Bonsoir à tous,
En prélude aux commémorations du déclenchement de la grande bataille de Verdun, voici au travers des pages du carnet d'Abel, conducteur à la section TM 388 (Groupe Rigaudias, Groupement Stenbock), ce que fut la vie des conducteurs sur la Voie Sacrée à cette période.
Ces pages sont rédigées sur le vif, au fil des jours, au gré des émotions et des fatigues. La longueur des étapes parle d'elle même. Certains silences sont encore plus parlant.
Les quelques journées de repos mentionnées, étaient surtout des journées de repos pour les camions qui nécessitaient à l'époque au moins une journée hebdomadaire d'entretien pour continuer à rouler régulièrement. Cet entretien était en grande partie assuré par les conducteurs.
Abel rentrait alors d'une semaine de permission passée à Paris, chez sa mère. La première depuis un an. Il était conducteur et aussi secrétaire du Groupe.
Nous débutons le récit il y a tout juste 90 ans...
Une autre façon de parler de Verdun...par un combattant de l'ombre.
Bonne lecture !
Frédéric Avenel
Mardi 15- Mercredi 16 février [1916]
A 5 h ½, je suis averti que nous marchons ce soir. Des ordres arrivent à 6 h.
Nous sommes partis à 6 h ½ . Le départ a été très mouvementé et a failli tourner à la tragédie. Par une imprudence certaine d’un conducteur qui jeta une allumette enflammée dans la rigole où coulait de l’essence, celle-ci prit feu et s’étendit rapidement. L’incendie fut rapidement éteint, mais 2 camions, celui de Seyler et celui de Derochet furent dans l’impossibilité de partir.
La pluie se met à tomber presque aussitôt après notre départ. Heureusement, la nuit est claire. On roule lentement avec des arrêts qui nous paraissent interminables. On traverse des villages bien démolis. Le vent souffle violemment.
Bar-le-Duc, il est onze heures du soir. Aucune âme dehors.
Erize-la-Grande. Arrêt d’une demi heure. Il est 2 heures. On part et bientôt on voit les troupes sur le bord de la route.
Beauzée. Le chargement n’est pas très long et se fait sans encombre. Mais le vent souffle toujours en rafales et la pluie tombe sans discontinuer.
Nous roulons toute la nuit, sans savoir dans quelle direction nous nous dirigeons. Nous traversons des villages en ruines dont les murs se dressent vers le ciel comme des moignons d’estropiés qui semblent prendre à témoin les Dieux de l’outrage qui leur fut fait.
Au petit jour, grande envie de dormir qui me fait souffrir presque autant que le froid. Profitant d’un court arrêt, je consulte un poteau : nous sommes à 2 kilomètres de Verdun dont bientôt nous traversons un faubourg, nous dirigeant sur la route d’Etain à 4 kilomètres.
Nous débarquons les troupes et rentrons à toute allure. Il pleut à verse.
Plein d’essence sur la route. Bonnet, comble de malheur, casse sa glace et nous en souffrirons terriblement pendant le convoi. Panne d’essence : de l’eau plein le carburateur. Il faut purger à foison. Nous perdons le convoi. La pluie nous gicle à la figure et nous aveugle et il en sera ainsi pendant tout le parcours.
Nous arrivons à Thièblemont à 17 heures, ayant parcouru 247 kilomètres. Je n’ai pas fait, depuis mon premier voyage en Belgique, une marche aussi pénible. Je n’ai jamais eu si froid, ni si faim.
Jeudi 17 février
La journée du 17 se passe à faire diverses paperasses. Je fais sécher ma peau de bique à l’air et c’est toute une histoire car à chaque instant, des giboulées surviennent.
Vers 2 h de l’après-midi, un violent orage de grêle et accompagnement de tonnerre éclate. La foudre brise le téléphone.
Je n’ai aucune nouvelle de personne et je n’ai plus de courage. Je me laisse aller au gré des circonstances. Je voudrais être très fatigué de façon à dormir beaucoup, comme une bête fourbue de sorte que je ne pourrais plus penser.
Vendredi 18 février
Un ordre de départ arrive à 13 h pour 13 h 30, par le Buisson, Vavray-le-Grand, Possesse.
Le départ est marqué par divers incidents. Pannes d’essence nombreuses : toujours l’eau. Le feu prend au camion de Seyler par un retour au carburateur. Je suis encore avec Bonnet.
Je passerai une bien triste nuit car je me doute bien que nous ne rentrerons pas de bonne heure.
Le voyage est d’une lenteur désespérante. On roule à l’extrême ralenti et nous n’arrivons à Possesse à 18 h 15 qu’après de multiples arrêts. - 35 kilomètres.
Là , dîner. Je mange rapidement des haricots, de la confiture et je partage avec Marey un morceau de pain. Il pleut toujours, de la boue et de l’eau. Je suis déjà transi.
Mon camion est désigné pour aller au pays à 1500 m, charger les sacs et les fusils des permissionnaires. Le chargement dure bien ¾ d’heure et en route pour Bar-le-Duc.
Nous dépassons des convois à chevaux que je fais garer en criant, debout sur le marchepied. Je suis trempé mais ces pauvres gens me font pitié. Ils sont mis lamentablement. Ah ! quelle triste chose !
A Nettancourt, arrêt au passage à niveau. Vu passer un long train blindé. Il pleut toujours. Nous rattrapons le groupe dans Bar-le-Duc : la tête est engagée dans un mauvais chemin. Nous piétinons pendant une heure dans la boue et la pluie. Ah ! que j’ai froid. Enfin, nous pouvons après des circuits sans fin, arriver à Naives-devant-Bar à 10 h 15, où sous une pluie battante, nous déchargeons notre matériel. - 40 kilomètres.
Tard dans la nuit, nous reprenons la route du cantonnement où nous arrivons au jour, fatigués et crottés à plaisir.
Dimanche 20 février
Changement de cantonnement.
Départ de Thiéblemont à 9 h 25.
Arrivée à Stainville à 17 h.
68 kilomètres.
Lundi 21 février
Déménagement de bagages toute la journée.
Longeville à Ancerville.
Tannois à Savonnières.
Vélaines – Ligny – Cousances.
Mercredi 23 février
Départ de Stainville à 10 h 30.
Embarquement à Nant-le-Petit du 4e Bataillon de Chasseurs à pied.
Ligny – Bar le Duc – Verdun – Haudainville – 21 h
Retour pour chargement à Longeville à 5 h. le…
Jeudi 24 février
Embarquement du 1er Régiment Mixte de Tirailleurs.
Débarquement à Haudainville à 10 h 30.
Rentré au cantonnement à 17 h.
Distance parcourue : 311 kilomètres. [depuis le départ de Stainville]
Vendredi 25 février
Départ de Stainville à 0 h 15.
Ligny – Bar le Duc – Chaumont.
Arrivée à 5 h 30. – 50 kilomètres.
Embarquement du 146e d’Infanterie.
En charge : Souilly – Regret
Débarquement à 8 h. – 32 kilomètres.
Retour par Bar le Duc – Révigny.
Repas sur la route près de Laimont. de 13 h à 17 h. – 72 kilomètres.
Départ à 17 h.
Arrivée à Vitry le François à 24 h. – 48 kilomètres.
Samedi 26 février
Embarquement du 127e d’Infanterie.
En charge : Changy – Possesse – Erizé la Petite – Souilly et Regret.
Débarquement à 14 h. – 106 kilomètres
Retour au cantonnement à 20 h 50. – 86 kilomètres.
Distance parcourue : 394 kilomètres. [depuis le départ de Stainville]
Dimanche 27 février
Départ à 11 h 30.
Ligny – Longeville –
Embarquement à 13 h 30 du 206e d’Infanterie. – 23 kilomètres.
Bar le Duc – Chaumont [sur Aire] – Récourt [le Creux].
Débarquement à 17 h 30. – 39 kilomètres.
Arrivée à Stainville le 28.02.16 à 0 h 30. – 72 kilomètres
Distance parcourue : 134 kilomètres.
Lundi 28 février
Départ à 5 h.
Ligny – Longeville –
Arrivée à 6 h 30. – 14 kilomètres.
Embarquement du 257e d’Infanterie.
Bar le Duc – Chaumont – Souilly – Ancemont.
Débarquement à 13 h – 63 kilomètres.
Retour par Verdun et Regret.
Arrivée à 16 h 30 – 12 kilomètres.
Embarquement du 3e Tirailleurs Algériens.
Le Moulin Brulé – Souilly – Chaumont – Rosnes – Erize.
Débarquement à 20 h 30. – 44 kilomètres.
Retour au cantonnement.
Arrivée à 23 h. – 46 kilomètres.
Distance parcourue : 179 kilomètres.
Mardi 29 février
Repos
Mercredi 1er mars
Repos
Jeudi 2 mars
Départ à 23 h 30.
Vendredi 3 mars
Ligny – Rumont – Erize Saint Dizier – Lavallée – Baudrémont – Villotte devant Saint Mihiel. – 49 kilomètres.
Embarquement à Gimécourt à 4 h 45 du 273e d’Infanterie.
Rumont – Ligny – Ménaucourt – Hévilliers – Biencourt – Bure.
Débarquement à 10 h 30. – 58 kilomètres.
Retour par forêt de Moutiers.
Arrivée à Stainville à 12 h. – 28 kilomètres.
Distance parcourue : 135 kilomètres.
Samedi 4 mars
Départ à 0 h.
Ligny – Bar le Duc – Rumont – Villotte devant Saint Mihiel – Nicey – Pierrefitte. – 52 kilomètres.
Embarquement à 5 h du 165e d’Infanterie et du 29e Territorial.
Chaumont – Bar le Duc – Ligny – Ménaucourt – Ribeaucourt.
Débarquement à 11 h. – 60 kilomètres.
Retour au cantonnement par Moutiers.
Arrivée à 13 h 15. – 23 kilomètres.
Distance parcourue : 135 kilomètres.
Dimanche 5 mars
Repos
Lundi 6 mars
Départ de Stainville à 3 h.
Ligny – Bar le Duc – Route de Révigny – carrefour de Venise – Chardogne – Hargéville – Marat la Grande à 7 h 15. – 51 kilomètres.
Embarquement du 3e Bataillon de Chasseurs à pied.
Erize la Petite – Souilly – Verdun.
Débarquement à Regret à 11 h. – 36 kilomètres.
Retour au cantonnement par Bar le Duc et Ligny
Arrivée à Stainville à 17 h 30. – 82 kilomètres.
Distance parcourue : 169 kilomètres.
Mardi 7 mars
Départ de Stainville à 6 h 15.
Ligny – route de Bar le Duc jusqu’à hauteur du chemin de Resson. – 26 kilomètres.
Embarquement à 8 h 30 de permissionnaires
Bar le Duc – route de Verdun – Moulin Brulé – 52 kilomètres.
Débarquement à 13 h.
Circuit à Glorieux et retour au cantonnement.
Arrivée à Stainville à 21 h 30. – 91 kilomètres.
Distance parcourue : 169 kilomètres.
Mercredi 8 mars
Repos
Jeudi 9 mars
Départ de Stainville à 2 h 45.
Ligny en Barrois – Bar le Duc – route de Verdun.
Embarquement à la sortie ouest de Regret, d’officiers et de Tirailleurs Marocains à 8 h 30. – 86 kilomètres.
Route de Bar le Duc – Montplonne.
Débarquement à 14 h. – 65 kilomètres.
Retour à Stainville à 15 h 30. – 7 kilomètres.
Distance parcourue : 163 kilomètres.
J’ai longtemps interrompu ici le cours de mes pensées. A quoi bon ! je n’ai pas eu le courage de mettre une lettre tous les jours à ma mère. Que de souffrances physiques et morales j’ai éprouvées ces derniers jours.
Verdun ! le mot résonne comme un glas funèbre à mes oreilles. Mon optimisme s’est effrité lentement dans le douloureux amas de mauvaises nouvelles, des lâchetés, des trahisons. Régiments d’artillerie qui se rendent sans tirer, des dizaines de milliers de prisonniers, des morts, des pertes inutiles causées par l’imprévoyance et l’incapacité.
Verdun n’était pas défendue. Il a fallu l’Héroïsme de nos troupes pour arrêter la terrible poussée de l’ennemi. Ah ! troupiers français, vous avez sauvé plus que Verdun, vous avez sauvé l’honneur de la France. Ayons confiance encore, puisqu’« ils » ont confiance, eux qui se font tuer avec tant d’abnégation et de grandeur d’âme. Tais-toi, ne dis rien ! Tu n’es rien devant ces héros si sublimes dans leur simplicité et leur endurance. Tais-toi, admire. Le sang versé dans les vallons au-dessus de Verdun fera germer la bonne semence. Un jour viendra où une ample moisson de lauriers s’élèvera au-dessus de vos tombes. Et nous, nous vengerons les morts sublimes de Verdun.
Sur la route de Verdun...
- Frederic Avenel
- Messages : 152
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Stephan @gosto
- Messages : 5598
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Localisation : Paris | Chartres | Rouen
- Contact :
Re: Sur la route de Verdun...
Bonjour à tous et merci Frédéric !
Heureux de retrouver le forum et notamment, avec ton message Frédéric, de le retrouver comme on l'aime, c'est-à-dire comme un lieu d'échange et de partage sans nul autre pareil, nous permettant chaque jour de découvrir de nouvelles facettes de ce sujet sans fond.
Ces notes, Frédéric, sont émouvantes. D'abord le "boulot", sans un mot de trop, puis ces dernières lignes qui, par la force du recul, laissent deviner tout le drame des journées précédentes... Amertume et espoir s'y cottoient, drappés dans l'humilité de celui qui veux s'effacer devant la misère du fantassin...
Je me suis souvent demandé comment les conducteurs "vivaient" leur boulot... Comment vivaient-ils avec cette idée de conduire "le troupeau" dans la fournaise ... ?
Bien, en complément, et pour élargir le champ, je poste ici quelques pages du Tome IV - 1er Volume - Annexes, 2e Volume, des AFGG :





Suivent plusieurs tableaux ; je n'ai scanné que le premier. Les autres à la demande pour ceux qui seraient intéressés.

Amicalement,
Stéphan
Heureux de retrouver le forum et notamment, avec ton message Frédéric, de le retrouver comme on l'aime, c'est-à-dire comme un lieu d'échange et de partage sans nul autre pareil, nous permettant chaque jour de découvrir de nouvelles facettes de ce sujet sans fond.
Ces notes, Frédéric, sont émouvantes. D'abord le "boulot", sans un mot de trop, puis ces dernières lignes qui, par la force du recul, laissent deviner tout le drame des journées précédentes... Amertume et espoir s'y cottoient, drappés dans l'humilité de celui qui veux s'effacer devant la misère du fantassin...
Je me suis souvent demandé comment les conducteurs "vivaient" leur boulot... Comment vivaient-ils avec cette idée de conduire "le troupeau" dans la fournaise ... ?
Bien, en complément, et pour élargir le champ, je poste ici quelques pages du Tome IV - 1er Volume - Annexes, 2e Volume, des AFGG :





Suivent plusieurs tableaux ; je n'ai scanné que le premier. Les autres à la demande pour ceux qui seraient intéressés.

Amicalement,
Stéphan
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: Sur la route de Verdun...
Bonjour Frédéric, Bonjour Stephan,
Bonjour à toutes et à tous,
Merci Frédéric, merci Stephan pour ces deux documents. L'un est très émouvant, l'autre dans la sécheresse des chiffres donne une petite idéee du gigantesque effort que nos "anciens" ont dû déployer pour tenir et les "avoir".
Bel hommage en ce 90ème anniversaire de Verdun.
Bel hommage également à nos "tringlots" pour leur efficacité dans la discrétion.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Bonjour à toutes et à tous,
Merci Frédéric, merci Stephan pour ces deux documents. L'un est très émouvant, l'autre dans la sécheresse des chiffres donne une petite idéee du gigantesque effort que nos "anciens" ont dû déployer pour tenir et les "avoir".
Bel hommage en ce 90ème anniversaire de Verdun.
Bel hommage également à nos "tringlots" pour leur efficacité dans la discrétion.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Frederic Avenel
- Messages : 152
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Re: Sur la route de Verdun...
Bonsoir à tous,
Stéphan, je constate que tu as commencé la numérisation des AFGG: c'est super !!!... ne t'arrête pas en si bon chemin
d'autres que moi sauront apprécier
Pour situer mon message dans ta réponse, le groupement Stenbock faisait partie de la réserve Rigaudias. On constate effectivement que le changement de cantonnement s'opère le 20 février, traduisant l'engagement du groupement sur une autre zone d'opération.
(pour mémoire: une section automobile était constituée d'une vingtaine de camions, un groupe automobile comportait 4 sections, un groupement comportait 6 groupes et une réserve était constituée de 2 ou 3 groupements).
On remarque également à la lecture de ces pages que, même si l'itinéraire privilégié est celui de la Voie Sacrée, "route gardée" exclusivement réservée à la circulation automobile, les itinéraires "parallèles" pouvaient être empruntés par les sections automobiles selon les besoins. Ces routes étaient d'ailleurs toutes sous le contrôle des cantons tels que définis dans le rapport transmis par Stéphan. Voici une carte de ces cantons:

Quant à l'hommage aux tringlots évoqué par Jean, il faut se souvenir qu'à cette époque de la guerre, les conducteurs du Service Automobile faisaient plutôt figure "d'embusqués" aux yeux de l'opinion publique et de bon nombre de combattants. Il devait cependant y avoir des positions d'embusqués plus confortables !...
Ce n'est qu'après ces grand transports de Verdun, et après que le Service Automobile eut été cité par le GQG, que l'opinion se modifia un peu. La presse de l'époque s'en fit l'écho. En voici un exemple soigneusement conservé par Abel dans ses archives ("Le Matin" du 17-3-1916):


à bientôt,
Frédéric Avenel
Stéphan, je constate que tu as commencé la numérisation des AFGG: c'est super !!!... ne t'arrête pas en si bon chemin




Pour situer mon message dans ta réponse, le groupement Stenbock faisait partie de la réserve Rigaudias. On constate effectivement que le changement de cantonnement s'opère le 20 février, traduisant l'engagement du groupement sur une autre zone d'opération.
(pour mémoire: une section automobile était constituée d'une vingtaine de camions, un groupe automobile comportait 4 sections, un groupement comportait 6 groupes et une réserve était constituée de 2 ou 3 groupements).
On remarque également à la lecture de ces pages que, même si l'itinéraire privilégié est celui de la Voie Sacrée, "route gardée" exclusivement réservée à la circulation automobile, les itinéraires "parallèles" pouvaient être empruntés par les sections automobiles selon les besoins. Ces routes étaient d'ailleurs toutes sous le contrôle des cantons tels que définis dans le rapport transmis par Stéphan. Voici une carte de ces cantons:

Quant à l'hommage aux tringlots évoqué par Jean, il faut se souvenir qu'à cette époque de la guerre, les conducteurs du Service Automobile faisaient plutôt figure "d'embusqués" aux yeux de l'opinion publique et de bon nombre de combattants. Il devait cependant y avoir des positions d'embusqués plus confortables !...
Ce n'est qu'après ces grand transports de Verdun, et après que le Service Automobile eut été cité par le GQG, que l'opinion se modifia un peu. La presse de l'époque s'en fit l'écho. En voici un exemple soigneusement conservé par Abel dans ses archives ("Le Matin" du 17-3-1916):


à bientôt,
Frédéric Avenel
- BLEUNVEN Dominique
- Messages : 266
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Re: Sur la route de Verdun...
BONSOIR,
Comme je suis très content de vous retrouver !!!!
C'est un vrai plaisir de lire vos messages surtout quand il y a du boulot à préparer. Comme on dit "vous ne travaillez pas pour le roi de prusse" !!
Frédéric : tu as une mine d'or , c'est impossible de rester insensible à la lecture d'Abel .
Stéphane : le scientifique avec ses chiffres , il sait faire relativiser les choses.
Continuez !
Et moi, je continuerai à définir les véhicules quand il y aura de la demande.
A BIENTOT
Amicalement
Dominique
Comme je suis très content de vous retrouver !!!!
C'est un vrai plaisir de lire vos messages surtout quand il y a du boulot à préparer. Comme on dit "vous ne travaillez pas pour le roi de prusse" !!
Frédéric : tu as une mine d'or , c'est impossible de rester insensible à la lecture d'Abel .
Stéphane : le scientifique avec ses chiffres , il sait faire relativiser les choses.
Continuez !
Et moi, je continuerai à définir les véhicules quand il y aura de la demande.
A BIENTOT
Amicalement
Dominique
-
- Messages : 167
- Inscription : sam. sept. 13, 2008 2:00 am
Re: Sur la route de Verdun...
Bonjour,
un nouveau projet d'animation de la voie sacrée est en train de prendre corps, et la première réalisation sera d'apposer de grandes photos à l'entrée des villages de la voie sacrée... mais il nous manque des photos de plusieurs villages, dont ceux de Rosnes, de Petit Rumont, d'Erize la brûlée, d'Erize la petite, et d'Issoncourt. Un bien beau challenge que de pouvoir retrouver des photos d'époque de camions traversant ces villages... une petite aide s'impose donc : auriez-vous trace de ce type de documents dans vos archives personnelles ?
un nouveau projet d'animation de la voie sacrée est en train de prendre corps, et la première réalisation sera d'apposer de grandes photos à l'entrée des villages de la voie sacrée... mais il nous manque des photos de plusieurs villages, dont ceux de Rosnes, de Petit Rumont, d'Erize la brûlée, d'Erize la petite, et d'Issoncourt. Un bien beau challenge que de pouvoir retrouver des photos d'époque de camions traversant ces villages... une petite aide s'impose donc : auriez-vous trace de ce type de documents dans vos archives personnelles ?
- marcel clement
- Messages : 1862
- Inscription : mar. janv. 08, 2008 1:00 am
Re: Sur la route de Verdun...
Bonjour à tous,
Une belle prise d'arme et un beau camion ou ambulance ? Delcampe, notre mine habituelle...
Amicalement,
Alain MC


Une belle prise d'arme et un beau camion ou ambulance ? Delcampe, notre mine habituelle...
Amicalement,
Alain MC

