Bonjour à tous,
le sujet a déjà été traité, mais il est toujours bon de le reprendre, la preuve!
Il faut en effet dissocier la boîte à mitraille des obus conventionnels.
Il existe trois types de munitions anti-personnel :
la boîte à mitraille
l'obus à mitraille
l'obus à balles
ces deux derniers ont la même fonction touché un maximum de soldats à une distance relativement importante.
la boîte à mitraille, elle, est prévue pour battre une zone qui ne peut l'être avec un obus.
Prenons un exemple, le canon de 75.
le canon de 75 a une vitesse initiale de 535m/s en moyenne, lorsque l'ordre est donné de déboucher à zéro, cela correspond à une seconde de trajet. Vous l'avez compris, l'obus éclatera à une seconde de distance, soit 500m environs. ceci est valable pour toutes les pièces, on ne peut naturellement prévoir un éclatement proche d'un obus sans prendre le risque de détruire sa propre pièce et qui plus est les hommes.
Donc voilà pourquoi, la boîte à mitraille a été créé, battre cette zone de 0 à 500m, c'est du tir à bout portant.
l'obus à mitraille qui est apparut avant l'obus à balles était de forme cylindro-ogivale, prenons comme exemple l'obus à mitraille de 80mm :
l'obus à mitraille est constitué d'une grenade d'éclatement refermant une charge de 80gr de poudre, un corps en tôle, un culot, d'une charge fractionnable. Il est équipé de la fusée à double effet mle 1897 de 22/31 de 22 secondes
Ici, la grenade d'éclatement est déposé, laissant apparaître la charge fractionnable.
Voici la charge déposée, composée de 120 balles de 12g en plomb durci et de 7 étoiles fractionnables en 6 éléments, le culot faisant office également de projectile.
Cette obus qui a également été fabriqué pour les canons de 90, 95, 120 et 155 était très peu efficace du fait que lors de l'éclatement de l'obus, la charge explosive étant placé au dessus, les balles se répartissaient très mal.
C'est donc pour cette raison que va apparaître l'obus à balles avec ses différentes variantes :
le principe est le même que l'obus à mitraille, sauf que la charge explosive est placée à l'arrière ou est mélangée aux balles, voici l'obus à balles de 75mm mle 1897 à charge arrière
Voici la coupe de l'obus laissant apparaître la charge arrière, les balles de 12g en plomb durci
Autre variante de cette obus, le 75 à charge mélangée, tous deux équipés de la fusée à double effet mle 1897
Maintenant revenons à notre boîte à mitraille, tous d'abord les premières boîtes à mitraille ressemblait à une boîte de conserve, fermée aux extrémités par une rondelle de zinc, le coup partis, la boîte se disloquait et tous ses éléments se transformait en projectiles.
On retrouve ce genre de boîte sur les canons de 4, 12, 16, 22, 24, canon en bronze. ces boîtes étaient pratique et fiable à faible vitesse initiale, avec l'apparition de canon à tir rapide, il fallut prévoir une boîte à mitraille de forme cylindro ogivale, mais qui au départ du coup se désagrégerait.
ce système fut mis au point en 1913 pour le canon de 75, mais bien avant pour le 65 de montagne, et encore plus pour le canon de 37mm.
Nous allons prendre exemple de la boîte à mitraille de 75mm Mle 1913.
la boîte à mitraille est en laiton très fin, de la même épaisseur que la douille, elle est encartouchée.
, la boite à balle ( c'est plutôt mon illustration du message ci-dessus, avec les projectiles bien rangés) a suivi, puis le Shrapnell, où cette fois l'obus emportait la charge propulsive des balles qu'il contient.
