Re: Français du Chili
Publié : dim. déc. 07, 2008 7:08 pm
Bonsoir à tous,
Je vous retranscris une lettre écrite par un Français du Chili
Contexte : cet homme, de nationalité française, est né à Barcelone (Espagne) en 1888. Il est marié avec une fille et, en 1912, il est parti vivre au Chili, laissant sa fille et son épouse qui n'a pas voulu le suivre en Amérique. La guerre éclate et, le gaillard rejoint la France sans passer par l'Espagne. Il envoie un dernier mot à ses frères restés à Barcelone :
"Valparaiso, le 17 août 1914"
"Chers frères, avant tout, je vous salue avec le motif de vous annoncer que le 27 août, je pars de Valparaiso pour la France pour accomplir mon devoir de bon Français. si la guerre n'avait pas été contre les Allemands, je n'y aurais pas été.
Je vous demande juste une faveur, peut-être la dernière, prendre soin de ma fillette, qui, dans le cas où je meure, en espérant que vous le ferez, je vous en remercie par avance. Nous partons eproximativement 1200 réservistes du Chili dans différents vapeurs. Après-demain, sort un vapeur avec 400. Le 27, dans le vapeur que je prend, le vapeur anglais Orduña, nous sommes 600, Français, Belges et Anglais. Je finis, ça c'est pour "Pepet" : reste auprès les soeurs, ceci est ton devoir, moi, bien que père, je reste éloigné depuis plus de deux ans car ma femme n'a pas voulu venir, malgré mes courriers. Enfin, "Vive la France"
Votre frère qui vous aime dans le coeur et l'âme"Bonaventure GARRETA
Je vous retranscris une lettre écrite par un Français du Chili
Contexte : cet homme, de nationalité française, est né à Barcelone (Espagne) en 1888. Il est marié avec une fille et, en 1912, il est parti vivre au Chili, laissant sa fille et son épouse qui n'a pas voulu le suivre en Amérique. La guerre éclate et, le gaillard rejoint la France sans passer par l'Espagne. Il envoie un dernier mot à ses frères restés à Barcelone :
"Valparaiso, le 17 août 1914"
"Chers frères, avant tout, je vous salue avec le motif de vous annoncer que le 27 août, je pars de Valparaiso pour la France pour accomplir mon devoir de bon Français. si la guerre n'avait pas été contre les Allemands, je n'y aurais pas été.
Je vous demande juste une faveur, peut-être la dernière, prendre soin de ma fillette, qui, dans le cas où je meure, en espérant que vous le ferez, je vous en remercie par avance. Nous partons eproximativement 1200 réservistes du Chili dans différents vapeurs. Après-demain, sort un vapeur avec 400. Le 27, dans le vapeur que je prend, le vapeur anglais Orduña, nous sommes 600, Français, Belges et Anglais. Je finis, ça c'est pour "Pepet" : reste auprès les soeurs, ceci est ton devoir, moi, bien que père, je reste éloigné depuis plus de deux ans car ma femme n'a pas voulu venir, malgré mes courriers. Enfin, "Vive la France"
Votre frère qui vous aime dans le coeur et l'âme"Bonaventure GARRETA