Legion Russe
Re: Legion Russe
Bonjour bruno17 !
Bonjour a tous !
Merci bien !! Quand Komarow a mourut ?
Bien cordialement,
Igor
Re: Legion Russe
Bonjour,Bonjour bruno17 !
Bonjour a tous !
Merci bien !! Quand Komarow a mourut ?
Bien cordialement,
Igor
Le 17 avril 1918!
Bruno
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
Re: Legion Russe
Salut !
J'ai vu que beaucoup pataugeaient quant aux militaires russes ayant séjourné en 1918-1920 dans le département de la Charente-Maritime (à l'époque, Charente-Inférieure).
Rien de bien compliqué lorsqu'on connait les fonds documentaires locaux.
En fait, quatre épisodes principaux :
- 21 Juillet 1917 : débarquement d'environ 2000 militaires russes et 450 tchèques provenant d'Arkhangelsk sur les navires Dvinsk et Czaritza. Ils embarquent en train (destination à retrouver). Le soldat tchèque Lucas KIKELY est décédé en soirée à l'Hôpital militaire Aufrédi de La Rochelle (sépulture au carré militaire du cimetière Saint-Eloi, carré 17 M, n° 84).
- Octobre 1917 : arrivée des meneurs russes de la Courtine à L'Ile-d'Aix. Ils y demeurent au moins jusqu'à l'Armistice. 14 décèdent de l'épidémie de grippe espagnole, soit sur place, soit à l'Hôpital de la Marine, à Rochefort, où ils avaient été transportés. 5 sont inhumés à l'Ile-d'Aix et 9 au Cimetière de la Marine à Rochefort.
- Novembre 1917 : répartition des soldats travailleurs russes provenant du Camp de la Courtine. Un détachement de 80 soldats sous le commandement du Capitaine KOMAROW est employé au déchargement des navires au Port de La Pallice (La Rochelle). D'autres sont dirigés sur diverses communes du département, sans précision, sauf pour Le Château-d'Oléron où la population est effrayée à l'annonce de leur arrivée. A La Rochelle, le 3 Mars 1918, Pierre LEONTIEFF, 28 ans, né à Nyni, sergent au 4e régiment d'Infanterie Russe, meurt à l'Hôpital militaire des suites d'un tamponnement de wagons sur les quais (Sépulture au Carré militaire, 17 M, n° 34). Le 17 avril, suicide du Capitaine KOMAROW, 37 ans, né à Tiflis, (affectation d'origine : Etat-Major de la 2e Division Russe, Section d'Automobiles), commandant le détachement des soldats travailleurs russes à La Rochelle-Pallice. Il s'était amouraché d'une femme de Bordeaux qui l'avait conduit à la dépense et il avait dilapidé jusqu'à la solde de ses militaires dont il était chargé de faire la répartition. Ce serait donc pour des raisons d'Honneur qu'il se serait suicidé avec son arme de service (Sépulture au Carré militaire, 17 M, n° 31). En Juin 1918, rapports de police sur l'attitude douteuse des travailleurs russes (rixes, ébriété, délégations...). Nous avons encore un décès à l'Hôpital militaire, le 27 avril 1918, du Soldat Vasily GLOBA, 24 ans, né à Poltava-Zachepilovka, du 7e Régiment d'Infanterie Russe (Sépulture au Carré militaire, 17 M, n° 63).
- Avril 1919 : Répartition chez les agriculteurs de militaires russes de diverses provenances (démobilisés, retours de captivité...). A La Rochelle, en 1918, le 35th Engineers américain (régiment du génie U.S.) avait procédé au remontage de milliers de wagons arrivant au port de La Pallice en pièces détachées. Ce régiment étant reparti aux U.S.A. en mars 1919, la compagnie américaine Middeltown avait repris les ateliers, mais avait des difficultés de recrutement de personnel à cause de l'opposition des syndicats locaux. Le Préfet obtient donc la mise à disposition de travailleurs russes pour cette compagnie. On les suit dans cet emploi au moins jusqu'en 1920. Les syndicats tentèrent de les récupérer, mais les Russes s'y opposèrent farouchement. Durant cette période, nous trouvons le décès du Soldat KOUZNETZOFF, 28 ans, le 30 août 1919, à l'Hôpital militaire (Sépulture au Carré militaire, 17 M, n° 101), et de Yvan SANINE, 25 ans, né à Bielgord, tué dans une rixe dans la rue des Voiliers (rue des maisons closes), le 18 avril 1920 (Sépulture carrés fosses communes, puis certainement ossuaire).
Voilà, en résumé, ce que l'on peut dire sur les anciens militaires du Corps Expéditionnaire Russe en Charente-Inférieure.
Chaque fois que j'évoque localement le souvenir de ces Frères d'Armes d'autrefois, je m'aperçois qu'ils sont totalement oubliés. J'espère pouvoir, dans l'avenir, les faire un peu mieux connaître. Je suis bien parvenu à le faire pour les unités du Corps Expéditionnaire américain.
Salut à tous !
Kleber17.
J'ai vu que beaucoup pataugeaient quant aux militaires russes ayant séjourné en 1918-1920 dans le département de la Charente-Maritime (à l'époque, Charente-Inférieure).
Rien de bien compliqué lorsqu'on connait les fonds documentaires locaux.
En fait, quatre épisodes principaux :
- 21 Juillet 1917 : débarquement d'environ 2000 militaires russes et 450 tchèques provenant d'Arkhangelsk sur les navires Dvinsk et Czaritza. Ils embarquent en train (destination à retrouver). Le soldat tchèque Lucas KIKELY est décédé en soirée à l'Hôpital militaire Aufrédi de La Rochelle (sépulture au carré militaire du cimetière Saint-Eloi, carré 17 M, n° 84).
- Octobre 1917 : arrivée des meneurs russes de la Courtine à L'Ile-d'Aix. Ils y demeurent au moins jusqu'à l'Armistice. 14 décèdent de l'épidémie de grippe espagnole, soit sur place, soit à l'Hôpital de la Marine, à Rochefort, où ils avaient été transportés. 5 sont inhumés à l'Ile-d'Aix et 9 au Cimetière de la Marine à Rochefort.
- Novembre 1917 : répartition des soldats travailleurs russes provenant du Camp de la Courtine. Un détachement de 80 soldats sous le commandement du Capitaine KOMAROW est employé au déchargement des navires au Port de La Pallice (La Rochelle). D'autres sont dirigés sur diverses communes du département, sans précision, sauf pour Le Château-d'Oléron où la population est effrayée à l'annonce de leur arrivée. A La Rochelle, le 3 Mars 1918, Pierre LEONTIEFF, 28 ans, né à Nyni, sergent au 4e régiment d'Infanterie Russe, meurt à l'Hôpital militaire des suites d'un tamponnement de wagons sur les quais (Sépulture au Carré militaire, 17 M, n° 34). Le 17 avril, suicide du Capitaine KOMAROW, 37 ans, né à Tiflis, (affectation d'origine : Etat-Major de la 2e Division Russe, Section d'Automobiles), commandant le détachement des soldats travailleurs russes à La Rochelle-Pallice. Il s'était amouraché d'une femme de Bordeaux qui l'avait conduit à la dépense et il avait dilapidé jusqu'à la solde de ses militaires dont il était chargé de faire la répartition. Ce serait donc pour des raisons d'Honneur qu'il se serait suicidé avec son arme de service (Sépulture au Carré militaire, 17 M, n° 31). En Juin 1918, rapports de police sur l'attitude douteuse des travailleurs russes (rixes, ébriété, délégations...). Nous avons encore un décès à l'Hôpital militaire, le 27 avril 1918, du Soldat Vasily GLOBA, 24 ans, né à Poltava-Zachepilovka, du 7e Régiment d'Infanterie Russe (Sépulture au Carré militaire, 17 M, n° 63).
- Avril 1919 : Répartition chez les agriculteurs de militaires russes de diverses provenances (démobilisés, retours de captivité...). A La Rochelle, en 1918, le 35th Engineers américain (régiment du génie U.S.) avait procédé au remontage de milliers de wagons arrivant au port de La Pallice en pièces détachées. Ce régiment étant reparti aux U.S.A. en mars 1919, la compagnie américaine Middeltown avait repris les ateliers, mais avait des difficultés de recrutement de personnel à cause de l'opposition des syndicats locaux. Le Préfet obtient donc la mise à disposition de travailleurs russes pour cette compagnie. On les suit dans cet emploi au moins jusqu'en 1920. Les syndicats tentèrent de les récupérer, mais les Russes s'y opposèrent farouchement. Durant cette période, nous trouvons le décès du Soldat KOUZNETZOFF, 28 ans, le 30 août 1919, à l'Hôpital militaire (Sépulture au Carré militaire, 17 M, n° 101), et de Yvan SANINE, 25 ans, né à Bielgord, tué dans une rixe dans la rue des Voiliers (rue des maisons closes), le 18 avril 1920 (Sépulture carrés fosses communes, puis certainement ossuaire).
Voilà, en résumé, ce que l'on peut dire sur les anciens militaires du Corps Expéditionnaire Russe en Charente-Inférieure.
Chaque fois que j'évoque localement le souvenir de ces Frères d'Armes d'autrefois, je m'aperçois qu'ils sont totalement oubliés. J'espère pouvoir, dans l'avenir, les faire un peu mieux connaître. Je suis bien parvenu à le faire pour les unités du Corps Expéditionnaire américain.
Salut à tous !
Kleber17.
Re: Legion Russe
Encore moi...
J'avais oublié de signaler sur mon message que le débarquement du 21 juillet 1917 a eu lieu au port de La Pallice (La Rochelle).
Kleber17
J'avais oublié de signaler sur mon message que le débarquement du 21 juillet 1917 a eu lieu au port de La Pallice (La Rochelle).
Kleber17
Re: Legion Russe
Bonjour Kleber17 !
@ - 21 Juillet 1917 : débarquement d'environ 2000 militaires russes et 450 tchèques provenant d'Arkhangelsk sur les navires Dvinsk et Czaritza. Ils embarquent en train (destination à retrouver). @
Il s' agit des unites de 2e brigade d' artillerie speciale russe. Elle a debarquee le 21/07/1917 et, par le train, traversee la France et par Toulon ( Marseille ? ), a venu a Salonique.
@ - Octobre 1917 : arrivée des meneurs russes de la Courtine à L'Ile-d'Aix. Ils y demeurent au moins jusqu'à l'Armistice. 14 décèdent de l'épidémie de grippe espagnole, soit sur place, soit à l'Hôpital de la Marine, à Rochefort, où ils avaient été transportés. 5 sont inhumés à l'Ile-d'Aix et 9 au Cimetière de la Marine à Rochefort. @
Ici, quelque part et en haut, on dit sur ces russes.
D' autre information, pour moi, est tres interessant ! Merci bien !
Comme j' ai compris, vous avez lu les archives departementaux ? Je m' interesse bien par tout ce qui concerne les troupes russes en France ( et aus Balkans ).
Bien cordialement
Igor
Re: Legion Russe
Bonjour Igor,
J'avais effectivement repéré, ci-dessus, les informations sur les militaires russes ayant séjourné à L'Île-d'Aix.
Les diverses sépultures des militaires russes situées à La Rochelle, L'Île-d'Aix et Rochefort sont entretenues par le " Souvenir Français ", vieille association patriotique française, fondée en 1887. Je suis porte-Drapeau de la Section de La Rochelle.
Ce qui est triste, c'est que lors de la remise en état des sépultures de L'Île-d'Aix, de nouvelles plaquettes ont été réalisées sans indiquer comme sur les anciennes " Soldat Russe " et "Mort pour la Patrie ". Le même problème est arrivé à Rochefort où, dans ce cas, les nouvelles plaquettes ont bien indiqué ces deux mentions. Cependant, certains ont voulu masquer la mention " Mort pour la Patrie ". Le Président de la Section de Rochefort du " Souvenir Français " m'en a parlé et je lui ai indiqué les raisons pour lesquelles ces militaires avaient droit à cette mention. Etant ancien militaire, je suis particulièrement concerné par tout ce qui touche les questions d'Honneur.
J'ai également recherché aux Archives départementales de la Charente-Maritime les informations concernant la présence des soldats russes dans ce département. Les informations récoltées sont intéressantes pour l'histoire locale, mais offrent un intérêt bien limité à l'échelon national, puisque la région n'était pas située en zone de combat.
J'envisage de compléter ma documentation par des recherches aux archives militaires, à Vincennes, où j'avais déjà trouvé d'excellents renseignements sur d'autres sujets.
Bien cordialement,
Jean-Claude.
J'avais effectivement repéré, ci-dessus, les informations sur les militaires russes ayant séjourné à L'Île-d'Aix.
Les diverses sépultures des militaires russes situées à La Rochelle, L'Île-d'Aix et Rochefort sont entretenues par le " Souvenir Français ", vieille association patriotique française, fondée en 1887. Je suis porte-Drapeau de la Section de La Rochelle.
Ce qui est triste, c'est que lors de la remise en état des sépultures de L'Île-d'Aix, de nouvelles plaquettes ont été réalisées sans indiquer comme sur les anciennes " Soldat Russe " et "Mort pour la Patrie ". Le même problème est arrivé à Rochefort où, dans ce cas, les nouvelles plaquettes ont bien indiqué ces deux mentions. Cependant, certains ont voulu masquer la mention " Mort pour la Patrie ". Le Président de la Section de Rochefort du " Souvenir Français " m'en a parlé et je lui ai indiqué les raisons pour lesquelles ces militaires avaient droit à cette mention. Etant ancien militaire, je suis particulièrement concerné par tout ce qui touche les questions d'Honneur.
J'ai également recherché aux Archives départementales de la Charente-Maritime les informations concernant la présence des soldats russes dans ce département. Les informations récoltées sont intéressantes pour l'histoire locale, mais offrent un intérêt bien limité à l'échelon national, puisque la région n'était pas située en zone de combat.
J'envisage de compléter ma documentation par des recherches aux archives militaires, à Vincennes, où j'avais déjà trouvé d'excellents renseignements sur d'autres sujets.
Bien cordialement,
Jean-Claude.
Re: Legion Russe
Bonsoir Jean-Claude !
Merci bien pour votre attention a rapport des soldats russes ! Mais il y a une probleme. Sur l' ile Aix, au fort Liedot, les soldats detenu comme les perturbateurs...
Cf. ici : Adam R. Histoire des soldats Russes en France. 1915-1920. Les damnés de la guerre. Paris, 1996. P. 230-236.
Bien cordialement
Igor
Re: Legion Russe
Bonjour Igor,
Bien sûr, mais il n'y a aucun problème à ce sujet.
Mêmes mutins ou perturbateurs, ils demeurent encore des soldats. Cette qualité ne leur a jamais été retirée.
Le régime de détention qui nous semble actuellement inhumain était assez courant à l'époque pour des individus dangereux. Il aurait été plus facile de s'en débarrasser en les faisant fusiller (d'autres l'ont été pour bien moins que ça, même certains pour rien, seulement pour l'exemple), mais il ne fallait surtout pas les transformer en " martyrs ".
En fait, l'administration militaire française, qui s'est chargée de leur détention, leur a évité le peloton d'exécution, solution que le commandement russe aurait certainement prise.
Je ne veux surtout pas les défendre ou défendre leurs idées, mais un soldat reste un soldat. L'uniforme qu'il porte est un petit morceau du drapeau de son pays.
Bien cordialement,
Jean-Claude.
Bien sûr, mais il n'y a aucun problème à ce sujet.
Mêmes mutins ou perturbateurs, ils demeurent encore des soldats. Cette qualité ne leur a jamais été retirée.
Le régime de détention qui nous semble actuellement inhumain était assez courant à l'époque pour des individus dangereux. Il aurait été plus facile de s'en débarrasser en les faisant fusiller (d'autres l'ont été pour bien moins que ça, même certains pour rien, seulement pour l'exemple), mais il ne fallait surtout pas les transformer en " martyrs ".
En fait, l'administration militaire française, qui s'est chargée de leur détention, leur a évité le peloton d'exécution, solution que le commandement russe aurait certainement prise.
Je ne veux surtout pas les défendre ou défendre leurs idées, mais un soldat reste un soldat. L'uniforme qu'il porte est un petit morceau du drapeau de son pays.
Bien cordialement,
Jean-Claude.
Re: Legion Russe
Bonjour Jean-Claude !
Merci bien pour votre reponse ! Oui, c' est ca : ils sont les soldats et ils devront etre punis pour ses delits mais ils se sont échappés avec seulement l'emprisonnement.
Vous avez vu la page 2 etc ?
Vous pouvez partager des informations laquelle vous recherchez aux Archives départementales de la Charente-Maritime concernant la présence des soldats russes dans ce département ? Il s' agit des correspondances des soldats, leurs plaintes, leurs exigences, leurs relation les uns avec les autres, l' information detaillee sur Globa, Baltais, Volkov etc ?
Bien cordialement
Igor