Re: SAINT ANTOINE Goélette française de Tunisie
Publié : sam. nov. 13, 2010 10:03 pm
Bonjour à tous,
SAINT ANTOINE
Goélette française de Tunisie appartenant à Monsieur Victor BERIBI, demeurant à Sfax.
43 tx JB
La perte de SAINT ANTOINE
L’enseigne de vaisseau BROTONS, commandant le torpilleur 350 de la flottille des torpilleurs de Bizerte appareille de Bizerte le 24 Juin 1918 à 12h30 pour une surveillance de la côte.
Au retour, vers 20h30, alors qu’il fait route pour prendre le mouillage de Mahedia, un canot portant plusieurs Arabes vient accoster le torpilleur.
C’était l’équipage de la goélette SAINT ANTOINE, attaquée et coulée par un sous-marin à 15 milles de Mahedia ce matin même du 24 Juin 18.
Le patron, Mansour LOURIEMMI, raconte à l’enseigne les faits suivants :
« Nous faisions une traversée Djerba – Tunis avec un chargement de gargoulettes (ou alcarazas)
(nota : il s’agit de vases en terre poreuse dans lesquels on met l’eau à refroidir par évaporation) et des sacs de henné.
La goélette faisait route au N 30 E lorsqu’à 06h00 un sous-marin fut aperçu à 3000 m se dirigeant sur nous. Nous avons viré de bord pour nous rapprocher de la terre, mais le sous-marin nous a suivi et a tiré quelques coups de canon. Nous avons alors quitté la goélette et pris place dans un canot. Le sous-marin est venu nous rejoindre et nous avons du monter à bord. Nous y sommes restés deux heures.
Pendant ce temps, un officier et des marins allemands sont allés sur la goélette avec un arabe. Ils ont pris 40 litres d’huile, 2 chaises, des gargoulettes, une voile complète, des cordages et 3 pavillons tunisiens.
Puis le canot est retourné une 2e fois sur la goélette avec des pétards et une équipe de démolition. Le voilier a sauté à 500 m du sous-marin, à 09h00.
Pendant notre séjour sur le sous-marin, nous n’avons pas été maltraités. Le commandant a demandé si nous connaissions l’anglais et, sur notre réponse négative, n’a pas engagé la conversation. »
L’enseigne ajoute :
« Les indigènes parlent du reste fort mal le français et je crois qu’un Allemand, même comprenant bien notre langue, aurait pu difficilement les comprendre. »
Bref, aucun renseignement précis n’a pu être donné sur le sous-marin qui ne portait aucun pavillon. Il y avait un mât TSF et la peinture était gris foncé et vieille. Le sous-marin avait tout de même une petite embarcation sur le pont et deux périscopes.
Il est parti vers l’est à petite vitesse après avoir remis les Arabes dans le canot.
L’enseigne pense qu’il s’agit d’un sous-marin du type UB 18.
Il signale aussi que le commandant du sous-marin a inscrit sur le carnet du patron de la goélette la date et quelques mots. Il fait parvenir l’original de ce carnet à son supérieur.
Malheureusement, ce carnet ne figure pas dans les archives.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié et cette goélette, peut-être considérée comme tunisienne, ne figure pas sur uboat.net.
Encore une recherche à effectuer
Cdlt
SAINT ANTOINE
Goélette française de Tunisie appartenant à Monsieur Victor BERIBI, demeurant à Sfax.
43 tx JB
La perte de SAINT ANTOINE
L’enseigne de vaisseau BROTONS, commandant le torpilleur 350 de la flottille des torpilleurs de Bizerte appareille de Bizerte le 24 Juin 1918 à 12h30 pour une surveillance de la côte.
Au retour, vers 20h30, alors qu’il fait route pour prendre le mouillage de Mahedia, un canot portant plusieurs Arabes vient accoster le torpilleur.
C’était l’équipage de la goélette SAINT ANTOINE, attaquée et coulée par un sous-marin à 15 milles de Mahedia ce matin même du 24 Juin 18.
Le patron, Mansour LOURIEMMI, raconte à l’enseigne les faits suivants :
« Nous faisions une traversée Djerba – Tunis avec un chargement de gargoulettes (ou alcarazas)
(nota : il s’agit de vases en terre poreuse dans lesquels on met l’eau à refroidir par évaporation) et des sacs de henné.
La goélette faisait route au N 30 E lorsqu’à 06h00 un sous-marin fut aperçu à 3000 m se dirigeant sur nous. Nous avons viré de bord pour nous rapprocher de la terre, mais le sous-marin nous a suivi et a tiré quelques coups de canon. Nous avons alors quitté la goélette et pris place dans un canot. Le sous-marin est venu nous rejoindre et nous avons du monter à bord. Nous y sommes restés deux heures.
Pendant ce temps, un officier et des marins allemands sont allés sur la goélette avec un arabe. Ils ont pris 40 litres d’huile, 2 chaises, des gargoulettes, une voile complète, des cordages et 3 pavillons tunisiens.
Puis le canot est retourné une 2e fois sur la goélette avec des pétards et une équipe de démolition. Le voilier a sauté à 500 m du sous-marin, à 09h00.
Pendant notre séjour sur le sous-marin, nous n’avons pas été maltraités. Le commandant a demandé si nous connaissions l’anglais et, sur notre réponse négative, n’a pas engagé la conversation. »
L’enseigne ajoute :
« Les indigènes parlent du reste fort mal le français et je crois qu’un Allemand, même comprenant bien notre langue, aurait pu difficilement les comprendre. »
Bref, aucun renseignement précis n’a pu être donné sur le sous-marin qui ne portait aucun pavillon. Il y avait un mât TSF et la peinture était gris foncé et vieille. Le sous-marin avait tout de même une petite embarcation sur le pont et deux périscopes.
Il est parti vers l’est à petite vitesse après avoir remis les Arabes dans le canot.
L’enseigne pense qu’il s’agit d’un sous-marin du type UB 18.
Il signale aussi que le commandant du sous-marin a inscrit sur le carnet du patron de la goélette la date et quelques mots. Il fait parvenir l’original de ce carnet à son supérieur.
Malheureusement, ce carnet ne figure pas dans les archives.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié et cette goélette, peut-être considérée comme tunisienne, ne figure pas sur uboat.net.
Encore une recherche à effectuer

Cdlt