Re: Nouveau "Lettres des tranchées"
Publié : jeu. juil. 03, 2008 6:47 am
Bonsoir à tous je viens de dénicher le livre suivant que j'ai commandé et qui pourrait intéresser certains d'entre nous.
Il est édité par "Les Éditions du Blé", c'est la correspondance de guerre de Lucien, Eugène et Aimé Kern, trois frères manitobains, soldats de l'armée Française durant la première guerre mondiale.
L'adresse pour commander : http://www.livres-disques.ca/editions_b ... cfm?id=582
Extraits : “Du paquebot Espagne, en vue des côtes d’Angleterre, dimanche 13 septembre 1914
Eugène, Aimé et Lucien Kern à leur mère
La France est là à 100 et quelques mètres; on se bât là, on meurt, on pleure, mais on vit aussi. Nous savons que l’ennemi se retire, qu’il recule. Dieu sauve la France et les Français!
Au son du canon, 15 février 1915
Lucien Kern à sa mère et sa soeur
Tout près de nous à notre gauche, il y a un petit bois tout brisé en allumettes, par nos obus. On l’appelle le Bois Boche parce que ses abords sont couverts de cadavres allemands étendus là, fauchés par nos mitrailleuses lorsqu’ils essayèrent mais en vain de nous déloger de nos positions, cela commence à sentir mauvais, gare au printemps.
Hersin-Coupigny, Pas-de-Calais, 5 juin 1915
Lucien Kern à sa soeur
C’est la guerre la plus fatigante et déprimante qui ai jamais existé sur terre, c’est trop long et trop sanglant avec des armes pareilles. Les Boches se servent de gaz asphyxiants. Nous leur rendons la pareille, mais sous la forme plus élégante de belles petites bombes. [...] Il fait une terrible chaleur: pas de pluie, l’odeur est atroce, les morts sont horribles à regarder et l’on voit ceci à chaque pas n’importe où vous tournez la tête; ah! l’appétit est loin...”
Cordialement.
Jacques
Il est édité par "Les Éditions du Blé", c'est la correspondance de guerre de Lucien, Eugène et Aimé Kern, trois frères manitobains, soldats de l'armée Française durant la première guerre mondiale.
L'adresse pour commander : http://www.livres-disques.ca/editions_b ... cfm?id=582
Extraits : “Du paquebot Espagne, en vue des côtes d’Angleterre, dimanche 13 septembre 1914
Eugène, Aimé et Lucien Kern à leur mère
La France est là à 100 et quelques mètres; on se bât là, on meurt, on pleure, mais on vit aussi. Nous savons que l’ennemi se retire, qu’il recule. Dieu sauve la France et les Français!
Au son du canon, 15 février 1915
Lucien Kern à sa mère et sa soeur
Tout près de nous à notre gauche, il y a un petit bois tout brisé en allumettes, par nos obus. On l’appelle le Bois Boche parce que ses abords sont couverts de cadavres allemands étendus là, fauchés par nos mitrailleuses lorsqu’ils essayèrent mais en vain de nous déloger de nos positions, cela commence à sentir mauvais, gare au printemps.
Hersin-Coupigny, Pas-de-Calais, 5 juin 1915
Lucien Kern à sa soeur
C’est la guerre la plus fatigante et déprimante qui ai jamais existé sur terre, c’est trop long et trop sanglant avec des armes pareilles. Les Boches se servent de gaz asphyxiants. Nous leur rendons la pareille, mais sous la forme plus élégante de belles petites bombes. [...] Il fait une terrible chaleur: pas de pluie, l’odeur est atroce, les morts sont horribles à regarder et l’on voit ceci à chaque pas n’importe où vous tournez la tête; ah! l’appétit est loin...”
Cordialement.
Jacques