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Marin de l’État ayant été embarqué sur le cargo brésilien Cabedello

― CADOT Ferdinand André, né le 7 février 1900 à Nantes (Loire-Inférieure ― aujourd’hui Loire-Atlan-tique) (Registre des actes de naissance de la ville de Nantes, 3e canton, Année 1900, f° 6, acte n° 30) et y domicilié, chemin Biret, décédé le 24 septembre 1918 à l’Hôpital mixte du Havre, sis au 55 bis, rue Gustave Flaubert (Registre des actes de décès de la ville du Havre, Année 1918, Vol. II., f° 74, acte n° 3.254) (Maladie contractée en service : granulée).

Apprenti marin, Service d’armement militaire des bâtiments de commerce (A.M.B.C.) de Lorient, matricule n° 30.161 – 3 au 3e Dépôt des équipages de la flotte ; classe 1920, n° 2.426 au recrutement de Nantes.

• Fils naturel de Léontine Adèle CADOT, née le 31 mai 1863 à Saint-Fiacre-sur-Maine (Loire-Inférieure ― aujourd’hui Loire-Atlantique), au lieu-dit « La Bourchinière » (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Fiacre-sur-Maine, Année 1863, f° 3, acte n° 8), cigarière.

Fille de Pierre CADOT, né vers 1820, roulier, et d’Anne BRUNEAU, sans profession, née vers 1821 (Ibid.).

[Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 26 mai 1917 à la mairie de Nantes au titre du 3e Dépôt des équipages de la flotte ; arrivé au corps et apprenti marin le 30 mai 1917, matricule n° 30.161 – 3.]

Cabedello ― Cargo brésilien, ex-Prussia allemand ― Flotte de l’État (1918~1921) ∞ Companhia de Navegação Lloyd Brasileiro (1921~1942).

Cargo lancé le 23 avril 1912 sous le nom de Prussia par la Flensburger Schiffsbau Gesellschaft, de Flensburg (Schleswig-Holstein, Allemagne), pour le compte de la Hamburg-Amerikanishe Packetfahrt Aktien Gesellschaft (HAPAG) ; № de chantier : 321. Immatriculé à Hambourg ; signal distinctif : R.H.S.V. En 1914, capitaine J. WECKER.

Ce bâtiment fut interné fin Septembre 1914 dans le port de Santos (Brésil) (Revue de la Marine mar-chande 1916, Chronique, p. 336). Le 2 juin 1917, avec 41 autres navires, dont certains sabotés par leur équipage, il fut saisi à titre conservatoire par l’État brésilien, en application d’une loi adoptée la veille, abandonnant la neutralité de ce pays en ce qui concerne la guerre entre les États-Unis et l’Allemagne (Journal du droit international, 1917, p. 1.382). Renommé Cabedello sur proposition du Lloyd (Journal du droit international, 1918, p. 166), il fut alors donné en gérance à la Companhia de Navegação Lloyd Brasileiro, après réparation de ses machines qui avaient été sabotées par son équipage. Ce dernier fut interné à Ilha das Flores (État du Sergipe) et remplacé par un équipage brésilien (Journal du droit international, 1917, p. 1.382).

Puis, avec 26 autres navires, ce paquebot fut affrété par le Brésil à la France en application d’une con-vention conclue le 3 décembre 1917 entre les deux États, dont l’article V disposait cependant que les ex-navires allemands remis à la France continueraient à avoir des états-majors et des équipages bré-siliens, à l’exception de marins français chargés de servir leur armement défensif. Le Cabedello fut livré à un représentant du gouvernement français début Janvier 1918 à Rio-de-Janeiro (Brésil) (Journal du droit international, 1917, p. 933). La convention, dite des « affrétés brésiliens », devait normale-ment prendre fin le 1er avril 1919, mais la France manquant encore, à cette date, du tonnage néces-saire au ravitaillement du pays ainsi qu’à la démobilisation des armées, un accord de principe, conclu le 12 avril 1919, en prorogea pour un temps les effets. Enfin, le 14 décembre 1920, après d’âpres négo-ciations, un ultime accord mit fin à l’application de la convention initiale du 3 décembre 1917.

Le 17 mars 1921, le Sous-secrétaire d’État à la Marine marchande informa le Ministre des affaires étran-gères que le terme de la convention d’affrètement était définitivement arrêté au 31 mars 1921. Le Cabedello fut inspecté le 24 septembre 1921 à Marseille par la Délégation brésilienne pour la restitu-tion des navires affrétés et quitta ce port pour Rio-de-Janeiro la semaine suivante (La Dépêche de Brest, n° 13.790, Dimanche 25 septembre 1921, p. 3). Il fut alors restitué à la Companhia de Navegação Lloyd Brasileiro et immatriculé à Rio-de-Janeiro, ayant pour signal distinctif les lettres P.U.A.N.

Pendant toute sa navigation sous pavillon français, ce bâtiment fut exploité en gérance par la Compa-gnie générale transatlantique (C.G.T.), au nom et pour le compte de l’État.

Il fut présumé disparu corps et biens le 26 février 1942 lors d’une traversée de Philadelphie (Pennsyl-vanie, États-Unis) à Rio-de-Janeiro avec un chargement de 4.400 t. charbon. En vérité, il fut torpillé le 25 février 1942 par le sous-marin italien Leonard da Vinci (LV, I.8) (Capitano di Corveta Luigi LON-GANESI CATTANI) par 15° 15’ N. et 52° 40’ W. (uboat.net). Son équipage était alors composé de 54 hommes, commandés par le capitaine Pedro VELLOSO da SILVEIRA.

Caractéristiques générales. — Jauge : 3.557 tx jb et 2.180 tx jn. Dimensions : 364.3 x 51.0 x 22.0 ft [111,03 x 15,54 x 6,70 m]. Propulsion : Machine à triple expansion à trois cylindres de 318 NHP ; une hélice. Vitesse : ... nd.

Le sous-marin italien Leonardo da Vinci (1940~1943)

—˃ https://fr.wikipedia.org/wiki/Leonardo_ ... azione.jpg