Album photo frères Sibille

[wjw]

Bonjour,

Voici à partager qqs photos d´un album de deux Officiers de l´AS, Renè et H. Sibille. L´album couvre toute la guerre. Je n´ai pas plus d´information sur eux à part de ce qu´on peut déduire de l´album.

Ici René Sibille avec son équipage. Ils ont les pattes de cols 81. Le Lt Sibille porte l´insigne caméleon.





Drapeau pirates ...

[wjw]

Je voulais mettre ce post dans la section Artillerie Spéciale mais j´ai du me tromper.
Il est possible de le bouger ?

[Tanker]

Bonjour,

Difficile d'être précis dans cette qualité de photo . . . .
Le St Chamond M1 n° 62526 est un char de la deuxième Batterie du Groupe AS 34.
Le char est ici photographié à Champlieu. Il est garé sur son caillebotis de rondins.

Le surnom de ce char était "Satan" (surnom écrit en blanc à l'arrière droit).
Ce Groupe est arrivé à Champlieu le 30 Mars 1917 et à rejoint le Camp AS du GAN de
Mailly-Poivres, à la fin de Novembre 1917.
Cette photo a du être faite à cette époque. La position de ce Lt René Sibille n'est pas bien définie.
Etait-il officier durant son séjour dans l'AS ?
Il n'est pas cité à la création du Groupe AS 34, qu'il peut avoir rejoint plus tard.
Il n'existe plus de JMO de l'AS 34 et du Groupement AS n° XI.
Le premier engagement de ce char a lieu le 11 Juin 1918. ce char est alors commandé par le MdL Guilpain

Le Schneider M2, détruit à Méry, est un char de la deuxième Batterie du Groupe AS 6.
Le chiffre dans l'As donnera sa position dans la Batterie (et donc son numéro . . . ).

Le Schneider M2, avec le drapeau pirate, est un troisième char d'une des Batteries du
Groupe AS 2 (dans le secteur de Vierzy)

Les deux autres photos de Saint Chamond demande une meilleure qualité pour être identifier . . . .

A plus - Michel

PS - Voir aussi mon mail en MP

[Tanker]

Comme le montre cette citation à l'ordre de l'Armée, le Lieutenant Sibille
appartenait bien à l'AS. Il était, le 11 Juin 1918, dans les combats de
Méry, Officier Mécanicien (assez probablement du Groupement AS n° XI).



Originaire de Morestel (Isère), René François Sibille est né le 28 Octobre 1893.
Il a fait toute la guerre, de 1914 à 1919, a été blessé deux fois, et a reçu
deux citations à l'ordre de l'Armée.
Décoré de la Croix de Guerre, il est décoré de la LH en 1938.

Sa position d'Officier Mécanicien explique sa capacité à faire des photos
de Schneider ou de Saint Chamond, dans le secteur des engagements
de chars de Juin, puis de Juillet/Août 1918.

Il reste à expliquer les commentaires photos le situant comme chef de char
et appartenant à une Batterie de St Chamond . . . .

A suivre - Michel

[Ben El Mehli]

Bonjour à tous.
On observe sur une des photos, un fanion, qui n'a rien de réglementaire mais qui est toléré, représentant une tête de mort et deux tibias.
Dans l'armée française , ce symbole est extrêmement rare; pour ma part je n'en connaît que deux applications. L'une date de 1792 date à laquelle est formé un escadron de hussards de la mort qui sera dissous en 1793 et l'autre de 1940, c' est l'insigne du 9° bataillon de chars de combat.
En connaissez-vous d'autres?
Cordialement .
B.Ben El Mehli

[Tanker]

Bonjour,

Ce Schneider, est photographié ici en Août 1918 vers Tricot, base de la SRR, chargée de récupérer
les chars mis hors de combat le 11 Juin 1918, lors de la Bataille de Méry.
Il appartenait très probablement au Groupement III, et il faisait donc sans doute partie des chars
dépannés depuis le 11 Juin.

Le fanion à tête de mort, déployé sur ce char, ne correspond a aucun des fanions de combat en service dans l'AS.

Les Groupes possédaient un fanion d'Unité portant les 4 as, et un fanion par Batterie ne portant que l'as de la Batterie.
Au combat, seul les fanions de Batterie étaient portées, sur le char qu'avait choisi le commandant de Batterie qui,
rappelons le, commandait à pied ses chars jusqu'à la mise en service de FT dans les unités Schneider à l'Eté 1918.

Si ce fanion ne faisait donc effectivement pas partie de la dotation réglementaire, il ne faisait probablement pas plus
partie d'une quelconque tolérance de cette unité de char.

En supposant que ce char ait pu avoir un surnom en lien avec la piraterie, il est possible qu'un membre de l'équipage
ait jugé intéressant d'avoir un fanion propre au char, en rapport avec ce surnom.
Il reste aussi possible que ce drapeau pirate ait été trouvé dans une maison détruite de la zone des combats.

Il n'existe pas (jusqu'à preuve du contraire) d'autres exemples de fanion de ce type en unité de chars français durant
la Grande Guerre.

A Tricot, l'équipe de récupération matériels, commandée par un Lieutenant, et mise en place après le 11 Juin 1918,
était une petite unité autonome, éloignées de sa hiérarchie.
Ses personnels avaient probablement des libertés qui pourraient expliquer l'apparition de ce fanion sur un char . . .

Très bonne journée - Michel

[ununtel501]

Bonjour Monsieur B.Ben El Mehli,
Je vous signale que l'on trouve une tête de mort surmontant deux tibias croisés sur l'avion de l'as Charles Nungesser (dans un cœur). Sans doute peut-on en trouver d'autres exemples en dehors de tout règlement militaire.
Quant aux 200 volontaires de 1792 de l'Armée de la Révolution, ils ont été la réponse (éphémère) française aux hussards prussiens, les fameux "Totenkof" de Brunswick, notre ennemi du moment. Nonobstant, chez les tribus germaniques et depuis des temps assez reculés cet insigne avait souvent été utilisé. Ensuite il a été bien visible chez les Prussiens, dans leur cavalerie ; enfin, plus près de nous, il a été utilisé dans les unités de panzers SS…
Alors, peut-être était-ce, sur ce seul char d'assaut Schneider, un fanion faisant office de "réponse" ou "avis" envoyé à l'ennemi… qui sait ? Qui saura ?
Bien cordialement
Adrien

[ununtel501]

Re bonjour Monsieur B.Ben El Mehli,
Je viens de penser que sur le fanion de la Jeep du capitaine R. Dronne commandant de la "Nueve" du RMT qui, en compagnie de trois chars d'assaut du lieutenant L. Michard du 501e RCC, est entré en avant-garde de la 2e DB dans Paris le 24 août 1944, on voyait une tête de mort et deux tibias croisés sur fond noir, un petit ruban tricolore et l'inscription "Mort aux cons", cette même "devise" était notée sur le véhicule en dessous du pare-brise.
Au Mans, sa ville, Dronne rencontre des camarades du lycée. Ils lui rappellent qu'il a été condamné à mort en fin 1940 par le tribunal militaire de Clermont Ferrand. Détail (dorénavant) amusant, le dit tribunal l'avait condamné était alors présidé par un certain général de Lattre de Tassigny.
Et, en voyant l'épigraphe noté sur la Jeep de Dronne, de Gaulle aurait dit à Leclerc : "Vaste programme" (ou quelque chose du genre) !
Sans doute y a-t-il encore d'autres exemples de "tête de mort" utilisées comme emblème plus ou moins personnel.
Bien cordialement
Adrien

[Ben El Mehli]

Bonjour à tous et grand merci à tous les deux.
Et tout particulièrement au professeur Tanker qui m'a appris que même dans un monde sans tolérance il existait une petite place pour la liberté ( du moins dans l' A.S )
Respectueusement.
B.Ben El Mehli
Edité pour corriger les fautes.

[argonne64]

Bonjour a tous
La tete de mort avec les tibias croises ( Le " jolly roger '' ) est aussi sur le badge des pionniers lance flamme allemands de la premiere guerre mondiale ( Cousu sur la manche )
Cordialement
Olivier