L'Abbé DELBECQUE

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Alain Dubois-Choulik
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Re: L'Abbé DELBECQUE

Message par Alain Dubois-Choulik »

Bonjour,
Il devrait plutôt figure dans une rubrique "victimes civiles", mais comme il a été fusillé pour quasi fait de guerre, il est sa place. Si le modérateur veut créer la sous-rubrique , il y aura de quoi l'alimenter.
Voila le récit dans sa tournure d'époque, extrait du livre d'or du Collège Notre-Dame de Valenciennes où il avait été professeur, livre intitulé "Nos héros", édité en 1921.


L'abbé DELBECQUE Augustin, né à Lillers en 1868, an­cien professeur, curé de Maing depuis 1910, fusillé par les Allemands le 17 septembre 1914.

L'abbé Delbecque avait le souci d'être en même temps qu'un bon prêtre, un citoyen actif et dévoué. Dans la paroisse, il propageait les bonnes brochures, s'occupait d'œuvres sociales. Il discutait volontiers de politique, avec ardeur, mais avec courtoisie, loyauté et compétence. On ne peut servir deux maîtres, dit l'Evangile, mais servir la France et l'Eglise, estimait l'abbé Delbecque, ce n'est pas servir deux maîtres : c'est servir sous ses deux formes la même autorité divine. On juge de sa douleur quand il voit l'invasion prussienne s'étendre sur le pays comme une lèpre. Volontiers, il saisirait un fusil pour faire le coup de feu, mais il a déjà donné sa vie à une cause plus grande! Exempt d'obligations militaires, gardien d'une paroisse, il lui est interdit de chercher à s'engager: il doit rester près de ses ouailles à son poste périlleux. L'abbé Delbecque reste, et il lui coûte de rester comme à d'autres de partir... Comme il souffre Cependant! Au début de l'occupation ennemie, on le voit, plus d'une fois, accourir à Valenciennes, avide de renseignements, tout frémissant d'indignation

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et d'impatience. Il peut, du moins, rendre à sa patrie, les services compatibles avec son ministère de prêtre. A leur premier passage, 1es troupes allemandes ayant saisi l'uniforme d'un soldat français, s'en servent comme d'un jouet et le pendent à un arbre sur la route. L'abbé Delbecque, intrépide, s'en va, sans hésiter, trouver un officier et, par ses protestations, obtient qu'on cesse ces insultes.
Quelques jours se passent. On est au milieu de septembre: depuis trois semaines l'ennemi, est entré chez nous; le passage, pourtant, reste ouvert vers la France libre. Un certain nombre d'hommes de la région envahie sont partis vers Lille, pour se mettre à la disposition des autorités militaires, mais beaucoup, mal renseignés, sont revenus aussitôt. Dès lors, tous les timides, tous les hésitants, tous ceux qui, trop confiant, espèrent voir l'ennemi refoulé aussitôt, en profitent pour ne plus rien tenter. L'opinion publique est complètement dérou1ée: ceux qui sont partis, le peuple, avec une nuance de dédain, les appelle des fuyards.

L'abbé Delbecque n'y tient plus: il ne comprend pas cette inertie. Comment se fait-il qu'un ordre confidentiel, mais bien net, ne vienne pas indiquer à tous ces hommes leur devoir? La France n'a donc plus besoin de soldats ? Il prévoit œ qui va bientôt arriver: l'établissement d'une ligne infranchissable. On peut faire maintenant aisément ce que plus tard les braves ne feront qu'en risquant leur vie: on peut rejoindre ,et on ne bouge pas!
Le curé de Maing exhorte ses jeunes gens à partir: on lui répond évasivement et on reste. Ce n'est pas au curé, c'est aux militaires de parler! ... L'abbé Delbecque décide alors d'aller lui-même chercher l'ordre qui ne vient pas: il ne reviendra, qu'avec une réponse nette.
Le 15 septembre, à bicyclette, il se met en route pour Dunkerque, où se trouve le commandement le plus rapproché. Il n'a pas perdu de temps: il a fallu, sans doute, faire antichambre dans les bureaux, et l'étape est longue! Pourtant, le 16 au soir, le vaillant abbé est déjà de retour. A Saint-Amand, un ami veut le retenir jusqu'au lendemain, craignant que la rentrée du curé de Maing, à cette heure tardive, n'éveille les soupçons; mais l'abbé Delbecque, qui n'a peur de rien, a peur d'inquiéter sa mère qui l'attend en tremblant. Il repart à bonne allure.

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Vers 9 heures, à sa sortie de Valenciennes, au pont du Poirier, il est arrêté par une sentinelle qui le questionne, le fouille sommairement et le laisse alLer. L'abbé fait quelques mètres, puis, se ravisant, il retourne réclamer sa carte qu'on lui avait retenue... On a prononcé le mot d'imprudence... Roland a été imprudent, mais il a été héroïque! Nisus a été imprudent, mais il a été héroïque! Une telle imprudence n'est pas à la portée de tous !...
Le geste de l'abbé Delbecque, en tout cas, ne manquait pas de crânerie. Il devait lui être fatal. Le soldat, pris de soupçons, l’arrête et le mène au commandant de place, à la gare de Valenciennes. On fouille l'abbé Delbecque et on trouve sur lui un papier, que lui avait remis le gouverneur de Dunkerque. Un conseil de guerre fut convoqué d'urgence, sous la présidence du commandant Kintzel, et bientôt le curé de Maing connut la sentence: c'était la mort.. On lui refusa toute communication avec le dehors, même avec son doyen, Monseigneur Cappliez. L'abbé Delbecque dut recourir au ministère d'un allemand, Georges Arnkens, vicaire à Hambourg.

Le jugement prononcé dans la nuit devait être exécuté à l'aurore. L'abbé Delbecque passa ses dernières heures à la gare en compagnie de l'aumônier allemand. Devant la mort si inattendue et si certaine, à heure fixe, il garda un courage héroïque. 11 eut la force d'écrire une longue lettre testamentaire, où les adieux les plus émus se mêlent aux recommandations les plus précises. Rien n'est plus impressionnant que ces pages, écrites sous la menace de la mort, d'une écriture ferme, énergique, avec une élévation de sentiments admirable, avec une lucidité, qui règle en détail, les affaires de la famille et de la paroisse. L'abbé Delbecque n'oublie rien, ni personne

Valenciennes, jeudi 17 septembre, 2 h 10 du matin.
Ma bien chère maman, mon bien cher frère et ma bien chère Blanche, et mes chers Marguerite, Edouard et Maurice, chère Hermance aussi.

Une aventure terrible m'arrive. Ayant pris de simples renseignements pour Maing, au point de vue militaire et ces renseignements m'ayant été mis sur papier par un chef militaire de la place de


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Dunkerque, j'ai été arrêté par une sentinelle à mon retour, au pont avant le Poirier, vers 9 heures, et l'on m'a conduit à la place de Valenciennes, où l'on m'a fouillé et où on m'a pris ce papier. Aussitôt on m'a menacé de mort et un jugement militaire a été constitué dans la salle du grand buffet.
J'ai expliqué que cela n'avait pas l'allure d'un ordre à faire passer à tous. Mais on a considéré cela comme un acte d 'hostilité contre l'autorité allemande. On m'a dit qu'on pouvait m'infliger ou 10 ans de prison ou la mort, et l'on m'a infligé la mort.
Mes bien chers parents, chère maman, et cher Henri, je vous demande bien pardon pour toute la peine que j'ai pu vous faire en ma vie, comme je demande pardon à tous ceux que j'aurais pu offenser...
Que ma chère paroisse de Maing veuille bien prier pour son pasteur, qui tombe à son service et qui regrette de n'avoir pu faire davantage pour elle. Qu'elle revienne davantage au Bon Dieu. Il est tout, et ce qui importe, ce n'est pas une longue vie, mais une bonne vie chrétienne par-dessus tout. Je meurs à {16 ans: c'est court, mais puisque la Providence le veut, c'est Elle qui conduit tout, c'est assez.
Nous sommes ici-bas pour aller au Ciel: le Ciel, la possession du Bon Dieu et l'union avec la Très-Sainte Vierge Marie, tous ces saints si bons, si beaux, c'est bien le tout de 1'homme, tout ce qu'il faut ambitionner. C'est le vrai bonheur...
J'ai grande douleur, certes, de vous quitter tous, grande douleur, car je voulais 'me dévouer pour vous davantage. Le Bon Dieu ne le veut pas... Que je vais bien prier pour vous! Que je vais bien prier aussi pour la chère paroisse de Maing, pour la chère paroisse d'Esquermes, aussi, où les paroissiens se sont toujours montrés si bons pour moi.
Chers paroissiens de Maing, n'insultez plus jamais les prêtres; aimez-les, au contraire; écoutez-les: ils sont de bons serviteurs.
Les chefs allemands qui m'ont jugé ont estimé que la note que je rapportais, et dont le commandant de la place de Dunkerque pourra reconstituer les termes, était de nature à rendre à la chère France, en tout le pays investi, un grand service (je crois bien que cela est exagéré), que cela desservait leur cause. Eh bien! puisque le juge­ment est tel et que je meurs pour cela, je suis heureux de mourir pour ma chère patrie. Beaucoup d'autres paient de leur vie, sur le champ de bataille, leur amour pour la chère France. N'ayant pas été militaire à cause de l'ancienne loi, je n'avais pas à courir de danger... Mais on juge que j'ai servi la patrie, et je tombe pour elle: ce sera le sang d'un nouveau prêtre versé! Que Dieu daigne l'agréer pour l'expiation des fautes nationales, et par suite son succès final...

Parlant de sa sépulture, l'abbé Delbecque montre un désintéressement admirable. Il pose lucidement la question,

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comme s'il s'agissait d'un autre, comme si ce n'était pas lui que les brutes meurtrières attendent :
Ensevelissez mon corps où vous voulez. J'aimerais bien, Guiscard, pour être avec les chers miens, mais, vu mon genre de mort, ne vaudrait-il pas mieux l'une de mes deux paroisses, Maing ou Esquermes ? Les habitants d'Esquermes y trouveraient un réconfort. Je suis aussi convaincu que Maing honorerait son pasteur. Voyez, ma chère maman, mes chers parents...

Il demande des messes pour son âme. Il règle l'honoraire du prêtre. Il recommande quelques bonnes oeuvres·. Et puis, au milieu de ces précisions, l'émotion le ressaisit:

Que dirai-je encore ? Vous comprenez: j'en ai plein le cœur! Ma bonne, ma bien-aimée maman, à votre âge, recevoir un tel coup! Allons, je dois cesser: j'écrirais jusqu'à demain.

Il s'épancherait volontiers plus longtemps, mais il faut un dernier sacrifice: le temps passe; il faut interrompre ces effusions ·et régler en détail les affaires paroissiales :

Enfin, il faudra faire pour le mieux... sans moi.
La sentence est irrévocable! Elle est vraiment disproportionnée! Mais je n'ai pu arriver à la changer, je ne comptais jamais qu'elle eût pu être telle.
Rien n'arrivant sans la permission de la Providence, inclinons­nous tous devant elle, regardant le ciel, offrant notre sacrifice pour nos chères âmes, mes chères paroisses de Maing, d'Esquermes, pour le cher Guiscard, aussi, et pour la France, notre bien-aimée patrie.
Adieu, ma chère France! Adieu, mes bien chers confrères du doyenné et mon cher doyen de Saint-Nicolas. Adieu, ma chère paroisse d'Esquermes, où les paroissiens furent si encourageants et si bons pour moi.
Adieu, mes vieux collèges de Notre-Dame à Valenciennes, de Notre­Dame des Dunes à Dunkerque, de Saint-Joseph à Lille; faites-moi aussi chers collègues, l'aumône de quelques bonnes prières, et redites bien, chers Supérieurs, à vos enfants que ce qui importe, Ce n'est pas de vivre longuement, mais de bien vivre...
Adieu, à tous mes bons amis. Je vous bénis comme prêtre du fond de mon âme. Je bénis ma chère patrie, que je vous demande de bien aimer, et je vous donne rendez-vous au Ciel, auprès du Bon Dieu et de la Très-Sainte Vierge Marie.
Mon Dieu, ayez pitié de moi. Sainte Mère du Ciel, priez pour moi.
Laudetur Jesus Christus !

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A l'aurore du même jour, 17 septembre, un feu de peloton mit en émoi les habitants de Valenciennes. Obscurément, l'abbé Delbecque accomplissait pour la France son dernier sacrifice.
Le bruit courut bientôt qu'un prêtre avait été fusillé à quelque distance de la gare. On ne connut toute la vérité que lorsque le commandant Kintzel se présenta au Collège pour charger M. le chanoine Petitprez, supérieur, d'avertir la famille du curé de Maing. Un peu confus, le commandant expliqua, pour justifier la sentence, que l'accusé s'était montré insolent. Ce mot, comme on put le savoir par l'aumônier allemand qui avait assisté au jugement, signifiait simplement l'attitude fière et crâne que l'abbé Delbecque avait conservée, jusqu'au bout en face die 'l'ennemi, alors qu'on aurait voulu le voir humilié et suppliant.
Le 18 septembre, l'autorisation fut accordée d'exhumer en secret le corps de l'abbé Delbecque et de le transférer à Maing. C'est là qu'il repose aujourd'hui, victime de son dévouement pour la Patrie.
La Croix de la Légion d'honneur vient d'être attribuée, à titre posthume, à M. l'abbé Augustin Delbecque, curé de Maing.

Titres exceptionnels : « S'étant rendu à Dunkerque, au péril de sa vie, pour prendre des renseignements relatifs aux hommes mobilisables restés en pays occupé, a été arrêté à son retour et ayant été trouvé porteur de ces documents, a été fusillé par les Allemands. A ainsi donné un bel exemple de courage et de dévouement. » A été cité.


Image

Un gisant représentant l'abbé fusillé se trouve devant l'église du Sacré-Coeur à Valenciennes, vous en trouvrez 2 photos ici, dans le message de david l, ce qui m'a donné l'envie de transcrire son histoire.

Il est à noter que le gisant de bronze est percé de plusieurs trous, que l'on peut attribuer à des projectiles de la seconde guerre, sans pour autant préciser leur nationalité
Cordialement
Alain
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Annie
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Re: L'Abbé DELBECQUE

Message par Annie »

Bonsoir à tou(te)s, bonsoir Alain,

Merci pour ce récit sur les derniers moments de l'abbé DELBECQUE.
Si mes souvenirs sont bons, car je n'arrive plus à me connecter au site de la BU de Lille, l'abbé DELBECQUE s'était arrêté, au retour de son périple à Dunkerque, à Pradelles, chez le curé du village. Celui ci a également été fusillé en Octobre 1914 (L'hécatombe sacrée de la Flandre française).
Cordialement
Annie

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garnier jean pierre
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Re: L'Abbé DELBECQUE

Message par garnier jean pierre »

Bonjour Alain, Annie et à tous
mais beaucoup, mal renseignés, sont revenus aussitôt.
Mal renseigné par qui ?
Comment se fait-il qu'un ordre confidentiel, mais bien net, ne vienne pas indiquer à tous ces hommes leur devoir? La France n'a donc plus besoin de soldats ?
Connait-on, aujourd'hui, les raisons et peut être les responsables de cette inertie en 1914 ?

Cordialement
JP
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Alain Dubois-Choulik
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Re: L'Abbé DELBECQUE

Message par Alain Dubois-Choulik »

Bonjour,
Jean-Pierre je n'ai pas la réponse, mais il faut remettre les choses dans le contexte, l'abbé parti le 15 a été fusillé le 17 septembre 1914, les Allemands étaient à Valenciennes depuis le 24 Août. La première armée allemande qui avait décrit un mouvement légèrement enveloppant (par l'ouest) depuis Bruxelles avait refoulé les Britanniques de Mons, passait Valenciennes, Le Cateau puis se dirigeait vers Amiens (puis la Marne) Il n'y avait en dehors des troupes Britanniques que les 26, 27 et 28 RIT pour tenir à l'extrême ouest du front d'attaque. Les état-majors devaient avoir d'autres choses à penser que de récupérer les soldats et mobilisables "oubliés" (je ne dis pas qu'ils avaient raison). Il y avait encore moyen de passer, la preuve, au prix d'un danger certain.

Cette avancée ennemie bouleversant (renversant) les défenses alliées a une curieuse (furieuse ?) ressemblance avec ce qui va se passer en mai 1940, sur les mêmes routes de l'axe Valenciennes-Bruxelles ....

"Moi, j'vais vous dire un truc, chef ; c'est avec des conneries comme ça qu'on perd une guerre! ... l'temps qu'on s'fringue; crak; y sont là! " ...

Cordialement
Alain
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garnier jean pierre
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Re: L'Abbé DELBECQUE

Message par garnier jean pierre »

Bonjour,
Alain, il me semble, mais je n'en suis pas très sûr, qu'après guerre quelques réglements de compte ont eu lieu à ce sujet...
Faire revenir des futurs conscrits qui ont sans doute été expédiés ensuite par les Allemands dans des camps....

Raymond Poincarré ,dans ses mémoires, parle des employés télégraphistes de Nancy rentrés à Paris en 14, sans savoir d'où provenait l'ordre...Ils furent renvoyés sur Nancy...


14 sentait déjà un peu 40 ,sans la Marne. :lol:

Le fil rouge sur le bouton rouge.
Cordialement
JP
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Alain Dubois-Choulik
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Re: L'Abbé DELBECQUE

Message par Alain Dubois-Choulik »

Bonjour
Traverser était possible en tous cas car si mon GPP affecté aux chemins de fer est resté "à son poste", mon GPM a reçu une attestation intitulée :
".....?? ... des régions envahies qui
..?.. franchi les lignes allemandes
"
"Parti de Valenciennes le 21 septembre 1914 à travers les lignes allemandes pour se rendre à Beauvais (Oise) où il s'est présenté au recrutement de cette ville le 2 octobre 1914. Renvoyé à son dépôt (1er escadron territorial) du train des équipages à Ribérac (Dordogne)" (il avait 37 ans et 4 enfants : plus de 4 années de séparation)

Cordialement
Alain
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