Selon différentes observations, l'éclatement d'un obus produit plusieurs centaines d'éclats, animés d'une vitesse supérieure à 1000m/s.
Les gros éclats sont vulnérants à plus de 100 m, mais une grande quantité d'éclats sont minuscules et ne portent qu'à quelques mètres en raison de leur faible masse.
Cette gerbe de minuscules éclats peut être responsables de blessures multiples - jusqu'à plusieurs dizaines - pour un soldat situé à proximité, ce que constate le médecin-major Derocque qui procède à leur extraction :
- sur 852 éclats extraits, 556 pèsent moins d'1 gramme (soit 65%) ; un éclat de 10 gr, l'équivalent d'une balle ou d'un shrapnel, étant déjà considéré comme "gros".
- 50 % des blessés soignés ont entre 2 à 15 éclats.
Voir sur Gallica : "L'extraction des corps étrangers métalliques à la lumière artificielle et sous le contrôle intermittant de l'écran", médecin-major de 2e classe P. Derocque - A. Maloine et Fils, 1917.
La surface de cette tôle galvanisée, retrouvée sur le parapet d'une tranchée, porte ainsi l'empreinte d'une gerbe de minuscules d'éclats, animés de force suffisante pour parfois crever le métal.

Sur ce zoom, environ 120 impacts, la balle de Lebel donne l'échelle :

Régis