CHEVALIER - Torpilleur

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GENEAMAR
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Re: CHEVALIER - Torpilleur

Message par GENEAMAR »

[:alain dubois:8] Pour la petite histoire...

Au 1er janvier 1894, Escadre de Méditerranée.
Commandant (du 4 septembre 1893) : Adrien Le TROTER, Lieutenant de vaisseau.
Second : Charles JACQUINOT de PRESLE, Enseigne de vaisseau.

Au 1er février 1896, en réserve 2ème catégorie à TOULON.
Commandant (du 1er février 1896) : Gustave DUCHÂTEAU, Lieutenant de vaisseau.

Au 1er janvier 1897, en réserve 2ème catégorie à TOULON.
Commandant (du 14 septembre 1896) : Ernest GERVAIS, Lieutenant de Vaisseau.

Au 1er janvier 1899, Escadre de Méditerranée.
Commandant (du 9 juin 1898) : Jean RATYÉ, Lieutenant de vaisseau.
Second : Paul DENIS, Enseigne de vaisseau.

Au 1er janvier 1900, Escadre de Méditerranée.
Commandant (du 27 septembre 1899) : Jules HENNECART, Lieutenant de vaisseau.
Second : Paul DENIS, Enseigne de vaisseau.

Au 1er janvier 1902, en réserve à TOULON.
Commandant (du 16 août 1901) : Eugène CAMPARDON, Lieutenant de vaisseau.

Au 1er janvier 1903, en réserve à TOULON.
Commandant (du 26 août 1902) : Désiré ROUSSEL, Lieutenant de vaisseau.


[:patrice pruniaux1:6]
Cordialement. Malou
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Ar Brav
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Re: CHEVALIER - Torpilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

CHEVALIER Torpilleur de haute mer type Chevalier (1892-1920)

Chantier :

Chantiers Augustin Normand, Le Havre
Commencé : 31.07.1891
Mis à flot : 15.06.1893
Terminé : 1893
En service : 09.1893
Retiré : 01.10.1920
Caractéristiques : 130 t ; 2 200 cv ; 45,8 x 4,5 x 2,2 m ; chaudières Normand ; machines alternatives ; 25 nds.
Armement : II de 37 + II TLT.

Observations :

Un des 3 torpilleurs "très rapides", Corsaire, Mousquetaire et Chevalier qui détient alors le record mondial de vitesse sur mer avec 27,6 nds le 15 septembre 1893. C’est le seul qui sera encore en service à l’entrée en guerre.
Essais à Cherbourg
03.1894 : escadre de la Méditerranée
06.1894 : en réserve à Toulon
08.07.1896 : aborde et coule l’Audacieux au large de la Corse
10.1898-10.1900 : escadre de la Méditerranée
01-09.1901 : affecté en Corse
Au 01.01.1902 : en réserve à Toulon, LV Campardon, commandant
Au 01.01.1903 : en réserve à Toulon, LV Roussel, commandant
05-09.1905 : La Sude
11.1905-1910 : affecté à Toulon
1918 : 5ème escadre de patrouille
06.1919 : désarmé
1920 : services auxiliaires à Toulon, puis démolition.

Sources :

Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005
http://www.netmarine.net/dico/index.htm
Les Flottes de Combat en 1917, Commandant de Balincourt, Augustin Challamel, 1917
Les marques particulières des navires de guerre français 1900-1950, Jean Guiglini, SHM, 2002
Répertoire des navires de guerre français, Jacques Vichot, Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa, AAMM, 2003
French Warships of World War I, Jean Labayle-Couhat, Ian Allan Ltd, 1974
Jane’s Fighting Ships 1914, Fred T. Jane, David & Charles Reprints, 1968
Jane’s Fighting Ships 1919, Fred T. Jane, David & Charles Reprints, 1969


Cordialement,
Franck
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Rutilius
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CHEVALIER — Torpilleur.

Message par Rutilius »

Bonjour Franck,

Sous la rubrique " Bâtiments de guerre lancés pendant l'année 1893 " figurant dans la livraison d'Avril-Juin 1894 de la Revue maritime et coloniale (Tome 121, p. 144), le torpilleur de haute mer le Chevalier est donné pour 123 tonneaux, 2000 chevaux et 27 nœuds.

Il y est, du reste, indiqué qu'ont été mis à flot la même année deux autres torpilleurs de haute mer : le Mousquetaire (128 tx ; 2600 ch ; 25 nd) et le Lansquenet (125 tx ; 2100 ch ; 26 nd).
Dernière modification par Rutilius le sam. mars 04, 2023 7:01 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Ar Brav
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Re: CHEVALIER - Torpilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour Franck,
Sous la rubrique " Bâtiments de guerre lancés pendant l'année 1893 " figurant dans la livraison d'Avril-Juin 1894 de la Revue maritime et coloniale (Tome 121, p. 144), le torpilleur de haute mer le Chevalier est donné pour 123 tonneaux, 2000 chevaux et 27 noeuds.
Il y est, du reste, indiqué qu'ont été mis à flot la même année deux autres torpilleurs de haute mer : le Mousquetaire (128 tx ; 2600 ch ; 25 nd) et le Lansquenet (125 tx ; 2100 ch ; 26 nd).
Bien à vous,
Daniel.
Bonjour Daniel,

Merci de vos précisions intéressantes. Sauf erreur, l'article de la Revue maritime et coloniale donne le Chevalier pour 123 tonneaux, qui désigne une mesure de volume (le tonneau de jauge = 2,83 m3). Les ouvrages que je consulte et ce que je note indique le déplacement du navire, exprimé en tonnes, c'est donc une unité de poids. Concernant la jauge, on distingue aussi, selon qu'elle soit nette, brute ; pour le déplacement, que le bateau soit chargé en hommes, en combustible, en munitions ou non (on parle alors de tpc ; déplacement pleine charge, je fais très court pour éviter de raser).

J'ignore dans quelles conditions ces caractéristiques ont été relevées, et il en est de même pour la puissance : tout dépend de ce que vous demandez à votre machine qui peut développer 2 000 cv à 20 nœuds et 2 200 à 25 nds (valeurs au pifomètre total ;) ), par exemple. Pour en revenir au Chevalier, il a bien atteint 27,6 nds aux essais, mais sa vitesse de service devait être bien moindre, sinon je ne donne pas cher de la durée de vie des machines, sans préjuger de son incidence sur le rayon d'action du bâtiment. La consommation en combustible, quelqu'il soit, ne sera plus la même.

Je ne sais pas si mes explications (rapides, je le répète) vous sont utiles.

Pour info, et passez-moi l'expression, le Lansquenet a été une vrai ch.., un raté complet. [:ar brav:9]

Bien à vous et bon week end,
Franck
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Yves D
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Re: CHEVALIER - Torpilleur

Message par Yves D »

Franck, Daniel
Si je ne me trompe, on exprime le "tonnage" des navires de guerre en déplacement et on parle alors de tW (tonnes-Washington) et le déplacement correspond au poids du volume d'eau déplacé par la partie de coque immergée. Par contre cette notion de tW est peut-être postérieure à 14-18 ?
Il me semble bien qu'Olivier avait déja exposé toutes ces nuances sur le forum ? Je vais rechercher
Cdlt à tous
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Ar Brav
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Re: CHEVALIER - Torpilleur

Message par Ar Brav »

Franck, Daniel
Si je ne me trompe, on exprime le "tonnage" des navires de guerre en déplacement et on parle alors de tW (tonnes-Washington) et le déplacement correspond au poids du volume d'eau déplacé par la partie de coque immergée. Par contre cette notion de tW est peut-être postérieure à 14-18 ?
Il me semble bien qu'Olivier avait déja exposé toutes ces nuances sur le forum ? Je vais rechercher
Cdlt à tous
Yves
Re,

J'ai fait bref, mais je peux développer. Dans l'ouvrage qui fait référence en la matière de Le Masson, Histoire du torpilleur en France, il est question du déplacement en tonnes métriques, dans cette étude précise. On peut aller voir également, un p'tit truc à deux balles.

Par contre cette notion de tW est peut-être postérieure à 14-18 ?

Tout à fait, accords de Washington de février 1922

Cordialement,
Franck
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Rutilius
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CHEVALIER — Torpilleur.

Message par Rutilius »

Bonsoir Franck,
Bonsoir Yves,

Vous avez bien évidement raison tous les deux : pour les navires de guerre, le tonnage s'exprimait déjà à la fin du XIXe siècle en tonnes de déplacement.

Dans son Dictionnaire des transports maritimes et mixtes et des ventes maritimes (Éditions des Juris-classeurs, Paris, 1924, 630 p.), Pierre Bayard, avocat à la Cour d'appel d'Alger, définissait de la sorte le terme « Déplacement » :

« C'est le poids total du navire ; il s'exprime en tonneaux de 1.000 kilos et est égal au produit du volume de la carène immergée par la densité de l'eau de mer (1.026). Le déplacement varie évi-demment avec le chargement du navire ; aussi, dans la marine de commerce, il est très rare qu'on indique le déplacement du navire.

Pour les navires de guerre, au contraire, on donne toujours leur déplacement ; ainsi, quand on dit que la République déplace 14.865 tonnes, on entend que ce cuirassé pèse 14.865 tonnes de 1.000 kilos. Ce poids comprenant la coque, la cuirasse, l'artillerie, l'armement et les deux tiers de l'approvisionnement de charbon » (op. cit., p. 511, V° "Tonnage").


Les règles applicables aux navires marchands étaient fixées par le décret du 24 décembre 1872 modi-fiant le mode de jaugeage des navires de commerce prescrit par la loi du 12 nivôse an II (Bull. des lois, XIIe série, n° 116, p. 778), dont l'article 1er était ainsi rédigé : « Les navires de commerce seront jaugés d'après les méthodes appliquées en Angleterre en vertu du Bill du 10 août 1854. Les dimensions servant au calcul du tonnage seront exprimées en mètre et fractions décimales du mètre. / Leur produit sera divisé par deux mètres cubes quatre-vingt-trois centièmes. / Le nombre de tonneaux obtenus sera gravé au ciseau sur les faces, avant et arrières du maître bau.» Pour assurer l'égalité des conditions de concurrence entre les pavillons des deux nations, l'administration française s'est donc résignée à déter-miner le tonnage des navires de commerce français par référence à la méthode anglaise dite « Méthode Moorsom », selon laquelle un tonneau de jauge équivalait à 100 pieds cubes anglais, soit 2,83 mètres cubes. Ceci constitue assurément en Droit français un exemple unique d'application d'une loi anglaise par un acte réglementaire pris par le Président de la République, en la circonstance Adolphe Thiers !

Les opérations de jaugeage proprement dites devaient être effectuées selon les prescriptions du décret du 24 mai 1873 relatif au jaugeage des navires de commerce (J.O. 31 mai 1873 ; Bull. des lois, XIIe série, n° 137, p. 716), modifié par les décrets des 21 juillet 1887 (J.O. 7 août 1887 ; Bull. des lois, XIIe série, n° 1.123, p. 833), 7 mars 1889 (Bull. des lois, XIIe série, n° 1256, p. 1175) et 22 juin 1904 (J.O. 25 juin 1904 ; Bull. des lois, XIIe série, n° 2.558, p. 1043). Pour établir la jauge nette, ou tonnage net, ces prescriptions, qui reprenaient la Méthode Moorsom, déterminaient les déductions à opérer sur le tonnage brut pour, d'une part, les navires à voile (volume des compartiments affectés à l'usage exclusif du personnel de bord, et espaces dit « de navigation »), et, d'autre part, les navires à vapeur (soit le tonnage des espaces réellement affectés aux machines, chaudières et leurs dépendances, y compris les soutes à charbon ; soit une part proportionnelle, exprimée en pourcentage, du tonnage brut, ou « tonnage » ; soit le tonnage des espaces réellement affectés aux machines et aux chaudières, à l'exclu-sion des soutes, avec majoration de 75 % dans le cas d'un navire à hélices, ou de 50 % dans le cas d'un navire à aubes). Bref, les règles nationales de jaugeage étaient déjà fort complexes !

Pour les navires marchands, le premier instrument contraignant à vocation universelle tendant à harmo-niser les règles nationales disparates fut, me semble-t-il, la Convention pour l'adoption d'un système uniforme de jaugeage des navires, adoptée à Oslo le 10 juin 1947, à laquelle était annexé le Règlement international relatif au jaugeage des navires, établi par la Société des Nations et daté du 30 juin 1939 ( V. L. n° 55-1430 du 4 nov. 1955 portant ratification de la convention : J.O. 5 nov. 1955, p. 10.890 ~ D. n° 56-1182 du 3 nov. 1956 portant publication de la convention : J.O. 23 nov. 1956, p. 11.202). S'est ultérieurement substituée à la convention d'Oslo la Convention internationale du 23 juin 1969 sur le jaugeage des navires (V. D. n° 82-725 du 10 août 1982 portant publication de la convention : J.O. 20 août 1982, p. 2.614), toujours en vigueur, dont l'article 4-1 (a) indique explicitement qu'elle « ne s'ap-plique pas aux navires de guerre » ni, du reste, « aux navires d'une longueur inférieure à 24 mètres (79 pieds) ».

Pour en revenir aux caractéristiques du torpilleur de haute mer Chevalier que j'ai relevées dans la Revue maritime et coloniale du deuxième trimestre 1894 — revue publiée par le Ministère de la Marine et des Colonies de l'époque, faut-il le rappeler —, il n'y avait, eu égard à tout ce qui précède, aucune espèce de confusion dans mon esprit entre tonnes de déplacement et tonnes de jauge. En revanche, je reconnais que j'eus dû formuler différemment mon observation, notamment en utilisant une formu-lation interrogative : comment expliquer que les rédacteurs de la revue en question ont utilisé le tonneau et non la tonne métrique pour déterminer la masse de ce bâtiment ? Par habitude ou absence de rigueur, le terme « Tonneau » a-t-il continué à être utilisé dans la marine militaire en lieu et place de celui de « Tonne » ? En vérité, la question se pose.

Quant à la puissance et à la vitesse dudit navire, je partage entièrement les réserves formulées par Franck : il est des unités de mesure qui s'expriment à vue de nez, d'ou leur qualification de « pifométriques » ; il en est ainsi de certaines unités comme la « giclée », unité de volume couramment utilisée par les mécaniciens des salles des machines pour le dosage de l'huile ...
Dernière modification par Rutilius le sam. mars 04, 2023 8:00 am, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Yves D
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Re: CHEVALIER - Torpilleur

Message par Yves D »

Autre unité de mesure de volume non référencée et parfois mal connue, la "jecte" en usage chez les Margats dit-on, ce que dans le doute quand même, je me garderai bien d'affirmer haut et fort car je pense que cette unité est également répandue ailleurs. Pour avoir une idée du volume que représente une jecte, il faut savoir que dans un litre il y a deux quarts et une bonne jecte. :p

Plus sérieusement, Daniel, cet exposé est brillant. Merci beaucoup.
Cdlt
Yves
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Ar Brav
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Re: CHEVALIER - Torpilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour Daniel,
Bonjour à tous,

Merci pour toutes ces précisions claires. :jap:

Pour en revenir - brèvement - à la notion de "à vue de nez", quelques éléments de réponse :

"La pifomètrie est une science très ancienne et universelle et il est surprenant qu'elle n'ait suscité quasiment aucun travail. Il n'existe pas au Pavillon de Breteuil à Sèvres d'étalons d'unités pifomètriques.
Au moment où les « systèmes » s'organisent, où le C.G.S. a vécu, où le M.T.S. n'est plus qu'un souvenir et où le M.K.S. (avec ou sans A) triomphe dans les recommandations ISO, alors que l'AFNOR compte à son catalogue une série de normes sur les unités et symboles (NF X 02-00 1, X 02-002, NF X 02-003, X 02-004, NF X 02-006, et la série NF X 02-200) n'a jamais rien publié sur les unités pifométriques ; il est apparu aujourd'hui essentiel et urgent de combler ces graves lacunes
Le pifomètre, instrument personnel, inaliénable consubstantiel à l’individu, n'est en vente nulle part jamais personne n'a eu besoin d'un pifomètre à vernier, encore moins d'un pifomètre à vis micrométrique. Un instrument banal incorporé à l’individu, suffit en toute occasion. Peut-être discutable sur le plan de la fidélité, cet instrument est remarquable en justesse et inégalable en sensibilité.
La pifomètrie conjugue souvent l'emploi d'au moins deux sens ce qui la rend plus performante; ceci est mis en évidence par l'expression bien connue " à vue de nez", et justifié par le fait que quelqu'un qui "manque de flair" se met souvent "le doigt dans l'œil".
Ce document annule et remplace l'édition de janvier 1993."


4 - Les unités du système pifométrique

4.1 - Unités de quantité

4.1.1 le fifrelin : unité de petite quantité. Le synonyme utilisé par les travailleurs immigrés est le
chouia.
EXEMPLE: Mon salaire a augmenté d'un chouia

4.1.2 la tapée : unité de grande quantité.
EXEMPLE : J'ai une tapée de normes à me farcir.

4.1.3 la palanquée : unité de grande quantité.
EXEMPLE: J'ai une palanquée de P.V. en retard.

4.1.4 la flopée : unité de grande quantité.
EXEMPLE: À la réunion du SC92, il y avait une flopée de délégués Allemands.

4.1.5 la chiée : Synonyme très populaire, voire trivial, des unités définies de 4.1.2 à 4.1.4.
Aucun exemple n'est cité pour conserver à ce document une certaine dignité. Signalons toutefois les multiples bien connus: la mégachiée et la tétra chiée.

4.1.6 la lichette : unité de petite quantité souvent associée à une notion de minceur.
EXEMPLE: Ma prime ?... Une lichette !

Sources et annexe bibliographique (informative) :
Jacques Perret : Rôle de plaisance (quelques pages livrent les fondement de la pifométrie)
Jean Blanchard Le système pifométrique (Énergie nucléaire - vol. 14 N°1 - janvier-février 1972)
.


Bon dimanche à tous,
Bien cordialement,
Franck
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Rutilius
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CHEVALIER — Torpilleur.

Message par Rutilius »

Bonjour Yves,
Bonjour Franck,

Merci Franck pour cet éclairage particulièrement autorisé sur la relativité de la métrologie et des unités de mesure ! En évoquant la « giclée », j'avais présent à l'esprit un article semblable, publié dans les années 1970 par un polytechnicien espiègle — il en est — dans une revue dont le titre était, me semble-t-il, Les Annales des mines.

Plus sérieusement, la « palanquée » était une unité de mesure approximative en usage sur les bancs de Terre-Neuve. Dans son ouvrage « Le grand métier. Journal d'un capitaine de pêche de Fécamp. » (Éd. Plon, Coll. « Terre humaine », Paris, 1977, 486 p.), Jean Recher la définit de la sorte : « Cul du chalut plein de poisson étranglé par la lâche ou baillon que l'on vire à bord à l'aide du palan ou caliorne » (Annexe VI — Lexique technique et expressions nautiques —, p. 458) . Et, sur le journal de bord, les ré-sultats de la pêche étaient exprimés en « N. palanquées ».
Dernière modification par Rutilius le sam. mars 04, 2023 8:17 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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