Bonjour,
Un correspondant me questionne sur "un petit train qui circulait sur les bords de l'Aisne entre Compiègne et Soissons en 1915"...
Le "petit train", s'agissait-il d'une voie de 0m60 ?
Cordialement,
Bernard
Bonjour et merci,
Philippe, sur le Dumultien, le BCR allait en 1904 de Soissons vers Reims.
Jean-Luc, sans doute une voie normale en 1915 mais pas de grande ligne, d'où ce "petit train" cité par mon correspondant.
Cordialement,
Bernard
C'était une ligne normale à voie unique, rive gauche de l'Aisne, dont le tracé est encore visible et qui est connue pour avoir été utilisée pour desservir le rond-point de Rethondes.
Les plénipotentiaires allemands y sont arrivés en train depuis la gare de Tergnier via Compiègne, pour les négociations et la signature de l'armistice en novembre 1918.
Cordialement
Serge
Il existait bien un important réseau de voie de 0,60 m dans le secteur de la VIème Armée, essentiellement sur la rive droite de l'Aisne.
Ce réseau de voie de 0,60 m n'était pas relié à celui de la Vème Armée à l'Est, par contre, il existait une interconnexion avec celui de la IIIème Armée à l'Ouest.
Le 27 mai 1918, lors de l'attaque allemande, plusieurs batteries d'exploitation de la voie de 0,60 m (trains, locomotives) réussirent à se replier vers Compiègne alors que toutes les batteries à l'Est de Bucy-le-Long et Vailly furent perdues.
Le tracé de la voie de 0,60 m à l'ouest de Soissons allait de Mercin à Pommiers et Rethondes.A Attichy, la voie ferrée de 0,60 m était toujours en construction au 27 mai 1918 mais put être utilisée pour l'évacuation des matériels malgré un secteur de voie non encore ballasté.
Le réseau de voie de 0,60 m de la VIème Armée comprenait en outre de nombreuses antennes greffées à partir de la voie normale Soissons-Compiègne.
Cette voie ferrée de 0,60 m put tout de même assurer le repli d'environ 40% du matériel roulant à voie de 0,60 m de la VIème Armée, le reste étant malheureusement abandonné.
Je pense donc que le correspondant de Bernard évoque ce réseau à voie de 0,60 m qui était sur la Rive droite de l'Aisne alors que la voie normale est sur la rive gauche.
Cordialement,
Guy François.
Merci pour ces précisions. C'est une découverte pour moi, car je n'ai trouvé aucun canevas du secteur montrant ce réseau.
Peut-être faut-il consulter les JMO de la VIe armée.
Cordialement
Serge
Merci pour ces précisions. C'est une découverte pour moi, car je n'ai trouvé aucun canevas du secteur montrant ce réseau.
Peut-être faut-il consulter les JMO de la VIe armée.
En tout cas, à Pommiers-Mercin, il y avait une gare de transbordement de la voie normale vers une voie de 60 :
La légende ne précise pas s'il s'agit d'une voie de 60 dédiée à l'ALVF, donc limitée, ou d'une ligne "généraliste" plus longue.
Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Bonsoir,
Une chose est certaine, des aménagements pour voie étroite sont encore visibles à Confrécourt même. Des pans de roche ont été creusés pour pouvoir faire passer cette ligne desservant le front.
Cordialement,
Jé
L'homme en campagne a les mêmes besoins qu'en temps de paix ; ces besoins deviennent même plus impérieux, étant exacerbés par une existence plus active et plus énervante.(Henry Mustière)
Oui, une voie de 60 partait de Vaux et ravitaillait Confrécourt où elle est toujours visible mais ce n'est pas la voie de 60 évoquée par Guy longeant la rive droite de l'Aisne entre Compiègne et Soissons.
De même la gare de Mercin se trouve rive gauche.
Il existait deux lignes partant de la rive droite (peut-être à voie métrique mais sans certitude):
- l'une de la Vache Noire à Vic sur Aisne, suivant le Ru d'Hozier vers Vézaponin et Montécouvé où elle était rejointe par
- l'autre de Cuffies, Pommiers, Vaurezis, Chavigny
A Montévouvé, la ligne redescendait vers la vallée de l'Ailette par Crécy au Mont et Pont Saint Mard.
Cordialement
Serge