Bonjour
La chronique du jour va être consacré a la fermeture de l'hôpital auxiliaire nous allons découvrir les raisons et les modalités, cela va demander plus de 6 mois pour en appurer les "dettes".
ouvrez le ban,
Le 29 Mai 1916
Belletouche (Maine et loire)
Monsieur le Directeur Général
J'ai l'honneur de vous envoyer ci-inclus le rapport que j'ai dressé sur l'état actuel des bâtiment de l'asile saint joseph de Pontourny.
Par ce même courrier , j'adresse le même rapport à Monsieur Coq directeur de l'établissement.
Veuillez agréer
Beaumont en véron
Rapport de l'architecte
Comme j'en formulé la remarque au mécanicien représentant à Pontourny l'administration dans mes visites des 16 novembre 1915, 22 février 1916 , 21 mars, 18 avril et 11 mai, l'état actuel du l'asile laisse de plus ne plus à désirer.
En dehors des déprédations causées par les blessés et qu'il est difficle d'éviter, il y a des négligences qu'il ne m'appartient pas d'attribuer à quiconque.
Or il est inadmissible que personne n'ait rendu compte de ce qui existe actuellement dans le réfectoire et qui pourrait occasionner des ennuis à l'administration de l'AP de la part des donataires venant inopinément visiter l'asile, comme cela s'est déjà produit autrefois.
Trois portraits de famille (peinture à l'huile grandeur naturelle) sont dans le réfectoire à hauteur convenable; soit environ deux mètres.
1)Caroline Godard de Sapoany
2)Aphonsine Richard de Pontourny
3)Marc jacques de Gretan.
Ce dernier tableau est défoncé en deux endroits: 1er au dessus de la tête et coupant le front; 2eme au dessous du bras gauche.
Il me semble que, après reconnaissance par la Croix Rouge du dégât causé sous sa responsabilité, reconnaissance établie en double expédition et duemment signée par le médecin et l'infirmière major d'une part et par Gompertz d'autre part, un exemplaire restant entre les mains de la Croix Rouge et l'autre adressé à Monsieur Coq , directeur de l'établissement, ces portraits devraient être remis par le locataire au mécanicien qui les mettraient au magasine jusqu'à nouvel ordre sous sa responsabilité.
Ce fait important signalé, je passe à chaque bâtiment pour relater ce qui concerne chacun d'eux.
Bt de la conciergerie:
Ce Bâtiment est occupé par l'économe et le mécanicien, il n'y a rien d'anormal et les réparations d'entretien on été faites ce mois ci.
Br central rdc:
Salon , réfectoire, bibliothèque, cabinet de consultation
1 er étage appartements occupés par le personnel de la Croix Rouges
A signaler le mauvais entretien du réfectoire ou vingt chaises ont été démolies, le poele de faïence est détérioré le mica remplacé par de la tôle.
Les cuisines:
Rdc:
Cuisines sale; tout à refaire comme peinture, carrellage, enduites -serrures démolies
lavabos:
Aérateurs démolis, poêle sans entretien; chacun des huit lavabos avait une glace, quatre manquent: La tige du flotteur du vidoir est cassée, les verroux des portes arrachés.
Couloir de dégagement :absolument malpropre.
1er étage:
Salle d'opération, isolement pharmacie peu de chose à signaler comme plaque de propreté cassées
Grand Bâtiment
Ce bâtiment est le seul occupé comme dortoir à chaque étage par les blessés
RDC
Aux portes, il n'y a plus de double boutons en céramique, plus de clés aux serrures; la pluspart des fenêtres ne ferment plus; Le grand calorifère qui chauffe les trois étages a sa porte de fonte cassées
1 étage et deuxième étage : mêmes observation pour les portes et fenêtre.
Bâtiments annexes
Bains: le poêle Godin est perdu de rouille et n'a jamais été entretenu .
Hydrothérapie: les cuivres n'ont jamais été entretenus, robinets douche en pluie , tuyaux , lances etc, le vert de gris fait son oeuvre.
Ancien logement du mécanicien occupé par les domestique croix rouges (atrocement sale).
Hospice annexe: Humidité incroyable étant donné que cette salle n'a jamais été occupée, qu'on n'y a jamais fait de feu, et qu'il est impossible de fermer les fenêtres laissées entrouvertes une partie de l'hiver. Les parquets sont gonflés, le grand poêle est à remettre en état.
Salle annexe de couture: Cette salle parquetée sert de débarras où on a entassé des fruits, des sacs de sel de cuisine et autres tout fait pourrir le parquets.
Réfectoire des jardiniers converti en prison plus de carreaux aux fenêtres
Dortoir des jardinier affecte aux infirmiers tout est a refaire.
En général la majeure partie de la serrurerie est a refaire aux portes et aux fenêtres. Quand l'électricité manquait on s'est éclairé avec des lmapes à pétroles suspendues de telle sorte que plafonds et murs sont enfumés.
Ce rapport à été établis le 18 avril , je le transmet seulement aujourd'hui parce que dernièrement la croix rouge a fait remplacer la majeure partie des vitres manquantes signalée ce dessus. Et j'attendais pour savoir si le réparations serrurerie et menuiserie allaient être faites, mais tout reste dans le même états et la Croix Rouge n'a donné aucun ordre nouveau.
La Possoniere le 29 mai 1916
l'architecte de l'asile de Pontourny
Darian-Lusseau.
hors donc par un beau matin de que j'imagine riant du printemps , Mr l'architecte se fâche tout rouge, Remarquer l'ordre dans lequel il fait son rapport, d'abord les dégradations sur les testamentaires, puis les bâtiments, et enfin peu de renseignement sur le nombre de blessés.
Ce rapport est fait en présence de l'infirmière major, pas de la directrice Madme Hennique, qui vient de façon espacée dans l'établissement, son dévouement ainsi que celui de sa fille étant sans doute appellé a d'autre tâches à Paris .
Le directeur de l'hôtel en responsabilité de l'établissement lui est plus prolixe sur les tenants et aboutissant:
Paris le 2 Juin
Le directeur de l'hôtel dieu à monsieur le directeur général
Monsieur le directeur
Lors de ma visite à l'asile st-joseph, dans les premiers jours du mois denier, j'ai constaté qu'il n'y a plus, dans l'établissement, de blessés militaires.
Actuellement un vingtaine de soldats seulement, peu gravement malades ou convalescent, pour la plupart, venant des cantonnements voisins, occupent des lits des Ier et étage du bâtiment principale.
Le service médical est assuré par un médecin major.
Mesdames Hennique et Tisserans ne venant plus dans l'établissement qu'à intervalles assez éloignés, la direction de l'ambulance est confiée à Melle Gehen infirmière Major , qui pour les soins à donner aux malades, est assistée de madame St Cyr femme du 1er Médecin Major rapellé aux front depuis quelque temps et Melle Adam. Cette dernière est chargée en outre , de la buanderie et de la lingerie.
D'après les renseignements que j'ai pu recueillir l'administration de l'établissement , au point de vue discipline, propreté, hygiène, salubrité laisse assez à désirer.
Les locaux occupés par divers services sont mal entretenus; d'autres sont abandonnés, de tous cotés
les dégradations sont nombreuses.
L'architecte de l'asile vous en a donné les détails et signalé l'importance dans le rapport qu'il vient de vous adresser. Les soldats peuvent circuler à leur guises, sans surveillance dans la propriété qui ne se trouve pas ainsi à l'abri des dégâts.
Dans ces conditions il me semble que l'Asile St-Jospeh n'est plus utilisé comme il devrait l'être par la Croix Rouge.
A mon avis, les quelques militaires actuellement en traitement pourraient être évacués sur d'autres formations sanitaires, à Chinon, par exemple, où il y a de vastes locaux dans lesquels il serait facile d'installer une ambulance.
L'administration aurait intérêt, à tous points de vue, a demander à l'autorité militaire, de nous restituer l'Asile, le plus tôt possible, afin qu'après la remise en états des locaux , nous puissions y envoyer des ouvrières convalescentes.
Le directeur Coq.
immédiatement relayé par le directeur général qui demande la restitution.
Le 14 juin
Paris
Le directeur général à m; le médecin inspecteur, directeur du sce de santé de la 9 eme région à Tours
Par décision du 29 septembre 1914 vous avez informé mon administration que l'asile de Pontourny à Beaumont en Véron, mis a votre disposition, serait affecté à l'organisation d'un hôpital de petits blessés géré par l'association des Dames Françaises.
Un inventaire a été dressé et il a été convenu par la suite (Convention passée entre l'association et le représentant de l'assistance publique de paris) que l'établissement serait entretenu et rendu en bon état.
Je suis informé que depuis plusieurs mois les hospitalisés sont peu nombreux, et pourraient avantageusement être transférés à Chinon ou dans un hôpital de la région; d'autre part, la surveillance et la discipline laissent beaucoup à désirer.
De ce fait, et du fait de l'occupation prolongée, des dégâts nombreux et importants ont été constatés et l'architecte chargé par moi de l'entretien vient de m'adresser un rapport.
Dans les hôpitaux de l'ap confiés à l'autorité militaire comme Berck, Bigotinni, ou Angicourt, on retrouve cette baisse du nombre de blessés traité et la demande de l'institution pour récupérer ces établissements. Je n'ai pas fait de recherche particulière sur les dates de fermetures des petits hôpitaux auxiliaires de moins de 100 lits, mais compte tenu de la réorganisation du service de santé, des progrès du service de santé de l'avant et des techniques chirurgicales,et de la guerre de position, on assiste plus à ces évacuations massives et un peu sauvage des blessés sur les formations de l'arrière.
La réponse ne se fait attendre et ne surprend pas :
Tours
Médecin inspecteur de 9 région
A monsieur le directeur de l'assistance publique.
En réponse à votre lettre du 14 juin, j'ai l'honneur de vous connaître que la situation de l'asile de Pontourny à Beaumont en Véron, au point de vue du petit nombre des militaires qui y sont traités, est celle de la plus part des formations sanitaire de la 9 eme région; mais que cette situation peut changer du jour au lendemain, lorsque les évacuations de blessés sur cette région seront reprises.
Il appartiendra à l'association des Dames Françaises de prendre les disposition nécessaires pour vous rendre l'établissement dans l'état où vous le lui avez livré.
Mr le Sous Secrétaire d'État du Service de Santé nous ayant recommandé, dans toutes ses instructions , de ne pas apporter de réduction au nombre de lits qui existe dans les Régions, je ne crois pas pouvoir, en ce qui me concerne, exprimer un avis favorable à votre demande; la formation de Pontourny constituant une ressource très intéressante pour le service de santé.
En tout état de cause, il ne m'appartient pas de prendre à ce sujet, une décision dont l'initiative est réservé au Sous Secrétaire d'État du Service de Santé, au quel je transmet votre lettre
et bien sur, le directeur va se retourner vers Mme Hennique.
11 juillet 1916.
Paris
le chef de service des hôpitaux
Madame E Hennique
Vice présidente de l'association des Dames Françaises
5 rue pierre le grand
Madame,
Vous avez bien voulu me demander de vous confirmez l'accord intervenu entre mon administration et la croix rouge (sous le couvert du directeur de la 9 eme région) et relatif à l'utilisation pour les blessés de la guerre de l'établissement de Pontourny.
Suite à la demande qui m'en a été adressé le 18 juin dernier par M. le médecin Inspecteur Labit , je suis tout disposé à maintenir à cette maison le destination actuelle jusqu'à la fin de la guerre et aux conditions qui on été fixées précédemment.
Toutefois je me permettrai d'appeler votre attention sur la nécessité d'une surveillance plus étroite et plus sévère afin d'éviter que les dégâts matériels déjà signalés ne deviennent plus important.
J'ai honneur de vous communiquer un extrait du rapport que l'architecte de mon administration.
En ce qui concerne les trois portraits de la famille de Pontourny, j'estime , qu'après constations des dégâts, il y aurait intérêt à les placer en lieu sûr et hors de toute atteinte.
Veuillez agréer...
Bon on accepte, mais attention quand même aux portraits des ancêtres que diable ... et à l'entrée de l'hiver:
Le 5 Novembre 1916
Le sous secrétaire d'état de la guerre
A monsieur le directeur général de l'assistance publique.
Vous avez exprimé le désir au mois de Juin dernier que l'asile de PONTOURNY, à Beaumont en Véron, occupé par un Hôpital Auxiliaire de l'association des dames de françaises soit remis à la disposition de votre administration.
Il n'a pas été possible alors de vous donner satisfaction.
Une révision générale de l'organisation hospitalière me permet aujourd'hui d'envisager le retour de l'asile à sa destination normale. L'association des Dames Françaises d'autre part ne fait pas d'objection à la surpression de l'Hôpital.
J'ai l'honneur de vous faire connaître que j'ai en conséquence, par décision de ce jour, prononcé la fermeture de l Hôpital 201 installé dans l'asile de Pontourny.
Aux termes de l'instruction du Service de Santé du 21 mai 1916 sur les ressource du territoire national pour l'hospitalisation des malades et blessés, (Bull. Off du ministère de la Guerre, ed. méthodique .n° 83 bis) art ,99 paragraphe b, les opérations de désinfection et les travaux nécessaires pour remise des locaux dans leur état primitif ont lieu dans les établissements utilisés par les sociétés d'assistances aux frais des dites sociétés et les soins de leurs représentants.
Justin Godard
Une Lettre de Pontourny informe, confirme, bref expose que
Le 9 nov 1916
Pontourny
Monsieur le Directeur,
J'ai l'honneur de vous informer que Madame Hennique présidente de l'ambulance de Pontourny vient de me faire savoir que pour elle qu'il se pourrait que la demande de fermeture de Pontourny soit agréeé par monsieur le sous secrétaire d'état, sans me fixer la date de fermeture elle me laisse entendre que cela sera proche vu le petit nombre de malade dans la maison.
J'ai cru bien faire , monsieur le directeur de vous informer pour que vous nous donniez les ordres nécessaires , mais je crois que votre présence si toutefois vous le pouvez, serait utile à ce moment là et également celle de l'architecte.
En attendant vos ordres agréez ...
Gomprertz.
La date de fermeture officielle est donc le 5 Novembre 1916, ce qui ne veut pas dire qu'a cette date il n'y a plus de militaires blessés ou en cantonnement, la restitution à l'administration et la remise à disposition de l'établissement à sa destination premiere va prendre un peu plus de temps... sans compter les discussions sur les indemnités dues aux déprédations....
11 Novembre 1916
Paris
Madame E Hennique
Vice présidente de l'association des dames françaises.
Je viens d'être informé par mr le sous secrétaire d'état du service de santé que l'ambulance n° 201, de la 9 eme région ; installé à l'asile de Pontourny, était supprimée.
J'ai l'honneur de vous prié , en conséquence , de vouloir bien me faire connaitre quelle sont vos intentions relativement à l'examen de l'état des lieux en vue de la constation des réparations nécessaires.
Il était entendu, en effet, qu'au terme de l'instruction du service de santé du 21mai 1913, que les locaux doivent être remis dans leur état primitif par les sociétés d'assistance qui les ont utilisés et aux frais des dites sociétés;
Mon administration serait désireuse de rentrer le plus tôt possible en possession de son établissement et de le rendre à sa destination.
Veuillez ...
le 11 novembre
Bayal (aube)
Papier entête de la croix rouge ADF
Monsieur le directeur,
Vous devez être informé par la direction du service de santé de mon hôpital de lessés installé dans l'immeuble de l'asile st Jospeh à Beaumont en Véron (I. et Loire)
Illisible nous ayant infiniment moins de blessés cette solution n'est plus nécessaire et je tiens à remettre de suite cet immeuble à votre disposition n'oubliant pas la complaisance que vous avez mise pour me laisser en disposer.
Dans quelque jour je serai de retour à Paris, et vous demanderai un instant d'audience pour causer avec vous de l'inventaire avant mon départ pour Beaumont
Agréez monsieur .....
S Hennique.
22 Novembre 1916
Paris
Monsieur le directeur
Veuillez je vous prie me fixer un instant d'entretien ces premiers jours , soit à 10 heures soit vers 2 h ½ sauf vendredi prochain
Je ne doutais pas de l'accueil que vous me réserviez mais les deux bons amis dont les cartes sont ci jointes; ont tenu à m'accompagner de leur haute protection.
Veuillez agréer ....
humm sentant sans doute qu'elle ne serait pas reçue avec beaucoup de chaleur, Mme Hennique s'entoure de garants, elle ne fait plus jouer ses protections internes (le conseiller à la cour de Cassation) Mais externe, et puis dans les discussions il vaut mieux être plusieurs pour négocier...
et l'architecte va être de la fête à Beaumont:
le 14 Novembre 1916
Belle touche Possoniere (Maine et Loire)
Monsieur le directeur de l'assistance publique à Paris
Ma dernière visite à Pontourny est du 4 courant.
La Croix Rouge a demandé la surpression de l'hôpital établi à l'asile Saint Joseph.
Il est ,je crois de toute nécessité qu'un état détaillé soit établi aussitôt que vous aurez l'avis officiel de cette suppression, car on pourrait ensuite imputer à la négligence du personnel de l 'administration , ce qui provient du fait de la Croix Rouge.
La dépense imputable aux locataires est assez sérieuse pour qu'on en prenne note comme il convient, et qu'un exemplaire de l'état fait en double expédition , soit remis aux représentant de la Croix Rouge au moment de leur départ.
A défaut de lettre, un télégramme envoyé a monafresse télégraphique ci dessus suffirait pour que je me rendre immédiatement sur place dresser cette pièce indispensable.
Veuillez agréez ....
Paris le 26 novembre 1918
Madame Hennique
Comme suite à notre entretien récent, j'ai l'honneur de vous confirmer que la réunion pour examen des locaux et fixation de la remise en état aura lieu à Pontourny le mardi 5 décembre à Pontourny. Vers 10 heures du matin.
Mr le secrétaire général de l'administration accompagné de mr le chef de service des hôpitaux et aussi de mr l'architecte de l'établissement, procèderont de concert avec vous à cette visite et la rédaction du procès verbal consécutif.
Les travaux seront exécutés au frais de vote société et, après entente sous la direction de mon administration.
Veuillez ....
On arrive à l'épilogue qui va durer tout le premier trimestre 1917 pour se mettre d'accord sur les frais de remise en état.
Le 3 Janvier 1917
Paris
Service des travaux
Note pour monsieur le chef de srvice des hôpitaux et hospices.
Comme suite à sa note du 7 décembre 1916, j'ai l'honneur de faire connaître à mon collègue l'évaluation de la dépense nécessitée pour les travaux à exécuter au matériel d'usine de l'asile st joseph , savoir
40 plaques positives de batterie d'accumulateurs 250,00 fr
Lessiveuse 250,00 fr
Chaudière à eau chaude 750,00 fr
Total 1250,00fr
le chef de service des travaux.
Paris le 6 janvier 1917
Madame Hennique
vice présidente de l'association des dames françaises
Mme la présidente,
A la suite de la visite qu'ont faite conjointement avec vous les représentants de mon administration à l'asile st joseph de Pontourny, il a été dressé un état estimatif des objets a remplacer ou à réparer dont la dépense reste comme il a été convenu, à la charge de votre société.
J'ai l'honneur de vous donner communication du résumé de ce travail:
1° Réparation ou remplacement des serrures, fermeture des portes et fenêtres , etc 950 fr
2° Machinerie: remplacement de 40 plaques d'accumulateur d'une chaudière et d'une lessiveuse 1250 fr.
3° Objets de lingerie, d'ameublement ustensile divers , dont le relevé a été fait en détail et sont à remplacer ou à réparer 2400 fr
4° Réfection, et nettoyage de la literie (matelas, traversin , oreillers) 1000fr
au total 5600 fr.
C'est donc pour une somme de Cinq mille six cents franc qui demeure à la charge de la société qui a occupé temporairement l'établissement.
Je me permet d'observer que mon administration conserve a son compte la réfection des peinture et diverses réparations également indispensables.
Je vous serais reconnaissant de me faire savoir l'époque à laquelle vous serez en mesure de faire entre les mains du Receveur de l'Assistance publique les versement de la somme due par la Croix Rouge.
Veuillez ....
21 janvier 1917
Paris
Madame le présidente,
A la suite de l'entretien que nous avons eu, prenant en considération les motifs divers et sérieux que vous avez bien voulu m'exposer, je consens volontiers à réduire le montant de la somme qui vous a été remise par lettre du 8 janvier courant.
Les frais a votre charge pour la réparation et la remise en état, remplacement etc de l'immeuble et du matériel de l'asile de Pontourny, après l'occupation pendant deux années par votre société, se monte donc fixée à quatre mille francs, d'un commun accord.
Cette somme, définitive, pourra être adressée à mon administration par chèque à mon nom si ce mode de paiement vous convient.
Veuillez ....
Paris le 25 janvier 1917
Monsieur le directeur,
Je vous adresse un chèque de 4000 fr , somme dont je vous suis redevable suivant nos conventions pour indemnité de l'occupation de l'immeuble de l'hôpital de Pontourny.
Les blessés soignés durant deux ans dans cet hôpital ont recouvré la santé. Je vous remercie donc en leurs noms des facilités qui m'ont été données par l'assistance publiques pour ce fonctionnement.
Veuillez recevoir Monsieur le directeur ...
Le 31 Janvier 1917
Certificat de recouvrement
Le directeur etc..
Considérant que l'asile de St Joseph, fondation Grétan de Pontourny, a été mis ç la disposition de l'autorité militaire, au début des hostilités pour être transformé en ambulance;
Considérant que la société des Dames Françaises (Croix rouges) qui administrait la dite ambulance, s'était engagée à remettre l'établissement et son matériel en bon état ou à rembourser les objets manquant ou détériorés;
Considérant que l'occupation par la dite société a pris fin le 1 er décembre 1916; qu'a cette époque il a été fait simultanément par les représentants de l'administration et de la société des Dames Françaises, un examen des bâtiment et du matériels et dressé un état des objets à remplacer; qu'à la suite de ces constations il a été reconnu d'un commun accord que la charge pécuniaire à mettre au compte de la sce des Dames Françaises serait fixée à Quatre Mille francs;
Certifie
Qu'il y a lieu d'encaisser la dite somme de quatre mille francs, pour solde de compte entre la 'assistance publique et la sce des dame françaises (croix rouge);
Que cette somme doit être versé en recette au ss chapitre 70: recette diverse de la fondation Gétan de Pontourny.
Paris le 31 janvier 1917. le directeur
Le 17 février 1917
Paris
Monsieur le directeur,
Je vous serais obligée de vouloir bien me faire envoyer un mot accusant réception du chèque de 400 mille francs que je vous ai adressé comme convenu pour indemnité de l'occupation e l'immeuble de Pontourny.
Veuillez ...
Que penser de cet épisode, est ce la fin des aventures de Pontourny dans le domaine du secours au blessé, on arrive en 1917 et bientôt un acteur important va surgir. L'armée américaine mais cela est une autre histoire (saison).
Je suis quand même pensif devant ces épisodes qui se répètent pour au moins 3 des hôpitaux dont j'ai dépouillés les relations entre l'administration et le service de santé.
Pontourny, contrairement aux autres établissements, était géré par une des sociétés de la croix rouges dont, au travers de ces documents, on constate le peu de moyens, et surtout, je me trompe peut être le manque de professionnalisme, pour ne pas dire laxisme et amateurisme dans la gestion de ce type d'établissement.
Pour donner, un sentiment, tout à fait subjectif au lire de ces documents, j'ai l'impression que Mme Hennique s'est fait plaisir avec cette ambulance à coté de chez elle, du moins près de sa résidence d'été ...
Je n'ai évidement aucun témoignage de Poilus ayant bénéficié du séjour a Pontourny, avec ses caves et vignes pas loin...