Artillerie spéciale - Mon grand père au 503ème RAS

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stinger
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Re: Artillerie spéciale - Mon grand père au 503ème RAS

Message par stinger »

Bonsoir à tous.

Petit fils de poilu, je recherche des informations sur mon grand-père, Frédéric LEDOUX (1891-1946) qui a servi à la fin de la guerre au 503ème RAS.

Voici sa photo:

Image

On distingue les pattes de col du 503, le bérêt qui indique (?) l'appartenance à une première section (en zoomant, l'insigne du dessus dessine un pique). Par contre, quel est le grade? adjudant? sous-lieutenant? Je n'en sais rien.

Son dernier grade sûr est MDL. Ceci étant, je pense à une promotion d'adjudant ou de sous-lieutenant à titre temporaire (avant la fin de la guerre ou avant sa démobilisation).

Je suis preneur de toute information sur lui et sur son régiment, car les informations que j'ai pu glaner jusqu'à présent sont très(trop) éparses.

Merci à tous, à très vite.
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Tanker
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Re: Artillerie spéciale - Mon grand père au 503ème RAS

Message par Tanker »

Bonsoir,

En récupérant la fiche matricule de votre grand-père, aux archives départementales de son lieu de naissance,
vous aurez les éléments permettant de commencer à y voir clair si, du moins, il était bien encore dans son
département de naissance au moment de sa conscription.

S'il n'était pas officier, la recherche sera moins évident. Les sous-officiers et hommes du rang ne sont pas
toujours cités dans rapports et JMO.
Le baudrier sur son épaule peut laisser penser qu'il était officier.

Dans quel département est-il né, et avait-il d'autres prénoms ?

A plus - Michel
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stinger
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Re: Artillerie spéciale - Mon grand père au 503ème RAS

Message par stinger »

Bonjour Michel,

Merci pour ces premiers éléments.

Le grand-père est né à RUELLE sur TOUVRE (16) et j'ai envoyé un courrier à la mairie pour en savoir plus. Il n'a pas d'autres prénoms à ma connaissance.

Vous pensez donc qu'il aurait pu être sous-lieutenant grâce au détail du baudrier et au galon sur le bérêt? Les sous-officiers n'en avaient pas?
Mon père m'a dit qu'il était mécanicien de formation. Il a servi sur Renault FT. Peut-être était-il chef de char mais je ne sais pas si les chefs de char FT étaient officiers...

A bientôt.
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Tanker
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Re: Artillerie spéciale - Mon grand père au 503ème RAS

Message par Tanker »

Bonjour,

La mairie ne vous apportera rien.
Il vous faut contater les achives départementales de la Charente où doit se trouver sa fiche matricule.
Si, par hasard, il avait déménagé, il a pu être enregistré dans un autre département et c'est là qu'il faudra chercher. . . .

Effectivement, le baudrier qu'il porte peut signifier qu'il était officier. Il est mort en 1946, et donc,
s'il était bien officier, la référence de son dossier ne peut être trouvé qu'à Vincennes, en consultant le fichier 8ye.

Autre piste, les archives du CAPM de PAU (caserne Bernadotte).
Il est décoré de la croix de guerre. Une copie de sa (ou ses) citation peut y être obtenu sur demande.
Il est possible de les contacter par internet.

Dans l'AS, la nomination de caporaux et de sous-officiers au grade d'officier était courante, les chars manquaient
d'officiers qualifiés et avec l'arrivée des Renault, la promotion en interne a beaucoup été utilisée.
Il peut donc très bien avoir commencé sa carrière dans les chars dès la fin 1916 et avoir fini en 1918 comme Sous-Lieutenant,
en ayant aussi servi sur Schneider ou St Chamond, avant d'être affecté au 503° RAS.

Sa qualité de mécanicien était un atout dans cette Arme et la présence d'un As de tréfle sur sont béret le situe
comme appartenant à la Section Echelon d'une compagnie de chars.

Le grade peut effectivement être celui d'un aspirant ou d'un Sous-lieutenant.
Ce port du grade sur le béret (comme celui de l'as) n'étant pas réglementaire (et réglementé)
il est souvent difficile de voir de quel grade il s'agit car cela peut-être aussi celui d'un adjudant.

Dernier point. Cette photo peut avoir été faite dans les mois d'après-guerre, et il peut aussi n'avoir été
nommé qu'à cette époque.

Bonne recherche - Michel
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stinger
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Re: Artillerie spéciale - Mon grand père au 503ème RAS

Message par stinger »

Cher Michel,

Merci pour ces précisions. J'ai envoyé un courrier à Pau et à sa mairie de naissance. J'espère en savoir plus prochainement, y compris sur sa citation.

Merci pour votre expertise, qui n'a pas d'égal sur ce sujet selon moi. Je reste à l'écoute de tout sujet sur le 503. J'ai épluché tout le forum pour trouver de telles infos!

A très vite, je vous tiens au courant de mes recherches.
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stinger
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Re: Artillerie spéciale - Mon grand père au 503ème RAS

Message par stinger »

Suite à la réception du livret matricule du grand-père (Charente n°861, classe 11), j'ajoute les informations suivantes:

Parcours:

49ème régiment d'artillerie à Poitiers (9 octobre 1912 - 22 mars 1916),
3ème régiment de tirailleurs algériens (23 mars 1916 - 26 avril 1918) avec obtention de la croix de guerre 1914-1918 avec citation à l'ordre de la brigade le 12/11/1917,
81ème régiment d'artillerie lourde (27 avril 1918 - 30 avril 1918),
500ème régiment d'artillerie spéciale (à compter du 1er mai 1918).


"Intoxiqué à l'ypérite à Soissons le 1er septembre 1918 (combats de chars FT autour de Leury (Nord de Soissons) le 1er septembre),
Pieds gelés à Douaumont le 26 septembre 1918 (je pense que c'est plutôt en 1916 et qu'il s'agit d'une erreur d'écriture, en effet le 3ème RTA a été engagé dans le secteur de Verdun à cette époque, et pas les chars en septembre 1918 dans ce secteur)."

"Démobilisé le 8 avril 1919,
Affecté dans la réserve au 112ème régiment d'artillerie lourde jusqu'au 31 décembre 1924,
puis
Affecté dans la réserve au 21ème régiment d'artillerie divisionnaire jusqu'en avril 1927".

Rien de relatif, sur le fichier matricule, à l'appartenance au 503ème RAS. Perte de documents administratifs?

Comme le disait Tanker, la photo date peut-être d'après l'armistice, car le dernier grade apparaissant sur le fichier matricule est celui de sergent (acquis le 10 novembre 1917). Peut-être est il passé adjudant ou officier après la guerre.

Il a obtenu la médaille militaire en 1934, aussi je pense qu'il devait être sous-officier supérieur à la fin de la guerre...
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ununtel501
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Re: Artillerie spéciale - Mon grand père au 503ème RAS

Message par ununtel501 »

Bonjour,
Officier, sans doute comme le fait remarquer Tanker, sous-lieutenant peut-être mais cela n'a rien à voir avec sa Médaille Militaire reçue en 1934. Pour exemple, mon grand-père qui avait combattu de 1914 jusqu'à la fin de la guerre au sein du 86e RI, était caporal ; revenu dans le civil (mais en réserve du 105 puis 92e RI), il n'a reçu la Médaille Militaire qu'en 1934. À noter que suite à deux blessures de guerre, il avait une invalidité mais, de moins de 10%.
Autre : pour accréditer les dires plus haut affirmés, un soldat sergent de l'infanterie au début du conflit est vite devenu officier subalterne par défaut de cadre dans son régiment avant de se porter volontaire pour les chars d'assaut. En effet, il écrit que son colonel l'avait fait appeler pour qu'il prenne connaissance d'une circulaire confidentielle dont les termes étaient (de mémoire) : " On recherche des officiers ayant été blessés (pas réformés évidemment), donc moins aptes à servir comme fantassins, pour être affectés à l'artillerie d'assaut". Il est devenu un des pionniers de l'AS sur char Schneider puis Renault.
Très cordialement
Adrien
ALVF
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Re: Artillerie spéciale - Mon grand père au 503ème RAS

Message par ALVF »

Bonjour,

Un petit point utile à rappeler, un officier ne peut obtenir la médaille militaire, sauf les généraux ayant commandé devant l'ennemi.
Un officier de moindre grade et décoré de la médaille militaire, l'a donc nécessairement obtenue alors qu'il était sous-officier avant son accession au corps des officiers.
Cordialement,
Guy François.
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Tanker
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Re: Artillerie spéciale - Mon grand père au 503ème RAS

Message par Tanker »

Bonjour Guy,

Et effectivement, il n'était pas officier mais bien Maréchal des Logis.
L'hypothèse développée en début de sujet, ne l'avait été que sur la base de la photo.
En effet, il est assez difficile, sur ces galons sur béret, non réglementaires, d'être certain du grade.

Sa présence, le 1° Septembre 1918, dans le secteur de Leury permet de dire qu'il appartenait au 7° BCL du 503° RAS.
Il y a tout de même un doute sur l'Unité élémentaire, à laquelle, il a pu appartenir, car les trois compagnies du Bataillon
se retrouvent dans le secteur.
Visiblement c'est l'AS 319 qui semble avoir réellement combattu vers Leurry, mais aucun blessés pas gaz n'est mentionné
dans les rapports des 3 compagnies.
Il peut donc avoir appartenu à élément de l'Echelon du Bataillon, voir à un élément régimentaire du 503° RAS . . . . .
Les blessures au gaz n'étaient pas uniquement réservées aux combattant de premières lignes.

A suivre - Michel
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ununtel501
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Re: Artillerie spéciale - Mon grand père au 503ème RAS

Message par ununtel501 »

Bonjour,
Il y a des soldats dont le métier est d'être militaire, d'autres non.
Je pense, qu'en 1934 beaucoup d'officiers ayant eu la chance d'échapper à la Camarde étaient redevenus des civils.
Bien sûr, pour eux il y a eu la première réserve, assez brève ; la seconde qui pour les dernières classes d'appelés auraient fini vers 1937 (je n'en suis pas certain c'est la raison du conditionnel), puis la libération théorique et enfin la libération effective mais, pour bon nombre d'anciens appelés de 14-18, cette dernière n'a pas eu lieu car un autre conflit pointait son vilain nez...
Alors qu'en est-il de la Médaille Militaire ? Peut-elle être attribuée à des officiers redevenus des civils depuis bien des années ? D'autant que le grade de sous-lieutenant suivi de la locution "de réserve" n'a pas le "caractère" de celui d'un sous-lieutenant qui est un militaire de métier.
Le supposé officier dont on voit la photographie retouchée par le photographe (comme c'était le cas à l'époque, à la main, directement sur la plaque) serait-il resté officier en signant un service volontaire dans l'Armée après guerre ? N'aurait-il pas été rétrogradé au grade de sous-officier avant de reprendre, suivant sa volonté et surtout celui de l'Armée, une formation d'officier ?
S'il est redevenu civil et ayant atteint la date de sa libération définitive, n'a-t-il pas pu recevoir la Médaille Militaire ?
Mon grand-père qui n'était pas officier, certes, a bien attendu au-delà de cette libération pour recevoir la Médaille Militaire.
Bien des interrogations pour un petit indice, une barrette placée de façon non réglementaire sur un béret qui a lui-même mis quelques temps à le devenir.
Cordialement
Adrien
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