Re: La Poste des Prisonniers de Guerre
Publié : ven. déc. 28, 2007 4:56 pm
Bonjour à toutes et à tous,
La Suisse occupe au milieu des pays belligérants la place qui lui permet de jouer le premier rôle médiateur dans l'histoire.
<< Ce fut le 14 août 1914 déjà, que l'administration des postes impériales allemandes demanda à la Direction générale des postes suisses si elle se chargerait de la transmission de la poste des soldats de l'armée française, tombés en captivité en Allemagne. De suite, la Direction générale des postes suisses répondit affirmativement. Au même moment, le ministère des postes français lui demandait aussi ses bons offices, ce qu'elle accepta d'accorder volontiers également. Le même service fut aussi assuré à l'Autriche-Hongrie. Il va sans dire que la correspondance et le trafic postal entre la France et l'Allemagne, et vice-versa, jouaient le premier rôle dans cette action d'entraide de la part de la Suisse. Cependant, systématiquement, le service de renseignements s'étendit à tous les prisonniers des peuples en guerre.
Ainsi furent posées les bases de l'activité féconde de la poste suisse des prisonniers de guerre, dont la signification et l'extension futures ne pouvaient encore être évaluées et prévues. Les bureaux d'échange suivants furent désignés : Francfort sur le Main 9, Stuttgart 1, Munich 1, Vienne 101, Pontarlier et le bureau de poste de Berne transit. Les premières cartes arrivèrent à Berne, de Pontarlier le 5 septembre, de Francfort et Stuttgart le 8 octobre et de Munich et Vienne le 16 octobre.
Au début, le travail de la poste des prisonniers de guerre à Berne-transit n'arrivait pas à occuper entièrement un fonctionnaire ; le 20 octobre déjà, 3 hommes ne suffisaient plus au travail. 5300 hommes - soit un tiers du personnel postal - étant au service militaire, les employés ne pouvaient être multipliés.
Pour cette raison, et parce que le local mis à disposition était trop exigu déjà pour les relations actuelles, on confia, au bureau de la Poste de campagne 4 à Berne, le soin de la poste des prisonniers de guerre. C'est ainsi que cette fraction du service abandonna l'ancien bâtiment des postes à Berne, le 22 octobre, et s'installa dans la salle de gymnastique du gymnase de la ville. Sous la direction de deux officiers de la poste de campagne, le personnel postal sous les armes s'occupa de ce service jusqu'au 21 décembre. A partir de ce jour là, le travail de la poste des prisonniers de guere incomba à la poste civile, le bureau principal de Berne disposant de nouveau d'un personnel suffisant, par le fait de son rappel du service militaire.
Les sacs à lettres venant de l'Est et l'Ouest, arrivaient et repartaient par centaines.
Cordiement.
J.Didier
La Suisse occupe au milieu des pays belligérants la place qui lui permet de jouer le premier rôle médiateur dans l'histoire.
<< Ce fut le 14 août 1914 déjà, que l'administration des postes impériales allemandes demanda à la Direction générale des postes suisses si elle se chargerait de la transmission de la poste des soldats de l'armée française, tombés en captivité en Allemagne. De suite, la Direction générale des postes suisses répondit affirmativement. Au même moment, le ministère des postes français lui demandait aussi ses bons offices, ce qu'elle accepta d'accorder volontiers également. Le même service fut aussi assuré à l'Autriche-Hongrie. Il va sans dire que la correspondance et le trafic postal entre la France et l'Allemagne, et vice-versa, jouaient le premier rôle dans cette action d'entraide de la part de la Suisse. Cependant, systématiquement, le service de renseignements s'étendit à tous les prisonniers des peuples en guerre.
Ainsi furent posées les bases de l'activité féconde de la poste suisse des prisonniers de guerre, dont la signification et l'extension futures ne pouvaient encore être évaluées et prévues. Les bureaux d'échange suivants furent désignés : Francfort sur le Main 9, Stuttgart 1, Munich 1, Vienne 101, Pontarlier et le bureau de poste de Berne transit. Les premières cartes arrivèrent à Berne, de Pontarlier le 5 septembre, de Francfort et Stuttgart le 8 octobre et de Munich et Vienne le 16 octobre.
Au début, le travail de la poste des prisonniers de guerre à Berne-transit n'arrivait pas à occuper entièrement un fonctionnaire ; le 20 octobre déjà, 3 hommes ne suffisaient plus au travail. 5300 hommes - soit un tiers du personnel postal - étant au service militaire, les employés ne pouvaient être multipliés.
Pour cette raison, et parce que le local mis à disposition était trop exigu déjà pour les relations actuelles, on confia, au bureau de la Poste de campagne 4 à Berne, le soin de la poste des prisonniers de guerre. C'est ainsi que cette fraction du service abandonna l'ancien bâtiment des postes à Berne, le 22 octobre, et s'installa dans la salle de gymnastique du gymnase de la ville. Sous la direction de deux officiers de la poste de campagne, le personnel postal sous les armes s'occupa de ce service jusqu'au 21 décembre. A partir de ce jour là, le travail de la poste des prisonniers de guere incomba à la poste civile, le bureau principal de Berne disposant de nouveau d'un personnel suffisant, par le fait de son rappel du service militaire.
Les sacs à lettres venant de l'Est et l'Ouest, arrivaient et repartaient par centaines.
Cordiement.
J.Didier