Bonjour , pour éclairer ma lanterne car je l'ai lu sur la fiche de mon arrière grand père et sur d'autres fiches également et j'ai peur de ne pas comprendre :
" Rappelé à l'activité, par décret de mobilisation au 41° RIT , Arrivé au corps le 02.08.1914. Sursis jusqu'au 31.06.1916 au profit de mr... de ..... Hors je possède une correspondance de mon arrière grand père en date du 07.08.1915. Alors qui était en sursis par rapport à qui ? Et pour toute les fiches lues de ce type, le soldat est au front alors que l'on parle de sursis.
Merci à toutes et à tous par avance
Olivier
sursis de mobilisation
Re: sursis de mobilisation
Bonsoir Olivier
Bonsoir à tous
J'ai analysé plusieurs milliers de fiches matricules pour faire des statistiques concernant les mises en sursis dans les mines de la Loire. Pour faire court, la loi Dalbiez visait à rendre des bras à l'économie du pays. Donc des soldats ont quitté les tranchées et sont retournés en usine dès 1915. Certains métiers étaient très ciblés : tourneurs, fraiseurs, mineurs, en tous les cas pour la région de Saint-Étienne. Les soldats étaient donc placés en sursis d'appel, toujours rattachés à un régiment mais en fait en usine. Pour certains, ce sursis d'appel s'est terminé par un retour au front à partir de 1917 quand il a fallu rechercher non plus des bras pour l'usine, mais des braves pour les tranchées.
Tout ça est un peu schématique d'autant que la classe d'âge devait être prise en compte. Votre AGP était de la Territoriale. Il serait intéressant de savoir quel métier il exerçait. Le registre matricule précise en général au bénéfice de quelle usine a été prononcée la mise en sursis. J'ai trouvé un cas où un soldat a été mis en sursis d'appel dans l'usine de...son père. Il devait assurément avoir des relations. Dans plus de 90% des cas que j'ai traités, la mise en sursis s'est faite dans le même département.
Cordialement
Pierre
Bonsoir à tous
J'ai analysé plusieurs milliers de fiches matricules pour faire des statistiques concernant les mises en sursis dans les mines de la Loire. Pour faire court, la loi Dalbiez visait à rendre des bras à l'économie du pays. Donc des soldats ont quitté les tranchées et sont retournés en usine dès 1915. Certains métiers étaient très ciblés : tourneurs, fraiseurs, mineurs, en tous les cas pour la région de Saint-Étienne. Les soldats étaient donc placés en sursis d'appel, toujours rattachés à un régiment mais en fait en usine. Pour certains, ce sursis d'appel s'est terminé par un retour au front à partir de 1917 quand il a fallu rechercher non plus des bras pour l'usine, mais des braves pour les tranchées.
Tout ça est un peu schématique d'autant que la classe d'âge devait être prise en compte. Votre AGP était de la Territoriale. Il serait intéressant de savoir quel métier il exerçait. Le registre matricule précise en général au bénéfice de quelle usine a été prononcée la mise en sursis. J'ai trouvé un cas où un soldat a été mis en sursis d'appel dans l'usine de...son père. Il devait assurément avoir des relations. Dans plus de 90% des cas que j'ai traités, la mise en sursis s'est faite dans le même département.
Cordialement
Pierre
- mortagne0_0
- Messages : 46
- Inscription : mar. févr. 09, 2010 1:00 am
Re: sursis de mobilisation
Merci Pierre, tout devient maintenant tellement plus claire. Mon AGP était bûcheron, travaillait pour l'ONF, il était en sursis pour un marchand de bois de son village. Mais il n'a pas dû y aller car comme dit il était au front lors de son sursis. Ses deux frères qui étaient bûcherons aussi ont travaillé pour des entreprises du bois également et l'un deux aussi a été ouvrier militaire.
De biens bonnes et belles explications.
Bonne soirée
encore grand merci
De biens bonnes et belles explications.
Bonne soirée
encore grand merci
Bonsoir Olivier
Bonsoir à tous
J'ai analysé plusieurs milliers de fiches matricules pour faire des statistiques concernant les mises en sursis dans les mines de la Loire. Pour faire court, la loi Dalbiez visait à rendre des bras à l'économie du pays. Donc des soldats ont quitté les tranchées et sont retournés en usine dès 1915. Certains métiers étaient très ciblés : tourneurs, fraiseurs, mineurs, en tous les cas pour la région de Saint-Étienne. Les soldats étaient donc placés en sursis d'appel, toujours rattachés à un régiment mais en fait en usine. Pour certains, ce sursis d'appel s'est terminé par un retour au front à partir de 1917 quand il a fallu rechercher non plus des bras pour l'usine, mais des braves pour les tranchées.
Tout ça est un peu schématique d'autant que la classe d'âge devait être prise en compte. Votre AGP était de la Territoriale. Il serait intéressant de savoir quel métier il exerçait. Le registre matricule précise en général au bénéfice de quelle usine a été prononcée la mise en sursis. J'ai trouvé un cas où un soldat a été mis en sursis d'appel dans l'usine de...son père. Il devait assurément avoir des relations. Dans plus de 90% des cas que j'ai traités, la mise en sursis s'est faite dans le même département.
Cordialement
Pierre