Bonjour à tous,
Avec les précisions apportées par le KTB du sous-marin, voici un résumé de la situation sur la carte. Les divergences sont minimes, certes, mais capitales en ce qui concerne la longitude.
Dans la version française, le V. de Verdun est nettement dans les eaux territoriales espagnoles, à moins de 3 milles de la côte. Dans la version allemande, il est en dehors.
Bien sûr, reste à savoir qui a donné la position française et comment elle avait été calculée, car au moment d'un torpillage on ne se soucie guère de faire le point! Et puis les Français avaient tout intérêt, ne serait-ce que pour la propagande, à faire valoir qu'ils étaient dans les eaux espagnoles.
Mais, paradoxalement, c'est cette insistance lourde de Canaris à justifier sa position qui m'intrigue. Il éprouve le besoin d'affirmer qu'il a lui-même effectué les relèvements de Tabarca, Torrevieja et La Hormigas (tâche habituellement dévolue à l'officier de navigation) et prend à témoin le capitaine français (qui devait être quelque peu choqué par la perte de son navire).
Les commandants qui n'avaient rien à se reprocher se contentaient de noter la position, sans autres commentaires, dans la colonne du journal réservée à cet effet. C'est du moins ce que j'ai vu sur un KTB de Launburg. (Qu'en pense Yves ?)
Ceci dit, je pense qu'on ne connaitra jamais la position exacte, sauf à aller plonger sur l'épave située entre les deux positions. En général, il ne reste des épaves de cette époque que l'arbre d'hélice et les chaudières.
Mais si l'on identifiait celle du Ville de Verdun, le doute serait levé.
Avis aux amateurs de plongée!
En ce qui concerne la photo espagnole du navire échoué, c'est une énigme. Pourtant, bien que chacun déclare que le navire a coulé, comme s'interroge Yves, en est-on vraiment certain? De nuit, une épave sans feu, à demi immergée et chavirée, se perd vite de vue, et l'on peut en tirer une conclusion hâtive. D'autant plus qu'après avoir lancé sa 2e torpille, Canaris n'a pas du s'attarder sur la zone. Il précise même que l'épave était poussée vers la côte, justifiant sa 2e torpille. Le lieu du torpillage est tout de même extrêmement proche de la plage de Guardamar. L'épave, flottant entre deux eaux, n'aurait-elle pas dérivé jusqu'à la côte?
Seule une photo du Ville de Verdun I permettrait, là encore, de lever le doute.
Olivier