Re: ALERTE Goélette à huniers
Publié : ven. avr. 09, 2010 4:55 pm
Bonjour à tous,
ALERTE
Goélette à huniers immatriculée à Fécamp.
176 tx JB 132 tx JN
Armateurs : LEFEBVRE & LECOUTRE
Affréteur : Gouvernement français pour 2 voyages Morlaix- Le Tréport. Contrat avec l’Ingénieur des Ponts et Chaussée de Quimper.
La perte de l’ALERTE
Premier voyage de l’affrètement
Capitaine Auguste GAVINI, inscrit à Fécamp n° 273 Maître au cabotage brevet supérieur.
7 hommes d’équipage au total, tous Français.
Appareillage de Morlaix le 16 Décembre à 13h00 pour Le Tréport avec 245 tonnes de macadam.
Le 17 Décembre 1916 à 10h00, ALERTE se trouve à 40 milles dans l’ouest vrai des Casquets, route au N005E à 3 nœuds, tribord amures.
Beau temps. Mer houleuse. Légère brise d’Est.
Un sous-marin est aperçu en demi plongée par 4 quarts bâbord, faisant route sur le voilier. Il porte sur l’arrière un petit mât avec le signal « Mettez en panne ». Il stoppe à 30 m et demande, mi en français, mi en anglais les papiers du bord. Le capitaine et deux hommes vont à bord avec le doris et les papiers. Le capitaine est gardé sur le sous-marin tandis que deux marins allemands embarquent dans le doris avec deux bombes cylindriques munies de poignées et d’une mèche de 2 m.
Ils prennent pavillon, instruments de cuivre, provisions, quelques pots de peinture et posent les deux bombes, une sur l’avant près du treuil, une sur l’arrière près de la chambre. Puis ils reviennent sur le sous-marin et le capitaine regagne le doris. Les bombes explosent trois minutes plus tard et ALERTE coule aussitôt en s’enfonçant par l’arrière.
Les naufragés font alors route sur la côte, 4 hommes dans le canot remorquant le doris avec 3 hommes. Vers minuit, ayant parcouru environ 33 milles vers le sud, ils sont recueillis à 18 milles au nord des Sept Iles par le petit vapeur TAYO qui fait route de Brest vers Le Havre.
Au petit jour la brume est épaisse. Peu avant midi, le TAYO s’échoue dans les parages du cap Levi (probablement sur la Pierre Noire ou sur la Basse du Cap Levi). Il devient perte totale.
Les naufragés vont alors gagner Cherbourg par la terre.
Description du sous-marin
45 m de longueur
Kiosque et passerelle centraux. Fil d’acier allant de l’avant à l’arrière.
Ceinture faisant le tour de la flottaison
1 canon à poste fixe sur l’avant, recouvert de son capot.
2 tubes lance-torpilles fermés par des capots à charnières.
Peinture ancienne grise. Eperon et coque immergée noirs.
Vu 3 officiers avec casquette à écusson et 5 hommes avec bonnets, bottes et cirés noirs.
Le sous-marin a plongé en quelques secondes.
Voici sa silhouette
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 17 du KL Ralph WENNINGER.
La position donnée par le KTB est 49°42 N 03°25 W
Le TAYO
Il s’agissait d’un petit vapeur de 383 tx JB, 43 m de long pour 7 de large, construit en 1900 au chantier De la Brosse et Fouché, à la Prairie-au-Duc, à Nantes.
Il appartenait à la Société Le Nickel, de Nouvelle Calédonie. Il est porté sur le site Miramar comme perdu le 27 Décembre 1916 (en réalité le 18 Décembre au matin).
Avec deux naufrages successifs en moins de douze heures, l’équipage de l’ALERTE n’était pas dans un jour de chance…
Cdlt
ALERTE
Goélette à huniers immatriculée à Fécamp.
176 tx JB 132 tx JN
Armateurs : LEFEBVRE & LECOUTRE
Affréteur : Gouvernement français pour 2 voyages Morlaix- Le Tréport. Contrat avec l’Ingénieur des Ponts et Chaussée de Quimper.
La perte de l’ALERTE
Premier voyage de l’affrètement
Capitaine Auguste GAVINI, inscrit à Fécamp n° 273 Maître au cabotage brevet supérieur.
7 hommes d’équipage au total, tous Français.
Appareillage de Morlaix le 16 Décembre à 13h00 pour Le Tréport avec 245 tonnes de macadam.
Le 17 Décembre 1916 à 10h00, ALERTE se trouve à 40 milles dans l’ouest vrai des Casquets, route au N005E à 3 nœuds, tribord amures.
Beau temps. Mer houleuse. Légère brise d’Est.
Un sous-marin est aperçu en demi plongée par 4 quarts bâbord, faisant route sur le voilier. Il porte sur l’arrière un petit mât avec le signal « Mettez en panne ». Il stoppe à 30 m et demande, mi en français, mi en anglais les papiers du bord. Le capitaine et deux hommes vont à bord avec le doris et les papiers. Le capitaine est gardé sur le sous-marin tandis que deux marins allemands embarquent dans le doris avec deux bombes cylindriques munies de poignées et d’une mèche de 2 m.
Ils prennent pavillon, instruments de cuivre, provisions, quelques pots de peinture et posent les deux bombes, une sur l’avant près du treuil, une sur l’arrière près de la chambre. Puis ils reviennent sur le sous-marin et le capitaine regagne le doris. Les bombes explosent trois minutes plus tard et ALERTE coule aussitôt en s’enfonçant par l’arrière.
Les naufragés font alors route sur la côte, 4 hommes dans le canot remorquant le doris avec 3 hommes. Vers minuit, ayant parcouru environ 33 milles vers le sud, ils sont recueillis à 18 milles au nord des Sept Iles par le petit vapeur TAYO qui fait route de Brest vers Le Havre.
Au petit jour la brume est épaisse. Peu avant midi, le TAYO s’échoue dans les parages du cap Levi (probablement sur la Pierre Noire ou sur la Basse du Cap Levi). Il devient perte totale.
Les naufragés vont alors gagner Cherbourg par la terre.
Description du sous-marin
45 m de longueur
Kiosque et passerelle centraux. Fil d’acier allant de l’avant à l’arrière.
Ceinture faisant le tour de la flottaison
1 canon à poste fixe sur l’avant, recouvert de son capot.
2 tubes lance-torpilles fermés par des capots à charnières.
Peinture ancienne grise. Eperon et coque immergée noirs.
Vu 3 officiers avec casquette à écusson et 5 hommes avec bonnets, bottes et cirés noirs.
Le sous-marin a plongé en quelques secondes.
Voici sa silhouette
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 17 du KL Ralph WENNINGER.
La position donnée par le KTB est 49°42 N 03°25 W
Le TAYO
Il s’agissait d’un petit vapeur de 383 tx JB, 43 m de long pour 7 de large, construit en 1900 au chantier De la Brosse et Fouché, à la Prairie-au-Duc, à Nantes.
Il appartenait à la Société Le Nickel, de Nouvelle Calédonie. Il est porté sur le site Miramar comme perdu le 27 Décembre 1916 (en réalité le 18 Décembre au matin).
Avec deux naufrages successifs en moins de douze heures, l’équipage de l’ALERTE n’était pas dans un jour de chance…
Cdlt
