Un précédent sujet sur les chars St Chamond, avait permis de montrer qu'il y avait d'importantes différences dans la présentation des blindages.
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Ces différences s'expliquent très bien quand on analyse l'organisation du blindage des différentes variantes du char.
Les exemples qui suivent concernent la structure du blindage latérale des chars prototypes, des chars caissons
et des variantes M1 et M2.
Saint Chamond prototypes :
La plus grande partie des photos du St Chamond prototype ont été prises en Décembre 1916, et il s'agit du char n° 62414.
Ce numéro de série peut donc laisser penser qu'au moins les 14 premiers chars ont été construits sur cette base.

Il n'existe que peu de photos du char dans ces premières versions d'essais.
Ces deux photos permettent de voir que le char a déjà sa forme définitive et qu'une cornière d'assemblage fait le tour de la caisse.
Le dessin qui suit montre l'organisation de ce blindage, alors composé d'une seule plaque d'acier cémenté.

Les plaques de blindage sont assemblées avec des renforts verticaux externes.
Le haut du char ne montre pas de cornière d'assemblage des paroies verticales au toit du char.
La cornière est boulonnée à l'intérieur du char.
Cette première organisation du blindage sera remise en cause, comme pour le char Schneider, par l'apparition de la cartouche allemande de 7,92 K, dont
les capacité de pénétration accrues vont impliquer une réorganisation du blindage de la caisse et retarder d'autant la livraison des premiers chars de rang.


Alors que le projet initial de la société St Chamond prévoyait l'installation d'un 120 mm court Baquet Modèle 1890, c'est finalement le 75 mm St Chamond
L12 CTR qui sera choisi.
Lors de la séance d'essais comparatif entre un Schneider et un St Chamond, prévue le 10 Septembre 1916, le prototype de Saint Chamond
devait être équipé du 120 Baquet.
Il ne semble pas exister de photo du char équipé de ce canon.

La mitrailleuse latérale gauche avait initialement été placée juste derrière le siege du pilote.
Cette erreur a été corrigée, y compris sur les prototypes, et c'est ce qui explique la plaque obturant ce premier emplacement de la mitrailleuse.




Le prototype n'est pas équipé des flasques de protection du lien élastique, installées sur les chars de série.
