Je recherche des renseignements sur le 500ème RAS.
Il est inscrit dans la fiche matriculaire de mon grand-père DELAUNE Emilien Henri qu'il a été affecté le 26.02.1917 au 81ème régiment d'artillerie lourde puis le 1er mars 1918 au 500ème RAS, au 33ème groupe AS de chars. Ila été blessé le 18 juillet 1918 à LONGPONT.
Je suis à la recherche de toute photo ou document qui pourraient m'éclairé sur le parcours de mon grand-père. Comment puis-je trouver dans quelle unité excate il a servi et retracer son parcours ?
Je recherche des renseignements sur le 500ème RAS.
Il est inscrit dans la fiche matriculaire de mon grand-père DELAUNE Emilien Henri qu'il a été affecté le 26.02.1917 au 81ème régiment d'artillerie lourde puis le 1er mars 1918 au 500ème RAS, au 33ème groupe AS de chars. Ila été blessé le 18 juillet 1918 à LONGPONT.
Je suis à la recherche de toute photo ou document qui pourraient m'éclairé sur le parcours de mon grand-père. Comment puis-je trouver dans quelle unité excate il a servi et retracer son parcours ?
Michel "Tanker"" vous donnera tous les détails. L'AS 33 (Saint Chamond" fait partie des unitées qu'il connait bien.
Ce que je peux vous dire, c'est que les arrivant aux chars jusqu'en 18, étaient affectés à un régiment "bateau" le 81 RAL; leur affectation était plus précise était le groupe AS à 20 pour les Schneider, après 30 pour les Saint Chamond, et dans la série 300 pour les Ft Renault.
Le 500 etait égalemnt un fourre-tout jusqu'à la création des régiments à partir du 20 mai 1918 le 501 ème RAS, le 502 le 27mai, le 503, le 4juin, le 504 le 22 juin, le 505 le 20 juillet, le 506 le 20 août, le 507, le 17 septembre, le 508, le12 octobre, le 509, le 10 novembre.
Mon père a été successivement 81 RAS (AS2), 500, puis 501 RAS (toujours AS2) puis à sacréeation au 509, avec lequel il est allé en occupation.
Cordialement
Louis
ps; mon est un peu la vedette du livre de Bruno Jurkiewicz, et du DVD qui y est joint.
Désolé pour le manque de réactivité: j'étais pris par une expo au Mt Renaud, et merci pour le mail qui m'a permis d'y voir un peu plus clair.
Voici le résultat de mes recherches. Il y a encore beaucoup de zones d'ombres dans sa carrière dans les chars . . . .
2° Classe Emilien Henri Delaune
A son incorporation, il est classé "Service auxiliaire" pour accuité visuelle insuffisante.
Il sera classé inapte infanterie le 1° Mars 1916 pour sa vision de 1/10° de l'oeil droit.
Affecté, à son incorporation, dans une section d'infirmerie (la photo doit correspondre à cette période),
Il se trouve en 1915 à la 3° section d'infimiers (Dépôt à Vernon).
On le retrouve ensuite au 18° RIT, au 23° RI, puis au 11° Régiment d'Artillerie.
Il semble bien que ce soit sur sa demande qu'il se retrouve finalement dans l'infanterie puis dans l'artillerie.
Son passage au 11° Régiment d'Artillerie est des plus court, puisqu'il est affecté 20 jours plus tard au 81° RALT.
Emilien Henri Delaune dans l'Artillerie spéciale
L'affectation 81° RALT est une affectation administrative pour tous les personnels de l'AS.
Il a du se présenter à cette date au Fort du trou d'Enfer de Marly Le Roi, où étaient alors regroupés tous les nouveaux
affectés dans l'AS.
Le 81° RALT, basé à Versailles (avec dépôt à Lodève), n'était pas uniquement le support administratif de l'Artillerie Spéciale.
Pour l'AS, les Batteries administratives (80°, 81° et 82) étaient à Marly et Cercottes (près d'Orléans).
Plusieurs sujets ont déjà abordé ces points en détails dans la rubrique Artillerie Spéciale du forum.
Il en est de même pour l'affectation 500° RAS qui s'est en fait résumé à une simple jeu d'écriture sur tous les documents administratifs de l'AS.
En effet au 1° Mai 1918, l'AS a pris sa totale autonomie et la structure administrative 81° RALT a été remplacée par celle du 500° RAS.
Les documents d'Emile Delaune contiennent une erreur puisqu'il est mentionné passant au 500° RAS le 1° Mars 1918 (C'est le 1° Mai 1918).
Le suivi de ses déboires médicaux est intéressant car il permet, malgré tout, de comprendre un peu sa carrière militaire.
Pendant sa formation initiale à Marly le Roi, sa chute de cheval le conduit à l'hopital à Versailles.
Il était donc de manière certaine à l'instruction à Marly le Roi du 26 Mai 1917 au 10 Juin 1917 (Marly n'est pas loin de Versailles).
A sa sortie d'hopital le 11 Juillet 1917, il est, soit retourné à Marly pour finir son cycle d'instruction, soit parti à Cercottes pour un perfectionnement.
Le manque de données sur son emploi dans l'AS ne permet pas d'être ici très précis. (canonnier, mitrailleur autre fonction . . . . ?)
Son problème d'accuité visuelle à l'oeil droit le rendait-il inapte à l'emploi de la mitrailleuse Hotchkiss ou du canon de 75 . . . . ?
Il a tout de même finalement été blessé au combat, ce qui peut éventuellement laisser supposer qu'il n'avait alors pas qu'un emploi administratif dans l'AS.
Le 1° Octobre 1917, il se retrouve à l'Hopital n°29 de Martigny les Bains.
C'est une indication très intéressante qui prouve qu'il n'a pas été affecté au camp des chars de Champlieu, mais directement à celui de Martigny les Bains (15 km au Sud/Ouest de Vittel).
Ici, cette information permet de supposer qu'il avait alors un emploi administratif dans l'AS.
En effet la mise en chantier du camp de Martigny a commencé en Août 1917 et les premiers chars Schneider s'y sont installés en Décembre 1917.
Présent dans le secteur en Octobre 17, Emilien Delaune n'y était donc alors pas affecté en tant que membre d'un équipage de char.
A Martigny, il s'est blessé en tombant d'une baraque en flamme. Cette information n'apporte que peu d'élément sur ses fonctions.
Les incendies de baraques Adrian étaient assez courants dans les camps de l'AS (il y en a eu 5 sérieux à Champlieu)
Le dernier passage en Hopital à Bolbec prouve au moins qu'il a eu le droit a une permission chez lui. . . . . . en Février 1918.
Ce n'est apparemment qu'en Mars 18 qu'il est affecté dans un Groupe de chars St Chamond (l'AS 33).
Le Groupement de chars St Chamond n° X venait d'être mis à la dispostion du GAE (Groupe d'Armées Est) et positionné au camp de Martigny les Bains.
Le Groupe AS 33 était arrivé à Martigny les Bains le 10 Février 1918. Aucun éléments sur sa fonction dans le Groupe.
Si sa blessure du 18 Juillet 1918 permet de penser qu'il était avec les chars durant ce combat, un groupe comprenait alors un volant de personnels dans des fonctions annexes (chauffeur, estafette, télégraphiste, cuisinier).
Ces personnels, qui se trouvaient aussi dans la zone des feux, pouvaient tout aussi bien être blessé ou tué . . . .
L'attribution de la carte du combattant confirme bien son appartenance à une unité combattante pour cette période.
Affectation dans l'Artillerie Spéciale du 2° Classe Emilien Delaune:
26 Mai 1917 - 81° RALT
Marly le Roi puis Cercottes
11 Juin 1917 - Hopital Auxillaire n° 22 à versailles (Suite à une chute de cheval - blessure main droite)
26 Juin 1917 - Hopital Auxillaire n° 69 à versailles
11 Juillet 1917 - Hopital Larrey à Versailles
Martigny les Bains
1° Octobre 1917 - Hopital n°29 de Martigny les Bains (contusions multiples épaule - bras et fesse droits - tombé d'un toit en feu)
3 Novembre 1917 - Sortie de l'Hopital de Martigny les Bains
13 Décembre 1917 - Hopital n° 29 de Martigny les Bains (plaie de la racine du pouce).
24 Janvier 1918 - Sortie de l'Hopital de Martigny les Bains
18 Février 1918 - Hopital n° 19 de Bolbec (Bronchite). - Il était en permission . . . . ou en convalescence.
1° Mars 18 - Affecté à l'AS 33
1° Mai 1918 - Affecté 500° RAS (comme toute l'AS et en remplacement du 81° RALT) - 1° Mars est une erreur
19 Avril 1918 - Hopital mixte du Havre (motif inconnu. Etait-il de nouveau en permission ?)
17 Mai 1918 - Sortie de l'Hopital mixte du Havre.
22 Juillet 1918 - Hopital de xxxxxx (suite blessure de guerre le 18 Juillet 1918).
Réformé à sa sortie d'Hopital . . . . Le xx xx 1918 ou 1919 (?)
Son affectation au 507° RAS date-t-elle de la fin de guerre ?
S'il était rétabli à l'automne 1918, il a effectivement pu être ré-affecté à un des régiment de FT 17.
En Novembre 1918 le Groupement X est administrativement rattaché au 508° RAS.
Il a aussi pu être affecté, après guerre au 507° RAS en tant que Réserviste.
Le Groupe AS 33 de Fvrier 1918 au 11 Novembre 1918
10 Février 1918 - AS 33 est affecté au GAE et quitte Champlieu par VF pour Martigny les Bains (dans les Vosges)
08 Mai 1918 - Départ de montigny les Bains.
10 Mai 1918 - Débarquement en gare de Saleux (Somme) - Déplacement vers le bois de Combes (jusqu'au 4 Juin - puis retour à saleux jusqu'au 9 Juin)
09 Juin 1918 - Départ par la route direction Plainval (Oise) - Arrivée le 10 Juin il est finalement en place le 11 Juin à la corne Nord-Est du Bois de Montigny.
11 Juin 1918 - Ordre d'engagement dans la Bataille de Méry (à partir du passage à niveau de Montgerain en direction du Bois de Mortemer)
12 Juin 1918 - Retour du Groupe à Plainval
15 Juillet 1918 - Embarquement par train à Plainval et débarquement à Villers-Cotterets dans la nuit du 15 au 16 juillet.
Le 18 Juillet 1918, l'AS 33 participe, en appui de la 48° DI, à l'attaque Villers-Hélon.
Il fait parti des 11 blessés du Groupe pour la journée du 18 Juillet 1918.
22 Juillet 1918 - AS 33 regroupé dans la ferme de Villers Hélon.
25 au 29 Juillet - AS 33 cantonne à Haramont.
28 Juillet 1918 - AS 33 participe à la prise d'armes organisé par le Général Mangin (photo dans l'illustration avec les 4 chars St Chamond).
Le fanion du Groupe est décoré de la Croix de guerre avec palme (citation à l'ordre de l'Armée).
30 Juillet 1918 - Embarquement en gare de Villers-Cotterets pour Martigny les Bains (débarquement le 31 Juillet).
3 Septembre 1918 - Remise de la fourragère de la croix de guerre au Groupe AS 33.
Cette attribution donne le droit du port définitif de cette fourragère à ceux qui ont participé à ce combat.
11 Novembre 1918 - Embarquement sur train à Martigny en vue de l'attaque prévue pour le 14 . . . Alors que le Groupe a fini d'embarqué arrive l'annonce du "Cessez-le-feu"
L'AS 33 au combat le 18 Juillet 1918 :
Nuit du 15 au 16 Juillet 1918 - Débarquement à Villers-Cotterets
PR (Point de Regroupement) dans la Forêt de Villers-Cotterets à "La Tombe".
17 Juillet à 03h 30 départ de "La Tombe" et déplacement vers le PA (Position d'attente) du carrefour de Chapigny (Ouest de Longpont).
Le Groupement X est en appui de la 48° DI pour une attaque vers Villers-Hélon
18 Juillet à 04h 15 - Traversée de la VF au Sud/Est de Longpont au passage à niveau de Catifet. L'objectif est la côte 143 au Nord de Villers-Hélon et du ravin de la Savières
La 3° Batterie du groupe n'est pas engagée.
Un des 12 chars engagés est détruit dans l'action au passage d'un tir de barrage.
Le Lt Cochu, le Maréchal des Logis Latchère et le Brigadier Faury sont tués.
Emilien Delaune faisait-il partie de l'équipage de ce char ?
Le Groupe AS 33 a eu 3 tués et 11 blessés ce jour-là.
19 Juillet - Reconstitution du groupe avant les combats du 20 Juilllet.
Bonne journée - Michel
Dernière modification par Tanker le sam. janv. 27, 2018 2:56 pm, modifié 1 fois.
Un grand merci à Michel pour toutes ces informations. En revanche, je me suis trompé. Mon grand-père a bien été blessé à LONGPONT mais le 20 juillet 1918.
Connaissez-vous un endroit où je peux essayer de trouver des photos ou d'autres documents ?
J'ai plus qu'à recommencer . . . .
Le 20 Juillet l'intervention des chars s'est faite avec une unité de marche (AS 33- AS 36) regroupant les chars encore en état du Groupement.
Par contre, à cette date, Longpont était bien dans nos lignes.
C'est une info qui confirmerait qu'il n'était pas dans un char.
Pour les documents, autres que JMO (maintenant en ligne), il y a le SHD.
Pour des photos : l'Ecpa-D au fort d'Ivry (ou sur internet).
Il sera, de mon point de vue, difficile de trouver mieux sur lui dans les chars. Il aurait été Officier ou Sous-Officier, il y aurait probablement plusieurs document parlant de lui . . .
Le 500 etait égalemnt un fourre-tout jusqu'à la création des régiments à partir du 20 mai 1918 le 501 ème RAS, le 502 le 27mai, le 503, le 4juin, le 504 le 22 juin, le 505 le 20 juillet, le 506 le 20 août, le 507, le 17 septembre, le 508, le12 octobre, le 509, le 10 novembre.
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Bonjour,
Je reprends un ancien fil de discussion sur le 500.
D'après le registre matricule, mon GP est passé au 500è d'artillerie le 12 octobre 1918. Puis-je déduire qu'il a été affecté au 508 RAS. D'après le JMO le 508 se trouvait à cette date au camp de Martigny.
Un spécialiste pourrait-il confirmer ?
Comme l'avait expliqué plus haut Louis, le 508° RAS, composé des 22°, 23° et 24° BCL a été créé en Octobre 1918 au camp de Bourron. L'Etat-Major du 508 a été créé le 19 Octobre et a rejoint le camp de Martigny les Bains.
Votre Grand-père, comme pour tous les personnels de l'AS affectés en Groupe de chars (Schneider ou St Chamond) ou en Régiment d'AS (Renault FT), avait une double affectation :
- 500° RAS pour le suivi administratif,
- 508° RAS pour affectation opérationnelle.
Il est normal que ses pièces administratives, le mentionne d'abord comme affecté au 500° RAS, avant de lui donner une affectation au 508° RAS le 12 Octobre 1918.
A cette période de la guerre, les nouveautés affectés dans l'AS arrivaient au camp de Cercottes pour y subir les formations spécifiques à la spécialité char. Ils étaient donc, pour la durée de leur formation, affecté 500° RAS (structure d'instruction, d'Administration et Dépôt de l'AS).
A l'issue de cette formation, ils pouvaient recevoir une affectation qui les maintenaient à Cercottes au sein du 500° RAS, ou se voir affecté en unité de combat. (Groupe Schneider, Groupe Saint Chamond, SRR, Régiment d'AS ou SRD).
A l'énoncé de cette affectation, ils rejoignaient leur unité et perdaient leur affectation 500° RAS.
Quand ils été affecté à une unité de Renault FT, en cours de constitution, ils rejoignaient le camp de Bourron et suivaient le cycle de montée en puissance de leur unité. Le 508° RAS en est un bon exemple.
Il ne faut pas perdre de vue qu'ils restaient toujours administrativement dépendant du 500° RAS, structure administrative de tous les personnels AS. Les fiches MFP sont un bon exemple de cette double affectation. Il est en effet par rare de voir mentionné 500° RAS et une unité de combat. De la même manière, dans les nécropoles, les affectations mentionnées sur les tombes souvent très souvent 500° RAS au lieu du numéro d'unité de combat.
Quel était le nom et le grade de votre Grand-père, et à quelle date a-t-il été affecté dans l'AS.
A quel Bataillon ou Compagnie est-il affecté, et connaissez vous son emploi ?
Cette affectation AS était-elle la première ou revenait-il dans l'AS après une convalescence ?
Quel était le nom et le grade de votre Grand-père, et à quelle date a-t-il été affecté dans l'AS.
A quel Bataillon ou Compagnie est-il affecté, et connaissez vous son emploi ?
Cette affectation AS était-elle la première ou revenait-il dans l'AS après une convalescence ?
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Bonjour Michel,
Je ne connais pas le Bataillon seulement le Régiment : 500 à partir du 12/10/1918.
Si j'ai bien compris, il était en formation au camp de Cercottes. Y a t'il un moyen de vérifier ?
Emile BOSSUS Chasseur au 43ème BCP du 3/8/1914 au 10/10/1918.
Reste la raison de cette nouvelle affectation ?
Peut-être une histoire de Bossu (s)(t)
A partir de l'été 18, la création des BCL a été poussée et les besoins en personnels de l'AS ont explosé.
Les personnels affectés pouvaient être de vrais volontaires ou simplement des désignés d'office pour répondre aux ordres du Commandement.
L'AS s'est toujours plainte de ces faux volontaires non motivés. Le déchet était important.
S'il existe des listes importantes de personnels affectés AS pour les premiers mois, il n'en est pas de même sur la fin de guerre.
Il est possible que le JMO du 43° BCP mentionne le départ de ces volontaires. Ils peuveut aussi être mentionnés dans une note de la Division qui pourrait trainer dans un fond de carton du SHD . . .
Affecté au 508° RAS sans avoir visiblement subi une longue formation spécifique, il a peut-être été affecté dans une fonction qu'il tenait déjà au 43° BCP.