AT Bougie

[YFK]

Bonsoir,
Je découvre avec stupeur que ce gd oncle dont la famille n'avait plus de nouvelles depuis cette époque est décédé à l'hopital militaire de Bougie en 1918.
Je signale que son décès n'est pas enregistré ds sa commune natale

Sa fiche matricule étant enfin accessible dit ceci :
Condamné par le conseil de guerre de la 6e. Don I ??? en date du 23
avril 1917
1°) à deux mois pour ivresse manifeste et publique
2°) à cinq ans de prison, outrages par paroles et par gestes envers un
supérieur à l’occasion du service. Écroué à l’AT de Bougie le 1er
janvier 1918.
Décédé la 22 juillet 1918 à l’Hôpital militaire de Bougie

J'aimerais en savoir plus sur cet établissement "pénitencier"
De quoi serait-il mort ?

Et cette condamnation pour outrage - Serait-elle liée à un acte de mutinerie ?

Merci de votre réponse

[11Gen]

Bonjour à toutes et à tous,

Bonjour YFK,

AT signifierait-il Ateliers de Travaux publics pour les condamnés ? Effectivement, il y en a un à Bougie.

Voici quelques lectures sur les soldats condamnés, en Afrique du Nord et plus spécialement en Algérie. Sur les lieux, les motifs de leurs peines, sur leur terrible et douloureux ... :

Sujets du forum :
- Les Exclus Métropolitains : pages1418/qui-cherche-quoi/exclus-metro ... 1023_1.htm
- Les "joyeux" : pages1418/forum-pages-histoire/joyeux-s ... htm#t67382

Wikipedia :
- Bagne de Biribi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bagne_de_Biribi

Criminocorpus :
- Biribi,les bagnes coloniaux de l'Armée française de Dominique Kalifa : http://criminocorpus.hypotheses.org/910
- Guide des archives judiciaires et pénitentiaires 1800-1958, Jean-Claude Farcy : https://criminocorpus.org/outils/125/

Citation, page 75 :
Chaque prison militaire a trois quartiers : une maison d'arrêt pour les punis disciplinaires, une
maison de justice pour les absents illégaux et les prévenus et une maison de correction pour les con-
damnés à l'emprisonnement de courte durée, tous les condamnés ayant commis un délit de droit
commun allant rejoindre, à leur sortie, les bataillons d'infanterie légère d'Afrique créés en 1905. Pour
les condamnés à plus d'un an de prison, des pénitenciers militaires ont été établis, pour des périodes
plus ou moins longues, à Paris (Bicêtre, Saint-Germain), Metz, Besançon, Lyon, Avignon,
Albertville (depuis 1900; supprimé en 1926) ainsi qu'en Algérie (98) : Douéra, Bône, Aïn-el-Hadjar,
Daya, Koléa.
Les ateliers de travaux publics pour les condamnés à cette peine correctionnelle qui varie de 2
à 10 ans sont installés en Algérie : Cherchell, Ténès, Oran, Bougie, Mers-el-Kébir, Bône. Les
«zéphirs» ou «camisards» (99) terrassent, cultivent et extraient du minerai sous le système de
l'entreprise. Le Code de justice militaire de 1928 supprime ces ateliers qui ont à eux seuls fait
presque toutes les routes de l'Algérie.

(98 ) Il ne faut pas les confondre avec les pénitenciers indigènes réservés exclusivement aux Algériens condamnés pour infractions militaires ou internés par mesure administrative pour hostilité à la France. Dépendant du Bureau des affaires indigènes de la Guerre, ils sont au nombre de 3 : Aïn-el-Bey, Tadmit, Bou-Khanéfis.
(99) Appellations suggérées par les particularités de leur costume : longue visière carrée de leur képi, vareuse grossière.

Le Guide des archives judiciaires et pénitentiaires 1800-1958, Jean-Claude Farcy est à consulter en pdf ici : https://criminocorpus.org/outils/126/

Je me permets une suggestion : afin que votre sujet soit lu par plus de personnes, ne serait-il pas préférable d'en modifier le titre, en y apportant quelques éléments plus explicites?

Pour les autres questions, je laisse la place aux spécialistes des Conseils de guerre du forum.

Cordialement
Geneviève