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Re: NOTRE-DAME-DE-LOURDES — Trois-mâts goélette — Armement ..., Fécamp.
Publié : mar. août 27, 2013 12:23 pm
par Rutilius
Bonjour à tous,
Notre-Dame-de-Lourdes — Trois-mâts goélette — Armement ..., Fécamp.
■ Historique partiel.
— Janvier 1918 : Attaqué au canon par un sous-marin dans le canal de Bristol, riposte énergiquement durant trois quarts d’heure avec la modeste pièce installée à son bord, contraignant de la sorte le sous-marin à abandonner l’engagement après avoir tiré une quarantaine d’obus.
— Mars 1918 : «
Pour la discipline et l’attitude énergique dont son équipage a donné preuve, lors de [cette]
attaque », un témoignage officiel de satisfaction est accordé au voilier
Notre-Dame-de-Lourdes par le Ministre de la Marine
(J.O., 24 mars 1918, p. 2.747).
Par ailleurs, reçoivent la Croix de guerre le capitaine au cabotage
Eugène BONAMY, inscrit à Lannion, n° 123, commandant ledit voilier, et les canonniers
LAOT et
LARAY.
— 13 janvier 1919 : Le capitaine au cabotage
Eugène BONAMY obtient les félicitations du Commissaire aux Transports maritimes et à la Marine marchande pour la bonne tenue des postes d’équipage de son bâtiment
(Déc. 13 janv. 1919, J.O., 15 janv. 1919, p. 581).
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• Le Temps, n° 20.711, Jeudi 21 mars 1918, p. 4, en rubrique « Dernières nouvelles ».
Même article dans
Le Journal de Rouen, n° 80, du Jeudi 21 mars 1918, p. 2, en rubrique «
Seine-Inférieure ~ Fécamp ».
• Journal officiel du 24 mars 1918, p. 2.747.

Re: NOTRE-DAME-DE-LOURDES — Trois-mâts goélette — Armement ..., Fécamp.
Publié : lun. nov. 23, 2015 1:03 pm
par olivier 12
Bonjour à tous,
NOTRE DAME DE LOURDES
Trois-mâts goélette de Fécamp
300 tx JB
Armé d’un canon de 57 mm américain entre grand mât et artimon
Rencontre avec un sous-marin le 3 Janvier 1918 à 09h30 par 50°42 N et 05°10 W
Liste d’équipage
BONAMY Eugène Capitaine Lannion 123
LECOEUR Maurice 2e capitaine Fécamp 4255
COUTURE Charles Maître d’équipage Fécamp 629
THURIN Pierre Matelot Fécamp 701
MAGUET Emile Matelot Fécamp 4141
LAOT Joseph Canonnier breveté Le Conquet 8225
LERAY René Canonnier auxiliaire Cancale 1558
Rapport du capitaine
Quitté Fécamp le 31 Décembre 1917 à 15h00 à la voile à destination de Swansea par vent d’ESE. Doublé Startpoint le 1er Janvier à midi. Le 2 Janvier, louvoyé toute la journée près de terre. A 21h00, viré de bord à la pointe de Navax. Le vent hâle au SE. Le 3 Janvier je me trouve à 6 milles dans l’Ouest vrai de Trévose et pousse tribord amures jusqu’à 09h00. Le vent fra^chit et passe à l’Est. Viré de bord et pris cap au SqSE. Amené les flèches. Un homme descendant de la mâture me signale une embarcation par le travers tribord et je me rends compte immédiatement que c’est un sous-marin. Mis aux postes de combat et porté vent arrière. Le champs de tir de la pièce est obstrué par les palans de retenue.
Le sous-marin fait route à l’ENE pour nous couper la route. Il est à 6 milles, mais s’approche rapidement kiosque émergé. La mer brise sur lui tandis qu’il fait route.
Pour n’être pas gêné dans mon tir, empanné et changé d’amures. Le sous-marin s’approche à 2000 m environ. J’hésite encore à ouvrir le feu, craignant que ce ne soit un sous-marin anglais, étant donné qu’il ne m’attaque pas.
A 09h30, il tire son premier coup. J’ouvre le feu et riposte coup pour coup. A son quinzième coup, toujours contre battu par notre tir, il cesse le feu pendant 7 minutes. Comme notre tir était très précis et qu’il pouvait être touché, il profite de cette accalmie pour s’écarter un peu, et allonger son tir de 1000 m par bonds successifs. Nous filons environ 3 nœuds, ayant bordé le foc.
A 09h50, il reprend le combat, puis l’abandonne à 10h15 sans nous atteindre. Un seul obus a éclaté à 1 m du bord, au contact de l’eau et quelques éclats ont atteint notre misaine et notre artimon. On en a aussi trouvé sur le pont.
De notre côté, nous avons tiré 40 obus, sans pouvoir certifier l’avoir touché car à la fin du combat la portée de notre canon n’était plus assez grande et les derniers coups étaient trop courts. Le sous-marin restant immobile, j’ai fait établir la voilure. Je l’ai perdu de vue en surface à 10h25. A 11h30, j’étais à Trévose ayant marché à 6 nœuds.
L’équipage a fait preuve d’une présence d’esprit et d’un calme admirables, facilitant la lutte.
Rapport AMBC
Le capitaine manœuvre pour se rapprocher de la terre et dégager le champ de tir du côté bâbord.
Le sous-marin ouvre le feu à 09h20 et le voilier répond coup pour coup.
- Hausse 1500 m : 3 coups courts
- Hausse 1600 m : 3 coups longs
- Hausse 800 m : le sous-marin paraît encadré.
Le feu est suspendu pendant quelques minutes puis reprend des deux côtés.
- Hausse 4400 m (à bloc) Les coups sont courts. Le voilier s’approche de plus en plus de la côte et s’éloigne du sous-marin.
Nombre de coups tirés par le voilier : 40
Nombre de coups tirés par le sous-marin : 35 à 40.
Très bon comportement de l’équipage. Le capitaine et le canonnier ont été à la hauteur de leur tâche et méritent une attention particulière.
Rapport de la commission d’enquête
Il reprend toutes les données du rapport du capitaine.
La commission félicite le capitaine autant pour sa manœuvre que pour sa vigoureuse défense contre l’ennemi. Toutes les mesures et prescriptions de sécurité ont été observées. Embarcations bien armées, service de veille assuré. Elle félicite aussi l’équipage qui par son activité et son sang froid a contribué au salut du bâtiment.
Récompenses
Citation à l’Ordre de la Division
BONAMY Eugène Capitaine au Cabotage
Pour l’énergie et les qualités de commandement dont il a fait preuve lors d’une attaque de son navire par un sous-marin qu’il a forcé à abandonner la chasse.
Citation à l’Ordre du Régiment
LAOT Joseph Canonnier breveté
LERAY René Canonnier auxiliaire
Ont fait preuve de qualités de tireur et de sang froid lors de l’attaque au canon de leur voilier par un sous-marin
Témoignage Officiel de Satisfaction du Ministre
Voilier NOTRE DAME DE LOURDES
Pour la discipline et l’attitude énergique dont son équipage a fait la preuve lors de l’attaque de ce voilier par un sous-marin le 3 Janvier 1918.
Le sous-marin attaquant
Vu de loin il est peu décrit, exception faite de la présence d’un canon, sans doute de 105 mm.
Le sous-marin n’est pas identifié, mais on peut penser, comme pour RADIUM et CHARLOTTE à l’U 95 du Kptlt Athalwin PRINZ qui se trouvait dans les parages.
Cdlt
Re: NOTRE-DAME-DE-LOURDES — Trois-mâts goélette — Armement ..., Fécamp.
Publié : lun. nov. 23, 2015 5:52 pm
par Memgam
Bonjour,
Un "client" possible :
Notre Dame de Lourdes, dandy, construit en 1904 par Macé & Chantelot à Fécamp.
190 tjb, 147 tjn, 30,61 x 8,40 x 3,58 m.
En 1912, indicatif KLJM, immatriculé à Fécamp, Julien capitaine-armateur.
Source : Registre n° 84, Bureau Veritas 1912.
Cordialement.
Re: NOTRE-DAME-DE-LOURDES — Trois-mâts goélette — Armement ..., Fécamp.
Publié : jeu. déc. 03, 2015 9:18 pm
par Charraud Jerome
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Charraud jerome
- NOTRE DAME DE LOURDES 3-mâts goélette de Fécamp
Re: NOTRE-DAME-DE-LOURDES — Trois-mâts goélette — Armement ..., Fécamp.
Publié : lun. oct. 24, 2016 3:55 pm
par Rutilius
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Bonjour à tous,
La Société en nom collectif Massé et Chantelot, société de construction navale dont le siège social était établi à Fécamp (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –), boulevard de la Plage, fut formée le 21 novembre 1892 pour une durée de 10 ans. Son capital social initial était de 2.000 fr. (Archives commerciales de France, n° 98, Mercredi 7 décembre 1892, p. 1.484).