Eugène-Résal ― Baliseur construit par le chantier De La Brosse & Fouché, de Nantes, pour le compte de l’administration des Ponts et chaussées. Mis à la disposition du Service maritime de la Direction générale des travaux publics de la Régence de Tunis pour être affecté au Service des Phares et balises ; bat alors pavillon tunisien.
En Juin 1909, puis de Mai à Juillet 1911, participe à une campagne de recherches archéologiques entreprise par le Service des antiquités de Tunisie sur un navire antique coulé par 39 mètres de fond, au Nord-Est du phare de Madhia (Tunisie), vaisseau qui transportait un chargement de colonnes de marbre ainsi que divers objets de valeur [Alfred Merlin, Directeur des Antiquités de Tunisie : « Communication sur les recherches sous-marines de Madhia (Tunisie) » : Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 1909, Vol. 53, n° 10, p. 652 — ibid., Vol. 55, n° 7, p. 558].
Le 23 janvier 1912, arraisonné par erreur à proximité de la frontière tripolitaine par des torpilleurs italiens qui l’avaient pris pour un bâtiment turc en raison de la similitude des pavillons.
En Juin 1909, puis de Mai à Juillet 1911, participe à une campagne de recherches archéologiques entreprise par le Service des antiquités de Tunisie sur un navire antique coulé par 39 mètres de fond, au Nord-Est du phare de Madhia (Tunisie), vaisseau qui transportait un chargement de colonnes de marbre ainsi que divers objets de valeur [Alfred Merlin, Directeur des Antiquités de Tunisie : « Communication sur les recherches sous-marines de Madhia (Tunisie) » : Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 1909, Vol. 53, n° 10, p. 652 — ibid., Vol. 55, n° 7, p. 558].
Le 23 janvier 1912, arraisonné par erreur à proximité de la frontière tripolitaine par des torpilleurs italiens qui l’avaient pris pour un bâtiment turc en raison de la similitude des pavillons.
• Le Gaulois, n° 12.251, Jeudi 25 janvier 1912,
p. 2, en rubrique « A l’extérieur ».
• Le Temps, n° 18.469, Vendredi 26 janvier 1912,
p. 2, en rubrique « Nouvelles de l’étranger ».
« Une légère méprise. — La mission allemande.
p. 2, en rubrique « A l’extérieur ».
• Le Temps, n° 18.469, Vendredi 26 janvier 1912,
p. 2, en rubrique « Nouvelles de l’étranger ».
« Une légère méprise. — La mission allemande.
Notre correspondant de Tunis télégraphie :
Hier le bateau baliseur Eugène-Résal, de l’administration des travaux publics de la régence et battant pavillon tunisien, a été arrêté par des torpilleurs italiens à dix milles au large des Bibans, près de la frontière tripolitaine et hors des eaux territoriales françaises, au moment où il allait relever une bouée lumineuse. Les officiers italiens prirent sans doute le drapeau tunisien pour le drapeau turc à cause de la ressemblance des deux pavillons. Dès que l’Eugène-Résal eut fait connaître ses qualités, il put continuer librement sa tournée. Les officiers italiens ne montèrent pas à bord. »
Début Septembre 1912, arraisonne puis saisi au large des îles Kerkennah le cargo Laira qui, naviguant sous pavillon britannique avec un équipage français, transportait 25 tonnes de fusils, de pistolets et de cartouches.
Hier le bateau baliseur Eugène-Résal, de l’administration des travaux publics de la régence et battant pavillon tunisien, a été arrêté par des torpilleurs italiens à dix milles au large des Bibans, près de la frontière tripolitaine et hors des eaux territoriales françaises, au moment où il allait relever une bouée lumineuse. Les officiers italiens prirent sans doute le drapeau tunisien pour le drapeau turc à cause de la ressemblance des deux pavillons. Dès que l’Eugène-Résal eut fait connaître ses qualités, il put continuer librement sa tournée. Les officiers italiens ne montèrent pas à bord. »
Début Septembre 1912, arraisonne puis saisi au large des îles Kerkennah le cargo Laira qui, naviguant sous pavillon britannique avec un équipage français, transportait 25 tonnes de fusils, de pistolets et de cartouches.
• Le Figaro, n° 254, Mardi 10 septembre 1912, p. 2,
en rubrique « Les Colonies ».
en rubrique « Les Colonies ».
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Ce bâtiment tenait son nom d’Eugène Antoine Lazare RÉSAL, né le 6 octobre 1859 à Chailly-sur-Armançon (Côte-d’Or) et décédé en 1938 à ... (...) ; fils d’Henri Aimé RÉSAL (Plombières-les-Bains, Vosges, 27 janv. 1828 ~ Annemasse, Haute-Savoie, 22 août 1896 ; X. 1847) — qui deviendra inspecteur général du corps des mines, professeur de mécanique à l’École polytechnique (1872) et membre de l’Académie des sciences (1873) —, et de Gabrielle Charlotte Ursule Ivane BERTHOT, son épouse ; et frère de Louis Jean Victor Aimé RÉSAL (Besançon, Doubs, 22 oct. 1854 ~ Paris, 13 novembre 1919 ; X. 1872), ingénieur du corps des Ponts et chaussées (1877), professeur de mécanique à l’École nationale des Ponts et chaussées (1893), directeur du Service de la navigation de la Seine (1896), surtout connu pour avoir conçu les ponts Mirabeau et Alexandre III à Paris et en avoir dirigé la construction .
La carrière d’Eugène Résal peut être résumée de la sorte :
— 8 octobre 1878 : Nommé élève à l’École polytechnique ; en sort en 1880, étant classé 10e sur une liste de 135 élèves.
— 11 novembre 1880 : Entre à l’École des Ponts et chaussées étant classé 6e sur une liste de 31 élèves.
— 12 février 1883 : Nommé ingénieur de 3e classe du corps des Ponts et chaussées ; chargé du service ordinaire hydraulique et vicinal de l’arrondissement de Beaune (Côte-d’Or).
— 1er mars 1884 : Chargé du 2e arrondissement de la Saône-et-Loire, en résidence à Châlons-sur-Saône.
— 16 octobre 1886 : Détaché le 16 octobre 1886 à la Régence de Tunis pour y exercer les fonctions de chef du Service maritime de la région Nord. A ce poste, est notamment chargé de la modernisation des ports de Tunis et de Bizerte, de la construction de nouveaux phares sur la côte Nord de la Tunisie, de l’établissement de l’éclairage des îles et bancs de Kerkennah, de l’étude de l’éclairage de la région Sud, du balisage de ses bancs et chenaux, de l’étude et de la construction de sémaphores.
— 1er juillet 1889 : Promu à la 2e classe de son grade.
— 17 septembre 1893 ~ 1er mai 1900 : Détaché auprès de la ville de Lyon pour exercer les fonctions de directeur du Service municipal de la voirie. Fut l’un des principaux organisateurs de l’exposition internationale de Lyon en 1894.
— 1900 [?] : Mis en congé du Ministère des Travaux publics pour exercer les fonctions de directeur de la Compagnie française des tramways électriques et omnibus de Bordeaux. Termine sa carrière au grade d’inspecteur général.
La carrière d’Eugène Résal peut être résumée de la sorte :
— 8 octobre 1878 : Nommé élève à l’École polytechnique ; en sort en 1880, étant classé 10e sur une liste de 135 élèves.
— 11 novembre 1880 : Entre à l’École des Ponts et chaussées étant classé 6e sur une liste de 31 élèves.
— 12 février 1883 : Nommé ingénieur de 3e classe du corps des Ponts et chaussées ; chargé du service ordinaire hydraulique et vicinal de l’arrondissement de Beaune (Côte-d’Or).
— 1er mars 1884 : Chargé du 2e arrondissement de la Saône-et-Loire, en résidence à Châlons-sur-Saône.
— 16 octobre 1886 : Détaché le 16 octobre 1886 à la Régence de Tunis pour y exercer les fonctions de chef du Service maritime de la région Nord. A ce poste, est notamment chargé de la modernisation des ports de Tunis et de Bizerte, de la construction de nouveaux phares sur la côte Nord de la Tunisie, de l’établissement de l’éclairage des îles et bancs de Kerkennah, de l’étude de l’éclairage de la région Sud, du balisage de ses bancs et chenaux, de l’étude et de la construction de sémaphores.
— 1er juillet 1889 : Promu à la 2e classe de son grade.
— 17 septembre 1893 ~ 1er mai 1900 : Détaché auprès de la ville de Lyon pour exercer les fonctions de directeur du Service municipal de la voirie. Fut l’un des principaux organisateurs de l’exposition internationale de Lyon en 1894.
— 1900 [?] : Mis en congé du Ministère des Travaux publics pour exercer les fonctions de directeur de la Compagnie française des tramways électriques et omnibus de Bordeaux. Termine sa carrière au grade d’inspecteur général.
Collections photographiques de l’École polytechnique
Eugène Résal était le père d’Henri Yonnès Résal, né le 5 mai 1891 à Tunis. Élève de la promotion 1911 de l’École polytechnique, étant classé 33e sur une liste de 215 élèves ; ingénieur du Génie maritime.
Promu le 2 août 1914 au grade de lieutenant et affecté au 55e Régiment d’artillerie de campagne, il fut tué le 10 septembre 1914 au bois de Landelut, sis près d’Issoncourt (Meuse) (Acte de décès transcrit à Bordeaux, le 24 sept. 1915).
Promu le 2 août 1914 au grade de lieutenant et affecté au 55e Régiment d’artillerie de campagne, il fut tué le 10 septembre 1914 au bois de Landelut, sis près d’Issoncourt (Meuse) (Acte de décès transcrit à Bordeaux, le 24 sept. 1915).