guerre Secrète", Jean VIOLAN, pseudonyme dissimulant la personnalité d'un des meilleurs agents du 2e Bureau qui s'y connaît en courage, a écrit cette phrase, lourde de signification :
"A Mme MATHA, femme de ménage et à sa fille Suzanne je dédie, plein d'admiration et de respect, ce livre."
Mme MATHA, sa fille Suzanne ?
Ces noms ne provoquent, hélas, aucune résonnance dans les mémoires, comme ils n'y éveillent aucun souvenir. Celles qui les portent sont, pourtant, deux françaises, au noble cœur qui, durant la Grande Guerre, firent spontanément et vaillamment leur Devoir, tout leur Devoir et même plus.
Charlotte MATHA risqua, un grand nombre de fois, le peloton d'exécution et, pour le service du Pays, consentit le plus grand sacrifice auquel une mère puisse consentir : celui d'envoyer sa fille, sa fille chérie, alors âgée de treize ans, accomplir les missions les plus périlleuses.
A cette âge où les autres fillettes jouaient encore à la poupée dans la maison quiète sous le regard tendre d'une maman, la petite Suzanne, risquant les coups de fusil des sentinelles et les terribles crocs des chiens dressés pour cette chasse sauvage, conduisait par les nuits sans lune, au travers de la forêt sinistre, des soldats français, anglais ou russes, coupés de leurs lignes, et leur faisait franchir la frontière.
Des centaines d'hommes durent à cette brave enfant qui fut aussi, elle le prouva, une enfant brave et à sa mère, d'échapper à l'horreur des camps de concentration, à l'enfer des mines de sel, lui durent de retrouver un foyer, des êtres chers.
Peut-être l'image de la fillette calme et résolue, dont ils ignoraient le nom comme elle ignorait le leur, revient-elle parfois hanter le souvenir de ces combattants anglais, français et même russes et susciter à l'adresse de l'inconnue un élan de reconnaissance.
Souhaitons-le.
Il serait trop cruel, en vérité, de supposer que l'ingratitude de ces soldats puisse venir s'ajouter à celle du Pays, à celle des Pouvoirs Publics qui, eux, déplorons-le, ont oublié !
***
Nous avons pu rencontrer, alors qu'elle se trouvait de passage à Amiens, Mme Suzanne DUROT, la fille de Mme Charlotte MATHA.
La courageuse fillette de jadis qui appartint à l'organisation légendaire à laquelle collaborèrent la glorieuse Miss Edith CAVELL, la Princesse Marie de CROY, Louise THULIEZ, Jeanne de BELLEVILLE, M. Herman CAPIOD, est devenue une charmante jeune femme, fine, aimable et d'une extrême simplicité.
Aussi modeste qu'elle fut brave autrefois, Mme Suzanne DUROT a, non sans peine, consenti à évoquer, à notre intention, quelques souvenirs vieux de vingt ans.
Très simplement, sans insister, réduisant à des proportions modestes un rôle qui fut grand, elle nous a dit, avec une émotion qui perçait parfois malgré tout, sous ses paroles, ce que furent pour sa mère et elle les heures douloureuses et tragiques vécues en 1914 et 1915 au château de Bellignies, aux confins de la frontière belge...
***
Au mois de juillet 1914, M. MATHA, convoqué pour accomplir une période à Maubeuge, préféra, plutôt que de les laisser à Paris où ils demeuraient, amener avec lui son épouse Charlotte MATHA, sa belle-fille Suzanne DAUDU, alors âgée de douze ans et son fils qui allait avoir six ans.
Il les installa à Bavay où la déclaration de guerre les surprit.
M. MATHA rejoignit son régiment et sa femme demeura avec ses deux enfants, presque sans ressources.
Bientôt la retraite commença pour les armées anglaises et françaises reculant devant les hordes allemandes, dix fois supérieures en nombre.
Chaque jour passaient des troupes épuisées, des débris de régiments français et anglais se repliant vers Maubeuge.
Puis, arrivèrent les troupes allemandes.
Mme MATHA était allée offrir ses services à la Princesse Marie de CROY (dont la famille d'origine picarde a pour berceau Croüy) qui, dans son château de Bellignies qu'elle n'avait pas voulu abandonner, avait installé une ambulance.
Après la capitulation de Maubeuge - nous explique Mme Suzanne DUROT - la Princesse de CROY apprit que la forêt de Mormal (proche du château et qui couvre une superficie d'environ 10.000 hectares) servait de refuge à de nombreux soldats anglais qui, traqués par les Allemands, manquant de nourriture, y erraient à l'aventure.
C'est alors que se créa l'organisation secrète ayant pour but de sauver ces malheureux et de les aider à rejoindre la Hollande -c'est à dire le salut - en passant par la Belgique.
Les dangers à surmonter pour accomplir heureusement cette tâche étaient grands.
Charlotte MATHA, Louise THULIEZ et plusieurs autres allaient recueillir dans les tanières de la forêt où ils se dissimulaient, les soldats traqués et les amenaient nuitamment au château où ils recevaient les soins que nécessitait leur état.
Ensuite on préparait leur évasion.
Il fallait pour cela des vêtements civils et de fausses pièces d'identité.
Je me souviens que nous avons passé des nuits entères à coudre et à préparer ces vêtements, nous dit Mme Suzanne DUROT.
Quant aux fausses pièces, Charlotte MATHA, Louise THULIEZ, Mlle MORIAMÉ, passant la frontière, au prix de mille difficultés, allaient en prendre livraison chez M. Herman CAPIOD, ingénieur belge, qui les fabriquait et servait d'agent de liaison entre le château de Bellignies et Miss CAVELL, qui, on le sait, résidait à Bruxelles.
Un jour, les valeureuses femmes constatèrent qu'elles avaient été trahies. Une perquisition, demeurée vaine, fut effectuée au château par la police allemande.
à suivre .../
Le Progrès de la Somme, mardi 14 juillet 1936 N° 20.761
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Cordialement
Eric ABADIE
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Des femmes dans la guerre
HEROS OUBLIES
Mme Charlotte MATHA et sa fille Suzanne DAUDU qui devint par la suite Mme DUROT
(suite)
C'est alors que Mme Charlotte MATHA se décida à confier à sa fille Suzanne la dangereuse mission d'aller fréquemment en Belgique, porter et rapporter les documents nécessaires.
La fillette qui faisait déjà preuve d'un "cran" dont par la suite elle allait fournir d'autres témoignages, passait la frontière, de jour, et transmettait, dissimulés dans ses nattes, les communiqués contenant des observations et indications sur l'allée-et-venue des troupes ennemies.
Ces pièces importantes étaient transmises, par une voie secrète, au 2e Bureau et au Grand Quartier Général.
La Princesse de CROY photographiait les soldats recueillis et on pouvait établir ainsi pour chacun d'eux la carte d'identité grâce à laquelle il leur serait, par la suite, possible de circuler en Belgique.
Mais la tâche plus périlleuse restait à accomplir : le passage de la frontière qui ne pouvait, évidemment, être tenté que de nuit.
C'est cette tâche qui allait être dévolue à une fillette de treize ans...
Une nuit, nous raconta Mme Suzanne DUROT, alors que je dormais profondément, je fus réveillée par maman qu'accompagnait la Princesse de CROY. Pour m'arracher du sommeil, ma mère dut m'appliquer une serviette mouillée sur le visage. Rapidement, elle m'expliqua ce qu'on attendait de moi : faire passer trois soldats anglais en Belgique. Je m'habillai à la hâte, me couvris de ma pélerine car il gelait à pierre fendre. Avant de partir, la Princesse me dit : "Tu es une brave petite fille". Tu verras, après la guerre, nous ferons mettre ta photographie dans les journaux."
Ce n'est pas sans une discrète et charmante émotion que Mme Suzanne DUROT rapporte ce joli propos de la Princesse de CROY car il doit évoquer, tout au fond d'elle-même, à la minute où elle nous le confie, la joie que cette promesse mit dans son cœur d'enfant).
Ensuite, continua-t-elle, je descendis dans la cour du château où je trouvais le groupe dont je pris la tête. Nous sortîmes par une grille s'ouvrant sur le fond du parc.
Je n'avais jamais vu une nuit aussi noire ; on entendit tonner les canons et le vent sentait l'incendie. Mais, vous savez, je n'avais pas peur : les hommes qui me suivaient me donnaient, à la fois, la sensation de la responsabilité et celle de la sécurité.
"Je réussis à faire passer la frontière sans encombre à ces trois soldats".
Cette sortie nocturne fut suivie de beaucoup d'autres.
Dans la nuit froide, dans la forêt semée de fonfrières où l'on s'enlisait à mi-corps dans une boue glaciale, la petite Suzanne, sans trêve ni répit, pendant des mois, sans faillir, assuma sa glorieuse et périlleuse mission.
***
Une nuit, alors qu'elle venait de faire franchir la frontière à plusieurs soldats français, le plus ancien d'entre eux, un vieux territorial à moustache grise embrassa longuement la fillette, en lui disant : "Tu es une brave petite fille, on dira ça en France, si on peut y arriver."
Ce baiser-là, ce fut longtemps la seule récompense du magnifice et merveilleux dévouement de Suzanne DAUDU.
En 1920 seulement (on à peine à souligner une aussi déplorable ingratitude), Suzanne DAUDU était, en ces termes, citée à l'ordre de la Nation :
Le Gouvernement porte à la connaissance du Pays la belle conduite de Mlle DAUDU Suzanne, domiciliée à Paris, 29, rue Balagny.
Au début de la campagne de 1914, agée seulement de 13 ans, se trouvant en régions envahies, a fait preuve de courage et de dévouement en aidant au passage en Hollande de nombreux soldats français et alliés."
C'est tout.
On lui fit parvenir une copie de cette citation - simple lettre tapée à la machine - émanant du Ministère de l'Intérieur, que nous reproduisons par ailleurs, de même qu'elle reçut une adresse de remerciements d'allure un peu plus officielle envoyée par le Foreign Office.
Quant à Mme Charlotte MATHA, on lui donna la Croix de guerre, la première attribuée à une femme et une citation signée du Maréchal Pétain.
Ainsi, pour récompenser cette femme et cette enfant héroïques qui, grâce à l'intervention de la Princesse de CROY et du Marquis de VILLALOBAS, ambassadeur d'Espagne, ne furent pas inquiétées lors de l'arrestation des membres de l'organisation et purent revenir en France, dès 1916, échappant par miracle au poteau d'exécution, tels furent les dérisoires témoignages de reconnaissance qu'on daigna leur accorder.
Mme Charlotte MATHA qui, sans ressources à son retour des régions envahies, a dû faire des ménages - elle en fait encore - pour élever ses enfants ; Mme Suzanne DUROT qui, pour gagner sa vie a dû, de trop bonne heure quitter l'école, ces deux femmes, pour qui le Devoir ne fut jamais un vain mot, ne demandent rien.
C'est entendu.
Elles restent ce qu'elles furent, c'est à dire des modestes, des humbles, ignorantes des sollicitations, des démarches, des platitudes.
C'est pourquoi les honneurs furent pour d'autres.
Elles, on les oublia...
Mais il n'est injustices qui ne puissent être réparées.
M. le Ministre de la Guerre, voudrez-vous vous souvenir, - puisque par règle et par ordre, votre 2e Bureau a coutume d'oublier ceux qui l'ont servi, - que Charlotte MATHA et Suzanne DUROT, risquant leur vie, firent parvenir, jadis, à vos services, des renseignements précieux.
Voudrez-vous vous souvenir aussi qu'une enfant de treize ans sauva et rendit à notre Pays et à d'autres, des combattants, sans elles voués à la détention et à la mort.
Et peut-être alors estimerez-vous, avec nous, qu'un ruban rouge ne saurait être mieux placé que sur ces poitrines-là.
Le Progrès de la Somme, mardi 14 juillet 1936 N° 20.761
HEROS OUBLIES
Mme Charlotte MATHA et sa fille Suzanne DAUDU qui devint par la suite Mme DUROT
(suite)
C'est alors que Mme Charlotte MATHA se décida à confier à sa fille Suzanne la dangereuse mission d'aller fréquemment en Belgique, porter et rapporter les documents nécessaires.
La fillette qui faisait déjà preuve d'un "cran" dont par la suite elle allait fournir d'autres témoignages, passait la frontière, de jour, et transmettait, dissimulés dans ses nattes, les communiqués contenant des observations et indications sur l'allée-et-venue des troupes ennemies.
Ces pièces importantes étaient transmises, par une voie secrète, au 2e Bureau et au Grand Quartier Général.
La Princesse de CROY photographiait les soldats recueillis et on pouvait établir ainsi pour chacun d'eux la carte d'identité grâce à laquelle il leur serait, par la suite, possible de circuler en Belgique.
Mais la tâche plus périlleuse restait à accomplir : le passage de la frontière qui ne pouvait, évidemment, être tenté que de nuit.
C'est cette tâche qui allait être dévolue à une fillette de treize ans...
Une nuit, nous raconta Mme Suzanne DUROT, alors que je dormais profondément, je fus réveillée par maman qu'accompagnait la Princesse de CROY. Pour m'arracher du sommeil, ma mère dut m'appliquer une serviette mouillée sur le visage. Rapidement, elle m'expliqua ce qu'on attendait de moi : faire passer trois soldats anglais en Belgique. Je m'habillai à la hâte, me couvris de ma pélerine car il gelait à pierre fendre. Avant de partir, la Princesse me dit : "Tu es une brave petite fille". Tu verras, après la guerre, nous ferons mettre ta photographie dans les journaux."
Ce n'est pas sans une discrète et charmante émotion que Mme Suzanne DUROT rapporte ce joli propos de la Princesse de CROY car il doit évoquer, tout au fond d'elle-même, à la minute où elle nous le confie, la joie que cette promesse mit dans son cœur d'enfant).
Ensuite, continua-t-elle, je descendis dans la cour du château où je trouvais le groupe dont je pris la tête. Nous sortîmes par une grille s'ouvrant sur le fond du parc.
Je n'avais jamais vu une nuit aussi noire ; on entendit tonner les canons et le vent sentait l'incendie. Mais, vous savez, je n'avais pas peur : les hommes qui me suivaient me donnaient, à la fois, la sensation de la responsabilité et celle de la sécurité.
"Je réussis à faire passer la frontière sans encombre à ces trois soldats".
Cette sortie nocturne fut suivie de beaucoup d'autres.
Dans la nuit froide, dans la forêt semée de fonfrières où l'on s'enlisait à mi-corps dans une boue glaciale, la petite Suzanne, sans trêve ni répit, pendant des mois, sans faillir, assuma sa glorieuse et périlleuse mission.
***
Une nuit, alors qu'elle venait de faire franchir la frontière à plusieurs soldats français, le plus ancien d'entre eux, un vieux territorial à moustache grise embrassa longuement la fillette, en lui disant : "Tu es une brave petite fille, on dira ça en France, si on peut y arriver."
Ce baiser-là, ce fut longtemps la seule récompense du magnifice et merveilleux dévouement de Suzanne DAUDU.
En 1920 seulement (on à peine à souligner une aussi déplorable ingratitude), Suzanne DAUDU était, en ces termes, citée à l'ordre de la Nation :
Le Gouvernement porte à la connaissance du Pays la belle conduite de Mlle DAUDU Suzanne, domiciliée à Paris, 29, rue Balagny.
Au début de la campagne de 1914, agée seulement de 13 ans, se trouvant en régions envahies, a fait preuve de courage et de dévouement en aidant au passage en Hollande de nombreux soldats français et alliés."
C'est tout.
On lui fit parvenir une copie de cette citation - simple lettre tapée à la machine - émanant du Ministère de l'Intérieur, que nous reproduisons par ailleurs, de même qu'elle reçut une adresse de remerciements d'allure un peu plus officielle envoyée par le Foreign Office.
Quant à Mme Charlotte MATHA, on lui donna la Croix de guerre, la première attribuée à une femme et une citation signée du Maréchal Pétain.
Ainsi, pour récompenser cette femme et cette enfant héroïques qui, grâce à l'intervention de la Princesse de CROY et du Marquis de VILLALOBAS, ambassadeur d'Espagne, ne furent pas inquiétées lors de l'arrestation des membres de l'organisation et purent revenir en France, dès 1916, échappant par miracle au poteau d'exécution, tels furent les dérisoires témoignages de reconnaissance qu'on daigna leur accorder.
Mme Charlotte MATHA qui, sans ressources à son retour des régions envahies, a dû faire des ménages - elle en fait encore - pour élever ses enfants ; Mme Suzanne DUROT qui, pour gagner sa vie a dû, de trop bonne heure quitter l'école, ces deux femmes, pour qui le Devoir ne fut jamais un vain mot, ne demandent rien.
C'est entendu.
Elles restent ce qu'elles furent, c'est à dire des modestes, des humbles, ignorantes des sollicitations, des démarches, des platitudes.
C'est pourquoi les honneurs furent pour d'autres.
Elles, on les oublia...
Mais il n'est injustices qui ne puissent être réparées.
M. le Ministre de la Guerre, voudrez-vous vous souvenir, - puisque par règle et par ordre, votre 2e Bureau a coutume d'oublier ceux qui l'ont servi, - que Charlotte MATHA et Suzanne DUROT, risquant leur vie, firent parvenir, jadis, à vos services, des renseignements précieux.
Voudrez-vous vous souvenir aussi qu'une enfant de treize ans sauva et rendit à notre Pays et à d'autres, des combattants, sans elles voués à la détention et à la mort.
Et peut-être alors estimerez-vous, avec nous, qu'un ruban rouge ne saurait être mieux placé que sur ces poitrines-là.
Le Progrès de la Somme, mardi 14 juillet 1936 N° 20.761
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: Des femmes dans la guerre
Des femmes dans la guerre
Louise THULIEZ
Louise Thuliez institutrice et licenciée en lettres, née le 12 décembre 1881 à Preux-au-Bois et décédée, le 10 octobre 1966 à Paris.
Héroïne des deux guerres mondiales
Voir : https://pupille-orphelin.fr/2023/01/11/ ... mondiales/
&
https://www.tourisme-avesnois.com/prepa ... e-thuliez/
&
Louise THULIEZ, condamnée à mort, Flamarion éditeur
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... m.r=sohier
Louise THULIEZ
Louise Thuliez institutrice et licenciée en lettres, née le 12 décembre 1881 à Preux-au-Bois et décédée, le 10 octobre 1966 à Paris.
Héroïne des deux guerres mondiales
Voir : https://pupille-orphelin.fr/2023/01/11/ ... mondiales/
&
https://www.tourisme-avesnois.com/prepa ... e-thuliez/
&
Louise THULIEZ, condamnée à mort, Flamarion éditeur
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... m.r=sohier
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: Des femmes dans la guerre
Des femmes dans la guerre
Princesse Marie de CROY
sur elle voir aussi J.O. du 17 février 1920 page 2587
Mlle Henriette MORIAMÉ
Journal officiel du 21 juin 1919 page 6397
Citations à l'ordre de l'armée
Sont cités à l'ordre de l'armée : Mlle MORIAMÉ (Henriette), de Sainl-Waast-la-Vallée (Nord) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. Décédée en août 1918.
Comtesse Jeanne DE BELLEVILLE, à Montigny-sur-Roc, par Dour (Helgique) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamnée à mort par les Allemands, peine commuée en celle des travaux forcés à perpétuité.
M. BAUCQ (Philippe). à Bruxelles ; a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été fusiIté, le 12 octobre 1915, par les Allemands.
M. SÉVERIN, pharmacien à Bruxelles : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamné à mort par les Allemands, peine commuée en celle des travaux forcés à perpétuité.
Princesse Marie DE CROY, château de Bellignies (Nord) ; a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamnée à dix ans de travaux forcés par les Allemands.
M. Hermann CAPIAUX, ingénieur des mines à Wasmes (Belgique) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamné à quinze ans de travaux forcés par les Allemands.
Mme Ada BODART, à Bruxelles : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamnée à quinze ans de travaux forcés par les Allemands.
M. LAMBERT, employé de mairie A Cambrai : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamné à dix ans de travaux forcés par les Allemands.
(Ordre du 9 mars 1919.)
M. LIBIEZ (Albert), avocat à Paturages (Belgique) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne.
M. DERVEAU (Georges), pharmacien, à Paturages (Belgique) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamné à quinze ans de travaux forcés par les Allemands.
M. MAILLARD (Evenca), de Maroilles (Nord) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne.
(Ordre du 6 mai 1919.)
Princesse Marie de CROY
sur elle voir aussi J.O. du 17 février 1920 page 2587
Mlle Henriette MORIAMÉ
Journal officiel du 21 juin 1919 page 6397
Citations à l'ordre de l'armée
Sont cités à l'ordre de l'armée : Mlle MORIAMÉ (Henriette), de Sainl-Waast-la-Vallée (Nord) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. Décédée en août 1918.
Comtesse Jeanne DE BELLEVILLE, à Montigny-sur-Roc, par Dour (Helgique) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamnée à mort par les Allemands, peine commuée en celle des travaux forcés à perpétuité.
M. BAUCQ (Philippe). à Bruxelles ; a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été fusiIté, le 12 octobre 1915, par les Allemands.
M. SÉVERIN, pharmacien à Bruxelles : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamné à mort par les Allemands, peine commuée en celle des travaux forcés à perpétuité.
Princesse Marie DE CROY, château de Bellignies (Nord) ; a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamnée à dix ans de travaux forcés par les Allemands.
M. Hermann CAPIAUX, ingénieur des mines à Wasmes (Belgique) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamné à quinze ans de travaux forcés par les Allemands.
Mme Ada BODART, à Bruxelles : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamnée à quinze ans de travaux forcés par les Allemands.
M. LAMBERT, employé de mairie A Cambrai : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamné à dix ans de travaux forcés par les Allemands.
(Ordre du 9 mars 1919.)
M. LIBIEZ (Albert), avocat à Paturages (Belgique) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne.
M. DERVEAU (Georges), pharmacien, à Paturages (Belgique) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne. A été condamné à quinze ans de travaux forcés par les Allemands.
M. MAILLARD (Evenca), de Maroilles (Nord) : a rendu des services exceptionnels au cours de la campagne.
(Ordre du 6 mai 1919.)
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: Des femmes dans la guerre
Bonjour,
Ce texte illustre mon avant dernier livre "les insoumises de 1914-1918", suivi d'un autre Le château des supplices, consacré aux prisons des femmes résistantes (espionnes disait-on à l'époque).
Bien entendu j'évoque ces résistantes qui ont œuvré à la Victoire. Documenté par de nombreuses photos de ces héroïnes.
Je reste à votre disposition.
Cordialement.
Stcypre.
Ce texte illustre mon avant dernier livre "les insoumises de 1914-1918", suivi d'un autre Le château des supplices, consacré aux prisons des femmes résistantes (espionnes disait-on à l'époque).
Bien entendu j'évoque ces résistantes qui ont œuvré à la Victoire. Documenté par de nombreuses photos de ces héroïnes.
Je reste à votre disposition.
Cordialement.
Stcypre.
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Re: Des femmes dans la guerre
Bonjour,
Merci de l'ntérêt que vous avez bien voulu prendre à la lecture de ces très modestes contributions au regard de vos études approfondies sur ce sujet.
J'en profite pour saluer, à travers vous, les habitants du Comminges et de la vallée de la Neste. Mes lointains ancêtres étant originaires de Saint-Laurent-de-Neste.
Cordialement
Merci de l'ntérêt que vous avez bien voulu prendre à la lecture de ces très modestes contributions au regard de vos études approfondies sur ce sujet.
J'en profite pour saluer, à travers vous, les habitants du Comminges et de la vallée de la Neste. Mes lointains ancêtres étant originaires de Saint-Laurent-de-Neste.
Cordialement
Cordialement
Eric ABADIE
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Re: Des femmes dans la guerre
bonjour,
on eut rajouter l'héroïne de Loos.
Emilienne MOREAU
né à Wingles le 04 juin 1898
décoré de la Croix de Guerre 1914-1915 avec palme pour son acte de dévouement et bravoure lors des combats du 25 septembre 1915 à Loos en Gohelle.
elle guidera les troupes britannique dans la commune afin d'éviter les nids de mitrailleuses.
elle fit le coup de feu en tuant quelques soldats allemand.
par la suite prodigua des soins aux blesses.
elle reçu sa croix de guerre (avec citation à l'Ordre de l'Armée) à Versailles des mains du Président de la République Raymond POINCARE.
elle sera reçu par la suite par Georges V.
elle devint institutrice.
l'histoire ne s'arrête pas là pour elle.
durant le 2ème guerre, elle est surveillée par les allemands qui ne l'ont pas oublié depuis 1915.
entre en résistance comme toute sa famille.
elle sera faite Compagnon de la Libération par le Général DE GAULE à Béthune en aout 1945.
décorations reçus :
1ère guerre :
Croix de Guerre 1914 - 1915 avec palme
Croix du Combattant
Military Medal
Royal Red Cross
Ordre souverain de Malte
2ème guerre
Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération
croix de guerre 1939 - 1945
croix du combattant volontaire de la résistance
portait d'Emilienne MOREAU : l'école là ou elle a œuvré (ici avant la guerre) : sa maison fin 1915 début 1916 : michel
on eut rajouter l'héroïne de Loos.
Emilienne MOREAU
né à Wingles le 04 juin 1898
décoré de la Croix de Guerre 1914-1915 avec palme pour son acte de dévouement et bravoure lors des combats du 25 septembre 1915 à Loos en Gohelle.
elle guidera les troupes britannique dans la commune afin d'éviter les nids de mitrailleuses.
elle fit le coup de feu en tuant quelques soldats allemand.
par la suite prodigua des soins aux blesses.
elle reçu sa croix de guerre (avec citation à l'Ordre de l'Armée) à Versailles des mains du Président de la République Raymond POINCARE.
elle sera reçu par la suite par Georges V.
elle devint institutrice.
l'histoire ne s'arrête pas là pour elle.
durant le 2ème guerre, elle est surveillée par les allemands qui ne l'ont pas oublié depuis 1915.
entre en résistance comme toute sa famille.
elle sera faite Compagnon de la Libération par le Général DE GAULE à Béthune en aout 1945.
décorations reçus :
1ère guerre :
Croix de Guerre 1914 - 1915 avec palme
Croix du Combattant
Military Medal
Royal Red Cross
Ordre souverain de Malte
2ème guerre
Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération
croix de guerre 1939 - 1945
croix du combattant volontaire de la résistance
portait d'Emilienne MOREAU : l'école là ou elle a œuvré (ici avant la guerre) : sa maison fin 1915 début 1916 : michel