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Sur cette photo, sont présentés les 3 modèles de patins du Saint Chamand, et le patin du char Schneider.
Le titre III, du règlement de manoeuvre du char Saint Chamond, publié en 1917 par la société FAMH :
- donnait les largeurs des 3 modèles de chenille.
- précisait bien que le patin de type 3 n'était adapté qu'aux chars 100 derniers chars Saint Chamond (n°62700 à 62800).
- fournissait une pression au cm2 calculé pour un poids "approximatif" de 20 tonnes (sans munitions et équipages).
Jusqu'à la découverte des patins de type 1 et 2, le seul type de patins de chenille connue du Saint Chamond (et faisant référence) était le patin de type 3 équipant le char St Chamond M2 du Musée de Saumur et, aucune comparaison des 3 types de patins n'était possible.
Les raisons qui rendait impossible d'utiliser le patin de type 3, sur les 300 premiers modèles de chars Saint Chamond restaient inconnues.
Un deuxième point, que la découverte des 2 premiers types de patins de chenille permettait d'approfondir, est celui de la pression au cm2 du char.
Le poids du Saint Chamond, donné par FAMH, pour les calculs de pression au sol est celui d'un char sans munitions, sans personnels et équipements. Probablement aussi, sans un réel plein de carburant . . . . .

- 605 - Saint Chamond - Les 3 patins (01a).jpg (326.68 Kio) Consulté 1226 fois
Avec un calcul basé, pour les trois modèles de patins de chenille, sur un poids du char de 20 tonnes, c'est un peu plus de 4 tonnes qui manquent au poids réel du char au combat, pour obtenir une pression au cm2 un peu plus juste. Soit :
- 850 kg - 106 obus de 75 mm
- 2300 kg - 7800 cartouches de 8 mm (sur bandes de 96 cartouches)
- 250 Kg - 250 litres de carburant
- 800 kg - 8 tankistes avec équipement et paquetages
La bâche et le filet de camouflage du char (à base d'un grillage fin entrelacé de bandes de tissus et de rafia colorés), les outils et, parfois un bidon d'essence ou de graisse, plus le lot d'outils du mécano, font aussi partie des "objets légers" qu'il serait aussi logique de prendre en compte dans ce calcul de charge.
Même si un partie de ce matériel, n'était pas porté par le char, lors de son engagement, cette charge était supportée dans ses déplacements vers sa zone d'engagement.
Généralement déplacé longue distance par train, les Saint Chamond étaient très rarement posés au plus près et ils devaient rejoindre leurs positions de départ, après un ou deux jours de déplacements par voie routière et souvent de nuit.
Ces déplacement chargés ont représenté, avec les nombreuses séances d'instruction char au profit des unités d'Infanterie, une part importante (hors combat) de l'usure de ces chars . . .
A ce stade, le char, en ordre de marche, pesait probablement déjà plus de 24 tonnes et les pressions au cm2 du "Réglement" de FAMH pouvait être plus du niveau d'une "vérité aménagée", de la société FAMH, destinée à faire vendre leur produit . . . .

- 606 - FAMH - St Chamond Titre III - page 126 (01a).jpg (273.55 Kio) Consulté 1226 fois
Le tableau de la page 126 du titre III, donnant la pression au sol du char, selon le type de patin est intéressant car, alors que les patins, de part leurs différences de largeur n'ont pas le même poids le calcul y est toujours basé sur un même tonnage de 20 tonnes du char . . .
Ce poids char est d'autant plus surprenant que, le même règlement donne bien, dans un autre tableau, le poids de la chenille (2x36 patins) pour chaque types de patins :
- 72 patins type 1 de 17,4 kg - chenilles de 1250 kg
- 72 patins type 2 de 22,9 kg - chenilles de 1650 kg
- 72 patins type 3 de 39,5 kg - chenilles de 2840 kg
Sur cette simple base, le calcul aurait du être fait, en fonction des modèles de chenille, pour un char de 20 tonnes, 20, 450 tonnes et 21,590 tonnes.