Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,

Une petite question sur le blindage des tourelles .

J'ai été fort étonné de voir quelques "blindages" .
Des blindages "de 40" d'accord,mais il devait probablement en être de même en "14" .

Pour un destroyer,le blindage était en agglo marin (Chatenham -GB) .
Pour un croiseur ,le blindage était en simples tôles (les batteries de Longe - Fr) .

En "14" il y avait encore des batteries de flancs,sous le pont et en cuvette .
Ca m'étonnerait fort qu'elles soient "blindées" plus que l'artillerie principale de pont .
A mon avis cela devait être de la simple fonte capable de résister à des balles sans plus .

J'en sais rien,je demande ....

Bon mais alors,finalement,il n'y avait que le cuirassé qui avait un réel blindage de batterie ?

Merci pour toute réponse .

Le blindage des croiseur était plus qu'une simple tôle; il y avait en 1914:
- Les croiseurs cuirassés; voici à titre d'exemple le blindage des croiseurs cuirassés français du type Waldeck Rousseau: une ceinture cuirassée dont l'épaisseur varie de 170 mm dans la partie centrale à 90 mm aux extrémités; un pont blindé supérieur de 34 mm à 20 mm; un deuxième pont blindé dessous allant de 65 mm à 45 mm; les tourelles ont un blindage de 150 mm; les casemates 120 mm; le blockhaus 200 mm ; il s'agit là d'un croiseur-cuirassé de 12 000 tonnes entré en service en 1911.
-Avant les croiseurs cuirassés; il y avait les croiseurs protégés, ils n'avaient pas de ceinture cuirassée, mais une protection des parties vitales du navire; par exemple la classe Friant de 1895 avait un pont blindé de 80 mm; les masques des canons 30 mm; le blockhaus 100 mm; le reste de la coque n'avait qu'un cloisonnement serré destiné à éviter qu'il ne coule en cas de dommages importants.

Alain

Un grand Merci Niala .

Bonjour,

Un aperçu de la protection, depuis la frégate cuirassée Gloire dessinée par l'ingénieur du génie maritime Dupuy de Lôme en 1857 et mise en chantier à Toulon le 4 mars 1858. Sa protection consistait en un blindage en fer de 120 mm fixé sur un matelas de bois de 76 mm, soit un poids de 820 tonnes pour un déplacement total de 5620 t. Ces plaques avaient résisté aux plus gros calibres de l'époque : des tirs de boulets de 25 kg des 50 français et des projectiles de 68 anglais tirés par salves à la distance de vingt mètres.

Source : Henri Le Masson, De la Gloire au Richelieu, Horizons de France, 1946.

Cordialement.

Le blindage a évolué comme l'indique la planche présentée par Memgam quantitativement mais aussi qualitativement ; les plaques de fer étaient extrêmement lourdes alors pour limiter le poids ci on a conçu des alliages d'acier beaucoup plus résistants, aciers spéciaux au nickel etc... le principe étant que les plaques de blindage devaient résister au tir de l'artillerie principale du navire.

Voici un exemple d'essai de plaque de blindage à bord du cuirassé Suffren en 1903.



L'essai consistait en un tir réel au canon de 305 mm sur une plaque de blindage posée contre la tourelle avant du Suffren pour s'assurer qu'elle n'était pas transpercée!

Alain

Merci à tous pour votre aide.

Je connaissais bien les blindages des "cuirassés" ,mais j'avais oublié les concepts de croiseur -cuirassés et de croiseurs - protégés ...

En fait je croyais que le même principe de coupole cuirassée existait mais à un degré moindre pour tous les navires de guerre .
J'ai donc été fort étonné à mon premier "destroyer" vu de mes propres yeux en constatant que la coupole était en agglo marin ...
Je m'attendais au moins à une protection style "blindé léger" .

Idem avec les Batteries de Longe ...
Je m'attendais à une coupole de 5 bon cm d'épaisseur, pas à une tôle ....

Donc en résumé,si il n'y a pas le vocable "cuirassé" ou "protégé".... il n'y a qu'un blindage "psycho-esthétique" ...

C'est "bon à savoir" .

Merci .

"Donc en résumé,si il n'y a pas le vocable "cuirassé" ou "protégé".... il n'y a qu'un blindage "psycho-esthétique" ... "

Le terme psycho-esthétique est peut être un peu fort, disons que les masques (c'est aussi que l'on appelle les protections des canons sur les destroyers) n'ont pas pour but d’arrêter un coup direct, mais protègent les servants des pièces des éclats d'obus qui volent de partout lorsque ça mitraille!