Forum PAGES 14-18

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Bonsoir à tous,


Ascain ― Cargo de 1.686 t (Dimensions : 79,34 x 11,49 x 1,95 m ; propulsion, machine à triple expansion ; vitesse, 10,5 nœuds) construit en 1913 par le chantier Wood, Skinner & Co. Ltd., de Newcastle-Upon-Tyne (Royaume-Uni), pour le compte de la Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie.), de Bayonne.

Torpillé le 13 juillet 1917 par le sous-marin allemand UC-77 (Oberleutnant zur See Reinhard von Rabenau), à 12 milles dans le N. 22 W. des Platresses, et à 10 milles dans le N. 40 E. du phare du Stiff.


▪ uboat.net —> http://uboat.net/wwi/ships_hit/479.html
▪ The Wreck site —> http://www.wrecksite.eu/wreck.aspx?134879


Juillet 1916 ― L’Ascain en rade de Casablanca

Photographie de Normant.




Ministère de la Culture ― Médiathèque de l’architecture du patrimoine
Tirage n° 62T146559

Bonjour à tous,


Le 13 juillet 1917, les 23 membres de l’équipage du cargo Ascain, soit 5 officiers et 18 hommes, furent recueillis par le patrouilleur auxiliaire Bouledogue.

L’Ascain allait de Bayonne à Cardiff (Pays de Galles, Royaume-Uni). Escorté notamment par le Bouledogue, il naviguait en convoi avec le cargo Maroc, de la Compagnie Delmas Frères, qui allait à Fort-Talbot (Pays de Galles, Royaume-Uni), ainsi qu’avec un navire norvégien, le Nordborg, qui allait à Barry (Pays de Galles, Royaume-Uni).


• Patrouilleur auxiliaire Bouledogue – alors commandé par le premier maître patron pilote Pierre Berric –, Journal de navigation n° 3/1917 – 9 juin ~ 15 juillet 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 59, p. num. 672.


« Vendredi 13 juillet 1917.


20 h. 50. – A 11 milles dans le N. 23 O. des Platresses. Le vapeur français Ascain est torpillé à l’arrière.

20 h. 55. – Fusées rouges lancées par un avion.

21 h. 00. – Recueilli tout l’équipage de l’Ascain (au nombre de 23) et deux baleinières.

21 h. 15. – Le navire sombre.

21 h. 20. – Fait route pour rejoindre le convoi. »


En marge :


« P.M. – Vapeur français Ascain, Compagnie Plisson, deuxième du convoi, a été torpillé par un sous-marin à 20 h. 45 et à 12 milles dans le N. 22 W. des Platresses. A 21 h. 15, le navire a sombré et l’équipage (5 officiers et 18 hommes) ont été sauvés par le Bouledogue. Au moment de l’explosion, le kiosque du sous-marin a été aperçu par l’officier en second du vapeur dans l’Ouest et à 400 mètres environ, juste pendant quelques secondes. Pendant le sauvetage des hommes, deux hydravions signalent : " Sous-marin dans l’Ouest. Envoyé le Renard qui n’a rien aperçu." Pendant ce temps, les navires de tête du convoi tiraient dans la direction de l’Ouest, mais nous avons aperçu un mât cassé émergeant d’un mètre environ. Fait route pour rejoindre le convoi et repris poste à 21 heures.

P.V. d’effets. – Il a été délivré à ces hommes par Chapelain, ouvrier mécanicien, une paire de souliers au matelot Durenard, matricule 8.367 B. ; par Brissac, timonier, une paire de chaussons au matelot Grassac Louis ; par Gouez, quartier-maître, une vareuse de chauffe au matelot Brezel Auguste, du Conquet ; par Allard, fusilier, un bonnet au matelot Lamandé Yves. »

Re,


■ En Janvier 1917, le cargo Ascain avait pour commandant Vincent BERTHY, capitaine au cabotage, inscrit à Vannes, n° 616, et pour chef mécanicien Alexandre SOULARD, inscrit aux Sables-d’Olonne, n° 1.878 (Déc. du 21 janv. 1917 établissant des capitaines ou patrons des navires de commerce, des armateurs et des officiers mécaniciens qui ont obtenu des félicitations pour la bonne tenue des postes d'équipage et le bon entretien des machines, chaudières, etc. : J.O., 25 janv. 1917, p. 741).

Bonjour,
Savez vous si le navire cargo "l'Arabie" a fait partie de cette compagnie.
J'ai énormément de mal à trouver ce cargo.

Bonjour,

Il n'y a pas eu de navire du nom d'Arabie dans la Compagnie des Chargeurs Français.

Il serait judicieux de donner d'autres informations qu'un simple nom, dont on ne sait pas s'il a existé pendant la période 14-18, objet de ce forum.
Il ne parait pas être répertorié dans les victimes françaises de cette guerre.

Cordialement

Bonjour Mengam, bonjour à tous
Il y a eu celui-là, ex Albatross de 1899 qui après avoir appartenu à Plisson durant la guerre est passé aux Chargeurs Français sous le nom d'Irouleguy après fusion de Plisson et des Chargeurs Français.

ALBATROSS BR 1T (aft)
613 Manchester & Liverpool Transport Co., Ltd., Manchester 180.0 x 30.0
C R. Craggs & Sons, Middlesbrough (7) #150 108839
00 - HERMINA N.V. Nederl. Vrachtvaart Mij. (Jos. de Poorter), Rotterdam NE
Stranded 13 April 1914 off Rabat, subsequently abandoned to underwriters, sold, refloated and repaired
14 - Menchaca & Cia., Bilbao SP
15 - ARABIE Plisson & Cie., Oran FR
18 - IROULEGUY Cie. des Chargeurs Français (Plisson & Cie.), Bayonne
Broke tow and wrecked, 4 April 1923, 5 miles north of Bayonne, voy. Bayonne - Bordeaux, for repairs
Source Starke Register 1899

Cdlt
Yves

Bonjour à tous,

ASCAIN

Vapeur français de la compagnie Plisson, allant de Bayonne à Cardiff, chargé de poteaux de mine.
Capitaine BERTHY Vincent 516 Vannes
23 hommes d’équipage en tout (capitaine compris) dont 2 Espagnols
Pas de passagers
Pas de TSF
1 canon de 90 mm à l’arrière
ASCAIN avait le n° 2 dans le convoi se rendant en Angleterre et était à 600 m de ses voisins.

Rapport et conclusions de la commission d’enquête

Le vapeur ASCAIN faisait partie d’un convoi de 3 navires, avec MAROC et NORDBORG, se rendant en Angleterre lorsque le 13 Juillet 1917 à 20h45 il fut torpillé. Il a coulé en une demi-heure. Il était à ce moment là à 12 milles dans le N22W des Plâtresses. Le convoyeur BOULEDOGUE se trouvait à 300 m sur bâbord de l’ASCAIN un peu sur l’avant de son travers et la torpille a dû passer très près de l’arrière de ce patrouilleur. Il faisait encore jour au moment du torpillage.

De l’ASCAIN, on a aperçu le sillage de la torpille deux secondes avant l’explosion, trop tard pour manœuvrer. Aussitôt touché, le navire, qui donnait déjà une légère bande sur tribord, s’enfonça brusquement de l’arrière et s’inclina de 20 °. La pontée ayant chaviré, le bâtiment se redressa et retomba sur bâbord. Il disparut au bout d’une demi-heure.

Il n’y a eu ni tué, ni blessé. L’équipage a pris place dans deux embarcations et a été recueilli par BOULEDOGUE.

La commission a interrogé :

- Le 2e capitaine GUEVEL, Tréguier 172, qui était de quart
- Le matelot aide-canonnier LAMANDE, Tréguier 7434, qui était de veille à la pièce
- Le QM fusilier LAURENT, 97283.2,
- L’aide canonnier GOULIGUER Louis, Quimper 10694
- L’homme de barre LE BEAU François, Saint Nazaire 368

Tous ont confirmé la déposition du capitaine.

La commission a interrogé également le 1er maître Pierre BERRIC, patron du BOULEDOGUE. Etant donné la position qu’occupait ce patrouilleur par rapport à l’ASCAIN, la torpille a dû passer très près de son arrière. Mais BOULEDOGUE n’a vu ni sous-marin, ni sillage.
Ce torpillage est d’autant plus fâcheux que le convoi était parfaitement protégé puisque pour 3 cargos, il y avait 4 convoyeurs et 2 hydravions.

La commission était composée de :
- CV FOUGEROUSSE, Président
- Administrateur Principal CADIOU
- Enseigne de Vaisseau auxiliaire SALMON
-
Le sous-marin attaquant

C’était donc l’UC 77 de l’Oblt Z/S Rheinhard Von RABENAU.

Note sur le feu des Plâtresses

Les Plâtresses était une tourelle lumineuse construite en 1892 à l’entrée Nord du chenal du Four, sur le haut fond de La Helle, une petite roche à fleur d’eau. Laissé à l’abandon et sans entretien, il a été détruit par la tempête du 9 Décembre 2007.

Voir ce lien :

http://www.pharesetbalises.org/ETATDESL ... hotos.html

Cdlt