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Re: VERSAILLES Dundee

Publié : mar. août 03, 2010 12:41 pm
par olivier 12
Bonjour à tous,

VERSAILLES

Dundee de 70 tx pratiquant la pêche au thon.
Armateur Monsieur TANNEAU

Liste d’équipage


KERLOCH Henri Patron Quimper
GOUDEDRANCHE Jean-Marie Matelot Audierne
CORREO Sébastien Matelot Quimper
KERLOCH Marcel Matelot Lorient
BICHENNEC Denis Mousse

La perte de VERSAILLES

Le 7 Septembre 1917 à 17h50 , le dundee fait route de Penmarch vers les lieux de pêche. Le patron n’a reçu aucune instruction des autorités et ignore que l’on peut partir en convoi. Il a appareillé la veille au soir pour s’éloigner de nuit des côtes.

Position 47°49 N 07°38 W
Faible brise

Un sous-marin est aperçu à 2 milles dans le sud et ouvre aussitôt le feu, tirant une douzaine de coups. Le dundee vire de bord et tente de fuir. Mais les obus se rapprochant, le patron met en panne et les cinq hommes embarquent dans le youyou. Le patron dit « Nage, garçons ! » et le youyou s’éloigne à force de rames.

Le sous-marin s’approche du dundee, mais sans l’accoster semble-t-il. Peut-être dispose-t-il d’une petite embarcation. Vingt minutes plus tard, à 18h10, le dundee coule. Le sous-marin s’éloigne alors vers le nord.

Les cinq rescapés du VERSAILLES vont passer deux journées extrêmement pénibles dans cette frêle embarcation, sans eau, avec seulement un peu de biscuit et de pain. De plus, il y a parmi eux un jeune mousse âgé de seulement 14 ans.
Ils vont beaucoup souffrir de la soif et seront recueillis à bout de force, mais saufs, le surlendemain à 19h00 par la canonnière OISE.
Ils avaient quand même parcouru 80 milles à l’aviron, s’aidant un peu, en guise de voile, d’une vareuse de matelot.

L’officier enquêteur (EV REPUSSARD) estime qu’il n’y a rien a reprocher au patron Kerloch qui ne pouvait sauver son navire, mais a réussi à ramener tout son équipage vivant.

Description du sous-marin


Effectuait un tir très rapide. Peut-être deux canons mais pas certain.
Avant très relevé et arrière très bas.

Le sous-marin attaquant

VERSAILLES ne figure pas sur les listes uboat.net. Le sous-marin n’est donc pas identifié.

Mais on peut noter que parmi les sous-marins en opérations ce jour-là, le seul sur cette zone semble avoir été l’UC 71 du KL Rheinhold SALTZWEDEL.

(Encore une petite enquête à mener… ;) )

Cdlt

Re: VERSAILLES Dundee

Publié : mar. août 03, 2010 5:01 pm
par Yves D
Bonjour Olivier
Effectivement UC 71 fait un candidat potentiel d'autant que la description du s/m ressemble fort à celle d'un UC. Rien n'est mentionné à propos de ce bateau dans Bendert ni dans Spindler. Pour info, le mm jour, UC 71 avait eu un engagement avec le 3 mâts Kleber.
Concernant la façon dont le dundee a été coulé, il s'agit sans doute d'une charge de sabordage balancée dans le navire depuis le pont du s/m.
A suivre... En attendant, je vais entrer ce Versailles dans la base de données uboat.net.
Amts
Yves

Re: VERSAILLES Dundee

Publié : mar. août 03, 2010 8:42 pm
par Gastolli
Bonjour,

it was UC 50 (Kptlt. Rudolf Seuffer), who according to Spindler sank an unidentified fishing vessel with gunfire to the South-West of Ouessant.

Position 47°49'N-07°38'W is 107 miles 250° from Ouessant.

UC 71 was to far in shore for this action...

Cordialement
Oliver

Re: VERSAILLES Dundee

Publié : mar. août 03, 2010 8:46 pm
par Yves D
Treffer Oliver ! Nice shot !
MfG
Yves

PS - La base uboat.net est à jour dès à présent.

VERSAILLES ― Dundée de pêche groisillon G. 1063 (1910~1917).

Publié : mer. août 11, 2010 12:26 pm
par Rutilius
Bonjour à tous,

Versailles ― Dundée de pêche groisillon G. 1063 (1910~1917).

Dundée de pêche de 49,42 tx jbconstruit en 1910 à Camaret. Immatriculé au quartier de Groix G. 1063. Entière propriété d’Eugène TANNEAU, domicilié au Bourg de Groix (Île-de-Groix) [Michel Perrin : « Les mille et vingt armateurs de l’Île-de-Groix », Les Cahiers de l’Île de Groix, n° 5/2006, Déc. 2006, Asso-ciation « La Mouette », p. 96].

Re: VERSAILLES Dundee

Publié : jeu. août 12, 2010 10:09 am
par Yves D
Merci Daniel, l'info est enregistrée.
Quant à Rudolf Seuffer, il devait disparaître à l'âge de 31 ans avec tout son équipage (29 h.) début janvier 1918 après avoir appareillé de Zeebrugge le 7 pour le golfe de Gascogne. A ce jour nous n'avons aucune certitude sur les circonstances de la perte de l'UC 50.
Amts
Yves

Re: VERSAILLES Dundee

Publié : mar. déc. 21, 2010 12:51 pm
par Terraillon Marc
Bonjour

Sujet similaire à l'adresse suivante
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 2617_1.htm

A bientot

Publié : mar. déc. 21, 2010 1:14 pm
par Rutilius
oOo

Re: VERSAILLES Dundee

Publié : mar. déc. 21, 2010 1:20 pm
par Terraillon Marc
Bonjour Daniel

Le navire est recensé à la nouvelle adresse avec l'indice (2)

A bientot

VERSAILLES ― Dundée de pêche groisillon G. 1063 (1910~1917).

Publié : lun. août 05, 2024 4:24 pm
par Rutilius
Bonjour à tous,

Versailles ― Dundée de pêche groisillon G. 1063 (1910~1917).

Dundée de pêche de 49,42 tx jb construit en 1910 à Camaret. Immatriculé au quartier de Groix G. 1063, armé à la pêche au thon. Entière propriété d’Eugène TANNEAU, domicilié au Bourg de Groix (Île-de-Groix, Morbihan) [Dominique DUVIARD : « Groix. L’île des thoniers. Chronique maritime d’une île bretonne. 1840~1940. », Atelier Alpha Bleue, Paris, Juin 1992, p. 395. — Michel PERRIN : « Les mille et vingt armateurs de l’Île-de-Groix », Les Cahiers de l’Île de Groix, n° 5/2006, Déc. 2006, Association « La Mouette », p. 96 et 180].

Coulé le 7 septembre 1917, à 18 h. 10, par le sous-marin allemand UC 50 (Kapitänleutnant Rudolf SEUFFER), à 101 milles dans le N. 77 W. de l’île d’Ouessant, par 47° 49’ N. et 7° 38’ W., alors qu’il ga-gnait son lieu de pêche au thon, étant parti de Penmarc’h. Patron Henri KERLOCH et quatre hommes d’équipage, recueillis deux jours plus tard dans une petite embarcation par l’aviso Oise (Lieutenant de vaisseau Maxime LÉON des ORMEAUX, commandant).

En 1919, lors de l’ouverture de la procédure d’indemnisation de la perte de ce bâtiment, avaient qualité de demandeurs Mme Eugénie TANNEAU, veuve d’Eugène TANNEAU, domiciliée à Kérity, com-mune de Penmarc’h (Finistère), ainsi que son ou ses fils. Le 2 mars 1922, en appel d'une décision initiale prise par la Commission supérieure d’indemnisation des dommages de guerre le 22 février 1919, l’in-demnité fut définitivement arrêtée par le juge à la somme de 145.000 fr., tous chefs de préjudice confondus (Michel Perrin, op. cit., p. 187).