Re: LA MADELEINE Chevillotte Frères
Publié : jeu. sept. 29, 2016 11:04 am
Bonjour à tous,
LA MADELEINE
Cargo type tanker construit en 1886 au chantier Hawthorn Leslie de Hebburn (Angleterre) sous le nom de HAFIS pour l’armement HGC Renck de Hambourg.
1889 HAFIS Armement Tank Dampfs. Ges. Hambourg
1894 HAFIS Deutsch-Amerikanische Petroleum Ges. Hambourg
1896 LA MADELEINE Cie Française des Pétroles de l’Amérique du Sud Le Havre
1901 LA MADELEINE Société Commerciale de Port St Louis du Rhône
1908 LA MADELEINE Chevillotte Frères Brest
Naufrage suite à une collision à 18 milles au SW de Hartland Point le 13 Mars 1918 lors d’une traversée Cardiff – Rochefort avec un chargement de charbon et divers.
2094 tpl 1561 tx JB
Longueur 82 m Largeur 11 m
1 hélice
Navire affrété par l’Intendance militaire.
Capitaine Théodore LAYEC
Armé d’un canon de côte modèle 1895
Rencontre avec un sous-marin le 2 Décembre 1916. Rapport du capitaine
A 13h20 le 2 Décembre, le navire se trouve par 49°40 N et 07°40 W Greenwich route au S50W à 8 nœuds.
Beau temps. Mer houleuse. Vent ENE. Horizon brumeux.
Aperçu à environ 2 milles une forme grisâtre ressemblant à un chalutier en pêche qu s’approche. Reconnu un sous-marin en surface et venu immédiatement sur tribord pour présenter l’arrière. Mis l’équipage aux postes de combat et la machine à toute puissance. Ayant aperçu la manœuvre, le sous-marin plonge immédiatement. A 13h50, ne voyant plus rien et pensant que le sous-marin a abandonné sa poursuite pour celle d’un grand vapeur se trouvant sur tribord de lui, repris route au S45E. Ce grand vapeur d’environ 12 000 tx (nota : le chiffre paraît énorme et il doit s’agir de 2000 tx) est supposé anglais ou allié, muni de TSF et armé. Avons attiré son attention par plusieurs coups de sifflet brefs. Il a modifié sa route primitive N80E pour venir au N40E.
A 14h00, remarqué à 1 mille par le travers tribord un objet de couleur grise émergeant de 1,5 m, reconnu comme étant un périscope. Revenu au S50W, présentant de nouveau l’arrière et pointé la pièce sur cet objet qui disparaît en quelques secondes.
A 14h20, aperçu dans le sillage, à 5 milles, le sous-marin complètement en surface, faisant la même route que nous. Il nous poursuit jusqu’à 15h30, heure à laquelle il disparaît.
A 16h45, remis en route au S45E et aperçu à nouveau le sous-marin en demi-plongée voulant lui couper la route. Seul le rebroussement d’eau attirait le regard. Manœuvré pour présenter l’arrière, ce que voyant et le crépuscule aidant, le sous-marin disparut. Nous n’avons pu ouvrir le feu, le sous-marin se tenant toujours hors de portée du canon, ou en plongée ne laissant émerger que son périscope.
Attitude courageuse de l’équipage.
La route de sécurité donnée par l’Amirauté britannique est connue de l’ennemi car nous la suivions ponctuellement quand nous avons rencontré le sous-marin.
Rapport transmis à l’EV SCHILTTE, commandant l’arraisonneur DAVILLIERS.
Description du sous-marin
Grand sous-marin avec un kiosque émergeant de 3 m
Petit mât sur l’avant
Périscope de 1,50 m, gris et en haut couleur cuivre
Peinture grisâtre paraissant récente
Le sous-marin rencontré
N’est pas identifié.
Mais au moins deux sous-marins patrouillaient sur cette zone ce jour là, UB 18 et UB 29. Le plus proche de la position donnée par le capitaine de LA MADELEINE était l’UB 29 du Kptlt z/s Erich PLATSCH. On pourrait même se demander si le grand vapeur aperçu par les Français n’était pas le Norvégien HITTEROY qui fut coulé par 49°42 N et 07°04 W alors qu’il allait de Glasgow à Civitavecchia avec un chargement de charbon. Toutefois, je ne pense pas que les navires norvégiens étaient armés…
Cdlt
LA MADELEINE
Cargo type tanker construit en 1886 au chantier Hawthorn Leslie de Hebburn (Angleterre) sous le nom de HAFIS pour l’armement HGC Renck de Hambourg.
1889 HAFIS Armement Tank Dampfs. Ges. Hambourg
1894 HAFIS Deutsch-Amerikanische Petroleum Ges. Hambourg
1896 LA MADELEINE Cie Française des Pétroles de l’Amérique du Sud Le Havre
1901 LA MADELEINE Société Commerciale de Port St Louis du Rhône
1908 LA MADELEINE Chevillotte Frères Brest
Naufrage suite à une collision à 18 milles au SW de Hartland Point le 13 Mars 1918 lors d’une traversée Cardiff – Rochefort avec un chargement de charbon et divers.
2094 tpl 1561 tx JB
Longueur 82 m Largeur 11 m
1 hélice
Navire affrété par l’Intendance militaire.
Capitaine Théodore LAYEC
Armé d’un canon de côte modèle 1895
Rencontre avec un sous-marin le 2 Décembre 1916. Rapport du capitaine
A 13h20 le 2 Décembre, le navire se trouve par 49°40 N et 07°40 W Greenwich route au S50W à 8 nœuds.
Beau temps. Mer houleuse. Vent ENE. Horizon brumeux.
Aperçu à environ 2 milles une forme grisâtre ressemblant à un chalutier en pêche qu s’approche. Reconnu un sous-marin en surface et venu immédiatement sur tribord pour présenter l’arrière. Mis l’équipage aux postes de combat et la machine à toute puissance. Ayant aperçu la manœuvre, le sous-marin plonge immédiatement. A 13h50, ne voyant plus rien et pensant que le sous-marin a abandonné sa poursuite pour celle d’un grand vapeur se trouvant sur tribord de lui, repris route au S45E. Ce grand vapeur d’environ 12 000 tx (nota : le chiffre paraît énorme et il doit s’agir de 2000 tx) est supposé anglais ou allié, muni de TSF et armé. Avons attiré son attention par plusieurs coups de sifflet brefs. Il a modifié sa route primitive N80E pour venir au N40E.
A 14h00, remarqué à 1 mille par le travers tribord un objet de couleur grise émergeant de 1,5 m, reconnu comme étant un périscope. Revenu au S50W, présentant de nouveau l’arrière et pointé la pièce sur cet objet qui disparaît en quelques secondes.
A 14h20, aperçu dans le sillage, à 5 milles, le sous-marin complètement en surface, faisant la même route que nous. Il nous poursuit jusqu’à 15h30, heure à laquelle il disparaît.
A 16h45, remis en route au S45E et aperçu à nouveau le sous-marin en demi-plongée voulant lui couper la route. Seul le rebroussement d’eau attirait le regard. Manœuvré pour présenter l’arrière, ce que voyant et le crépuscule aidant, le sous-marin disparut. Nous n’avons pu ouvrir le feu, le sous-marin se tenant toujours hors de portée du canon, ou en plongée ne laissant émerger que son périscope.
Attitude courageuse de l’équipage.
La route de sécurité donnée par l’Amirauté britannique est connue de l’ennemi car nous la suivions ponctuellement quand nous avons rencontré le sous-marin.
Rapport transmis à l’EV SCHILTTE, commandant l’arraisonneur DAVILLIERS.
Description du sous-marin
Grand sous-marin avec un kiosque émergeant de 3 m
Petit mât sur l’avant
Périscope de 1,50 m, gris et en haut couleur cuivre
Peinture grisâtre paraissant récente
Le sous-marin rencontré
N’est pas identifié.
Mais au moins deux sous-marins patrouillaient sur cette zone ce jour là, UB 18 et UB 29. Le plus proche de la position donnée par le capitaine de LA MADELEINE était l’UB 29 du Kptlt z/s Erich PLATSCH. On pourrait même se demander si le grand vapeur aperçu par les Français n’était pas le Norvégien HITTEROY qui fut coulé par 49°42 N et 07°04 W alors qu’il allait de Glasgow à Civitavecchia avec un chargement de charbon. Toutefois, je ne pense pas que les navires norvégiens étaient armés…
Cdlt