Bonjour,
qu'est ce qui est le plus probable, quand on est fait prisonnier ? que l'on perde son képi ou sa vareuse ?
On pourrait penser que le képi est plus facile à égarer que la vareuse. Cependant, ce jugement doit être nuancé par plusieurs facteurs:
- En dehors des mois d'hiver ou elle est portée sous la capote, la vareuse est placée dans le havresac (un élément dont se délestent les soldats en difficulté)
- Les fantassins partis en août 14 étaient en capote et n'avaient pas de vareuses (sauf cas particuliers comme les cyclistes et les chasseurs alpins). Elles ne seront distribuées aux troupes qu'à l'approche du 1er hiver
- La vareuse portée ici ne correspond pas aux modèles en usage dans l'infanterie, ce n'est donc pas celle d'origine
De plus, la perte n'est pas le seul facteur à prendre en compte: usure, accrocs multiples, souillures et même traces d'impacts peuvent expliquer la nécessité de remplacer une pièce d'habillement. Dans les camps, les Allemands distribuent d'ailleurs des tenues aux PG, qui servent autant à identifier les hommes comme des prisonniers de guerre qu'à les vêtir. Et les familles lorsqu'elles le peuvent envoient des colis qui contiennent parfois des uniformes (c'est la raison pour laquelle des soldats faits prisonniers dès août 14 sont parfois habillés de drap bleu clair sur des photos plus tardives).
Pour en revenir à la photo, manifestement la vareuse n'est pas d'origine. Mais rien ne nous prouve non plus que le képi l'est.
Le col de la vareuse porte un numéro 70 peu lisible, tandis que le chiffre 135 du képi ressort bien en blanc. Jérôme a bien posé les éléments du problème.
Cet homme peut donc appartenir:
- au 70e RI (si le n° de col est le bon)
- au 135e RI (si le n° du képi est le bon et a été blanchi)
- au 135e RIT (si le n° du képi est est le bon et blanc d'origine)
- ou toute autre unité si aucun des n° n'est bon...

mais c'est quand même peu probable...
Cordialement,
Marc
Sur les traces de mes ancêtres, recherche docs & photos sur 44e RIT, 13e RI et 16e BCP. Merci.