Re: 14-18 Les refus de la guerre. Une histoire des mutins
Publié : jeu. févr. 25, 2010 7:05 pm
Bonjour à tous,
Je vous signale un article du Monde des Livres (Thomas Wieder), supplément du Monde daté du 26 février 2009, sur le livre d'un jeune historien André Loez intitulé "14-18. Les refus de la guerre. Une histoire des mutins" paru chez Gallimard, "Folio histoire" 620 pages, 12,40€. L'auteur procède selon l'article à un réexamen scrupuleux des conclusions de Guy Pedroncini ("Les mutineries de 1917",PUF) qui aurait sous-évalué l'ampleur de la crise d'indiscipline qui n'est pas une conséquence directe de l'offensive du Chemin des Dames mais le résultat d'un faisceau de facteurs au nombre desquels la propagation de rumeurs ou l'instabilité de l'état de l'armée dont les offensives meurtrières de Nivelle avaient décimé les rangs et décapité les hiérarchies militaires (destructuration des rapports d'autorité expliquant "la prise de parole en 1917"). "Le mouvement d'indiscipline a bien inféchi la conduite de la guerre, (...) par la généralisation de la désobéissance rendant les [les offensives] inenvisageables" : telle est sans doute (selon l'auteur de l'article) la conclusion la plus intéressante de ce travail qui, en s'érigeant ouvertement contre une hagiographie mettant l'accent sur le poids "d'une culture de guerre" créatrice de "consentement", réévalue à la hausse l'efficacité des pratiques collectives".
C'est une note de lecture très brève qui n'a d'autre objet que de vous donner une information sur la parution de ce livre et son orientation.
Il ne me reste plus qu'à lire les deux livres pour mesurer la différence d'analyse !
Cordialement,
Gérard
Je vous signale un article du Monde des Livres (Thomas Wieder), supplément du Monde daté du 26 février 2009, sur le livre d'un jeune historien André Loez intitulé "14-18. Les refus de la guerre. Une histoire des mutins" paru chez Gallimard, "Folio histoire" 620 pages, 12,40€. L'auteur procède selon l'article à un réexamen scrupuleux des conclusions de Guy Pedroncini ("Les mutineries de 1917",PUF) qui aurait sous-évalué l'ampleur de la crise d'indiscipline qui n'est pas une conséquence directe de l'offensive du Chemin des Dames mais le résultat d'un faisceau de facteurs au nombre desquels la propagation de rumeurs ou l'instabilité de l'état de l'armée dont les offensives meurtrières de Nivelle avaient décimé les rangs et décapité les hiérarchies militaires (destructuration des rapports d'autorité expliquant "la prise de parole en 1917"). "Le mouvement d'indiscipline a bien inféchi la conduite de la guerre, (...) par la généralisation de la désobéissance rendant les [les offensives] inenvisageables" : telle est sans doute (selon l'auteur de l'article) la conclusion la plus intéressante de ce travail qui, en s'érigeant ouvertement contre une hagiographie mettant l'accent sur le poids "d'une culture de guerre" créatrice de "consentement", réévalue à la hausse l'efficacité des pratiques collectives".
C'est une note de lecture très brève qui n'a d'autre objet que de vous donner une information sur la parution de ce livre et son orientation.
Il ne me reste plus qu'à lire les deux livres pour mesurer la différence d'analyse !
Cordialement,
Gérard