Re: MARIE-THERESE Voilier de Marseille
Publié : dim. janv. 16, 2011 11:15 am
Bonjour à tous,
MARIE-THERESE
Voilier de 147 tx JB 219 tpl
Equipé d'un moteur auxiliaire
Armateur ALRIC Marseille
Affréteur RIBAIL Port Vendres
Capitaine Calixte RENOUX + 7 hommes d'équipage, tous Français.
On trouve chez Lacroix,dans la liste des voiliers caboteurs en 1914, une goélette de 210 tpl, immatriculée à Saint Brieuc et appartenant alors à l'armateur Aristide FERLICOT.
Il semblerait que cette goélette figure aussi dans les pertes de guerre, tout comme le voilier de l'armateur ALRIC.
Difficile de dire s'il s'agit en fait d'un seul et même navire.
Sur la liste uboat.net, on ne trouve que deux MARIE-THERESE : le voilier d'Alric et un schooner coulé au large d'Ouessant le 13 Novembre 1916 par l'UC 16 et qui ne peut être, à mon avis, la goélette de Ferlicot. (Suite au post ci dessous, il s'agit bien de la goélette de Ferlicot)
La perte de MARIE-THERESE
Le navire, qui effectue une traversée Oran – Port Vendres, se trouve le 29 Octobre 1916 à 12h10 à 20 milles au sud des îles Columbretes, faisant route à 6 nœuds.
Vent très frais d'ouest, mer très forte.
C'est alors qu'il croise un sous-marin faisant route inverse qui approche rapidement puis contourne le voilier et repasse sur son avant. Il hisse le pavillon de guerre allemand et lui donne l'ordre de stopper et de mettre en panne.
Le canot est mis à la mer et vient accoster le sous-marin. 1 officier et trois hommes portant une bombe peinte en rouge montent dans le canot et viennent sur MARIE-THERESE. En mauvais français, l'officier demande les papiers, les consulte, puis les rend. Les hommes descendent dans la cale, coupent les tuyaux d'arrivée d'eau de réfrigération du moteur et ouvrent toutes les prises d'eau, inondant la cale. Ils prennent quelques vivres : une barrique de vin, du pain, un sac de maïs, ainsi qu'une glène de fil d'acier et une ligne de sonde. Puis ils posent leur bombe et regagnent le sous-marin.
La bombe explose et MARIE-THERESE coule aussitôt.
Le capitaine demande alors au commandant du sous-marin de le remorquer. « Impossible », répond celui-ci et le sous-marin s'éloigne et plonge.
L'équipage fait route vers la côte avec le canot. Il arrive à Vinaroz le 31 Octobre à 00h30, après 35 heures de navigation.
Description du sous-marin
45 m de long et 6 m de large
Blockhaus haut de 3 m et large d'1,5 m.
2 canons de 75 mm sur l'avant et sur l'arrière
Peinture grise vieille.
Vu 1 officier, très jeune (22 ans), blond, rasé, petit, parlant assez mal le français, vêtu d'une veste bleue, pantalon kaki et portant une casquette bleue.
Egalement une dizaine d'hommes sur le pont.
Le sous-marin attaquant
C'était l'U 34 du KL Klaus RÜCKER.
U 34 sera un temps commandé par Wilhelm Canaris, le futur chef des services de renseignements de l'armée pendant la 2e guerre, et qui sera exécuté par la gestapo après l'attentat de Stauffenberg.
Il disparaîtra avec tout son équipage (38 hommes) en Octobre 1918, sous le commandement du KL Johannes Klasing.
Cdlt
MARIE-THERESE
Voilier de 147 tx JB 219 tpl
Equipé d'un moteur auxiliaire
Armateur ALRIC Marseille
Affréteur RIBAIL Port Vendres
Capitaine Calixte RENOUX + 7 hommes d'équipage, tous Français.
On trouve chez Lacroix,dans la liste des voiliers caboteurs en 1914, une goélette de 210 tpl, immatriculée à Saint Brieuc et appartenant alors à l'armateur Aristide FERLICOT.
Il semblerait que cette goélette figure aussi dans les pertes de guerre, tout comme le voilier de l'armateur ALRIC.
Difficile de dire s'il s'agit en fait d'un seul et même navire.
Sur la liste uboat.net, on ne trouve que deux MARIE-THERESE : le voilier d'Alric et un schooner coulé au large d'Ouessant le 13 Novembre 1916 par l'UC 16 et qui ne peut être, à mon avis, la goélette de Ferlicot. (Suite au post ci dessous, il s'agit bien de la goélette de Ferlicot)
La perte de MARIE-THERESE
Le navire, qui effectue une traversée Oran – Port Vendres, se trouve le 29 Octobre 1916 à 12h10 à 20 milles au sud des îles Columbretes, faisant route à 6 nœuds.
Vent très frais d'ouest, mer très forte.
C'est alors qu'il croise un sous-marin faisant route inverse qui approche rapidement puis contourne le voilier et repasse sur son avant. Il hisse le pavillon de guerre allemand et lui donne l'ordre de stopper et de mettre en panne.
Le canot est mis à la mer et vient accoster le sous-marin. 1 officier et trois hommes portant une bombe peinte en rouge montent dans le canot et viennent sur MARIE-THERESE. En mauvais français, l'officier demande les papiers, les consulte, puis les rend. Les hommes descendent dans la cale, coupent les tuyaux d'arrivée d'eau de réfrigération du moteur et ouvrent toutes les prises d'eau, inondant la cale. Ils prennent quelques vivres : une barrique de vin, du pain, un sac de maïs, ainsi qu'une glène de fil d'acier et une ligne de sonde. Puis ils posent leur bombe et regagnent le sous-marin.
La bombe explose et MARIE-THERESE coule aussitôt.
Le capitaine demande alors au commandant du sous-marin de le remorquer. « Impossible », répond celui-ci et le sous-marin s'éloigne et plonge.
L'équipage fait route vers la côte avec le canot. Il arrive à Vinaroz le 31 Octobre à 00h30, après 35 heures de navigation.
Description du sous-marin
45 m de long et 6 m de large
Blockhaus haut de 3 m et large d'1,5 m.
2 canons de 75 mm sur l'avant et sur l'arrière
Peinture grise vieille.
Vu 1 officier, très jeune (22 ans), blond, rasé, petit, parlant assez mal le français, vêtu d'une veste bleue, pantalon kaki et portant une casquette bleue.
Egalement une dizaine d'hommes sur le pont.
Le sous-marin attaquant
C'était l'U 34 du KL Klaus RÜCKER.
U 34 sera un temps commandé par Wilhelm Canaris, le futur chef des services de renseignements de l'armée pendant la 2e guerre, et qui sera exécuté par la gestapo après l'attentat de Stauffenberg.
Il disparaîtra avec tout son équipage (38 hommes) en Octobre 1918, sous le commandement du KL Johannes Klasing.
Cdlt