Lorsque l’on regarde dans son historique les mouvements d’un régiment, on constate que régulièrement celui-ci était retiré du front pour retourner à l’instruction pendant plusieurs semaines.
Qu’allait-il apprendre après quelquefois plusieurs années de combat ?
Lui apprenait-on des nouvelles technologie d’armement ou de nouvelles techniques de combat ou ….. tout simplement était-ce une « reprise en mains » comme cela se pratique souvent ?
Les carnets de l'aspirant Laby, médecin dans les tranchées, 28 juillet 1914 - 14 juillet 1919 mentionnent ces instructions notamment pour la protection contre les gaz de combat. L'appareillage à beaucoup évolué pendant le conflt.
Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
Bonjour à tous, j'ai également constaté ce genre d'évènement à la lecture des JMO. Bien souvent, le régiment profite de ce temps hors du front pour reformer les bataillons "décimés", d'instruire les nouveaux venus du dépôt du corps mais aussi, et le plus souvent, les hommes sont à l'instruction: tirs et autres manoeuvres militaires.
Parfois, les régiments sont retirés du front pour préparer une offensive comme c'est le cas en septembre 1915 pour le 28e RI :
Voici un extrait du JMO :
"Dès la première moitié du mois de Septembre, une offensive générale de la Xe Armée avait été envisagée dans le but de percer les lignes ennemies. Un ordre général d’opérations n°84 du 16 Septembre avait fixé les objectifs de la 6e DI et déterminé d’une façon détaillée le rôle attribué à chacune des unités.
L’ordre n°84 avait été tenu secret mais ses dispositions avaient fait l’objet au régiment d’un certain nombre d’exercices dans lesquels l’opération prévue était étudiée dans ses détails. Le 3e CA avait pour mission de conquérir d’un même élan et sans temps d’arrêt la cote 140, la Folie, Bois de Bonval, puis de dépasser la lisière Est du bois de la Folie avec objectif la Chaudière.
Un terrain de manœuvres avait même été spécialement organisé et on y avait tracé en vraie grandeur les lignes allemandes à attaquer (Carrefour des 5 chemins, tranchée des déserteurs, boyau des Communs, direction générale : la Folie).
La 6e DI devait attaquer par brigades accolées ; la 11e brigade à droite avait une zone d’action limitée au Sud par la ligne : tranchée des 5 chemins, boyau des Communs, château de la Folie et au Nord par la ligne : boyau de Berthonval, ouvrage 123, boyau de Schopenhauer, bois Carré."
Bonjour,
Je ne pense pas que les régiments étaient retirés du front pour retourner à l'instruction, mais comme le dit Laurent on profitait des périodes de repos pour compléter l'instruction et reprendre les hommes en main
J'ai retrouvé cela dans plusieurs lettres de mon père qui s'en plaint. Mais il fallait bien occuper les hommes qui passaient les premiers jours à se laver et nettoyer leurs vetements, et n'avaient rien à faire ensuite. Les seules occupations étaient alors d'aller voir un copain cantonné pas trop loin, de faire des objets divers (bagues, douilles travaillées, etc)ou de trainer dans les cafés lorsqu'il y en avait. Dans ces conditions la discipline militaire risquait de se relacher.
Bonjour,
Si j'ai bonne mémoire, il me semble que Louis Barthas part en instruction pour apprendre à se servir d'un crapouillot.
Je ne peux affirmer,sans vérification, si cette instruction etait faite en période de repos.
Je vérifie ce soir, à moins que quelqu'un n'ait le bouquin sous la main.
Cordialement
François Mattart
Bonjour,
Vous avez tous raison : c'est pour tous ces motifs qu'ils revenaient " à l'instruction"...N'oublions pas non plus le "debriefing " et l'intégration des recrues au sein du régiment. Cela se pratique encore de nos jours.
Bon dimanche. Cordialement.