Re: Verdun février 1916
Publié : mar. mars 01, 2011 8:11 pm
Bonsoir,
Je lance ici un SOS aux spécialistes que vous êtes, car je suis complètement perdue.
Dans mes recherches sur le parcours de Fortuné Rabinel (né en 1895), je m’appuie sur sa correspondance et sa FM + JMO. Or, ces sources se contredisent. Je m’explique :
Sur sa FM - Armée active : 114e RI - 43e RI le 26 juin 1915 - 127e RI le 1er juin 1916 –
Dans sa correspondance :
En janvier 1916 il écrit : Depuis un mois, nous avons eu beaucoup de travail ; nous avons occupé le secteur des Eparges ; 8 jours de tranchées et 8 jours en arrière ; aux tranchées, de l’eau et de la boue jusqu’à la moitié des jambes ; mes camarades et moi, nous constatons que visiblement, le bon Dieu nous protège !
Mars 1916 : Fortuné Rabinel n’avait pas donné de nouvelles depuis 17 jours. Nous avions de sérieuses craintes pour lui. Enfin le 10 mars, ses parents reçoivent de lui une lettre datée du 2 et dont voici quelques passages : «Vous dire la vie que nous avons mené depuis un mois et surtout depuis 15 jours, cela m’est impossible, tellement elle a été terrible. Certainement je peux vous dire maintenant que cette fois ceux qui sont revenus reviennent de loin ! Moi je reconnais que c’est un miracle et si je suis revenu de la terrible bataille, c’est grâce à la protection du bon Dieu et de la Sainte Vierge. … Depuis quelque temps, on se doutait que les boches nous attaqueraient sur Verdun ; c’était pour cela qu’on faisait des travaux de défense. Notre division avait fait tous ces travaux et l’on était sur le point d’être relevés quand le 21 février au matin, le bombardement ennemi commença. Pendant 4 jours nous avons été sous une pluie d’obus. Sur nos tranchées de 1ère ligne, ils envoyaient surtout des 305 ; le terrain en est labouré, C'est nous qui avons été sous le premier effort allemand, le jeudi 24 surtout le bombardement était intense. Sur le coup de 1 heure, il se ralentit et nous voyons à environ 600 mètres les boches qui avancent ! Aussitôt l'ordre est donné de tirer, mais ils avancent malgré notre tir, et lorsqu'ils ne sont plus qu'à 15 mètres environ, le capitaine crie de se sauver car nous n'étions qu'une compagnie, et 2 ou 3 régiments étaient contre nous. Nous battons en retraite, les balles sifflent, les obus éclatent et beaucoup de camarades sont tombés, d'autres prisonniers. Mais Dieu merci du renfort nous est arrivé et les boches n'ont pas beaucoup avancé ; mais il était temps, grand temps ! »
… En juin 1916 il écrit : «Mon retour de permission s'est très bien effectué ; je suis rentré à ma compagnie dimanche matin (28 mai). J'ai eu un peu le cafard en rentrant, car ce n'était plus les beaux jours passés avec les parents et les amis de Saint-Ellier ; enfin me voilà très bien réhabitué, et ma foi, ça va. Le jour de l'ascension, après avoir passé à la vaccination, j'ai pu assister à la messe dans l'église de la commune où je suis. Il y avait beaucoup de monde, des civils et une foule incroyable de soldats. … Mon régiment a été dissous, je suis passé au 327e.
Nouvelle adresse : 327e d’infanterie, 13e compagnie, secteur 134 »
Le récit que fait Fortuné colle exactement aux descriptions faites de l’attaque allemande du 21.02.1916.
Ce que je cherche à connaître, c’est son unité (DI, RI, Cie).
J’ai consulté les JMO du 43e RI, ce rgmt n’était pas à Verdun à cette date, du 127e, pas à Verdun à cette date.
Je ne sais que penser. Quelqu’un a-t-il une piste pour moi ?
Cordialement – Juliette Rabinel un peu découragée
Je lance ici un SOS aux spécialistes que vous êtes, car je suis complètement perdue.
Dans mes recherches sur le parcours de Fortuné Rabinel (né en 1895), je m’appuie sur sa correspondance et sa FM + JMO. Or, ces sources se contredisent. Je m’explique :
Sur sa FM - Armée active : 114e RI - 43e RI le 26 juin 1915 - 127e RI le 1er juin 1916 –
Dans sa correspondance :
En janvier 1916 il écrit : Depuis un mois, nous avons eu beaucoup de travail ; nous avons occupé le secteur des Eparges ; 8 jours de tranchées et 8 jours en arrière ; aux tranchées, de l’eau et de la boue jusqu’à la moitié des jambes ; mes camarades et moi, nous constatons que visiblement, le bon Dieu nous protège !
Mars 1916 : Fortuné Rabinel n’avait pas donné de nouvelles depuis 17 jours. Nous avions de sérieuses craintes pour lui. Enfin le 10 mars, ses parents reçoivent de lui une lettre datée du 2 et dont voici quelques passages : «Vous dire la vie que nous avons mené depuis un mois et surtout depuis 15 jours, cela m’est impossible, tellement elle a été terrible. Certainement je peux vous dire maintenant que cette fois ceux qui sont revenus reviennent de loin ! Moi je reconnais que c’est un miracle et si je suis revenu de la terrible bataille, c’est grâce à la protection du bon Dieu et de la Sainte Vierge. … Depuis quelque temps, on se doutait que les boches nous attaqueraient sur Verdun ; c’était pour cela qu’on faisait des travaux de défense. Notre division avait fait tous ces travaux et l’on était sur le point d’être relevés quand le 21 février au matin, le bombardement ennemi commença. Pendant 4 jours nous avons été sous une pluie d’obus. Sur nos tranchées de 1ère ligne, ils envoyaient surtout des 305 ; le terrain en est labouré, C'est nous qui avons été sous le premier effort allemand, le jeudi 24 surtout le bombardement était intense. Sur le coup de 1 heure, il se ralentit et nous voyons à environ 600 mètres les boches qui avancent ! Aussitôt l'ordre est donné de tirer, mais ils avancent malgré notre tir, et lorsqu'ils ne sont plus qu'à 15 mètres environ, le capitaine crie de se sauver car nous n'étions qu'une compagnie, et 2 ou 3 régiments étaient contre nous. Nous battons en retraite, les balles sifflent, les obus éclatent et beaucoup de camarades sont tombés, d'autres prisonniers. Mais Dieu merci du renfort nous est arrivé et les boches n'ont pas beaucoup avancé ; mais il était temps, grand temps ! »
… En juin 1916 il écrit : «Mon retour de permission s'est très bien effectué ; je suis rentré à ma compagnie dimanche matin (28 mai). J'ai eu un peu le cafard en rentrant, car ce n'était plus les beaux jours passés avec les parents et les amis de Saint-Ellier ; enfin me voilà très bien réhabitué, et ma foi, ça va. Le jour de l'ascension, après avoir passé à la vaccination, j'ai pu assister à la messe dans l'église de la commune où je suis. Il y avait beaucoup de monde, des civils et une foule incroyable de soldats. … Mon régiment a été dissous, je suis passé au 327e.
Nouvelle adresse : 327e d’infanterie, 13e compagnie, secteur 134 »
Le récit que fait Fortuné colle exactement aux descriptions faites de l’attaque allemande du 21.02.1916.
Ce que je cherche à connaître, c’est son unité (DI, RI, Cie).
J’ai consulté les JMO du 43e RI, ce rgmt n’était pas à Verdun à cette date, du 127e, pas à Verdun à cette date.
Je ne sais que penser. Quelqu’un a-t-il une piste pour moi ?
Cordialement – Juliette Rabinel un peu découragée