Re: Chemin des Dames, les Marocains et le 321e RI
Publié : lun. avr. 30, 2007 9:44 pm
Bonjour,
Par un long détour sur Google, je suis revenu sur le « fil » sur l'historique du 321e RI à travers la recherche d’informations de renseignements, témoignages faisant état, décrivant les lieux au niveau du ravin de Chivy, ceci en liaison avec l’histoire de mon Oncle Georges, Tirailleur Marocain, MPLF le 23 mai 1917 à Beaulne et Chivy,
A priori peu de rapport entre les histoires de ces régiments.
Mais, de fil en aiguille, il se révèle que ces troupes ont un gros historique en commun ! Comment ?
Les TM, le 16 Avril – Extraits du JMO ( Source Lycée Liautey Casablanca)
……
6 heures 15 :
…. Les deux bataillons de tête avancent et disparaissent dans le ravin de Chivy……..
Des rafales très nourries partent de la crête nord du ravin de Chivy (tranchée de Fuleta), d'autres balayent le fond du ravin où les hommes tentent de s'abriter comme ils le peuvent. Les tirs les plus meurtriers proviennent de l'entrée d'un abri souterrain situé à la naissance du ravin…..
les assaillants se retrouvent alors pris entre deux feux : c'est ce qui arrive aux tirailleurs coincés au fond du ravin de Chivy……de plus, l'artillerie lourde ennemie écrase le fond du ravin par un très violent tir de barrage.
Malgré les pertes…..C'est en entonnant leur cri de guerre que les Marocains gravissent, dans l'ordre, la pente nord du ravin de Chivy pourtant excessivement difficile……..
à l'arrière de la première vague, les nettoyeurs sont entrés en action en attaquant … en particulier le gros abri souterrain à l'entrée du ravin d'où l'on tirait dans le dos des Marocains. Ce dernier est d'abord attaqué aux lance-flammes mais leur emploi est rendu dangereux par les retours de flammes, les nettoyeurs du RMTM viennent donc à bout de l'abri à coups de grenades incendiaires. Ce sont 200 à 250 Allemands qui en sortent et sont faits prisonniers puis envoyés à l'arrière. Un grand nombre des occupants de l'abri est tué sur place ; quelques-uns connaissent une mort atroce, ils brûlent comme de véritables torches vivantes.
6 heures 45 :
Les compagnies de première ligne abordent le rebord nord du ravin de Chivy et franchissent la tranchée de Fuleta.
7 heures :
Alors que le lieutenant-colonel Cimetière arrive à la tranchée de Fuleta, c'est une lutte sans merci qui s'engage dans le bois du Paradis.
…………………………………
16 heures 25 :
L'ordre de relève du régiment marocain arrive : ce dernier doit se faire dépasser par le 9e Zouaves qui monte en première ligne et doit continuer la progression ; les Marocains, déjà durement éprouvés, devront pourtant continuer à occuper les mêmes positions (tranchées du Mat et de Kruger) et deviennent la réserve du 9e. Mais cette relève prévue pour le 16 ne peut être effectuée que le 17 à la tombée de la nuit. En attendant il faut tenir, encore.
………………….
La nuit du 16 au 17 se passe sans trop d'incidents, chacun fait bonne garde pour ne pas se laisser surprendre
Le 17 avril
La journée froide et pluvieuse n'apporte aucun changement significatif de la situation. L'ennemi terrorisé la veille, prêt à se rendre, s'est ressaisi. Il s'organise, travaille et renforce ses positions,…..
Après une journée d'attente, c'est à 20 heures que le 9e Zouaves se présente enfin pour effectuer la relève. Les Marocains partent bivouaquer sur la pente Nord du ravin de Chivy. Pendant qu'ils rétrogradent, ils sont soumis à un tir de barrage qui cause encore des pertes..
Le 18 avril
Pendant toute cette journée, les bataillons stationnés dans le ravin de Chivy sont soumis à un bombardement systématique qui fait de nombreuses victimes. A partir de 20 heures, les bataillons très durement éprouvés quittent le champ de bataille et s'en vont bivouaquer à l'arrière sans pertes sensibles.
Le 19 avril
Tous les survivants valides de ces terribles combats sont rentrés peu à peu au cantonnement, et de nombreux tirailleurs qui s'étaient égarés pendant la nuit arrivent au cours de la journée. Un appel sérieux est fait en fin d'après-midi afin de confirmer les pertes et préciser l'état du régiment
Bilan : Sur 2 021 hommes, 606 sont blessés, 192 tués et 202 portés disparus, ce qui, bien sûr, ne laisse guère d'espoir de les retrouver.
Par un long détour sur Google, je suis revenu sur le « fil » sur l'historique du 321e RI à travers la recherche d’informations de renseignements, témoignages faisant état, décrivant les lieux au niveau du ravin de Chivy, ceci en liaison avec l’histoire de mon Oncle Georges, Tirailleur Marocain, MPLF le 23 mai 1917 à Beaulne et Chivy,
A priori peu de rapport entre les histoires de ces régiments.
Mais, de fil en aiguille, il se révèle que ces troupes ont un gros historique en commun ! Comment ?
Les TM, le 16 Avril – Extraits du JMO ( Source Lycée Liautey Casablanca)
……
6 heures 15 :
…. Les deux bataillons de tête avancent et disparaissent dans le ravin de Chivy……..
Des rafales très nourries partent de la crête nord du ravin de Chivy (tranchée de Fuleta), d'autres balayent le fond du ravin où les hommes tentent de s'abriter comme ils le peuvent. Les tirs les plus meurtriers proviennent de l'entrée d'un abri souterrain situé à la naissance du ravin…..
les assaillants se retrouvent alors pris entre deux feux : c'est ce qui arrive aux tirailleurs coincés au fond du ravin de Chivy……de plus, l'artillerie lourde ennemie écrase le fond du ravin par un très violent tir de barrage.
Malgré les pertes…..C'est en entonnant leur cri de guerre que les Marocains gravissent, dans l'ordre, la pente nord du ravin de Chivy pourtant excessivement difficile……..
à l'arrière de la première vague, les nettoyeurs sont entrés en action en attaquant … en particulier le gros abri souterrain à l'entrée du ravin d'où l'on tirait dans le dos des Marocains. Ce dernier est d'abord attaqué aux lance-flammes mais leur emploi est rendu dangereux par les retours de flammes, les nettoyeurs du RMTM viennent donc à bout de l'abri à coups de grenades incendiaires. Ce sont 200 à 250 Allemands qui en sortent et sont faits prisonniers puis envoyés à l'arrière. Un grand nombre des occupants de l'abri est tué sur place ; quelques-uns connaissent une mort atroce, ils brûlent comme de véritables torches vivantes.
6 heures 45 :
Les compagnies de première ligne abordent le rebord nord du ravin de Chivy et franchissent la tranchée de Fuleta.
7 heures :
Alors que le lieutenant-colonel Cimetière arrive à la tranchée de Fuleta, c'est une lutte sans merci qui s'engage dans le bois du Paradis.
…………………………………
16 heures 25 :
L'ordre de relève du régiment marocain arrive : ce dernier doit se faire dépasser par le 9e Zouaves qui monte en première ligne et doit continuer la progression ; les Marocains, déjà durement éprouvés, devront pourtant continuer à occuper les mêmes positions (tranchées du Mat et de Kruger) et deviennent la réserve du 9e. Mais cette relève prévue pour le 16 ne peut être effectuée que le 17 à la tombée de la nuit. En attendant il faut tenir, encore.
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La nuit du 16 au 17 se passe sans trop d'incidents, chacun fait bonne garde pour ne pas se laisser surprendre
Le 17 avril
La journée froide et pluvieuse n'apporte aucun changement significatif de la situation. L'ennemi terrorisé la veille, prêt à se rendre, s'est ressaisi. Il s'organise, travaille et renforce ses positions,…..
Après une journée d'attente, c'est à 20 heures que le 9e Zouaves se présente enfin pour effectuer la relève. Les Marocains partent bivouaquer sur la pente Nord du ravin de Chivy. Pendant qu'ils rétrogradent, ils sont soumis à un tir de barrage qui cause encore des pertes..
Le 18 avril
Pendant toute cette journée, les bataillons stationnés dans le ravin de Chivy sont soumis à un bombardement systématique qui fait de nombreuses victimes. A partir de 20 heures, les bataillons très durement éprouvés quittent le champ de bataille et s'en vont bivouaquer à l'arrière sans pertes sensibles.
Le 19 avril
Tous les survivants valides de ces terribles combats sont rentrés peu à peu au cantonnement, et de nombreux tirailleurs qui s'étaient égarés pendant la nuit arrivent au cours de la journée. Un appel sérieux est fait en fin d'après-midi afin de confirmer les pertes et préciser l'état du régiment
Bilan : Sur 2 021 hommes, 606 sont blessés, 192 tués et 202 portés disparus, ce qui, bien sûr, ne laisse guère d'espoir de les retrouver.