Des boucliers humains en 1914 ?

[RIO Jean-Yves]

Bonsoir à tous.

Etant en cours de "mise au propre" de l'Historique du 354e RI pour le site de Renaud, je tombe sur ceci :

".... Il prend part notamment le 23 septembre (1914) à l’attaque d’Autrèches, position jalousement gardée par l’ennemi. A grand peine, sous un feu terrible, il aborde le village. Chaque maison est une redoute qu’il faut assiéger sous le tir des mitrailleuses masquées de tous cotés. Dans ces corps à corps, dans ces combats de rue, chacun des nôtres redouble de courage. Certains de nos blessés, tombés à terre, essaient encore de prendre part à la lutte. De son côté, l’allemand déploie sa bassesse pour enrayer notre avance. Pour tirer, il va jusqu’à s’abriter derrière des femmes et des enfants ! Plusieurs de nos soldats furent des témoins de ce drame si monstrueux que l’histoire hésitera à le confirmer...."

Nous connaissons les très nombreuses exactions que fit subir l'envahisseur aux populations civiles de Belgique ainsi que du Nord et de l'Est de la France.
Mais aviez-vous déjà trouvés mention de cas semblables dans d'autres Historiques ?

Cordialement.
Jean-Yves

[XSL]

Bonsoir !

L'usage de boucliers humains n'est sans doute pas nouveau et perdure. Vous en trouverez un exemple fin août 1944 en rubrique Histoires Locales du site www.bassindarcachon.com, article sur la bataille du pont de Lamothe.

Etes-vous certain que jamais aucun combattant français n'en a fait usage ? La guerre est une chose ignoble mais parfois nécessaire pour défendre son pays. Et ce sont principalement les civils qui en sont les victimes, en "civil" ou mobilisés en uniforme.

Cordialement.

Xavier

[Yves Thoer]

Bonsoir.

Sur le site des Batailles de la Marne.

Pour la ville de Senlis, on peut lire le journal de Gustave Beaufort.

Pour le jeudi 3 août :

" 3e groupe marchant devant les Allemands rue de la République :

Ce groupe se trouvait entre deux feux : Messieurs Bleuse, débitant; Leymarie fils, 18 ans, fut tué faubourg Saint-Martin par une balle française; Minouflet fut blessé à l'épaule; Mme Dauchy, la femme du concierge de Saint-Vincent, elle, avait sa petite fille sans ses bras, qui fut blessée d'une balle française. Les Allemands prirent aussi M. Maurice, employé de la sous-préfecture. Ils firent marcher ce groupe dans le milieu de la rue et eux étaient sur les bas-côtés, tirant sur l'arrière-garde des troupes françaises."

La rue de la république est la rue de la 3e photos sur la ville de Senlis, route nationale 17. La photo est prise vers le sud direction Paris.
Saint Vincent est une ancienne abbaye transformée en Lycée, il se trouve en retrait au niveau des arbres sur la gauche de la photo, rempart sud de Senlis.

Cordialement.

Yves

[hannibal]

Bonjour à tous,

Ceci afin d'illustrer le propos.




Source : La guerre documentée n°1.

Amicalement
Hannibal

J'oubliais le titre de l'illustration : "LE BOUCLIER" de Henri Morisset.

[garnier jean pierre]

Bonsoir

Oui nos gentils voisins avaient parfois du mal a prendre congés, c'est arrivé quelquefois qu'ils retiennent et aussi emmènent quelques otages, dont certains ne reviendront jamais....

Des cas mentionnés par G Hannotaux.
Pendant la retraite de la marne prise otages et curé supplicié en cours de route et finalement dcd des suites de ces sévices.
Otages femmes et enfants fusillés à la mitrailleuse en Belgique.....

En Belgique au quartier du Penant la lutte s'engage au dessus de la rivière avec les Français pendant que les Allemands construisent un pont, les Allemands font savoir que si le feu continue les habitants prisonniers seront passés par les armes.
80 fusillés dont un enfant de 3 mois...

Etc.

II est logique que parfois ces faits figurent sur le jmo quand il y en à un .

Cordialement
JP

[Alain Dubois-Choulik]

Bonsoir,
On peut ( doit ?) toujours douter quand ce sont les un qui témoignent contre le camp adverse, mais irait-on jusqu'à fabriquer de fausses lettres de soldats allemands (reproduites en fac-simile) ou des contrefaçons du Jauersches Tageblatt ?? cités dans le fascicule " Les crimes allemands d'après le témoignage des allemands" de Joseph Bédier (1915, ce qui ne joue pas en faveur de la crédibilité ...)
Bref que croire ?
Cordialement
Alain