On lit souvent dans les témoignages "première ligne", "deuxième ligne", "première position", "deuxième "position", zone de repos...de même peut on ,de façon représentative d'une situation moyenne, donner un ordre d'idée des positions des tranchées de première ligne pour un des adversaires , la distance de l'artillerie lourde à l'arrière ainsi que celle des zone de repos.
Une autre question: que comprend exactement le mot "artillerie", j'ai eu plusieurs fois l'occasion de voir que l'on y mettait aussi les mitrailleuses!
Merci par avance, je travaille actuellement à raconter l'histoire d'un soldat français tué à Vaux Chapitre en septembre 1916 à travers les témoignages trouvés sur le Net, dans l'ouvrage de H. Castex, de L.Maufrais, de Z.Baqué...comme je souhaite décrire un peu tout l'environnement du poilu de base : contexte, armement, théatre des opérations, structure de l'armée...je ne voudrai pas trop commettre d'erreurs!
Bonjour bernardo 38640, Bonjour à tous,
Je me méfie toujours beaucoup de ce genre de question où l'on voudrait tout quantifier, donner des valeurs moyennes qui seraient sans doute faussement représentatives ...
Je pense qu'en la matière, les situations sont à chaque fois particulières et dépendent de nombreux paramètres qui eux mêmes varient dans le temps en fonction des circonstances ... Le terrain en premier lieu, par exemple fera que telle tranchée passera à tel endroit qui sera peut-être à 200 mètres des 1ères lignes adverses; non loin, la topographie fera que l'écart ne sera que de 10 mètres (ce qui explique les témoignages disant que l'on entendait les voix, les ordres, les bruits que l'on peut identifier (les écoutes), la musique, ...).
Ce qui est sûr, c'est que le commandement pourra après coup établir des cartes de positionnement, de tracés des premières, deuxièmes, troisièmes et même quatrième ligne. Ces cartes seront valables quelques jours, quelques semaines, ..., là encore en fonction des combats, des avancées, des reculs sur une ligne de front de quelque 600 km !
Pour l'Arrière, même chose. Le bidasse qui revient de 15 jours de tranchées et se trouve en repos dans un bois ou un bled (pardon, un village à l'époque !) à 5 ou 6 km de la ligne de front dira lui, qu'il est en repos à l'arrière. Le commandement lui, en ZA, ne connait que la zone de l'Avant et la zone des Etapes avec un tracé fixe et bien délimité pour une période donnée (en gros 15 à 20 km de la ligne de front, selon). L'arrière sera un terme général pour désigner plutôt la zone des Etapes, jusqu'à la ligne de démarcation entre la ZA et la ZI. Un RI ou une DI pourront aller en "rafraîchissement" (expression consacrée) à 40 ou 50 km, à la limite de la ZA.
Donc, l'arrière devient une notion vague ou floue qui dépend de celui qui en parle et de ce qu'il veut dire !
Et puis, au GQG, ne pas oublier qu'il y a une D.A (Direction de l'Arrière) avec un général à sa tête, très importante; j'allais dire omniprésente, qui gère et administre toute l'organisation des armées, sauf de tout ce qui relève des combats et des offensives ...
Au total, tout ça me paraît mériter une petite réflexion avant de se lancer dans des chiffres que chacun pourra réfuter, ou interpréter à l'infini.
Bonne année à tous,