Bonsoir à tous,
Petite contribution issue du très bon livre de Madeleine Dom "Histoire de la résistance" Soldats sans uniformes, les combattants volontaire de la guerre 1940-1945 Tome 1.
Les ateliers de la gare
La gare
La maison Lebutte incendié durant les combats du 22 et 23 août
- Sébastien: un grand merci pour ce témoignage émouvant sur les combats aux alentours de la petite gare vicinale (SNCV) de Maissin. Je ne connaissais pas cet ouvrage de Madeleine DOM, jeune témoin oculaire à l'époque des combats du 22-23 août. Si cet ouvrage contient d'autres évocations sur ceux-ci, elles sont toujours les bienvenues ...! Merci d'avance!
- Pour récouper les faits précités, j'ai repris ci-après les données de l'ouvrage de J. Schmitz et N. Nieuwland (tome VII) déjà cité :
(p. 191): "(...) C'est à 14h ou 14h30 que les Allemands ont commencé à reculer - de la gare sur Villance, d'autre sur Transinne ou sur Lesse - et que, de dépit, sur un signal donné par un officier, ils ont mis le feu à notre quartier (maisons Omer Borre, Clément Lefèvre, Paul Crasset, Léon Lebutte et Joseph Yante). A 15h, c'était le tour d'une autre rue comprenant l'hôtel Gérard-Dary, les maisons Poncelet-Lefèvre, Augustin Lefèvre, Alphonse Gillet, Jules Coulon, Eugène Gruslin, Henrion et Joseph Crasset. Poursuivis par les Français, les Allemands se retirèrent dans les campagnes, où il y eut des charges à la baïonnette, puis dans les bois. Il était 18h30 quand nous vîmes arriver l'infanterie française. Des soldats exténués, mais très courageux, vinrent nous demander un morceau de pain. Ils firent 40 prisonniers à la gare, qu'ils gardèrent dans la remise de la boulangerie Golinvaux, mais qui leur furent repris le lendemain. Tandis que les Allemands emmenaient leurs blessés vers Transinne, les Français déposaient les leurs à l'école - nous en avons reçu plus de cent - et dans des maisons particulières. Deux Allemands seulement, à notre connaissance, passèrent la nuit au village, dissimulés dans la maison de J-B. Lebutte. (...)" ;
(p. 192): (...) Une scène atroce s'était passée au café de Joseph Lebutte, la première maison en venant de Villance. En y arrivant à 5h du matin, les Allemands chassent brutalement au dehor qui sont découvertes à la cave et les alignent, hommes, femmes et enfants, sur le chemin, pour les fusiller. L'un d'eux dit à Mme Lebutte: "Toi venir avec ton enfant, avec moi, et si un Français caché dans ta maison, toi percée avec baïonnette!" On visite la maison, on ne trouve rien et on permet aux civuls de redescendre. Trois officiers viennent remplir leur gourde d'alcool, de nombreux soldats vont boire abondamment à un fût de genièvre, puis amoncelant meubles et literies, ils les arosent d'essence et y mettent le feu. La fumée envahit la cave, les gens se précipitent vers le soupirail et peuvent sortir à peu près sains et saufs; mais quand passe Constant HANISET, 34 ans, époux de Céline CHAUDREL, les Allemands lui arrachent des bras sa petite fille de 3 ans et, sans provocation d'aucune sorte, le forcent à se mettre à genoux, puis à se coucher à plat ventre sur la route et le tuent de deux coups de revolver. Pendant ce temps les autres civils ont été écartés et c'est l'enfant de 3 ans qui court se jeter dans les bras de sa mère en criant: "Maman, ils ont tué papa!" (...)" ;
Merci Sébastien pour cette "petite" !!! contribution inédite et Paul pour le "recoupement", toujours indispensable.
Bizarre que du coté de St Brieuc il n'y ait pas déjà eu une réaction à l'évocation du 19e et de Pierre Massé
Avec beaucoup de retard, à mon tour de remercier Sébastien et Popol pour ces dernières contributions inédites.
Pierre Massé qui est évoqué dans l'article fut fait prisonnier le 23 Aout 1914. Après guerre, il fut l'un des fondateurs de l'amicale des anciens du 19e RI et a fait de nombreux pélerinages à Maissin. Le cimetière militaire de Maissin porte son nom.
J'ai eu un petit moment pour aller faire un tour à la bibliothèque du SHD. J'avais l'information qu'il existait une série d'ouvrages historiques alls évoquant les combats qui nous intéressent. J'ai effectivement trouvé pas mal de choses... 4 historiques assez complets avec parfois des cartes (Il y a les historiques des 118e et 117e IR, du 25e FAR et le 21e PB). J'ai de plus acquis 2 historiques des 115e et 116e IR. Je voulais savoir si certains seraient d'accord pour me donner un coup de main pour les traductions ! Le gothique est peu indigeste pour moi... et je n'ai pas assez de personnes pouvant m'aider. Chaque ouvrage a entre une dizaine et une vingtaine de pages. J'ai une ou deux personnes susceptibles de m'aider déjà... reste tout de même pas mal de choses. Je dois encore faire le point sur les copies photographiées que j'ai prises et pour ceux qui le désirent je peux vous envoyer des séries de pages. Contactez moi, on fera circuler les traductions après. Il n'y a pas de caractère urgent à tout cela et si vous êtes à la plage ou à la montagne, rassurez vous rien ne presse. Je vous tiens au courant.
Bien amicalement à tous
Barth
PS : Pour info, il y a pratiquement tous les historiques des régiments alls de 14-18 au SHD.
Voila de belles découvertes que vous avez fait au SHD. Il va être très interessant de lire ces historiques de régiments Allemands.
Mais je suis désolée, je ne pourrais pas vous aider sur ce coup là. Je ne maitrise pas du tout la langue de Goethe qui pour moi est l'équivalent du chinois...
J'espere que vous trouverez du monde pour vous aider à cette traduction.
Amicalement
Sophie qui est interessée par ces historiques régimentaires Allemands mais en version Française
Le 28 juillet, l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche et sa femme sont assassinés à Sarajevo.
C'est la guerre!
En août, l'oncle d'Antoine, Roger de Saint-Exupéry, est tué à la tête de son bataillon, à Maissin.
Sa mère est nommée infirmière-chef de l'hôpital installé dans la gare d'Ambérieu.
Elle fait venir ses enfants prés d'elle et les inscrit, en octobre, au Collège Notre Dame de Montgré, tenu également par les pères jésuites, à Villefranche sur Saône.
Figurez vous que j'ai appris la semaine dernière que la bataille de Maissin avait fait l'objet d'un mémoire d'un éléve officier américain de "The command and général staff school" située à Fort Leaverworth au Kansas.
Et voici que vous nous proposez ce document qui à pour titre : " A critical analysis of the opérations of the XI Corps in the battle of Maissin, August 22, 1914" .
Fabuleux, un grand merci, il ne me reste plus qu'a le traduire.